Last posts on houellebecq2024-03-29T09:24:54+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/houellebecq/atom.xmlMalika SORELhttp://www.malikasorel.fr/about.htmlLe boulet des préjugéstag:www.malikasorel.fr,2023-01-26:33359512023-01-26T13:33:00+01:002023-01-26T13:33:00+01:00 Extrait de la discussion entre Michel Houellebecq et Michel Onfray dans la...
<p>Extrait de la discussion entre Michel Houellebecq et Michel Onfray dans la revue Front populaire.</p><p>Michel Houellebecq : "<em>Je crois malheureusement que c’est plus profond. Je vais dire quelque chose de désagréable, mais je constate qu’on n’a pas de problème avec les gens qui se sentent supérieurs à nous, comme les Asiatiques. Mais nombre d’Algériens se sentent inférieurs, <strong>parce qu’on les a toujours considérés comme inférieurs.</strong></em>"</p><p>Malheureusement, je ne puis que confirmer. En dépit de mon engagement plein et entier au service de la France, j'ai eu à subir les dures et profondément injustes conséquences de cet état de fait, en particulier dans le monde des "élites" ou de la France dite improprement "la France d'en-haut". Cela s'est traduit de mille et une façons. Si je l'ai vécu, bien d'autres que moi qui ont aussi fait le choix de l'assimilation l'auront pareillement vécu. ET c'est terrible à plus d'un titre.</p><p>Bien qu'étant née en France, j'ai vécu 15 ans en Algérie où j'ai eu la chance de connaître un certain nombre de sujets de manière concrète, et pas seulement de manière théorique...Une chose est sûre à mes yeux : n'importe quel Français qui aurait pris le parti de l'Algérie y aurait été traité avec égard et reconnaissance par les Algériens.</p><p>C'est un énorme problème pour les Français qui se seront ainsi privés de la possibilité d'être aidés à une heure où c'est bien la continuité historique de leur peuple qui se joue. Pour sortir du piège, il suffirait pourtant aux Français de souche occidentale de ne considérer autrui qu'au travers de ses seules actions car "l<em>es actes des hommes sont les meilleurs interprètes de leurs pensées</em>" (John Locke)</p><p>J'ai souvent cité Ernest Renan sur "le nécessaire oubli des pages sombres de l'histoire". Je pense que cela vaut également côté Français de souche culturelle occidentale. Il y a désormais urgence à ce que chacun s'évertue à sortir des approches binaires et simplistes que j'évoque longuement dans Les dindons de la farce. Pour la France.</p>
Malika SORELhttp://www.malikasorel.fr/about.htmlLe Point du 5 janvier : l'affaire Houellebecqtag:www.malikasorel.fr,2023-01-09:33351042023-01-09T17:37:00+01:002023-01-09T17:37:00+01:00 Dans le cadre de son dossier sur l’affaire Houellebecq , le journaliste du...
<p>Dans le cadre de <a href="https://www.lepoint.fr/politique/affaire-houellebecq-la-grande-polemique-04-01-2023-2503752_20.php" target="_blank" rel="noopener">son dossier sur l’affaire Houellebecq</a>, le journaliste du Point Clément Pétreault a recueilli mon avis, que je reproduis ci-dessous.</p><p><strong>« Chape de plomb »</strong>. Cette plainte inquiète romanciers et essayistes qui travaillent sur l’islamisme, les questions d’intégration ou de laïcité. « <em>Ce qu’il a dit dans son entretien avec Michel Onfray, je l’ai développé sur 300 pages dans mon roman 2084</em>. La fin du monde. <em>J’y montre ce que l’islamisme ferait de ce monde s’il était au pouvoir. Si l’humanité n’a pas le droit de se défendre contre le totalitarisme, il ne lui reste qu’a se suicider</em> », s’inquiète le romancier Boualem Sansal. « <em>Michel Houellebecq n’est pas ma tasse de thé, simplement je considère qu’il a le droit de s’exprimer. On ne peut pas dissocier les propos de la personnalité de l’écrivain ! C’est un artiste, vaporeux, provocateur, excessif</em> », explique Malika Sorel-Sutter, ex-membre du Haut Conseil à l’intégration, fondé par Michel Rocard en 1989 et dissous par François Hollande en 2012. « <em>Si la procédure devait aller jusqu’au procès, cela ferait peser une chape de plomb sur les questions majeures d’intégration que nous rencontrons dans ce pays. Or il est urgent d’en parler</em> », révèle l’essayiste, qui a publié en 2022 <em>Les Dindons de la farce</em> (Albin Michel), dans lequel elle dénonce l’indifférence des élites face à la montée en puissance de l’idéologie islamiste. « <em>En attaquant l’auteur des </em>Particules élémentaires<em>, le recteur lui donne indirectement raison</em> », considère le philosophe et essayiste Pascal Bruckner, qui juge que l’auteur aurait été bien inspiré d’opérer un distinguo entre «les» musulmans et «des» musulmans... « <em>La Grande Mosquée de Paris va faire une publicité indue à Houellebecq en voulant le faire taire. Le recteur aurait été plus avisé d’engager un débat public avec l’écrivain plutôt que de le traîner en justice</em> », suggère-t-il. Souhaitons que ce débat, s’il existe un jour, soit aussi filmé...</p>
JMOlivierhttp://jolivier.blogspirit.com/about.htmlÀ quoi servent les journalistes ? (Jean-François Duval)tag:jolivier.blogspirit.com,2018-05-31:33279442018-05-31T10:00:00+02:002018-05-31T10:00:00+02:00 « À quoi servent les journalistes ? » demandait, il y a quelques années,...
<p><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/4069685219.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-235541" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/1301614703.jpeg" alt="images-1.jpeg" /></a>« À quoi servent les journalistes ? » demandait, il y a quelques années, le philosophe Jacques Bouveresse à Jean-François Duval, journaliste et écrivain, grand spécialiste de la <em>beat génération</em>. La question est toujours d'actualité, surtout à l'époque des <em>fake news</em> et des lynchages médiatiques. Mais elle trouve une réponse, lumineuse, dans le dernier opus de Duval qui est un livre d'entretiens. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Le sujet ? L'avenir de l'Occident. On pourrait d'ailleurs élargir la perspective à toute l'humanité, car Duval voyage aux quatre coins du monde pour rencontrer des personnalités à la fois érudites, clairvoyantes et souvent drôles qui nous livrent leurs clés pour un avenir qu'on imagine de plus en plus incertain. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/01/434825121.3.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-235542" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/823915345.3.jpeg" alt="images-2.jpeg" /></a><em>Demain, quel Occident ?*</em> regroupe 18 entretiens avec des personnalités aussi diverses que Brigitte Bardot (sur les questions de l'écologie et de la protection des animaux), Cioran (l'échec fatal de toute entreprise humaine), mais aussi Fukuyama, le penseur de « la fin de l'histoire », Georges Steiner (sur la transcendance de la culture),le Dalaï Lama, Paul Ricœur, Michel Rocard et Isabelle Huppert. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Cet ordre n'est pas neutre, puisqu'il commence par une icône (BB) et s'achève par une actrice à la fois populaire et ordinaire (Huppert). Il suggère, selon Jean-François Duval, le sens d'une histoire qui se cherche toujours, mais qui, peut-être, est engagée dans une phase de déclin (par rapport aux grandes idéologies, aux grands penseurs des années 60-70). Chaque entretien, à sa manière, aborde et creuse cette idée. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/01/911406201.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-235543" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/4194101848.jpeg" alt="Unknown-2.jpeg" /></a>Il y a, dans ce panorama riche et divers, de véritables joyaux. Il faut lire et relire, pour le simple plaisir, la rencontre avec Michel Houellebecq, prix Goncourt 2010 pour <em>La Carte et le Territoire</em> : c'est une scène de cinéma, avec un Houellebecq mal peigné, mal lavé, qui plaque l'interviewer en pleine conversation pour aller prendre sa douche! Dans un autre registre, il vaut la peine aussi de lire l'entretien avec Tariq Ramadan, dont on a peut-être un peu vite oublié qu'il est aussi un écrivain et un penseur de l'avenir de notre société (à propos de la situation politique du Proche-Orient, il prône la création d'un seul État, sans préciser si cet État sera israélien ou palestinien!).</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Certains interlocuteurs se montrent plus brillants que d'autres. C'est le cas de Georges Steiner, grand érudit et grand humaniste, qui n'est jamais avare de formules bien trouvées. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/00/2236455280.3.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-235544" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/1450114330.3.jpeg" alt="Unknown.jpeg" /></a>Pour ma part, j'ai été très impressionné par l'entretien, ou plutôt les entretiens avec Jean Baudrillard (1929-2007) : non seulement brillants, mais extrêmement prémonitoires sur la société de spectacle et la dictature numérique (la dictature de l'individu). « Psychologiquement, comme il n'y a plus de relation d'altérité pour vous renvoyer en miroir l'image de ce que vous êtes, il faut la réinventer soi-même, accumuler toutes les preuves de sa propre existence. C'est-à-dire entretenir une gigantesque publicité autour de soi-même, se mettre en scène, se faire valoir. Soutenir à bout de bras cette chose devenue si fragile : soi-même. Dès que vous n'y travaillez plus, vous disparaissez. »</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/647929986.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-235545" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/4203394883.jpeg" alt="images-3.jpeg" /></a>Un long entretien avec Paul Ricœur permet à la fois de mieux saisir les fondements de sa philosophie et d'éclairer, grâce au passé, l'avenir qui nous attend. Comme l'entretien avec le Dalaï Lama et la passionnante conversation avec le plus brillant des socialistes français, Michel Rocard.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Rendons grâce à Jean-François Duval : il sait à la fois s'effacer (ou se montrer discret) devant ses interlocuteurs et les pousser dans leurs derniers retranchements. Il aborde une foule de sujets brûlants, profonds, intempestifs, que la presse, aujourd'hui, n'a plus le temps ou le désir d'aborder. Par son insatiable curiosité, sa générosité (écouter l'autre, comprendre sa parole et la restituer), Duval nous donne un livre à la fois épatant et nourrissant qui ouvre de nombreuses perspective sur notre avenir commun.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">« À quoi servent les journalistes ? » demandait le philosophe Jacques Bouveresse. Avec son livre, Jean-François Duval offre la plus belle et la plus stimulante des réponses.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong>* Jean-François Duval, <em>Deman, quel Occident ?</em> Entretiens avec Brigitte Bardot, Michel Houellebecq, E. M. Cioran, Tariq Ramadan, Samuel Huttington, et autres. éditions SocialInfo, Lausanne, 2018.</strong></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlFunèbre et douxtag:textespretextes.blogspirit.com,2017-12-09:31112392017-12-09T08:30:00+01:002017-12-09T08:30:00+01:00 « La nuit tombait lorsqu’ils s’engagèrent sur l’autoroute A10....
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1775111613.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-195695" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2193987422.jpg" alt="Houellebecq La_Carte_et_le_Territoire.jpg" /></a>« La nuit tombait lorsqu’ils s’engagèrent sur l’autoroute A10. Ferber régla le limiteur de vitesse à 130 km/heure, lui demanda si ça le dérangeait qu’il mette de la musique ; il répondit que non.</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Il n’y a peut-être aucune musique qui exprime, aussi bien que le derniers morceaux de musique de chambre composés par Franz Liszt, ce sentiment <a title=""languissant et funèbre" : Fantaisie (Gérard de Nerval)" href="http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/gerard_de_nerval/fantaisie.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">funèbre et doux </a>du vieillard dont tous les amis sont déjà morts, dont la vie est essentiellement terminée, qui appartient en quelque sorte déjà au passé et qui sent à son tour la mort s’approcher, qui la voit comme une sœur, comme une amie, comme la promesse d’un retour à la maison natale. Au milieu de </span></em><a title="A écouter sur YouTube" href="https://www.youtube.com/watch?v=VIXFUE2hgi4" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Prière aux anges gardiens</span></a><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">, il se mit à repenser à sa jeunesse, à ses années d’étudiant. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Michel Houellebecq,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"> <a title="Jed et Houellebecq (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/12/05/jed-et-houellebecq-1161732.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La carte et le territoire</a></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">(mise à jour 15/12/2017 pour le lien vers <em>Fantaisie</em> de Gérard de Nerval)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlJed et Houellebecqtag:textespretextes.blogspirit.com,2017-12-07:31112382017-12-07T08:30:00+01:002017-12-07T08:30:00+01:00 « Le monde est ennuyé de moy, / Et moy pareillement de luy »...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Le monde est ennuyé de moy, / Et moy pareillement de luy »</em> : ces vers de Charles d’Orléans cités en épigraphe donnent bien le ton du roman de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Michel Houellebecq</a>, prix Goncourt 2010 : <em>La carte et le territoire.</em> Centré sur la vie d’un artiste fictif, <a title="Inspiré par... ? (Paris Match)" href="http://www.parismatch.com/Culture/Art/Jed-Martin-existe-nous-l-avons-rencontre-146739" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jed Martin</a>, le roman parle aussi d’un certain <a title="Site de l'écrivain" href="https://www.houellebecq.info/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Michel Houellebecq, écrivain</a>, une vision désenchantée du monde et de l’art contemporain pour toile de fond. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2640426774.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-195694" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4268930573.jpg" alt="houellebecq,michel,la carte et le territoire,roman,littérature française,goncourt 2010,art contemporain,création,société,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Source : <a href="http://jedmartin.fr/cartes.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://jedmartin.fr/cartes.html</a></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br /></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Aux prises avec une peinture représentant <em>« Jeff Koons et Damien Hirst se partageant le marché de l’art »</em> qu’il retouche depuis des semaines, Jed Martin a des problèmes de chauffage dans son atelier, <em>« un grenier avec une verrière »</em>, comme un an plus tôt, en décembre, quand il peignait son père, <em>« L’architecte Jean-Pierre Martin quittant la direction de son entreprise ».</em> C’est l’occasion pour l’auteur de décriSre les vicissitudes du dépannage et du quotidien.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Jed et son père, qui a entretemps quitté son pavillon pour une maison de retraite, ont pour habitude d’aller au restaurant ensemble à Noël. Au dessert, le fils annonce une exposition personnelle au printemps. Franz, son galeriste, a suggéré <em>« un écrivain pour le catalogue »</em>, Houellebecq par exemple. Son père l’a lu : <em>« C’est un bon auteur, il me semble. C’est agréable à lire, et il a une vision assez juste de la société. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ensuite le récit remonte le temps : les dessins d’enfant de Jed, la baby-sitter, principale compagne de son enfance, son père étant trop occupé par son poste très lucratif de PDG d’une entreprise de construction. Sa mère s’est suicidée juste avant ses sept ans. Quand Jed a décidé de consacrer sa vie à l’art, pour cette <em>« liberté de choix »</em> que son père n’avait plus dans sa profession, il a pensé à son grand-père, qui photographiait des mariages, un artisan. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La découverte de sa chambre photographique a provoqué chez Jed Martin l’abandon du dessin pour <em>« la photographie systématique des objets manufacturés du monde ».</em> Il vit encore dans l’appartement que son père l’a aidé à acheter dans le XIIIe, <em>« pas loin des nouvelles galeries qui s’étaient montées autour du quartier de la Très Grande Bibliothèque ».</em> A la mort de sa grand-mère, ils ont gardé sa maison, Jed s’y sentait bien : <em>« un endroit où l’on pouvait vivre ».</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Au retour de l’enterrement, il se passionne pour les cartes Michelin et se met à les photographier avec du nouveau matériel, passant de l’argentique au numérique. Lors du vernissage d’une exposition collective, une jeune femme <em>« fixait son tirage photo avec beaucoup d’attention » – « de très loin la plus belle femme de la soirée ».</em> Quand il lui confie avoir fait plus de huit cents photos de cartes routières, Olga Sheremoyova lui propose un rendez-vous – elle travaille au service de la communication pour Michelin France.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En même temps qu’il devient son amant, Jed entre pour de bon dans le milieu des vernissages, avant-premières et cocktails littéraires, apprend comment s’y comporter de manière appropriée. On le présente à Frédéric Beigbeder, autre écrivain parmi les personnages du roman, qui lui envie la conquête d’Olga. Jed Martin est <em>« lancé ».</em> Son exposition intitulée <em>« La carte est plus intéressante que le territoire »</em> remporte un grand succès. Mais l’entreprise a besoin d’Olga en Russie. Après l’avoir accompagnée à l’aéroport, Jed arrête de photographier des cartes et se tourne à nouveau vers la peinture.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>La carte et le territoire</em> raconte une carrière d’artiste, une réussite financière dont Houellebecq l’auteur décrit les ingrédients et les arrangements commerciaux. Puis Houellebecq le personnage est <em>« sauvagement assassiné »</em> dans sa propriété à la campagne et on verra comment le nom de Jed Martin surgira au cours de la difficile enquête sur ce crime. L’art et la mort ont parfois partie liée.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le titre du roman renvoie bien sûr à la France, à ses villages qui se transforment, à l’exploitation de la <em>« French touch »</em> à des fins touristiques. <em>La carte et le territoire</em> dépeint la société française et, souvent livrées à la solitude, des personnes qui ne vivent que pour leur travail, chacune à leur manière. L’intrusion de personnalités connues, parfois ridiculisées, et de l’auteur même, produit un peu le même effet que les marques citées, certains modèles précis, à la limite du <em>« placement de produits ».</em> J’ai parfois pensé au roman de Perec, <em>Les Choses</em>, cité dans le roman par le personnage Houellebecq, selon qui Perec <em>« accepte la société de consommation ».</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Que dire du style ? Il m’a paru prioritairement fonctionnel, recourant aux lettres capitales et aux italiques sans qu’on en perçoive forcément l’intention (si ce n’est pour souligner un lieu commun ou une façon de parler). Dans ses remerciements, l’auteur reconnaît des emprunts à Wikipedia, qui lui avaient été reprochés. <a title="Portrait TéléObs" href="https://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20170327.OBS7188/topoi-un-lieu-commun-nomme-houellebecq.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Houellebecq </a>évite la phrase musicale ou poétique, ce sont les choses, les faits qui importent, ce qui n’exclut pas des moments de réflexion.</span></p>
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlHouellebecq au Palais de Tokyo Paristag:lelazor.blogspirit.com,2016-06-30:30759832016-06-30T17:29:00+02:002016-06-30T17:29:00+02:00
<p style="text-align: center;"> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-925393" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/01/1586531584.jpg" alt="DSC05150-1.jpg" width="433" height="325" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/01/4026348240.jpg" alt="DSC05133_1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/01/2294631538.JPG" alt="DSC05134.JPG" width="411" height="276" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925396" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/01/464656067.jpg" alt="DSC05137_1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/00/3992610346.jpg" alt="DSC05138_1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/01/1923558112.jpg" alt="DSC05141_1.jpg" width="429" height="322" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925401" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/02/2263355123.jpg" alt="DSC05145_1.jpg" width="420" height="282" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-925402" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/02/1095263367.jpg" alt="DSC05149_1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Mireille Vallettehttp://islamismeensuisse.blogspirit.com/about.htmlLire Houellebecq pour entrevoir une France islamiséetag:islamismeensuisse.blogspirit.com,2015-03-05:33178512015-03-05T20:18:00+01:002015-03-05T20:18:00+01:00 Par mon invité du jour Charles Terrade (pseudonyme obligé)...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: medium;">Par mon invité du jour <strong>Charles Terrade </strong><span style="font-size: small;">(pseudonyme obligé)</span></span><strong> <br /></strong></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">France, 2022. François, le narrateur, est professeur d’université à la Sorbonne. Sa spécialité : la littérature du XIXe siècle, et tout particulièrement Huysmans, écrivain tourmenté et converti sur le tard au catholicisme. François a la quarantaine mais vit seul. Il n’a plus de contacts depuis longtemps avec ses parents divorcés qu’il déteste. Les créatures féminines passent dans sa vie comme les plats tout prêts dans son micro-onde. Une relation amoureuse durable lui est impossible. Il fornique de préférence avec des prostituées. Il ne fréquente que des relations de travail dont il se lasse vite. Cet antihéros relativiste, néo-Meursault universitaire, ne croit en rien et est indifférent à tout : autrui, la société, la politique, l’histoire. Mais son nihilisme n’est pas radieux. François s’ennuie et ressent la vacuité de son être avec une angoisse croissante. Il se méprise lui-même. La dépression le guette.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><strong>Les élites de la société française dans laquelle François traîne sa lamentable existence sont atteintes de la même fatigue de vivre et rongées par la même haine de soi.</strong> Dans le sillage des idéologues soixante-huitards, elles ont pourtant parachevé avec jubilation la destruction des anciens repères religieux, moraux, familiaux, identitaires. Mais la société libérale-libertaire, que ces apprentis sorciers ont contribué à engendrer, n’a pas produit la nouvelle humanité épanouie qu’ils attendaient. La disparition des valeurs traditionnelles a conduit à un vide existentiel qui sape la cohésion sociale. La volonté de vivre ensemble s’est réduite à tel point que l’intégrité même de l’Etat est menacée. En réaction, l’exigence de sens de la population déboussolée revient en force, comme un boomerang, à la figure des élites désemparées. <strong>C’est toute la société qui réclame ardemment la fin du chaos ontologique.</strong> La nombreuse communauté musulmane est la plus active en termes de revendications d’un retour à un ordre moral, lequel devrait selon elle s’aligner sur ses dogmes religieux.</span></p><p class="MsoNormal"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-188868" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://islamismeensuisse.blogspirit.com/media/02/01/1275089121.jpg" alt="houelle2.jpg" /></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">L’incapable François Hollande a réussi à se faire réélire en 2017 grâce à ses manipulations de l’opinion publique. Le début du roman coïncide avec les dernières semaines de son deuxième quinquennat, encore plus désastreux que le premier, et les élections présidentielles de 2022. Le contexte est extrêmement tendu: économie en déroute, mécontentement social au paroxysme. Les attentats islamistes le disputent aux affrontements entre musulmans et identitaires. Le PS et l’UMP n’ayant pas réussi à se qualifier pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, les Français devront choisir entre Marine Le Pen, infatigable présidente du Front National, et Mohammed Ben Abbes, habile et retors président de la Fraternité Musulmane qui se présente comme un islamiste modéré et démocrate.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Afin de faire barrage au FN qui en 2022 incarne toujours pour l’oligarchie politico-médiatique le Mal absolu, tous les autres partis ont appelé à voter pour Ben Abbes au deuxième tour. Ce ralliement leur a permis d’obtenir des promesses de ministères clés. <strong>Le candidat islamiste est facilement élu, une majorité d’électeurs ayant été séduits par son boniment d’un islam fédérateur à visage humain comme solution au mal-être français.</strong></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Ben Abbes islamise alors doucement mais sûrement la France, avec le soutien de la plupart des élites masculines. L’islamisation ne déclenche pas de protestation d’envergure. Avant tout marquée par un retour à un ordre moral rigoureux, elle se calque sur les règles de vie des sociétés musulmanes. Seuls les juifs se montrent ouvertement inquiets en quittant le pays pour Israël.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><strong>Pour commencer, les femmes voient leur place dans la société radicalement modifiée.</strong> Le nouveau pouvoir les incite à quitter le marché du travail, notamment au moyen d’allocations familiales très fortement revalorisées. Grâce à leur retour à la maison, la famille traditionnelle gagne en stabilité. Elle redevient la cellule centrale et respectée de la société.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Les femmes cédant leur place aux hommes inactifs, le chômage disparait. Le retour au plein emploi, ainsi que l’activisme social des imams salafistes des banlieues, massivement soutenus par l’Etat, font disparaître la violence et les trafics illicites des nombreux territoires auparavant considérés comme perdus par la République.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">L’enseignement public voit ses missions drastiquement revues à la baisse. Il se concentre principalement sur le premier degré. Le nouveau ministre – musulman – de l’éducation prend des mesures qui découragent fortement les filles de poursuivre leurs études au-delà du primaire. Ces dernières sont orientées vers l’apprentissage pratique de leurs futurs rôles de mère et de ménagère. Suite à la privatisation des enseignements secondaires et supérieurs, les établissements musulmans poussent comme des champignons et deviennent les plus prisés grâce aux très généreux dons des pétromonarchies du Golfe. Leurs cours y sont compatibles avec le Coran. L’Arabie saoudite finance et gère la Sorbonne qui n’accueille dorénavant que des professeurs musulmans de sexe masculin. La baisse drastique du budget de l’Education Nationale permet aux comptes de l’Etat de retrouver l’équilibre. L’augmentation inexorable et incontrôlée de la dette publique française s’arrête enfin.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><strong>Un nouvel ordre moral, social et économique s’établit qui renoue avec certaines des anciennes valeurs traditionnelles de la France tout en y ajoutant, en surplomb, des préceptes spécifiquement islamiques.</strong> La plupart des gens y trouvent leur compte. La confiance en l’avenir revient. Le Produit Intérieur Brut croit à nouveau. La France islamisée renaît de la France déconstruite.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">François, comme presque tous les autres professeurs d’université, choisit de se convertir à l’islam. Par motivation pratique : la conversion est nécessaire pour garder son poste. Egalement pour des raisons financières : son traitement est très nettement revalorisé, ce qui lui permet de vivre beaucoup plus confortablement. Par ailleurs, sa nouvelle situation enviable de professeur dans une prestigieuse université islamique lui donne droit à quatre jeunes et ravissantes épouses. Ses futures femmes l’attendent, ravies de se soumettre socialement et sexuellement au maître que l’ordre nouveau leur a désigné. Quant à lui,<strong> il est soulagé de se soumettre intellectuellement et spirituellement à l’islam car celui-ci le libère enfin de ses tourments existentiels</strong>.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Ce livre est incontournable pour qui s'intéresse à l'islamophilie de notre élitocratie politique, médiatique et intellectuelle, et à ses conséquences ultimes pour la France. Houellebecq met en outre malicieusement en évidence les avantages que pourrait apporter l'islamisation de la France à ses élites masculines ayant perdu tout repère et s'enfonçant inexorablement dans le nihilisme. Leur besoin inavoué mais désespéré de sens dans un monde anomique pourrait les entraîner vers une soumission totale à un nouvel ordre politico-religieux viril leur apportant la tranquillité de l’âme. <strong>La soumission à l'islam est pensée par l'auteur comme délivrance d'une liberté radicale finalement insupportable.</strong> Allah est ironiquement pressenti comme rédempteur divin d'une élite plongée dans la déréliction du fait de sa propre déconstruction. Mais le Très Miséricordieux est aussi entrevu comme pourvoyeur de félicités sexuelles. <strong>Le nouveau pouvoir islamique veillerait à la stimulation libidinale du mâle des classes supérieures.</strong> Celle-ci serait assurée par la diversité du cheptel de femelles à disposition et son renouvellement permis par la polygamie et la speed-répudiation.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Michel Houellebecq n’a eu qu’à observer, d’une part l’essor de l’islam en France, et d’autre part les mœurs du monde musulman, pour inventer cette fiction cauchemardesque. Si celle-ci se réalisait,<strong> les femmes paieraient au prix fort la régression monumentale induite par l'islamisation de la société.</strong> <strong>Mais la dégradation des relations hommes-femmes ferait aussi des hommes les perdants du nouvel ordre.</strong> L’égalité entre les sexes n’est-elle pas au cœur de notre civilisation? Réduire la femme à ses fonctions d’objet sexuel, d’utérus et de ménagère, ne ferait pas que l’humilier et l’inférioriser. En bridant l’entendement et la créativité d’une moitié de l’humanité, l’homme provoquerait un appauvrissement intellectuel et culturel généralisé. Et il se châtrerait d’une des plus belles dimensions de sa vie : la communion avec son égale dans le sentiment amoureux.</span></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: small;">Une piqûre de rappel pour les retardataires: il faut absolument, lire «Soumission» de Michel Houellebecq. Dans ce livre plein d’ironie philosophique, l’auteur se penche sur le rôle que pourrait assumer l’islam dans le renouveau moral d’une France accablée par 50 ans de déconstruction nihiliste. Incontournable.</span></strong></p>
JPChttp://necronomie.blogspirit.com/about.htmlTerroiristes contre terroristestag:necronomie.blogspirit.com,2015-01-08:31551172015-01-08T11:30:00+01:002015-01-08T11:30:00+01:00 A Paris sous les balles Séquence Djihad contre Macintosh ...
<p><img id="media-252000" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://necronomie.blogspirit.com/media/02/02/4103804551.jpeg" alt="necronomle" /></p><p>A Paris sous les balles</p><p><em>Séquence Djihad contre Macintosh</em></p><p> </p><p><strong>Bernard Maris</strong> ne sera jamais prix Nobel d'économie. Nécronomiste dans l'âme (on est pas actionnaire d'un journal où les dividendes sont versés en balles de Kalach pour de l'argent) Il exerce désormais comme ses amis ses droits d'hauteur de l'Au delà...(de l'eau delà dans le cas de Charlie)...</p><p>Sa voix manquera dans les médias trustés par les économistes sous-titres de la Money Power qui prisonniers d'un historique sont incapables de concevoir une solution hors d'eux mêmes, tout comme les politiques.</p><p><strong>Bernard Maris</strong> ne s'est pas suicidé, il a fait le choix d'une mort active comme Socrate en son temps, philosophant avec ses éléves avant de boire la cigüe.</p><p>Ainsi vivent les hommes qui marchent debout....</p><p>Nécronomiquement tien</p><p>RIP</p><p>JPC</p><p> </p><p> </p><p> </p><p><img id="media-252002" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://necronomie.blogspirit.com/media/01/01/2072757436.jpg" alt="n-JE-SUIS-CHARLIE-LOGO-medium.jpg" /></p>
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlL'invasion des sarrasinstag:lelazor.blogspirit.com,2015-01-07:30333332015-01-07T10:07:00+01:002015-01-07T10:07:00+01:00 J’ai trouvé l’expression "Invasion des sarrasins" hier dans l'édito d'un...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">J’ai trouvé l’expression "Invasion des sarrasins" hier dans l'édito d'un journal conservateur….turque, Yeni Safak, qui s’inquiète fortement des manifestations anti-musulmanes qui ont lieu en Allemagne et en France…</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Le journaliste fait part de sa colère, même si la traduction automatique ne me permet pas de tout saisir…j’ai par contre bien compris, l'un des piliers de son argumentaire, qui est de dire « ce n’est pas de la faute des musulmans, si la population européenne vieillit"…je pourrais ajouter « et si on a surtout besoin d’eux pour torcher le cul de nos grands-mères en maison de retraite »…</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Dans le même esprit, je pourrais dire :</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">- Ce n’est pas de la faute des musulmans, si l’Eglise catholique s’est perdue depuis quarante ans, ses prêtres préférant « réunionner » et former des militants (voir des dirigeants) pour la CFDT et autres syndicats très à gauche, plutôt que </span><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-size: medium;">de servir de lien social dans les banlieues, comme c’était le cas avant 68, abandonnant ses actions de patronage, de scoutisme, d’œuvres de charité au profit d’un engagement fortement politisé, ses curés désœuvrés allant maintenant par ailleurs, jusqu’à diner dans les familles musulmanes, qui sont les dernières à les accueillir chaleureusement à leur table…. ils ont tout fait pour déserter leurs églises et je pourrai en raconter des biens plus « vertes » encore…</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">- Ce n’est pas de la faute des musulmans, si les partis de gauche, malgré leurs beaux discours démagogiques à la Plesnel, ont abandonné la classe ouvrière et marginalisé les populations magrébines de Marseille, Roubaix ou de toutes les périphéries de grande ville, laissant éventuellement aux africains les poubelles à ramasser et les toilettes peu ragoutantes de nos grands malades à faire aux femmes musulmanes…</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">- Ce n’est pas de la faute des musulmans, si les enfants de « petits blancs » font des études volontairement déconnectées de la mondialisation par les lobbys de gauche, pour finir au chômage et filer à l’extrême droite....ce n'est pas la faute des musulmans si les parents et les ténors de gauche, ont peu encouragé l’apprentissage, jugé pas assez classe, abandonnant ainsi commerces alimentaires, épiceries de centres villes ouvertes jusqu’à plus d’heure et restaurants, aux tunisiens, algériens et marocains, …faudra donc pas s’étonner si la fève de ta galette n’est plus un roi mage, ou si le jambon et le baba au rhum sont introuvables, comme c’est déjà le cas à certains endroits en région parisienne…tu n’as pas fini d’en bouffer du couscous, vieux et des pâtisseries orientales, mais en plus, il parait que tu préfères cela à ta gastronomie que les étrangers nous envient, et que tes gosses ne connaissent même plus… </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">- Ce n’est pas de la faute des musulmans, si la plupart des jobs dans les télécoms et dans le numérique, sont aux mains des fils d’arabes, qui ont sauté sur cette opportunité pour s’en sortir, </span><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-size: medium;">alors que notre beau système éducatif se pose encore la question de savoir ce qu’on doit faire de l’informatique dans nos lycées pour tous, et qu’on laisse partir sans rien dire, nos meilleurs éléments à l’étranger…</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">- Ce n’est pas de la faute des musulmans, si la jeunesse de France traditionnelle est de plus en plus sensibilisée au genre, finissant par ne plus savoir à l’adolescence s’il faut encore dire masculin et féminin quand on parle de sexe, préférant du coup avoir un chien qu’un gosse et si, en même temps la population africaine croit quatre fois plus vite…</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Tu peux continuer à jouer en famille, enfin si tu en as encore une et rajouter des items « Ce n’est pas de la faute des musulmans, si … », tu vas voir, tu vas en trouver plein…</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; tab-stops: 130.2pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Alors, ben alors, il va falloir t’y faire, vieux…parce ton joli système de retraite de répartition que tu imagines sauvé par l’immigration, ils en feront ce qu’ils voudront, les étrangers qui arrivent et, à qui on a imposé l’intégration à nos coutumes….comme dirait Tarik Ramadan, va falloir compter avec notre culture, les gars, puisque l’égalité est parait-il la valeur à laquelle vous tenez le plus, va falloir le prouver….<br /></span><span style="font-size: medium;"> Eh oui, t’as pas fini de chier dans ton froc, vieux, quand tu vas prendre conscience que tout fout le camp à la vitesse V, et si un jour, ta fille doit mettre le voile pour respecter la culture dominante, faudra pas dire que c’est de la faute des musulmans, t’avais qu’à y penser avant, au lieu de rester couché à regarder Drucker à la télé ou de passer tes soirées à jouer comme un con sur ta play station, avant de t’astiquer le jonc sur un film porno, vu que t'es pas assez performant aux yeux de madame, qui préfère les sensations coquines solitaires avec son sextoy dernier cri … </span></span></p>
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlBefore Landing - Le produit France - Exposition Michel Houellebecqtag:lelazor.blogspirit.com,2014-12-12:30307072014-12-12T11:46:00+01:002014-12-12T11:46:00+01:00 Photo de votre serviteur Houellebecq se serait-il...
<p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-836878" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/00/2862040812.jpg" alt="DSC03536_2.jpg" width="389" height="294" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000;">Photo de votre serviteur</span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Houellebecq se serait-il piégé lui-même ? Au Carré</span><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-size: medium;">de Baudouin à Paris 19</span><sup><span style="font-size: small;">ème</span></sup><span style="font-size: medium;"> dans le quartier bobo de Belleville, l’ambiance est digne de l’écrivain romantique, qui expose clichés et textes, avec une accroche à l'anglo saxonne (peut être, afin d'attirer la clientèle internationale) : <br />pourtant pas un chat dans les salles de cette jolie demeure communale,en cet après midi pluvieux de décembre....au mur des pensées de l’artiste et des photos agrandies collées sur des panneaux mousse, éclairées par une lumière laiteuse vaguement tamisée, style couloir d'hôtel d'une grande chaine d'opérateur mondialisé, avec des chaises qui semblent empruntées au réfectoire du personnel de la mairie.... probablement pour permettre au badaud, d'admirer les œuvres….</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> <img id="media-836879" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/00/4067057746.jpg" alt="DSC03543_2.jpg" width="392" height="295" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo de votre serviteur</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Sur un écran, dans un coin, une courte vidéo tourne en boucle, évoquant une France transformée en parc d’attractions, avec usines métallurgiques de l’est de la France relookées en site « culturel » pour touristes casqués et badgés pour la circonstance (on pourrait aller jusqu'à les déguiser en bleu de chauffe, quand même, pour les fondre un peu plus dans notre belle histoire ouvrière)….</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-836882" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/02/4172245323.jpg" alt="DSC03533_2.jpg" width="355" height="250" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo par votre serviteur, d'un panneau de Houellebecq</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">On y voit également des sites commerciaux comme la cité de l’Europe près de Calais, avec parkings fléchés genre Play Time, où tu tournes en rond pendant dix minutes avant de trouver la sortie...</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> <img id="media-836904" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/00/3188188788.jpg" alt="paris" width="390" height="294" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo de Houellebecq</em></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">A l'étage, la mairie de Boulogne sur mer, tendue d’une grande bâche représentant le Centre Pompidou Paris, avec une fausse vache Niki de Saint Phalle en premier plan....pas sûr que ce soit pour valoriser cette "installation", qui fut un exemple de création organisée par la municipalité, comme chaque été....peut être s'agissait-il de donner l'illusion aux habitants qui n’ont plus les moyens de partir en vacances, qu’ils séjournaient quelques mois dans la capitale….</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-836881" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/00/3586469010.jpg" alt="mission 02.jpg" width="272" height="400" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo de Houellebecq</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-836883" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/02/1558132229.jpg" alt="DSC03539_2.jpg" width="249" height="265" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo de Houellebecq</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-836885" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/02/2608815217.jpg" alt="DSC03535_2.jpg" width="317" height="224" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo par votre serviteur, d'un panneau de Houellebecq</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Sur la vidéo, apparait soudain Montebourg, qui semble indigné par les visions de Houellebecq, je cite à la virgule près :</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> <img id="media-836887" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/00/721100885.jpg" alt="montebourg.jpg" width="399" height="219" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo par votre serviteur de l'écran vidéo, diffusant Montebourg</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> <span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"> "</span><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Il décrit la France comme un parc d’attraction pour une clientèle huppée et aisée, avec un littoral magnifique, et des friches industrielles partout dans le reste du pays, avec quelques 10 000 musées, Disneyland et Beaubourg en prime…et des emplois de domestiques, de serveurs, ultra précaires pour servir tous ces braves gens…voilà comment une partie de la classe dirigeante a vu notre pays"</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> <img id="media-836888" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/01/2456114754.jpg" alt="mission 01.jpg" width="398" height="270" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em>Photo de Houellebecq</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> <span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Sur le livre d'or, avant de sortir, où quelques visiteurs ont tenu à marquer leur accord avec cette vision de notre culture qui semble ne plus rien avoir d'autre à vendre qu'un passé regretté, j'ajoute également quelques mots, histoire de faire partager mon angoisse....<br />J'ai peur en effet, que beaucoup de Français n'aient bientôt plus que les moyens de voir le monde, qu' à travers des écrans plats, ou via les casquettes des chinois en transit entre deux avions, le temps de remplir leurs sacs de produits de luxe...avec une majorité de musées et d'expos vides, comme le Carré Baudouin ce jeudi après midi... en friche même, comme nos laminoirs rouillés et nos ports inutiles...les touristes étant devenus blasés, à leur tour, par la surabondance de patrimoine recyclé, qu'on aurait espérer leur fourguer, comme dans une sorte d'obsolescence "culturelle" programmée....</span></p><p> </p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.htmlL'intégration ou le chaos (Arthuis et les Wisigoths)tag:oliverbe.blogspirit.com,2013-05-06:29599482013-05-06T23:10:00+02:002013-05-06T23:10:00+02:00 Lorsque la Grèce a intégré l'euro, les décideurs économiques européens...
<p>Lorsque la Grèce a intégré l'euro, les décideurs économiques européens avaient conscience qu'elle n'était pas au niveau des standards de l'Union européenne. La fuite en avant de l'économie espagnole ou l'absence de contrôle prudentiel sérieux en Irlande ne faisaient pas davantage mystère. Mais c'est comme si pour Jean Arthuis, qui planchait dernièrement sur le sujet devant la fondation Concorde, "<em>l'euro avait agi comme un anesthésiant</em>".</p><p>Dans ce contexte, si la crise des subprimes n'a pas eu d'impact majeur sur l'Europe, la crise des dettes souveraines a agi, à partir de 2009, comme un puissant révélateur des déséquilibres des finances publiques à la fois au sein de la plupart des pays européens, mais aussi entre un Nord excédentaire et un Sud déficitaire. "<em>L'addiction à la dépense publique</em>" va alors de pair avec l'absence de réformes structurelles (financement de la politique familiale, droit du travail, inflation des normes, etc) et de discipline budgétaire pour créer une situation européenne bloquée, critique et incertaine.</p><p>Seule issue, selon l'ancien ministre des Finances qui fut chargé par François Fillon d'une mission sur l'avenir de l'euro : mettre en place un véritable gouvernement économique européen incluant tous les pays de la zone euro. Il s'agit, en d'autres termes, de faire de cette zone le coeur d'un véritable fédéralisme, sur le modèle américain dans lequel l'union budgétaire a préfiguré une union plus étroite entre ses membres.</p><p>Le mécanisme européen de stabilité, doté de 80 milliards, peut y aider à condition que chacun prenne bien la mesure de ses obligations, notamment de surveillance de ses partenaires eu égard aux règles du pacte de stabilité et de croissance élaboré pour accompagner la mise en place de la monnaie unique. "<em>Je n'ai pas fait mon travail</em>" avoue ainsi humblement celui qui dirigea la commission des finances du Sénat et qui ne prit la mesure que tardivement de cette obligation au contact des principales capitales économiques européennes.</p><p>Il y a chez Jean Arthuis un mélange redoutable, à la fois lucide et tranquille, de bon sens paysan et de maîtrise technocratique dans lequel le président du Conseil général de la Mayenne, ministre des finances, déploie un discours réformateur proprement français, simultanément conservateur et critique, prudent et révolutionnaire. "<em>Il faut un séisme sans qu'il nous emporte. J'ai conscience que ça ne va pas être simple...</em>" avoue-t-il.</p><p>En mesurant, de son fief mayennais, l'effet multiplicateur des conservatismes conjugués des cabinets et des terroirs, on dirait presque qu'il s'en amuse. En quoi Houellebecq a peut-être raison de dire que "<em>La France, c'est pas mal quand on est vieux</em>".</p>
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlMon prof n'aime pas Houellebecqtag:lelazor.blogspirit.com,2013-04-02:29580282013-04-02T10:03:00+02:002013-04-02T10:03:00+02:00 Michel Houellebecq sort cette semaine un nouveau recueil de poèmes...
<p style="text-align: center;"><img id="media-729193" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/00/2467124635.jpg" alt="mer2.jpg" width="387" height="279" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">Michel Houellebecq sort cette semaine un nouveau recueil de poèmes « <a href="http://www.lepoint.fr/invites-du-point/philippe-labro/michel-houellebecq-est-un-poete-vous-le-saviez-moi-non-plus-30-03-2013-1647969_1444.php">Configuration du dernier rivage</a> ».</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">Hasard ou prémonition…en tous cas, j’avais adressé à mon prof d’art plastique au CNED un devoir début mars sur le flux et le reflux*, fait de photos toutes prises au même endroit à différentes heures du jour sur une semaine, avec en insert un poème de Houellebecq trouvé sur la net, sur le temps qui passe…et la mer..."la journée a le goût d'une naissance sans fin"</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">Mon prof n’a pas aimé…pas aimé mes choix numériques, mais ça, c’est le CNED, l’informatique, le numérique, les tablettes, les appareils photo numériques, les copies imprimées …brrrr, quelle horreur, ça revient tout le temps, mais pas aimé Houellebecq non plus (étrange appréciation d'ailleurs pour un enseignant du supérieur). Voilà ce qu’elle écrit :</span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">« Si cet auteur est à la mode (je ne pense pas que les siècles futurs en feront un grand écrivain. <span style="text-decoration: underline;">La vulgarité est difficilement un art, </span>simple avis personnel ! ), son poème est votre choix que je respecte totalement, mais je pense que vous auriez pu écrire vous-même un texte tout aussi intéressant voir plus TRAITANT DIRECTEMENT ET SPECIFIQUEMENT du flux et du reflux."</span></span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-729194" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/02/37053189.jpg" alt="corection.jpg" width="386" height="334" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">Ah, Educ Nat….on a du mal à vivre en 2013...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em><span style="font-family: Calibri;">* Dans ce cours par correspondance, les sujets des devoirs sont toujours peu explicites...et comme le contenu a été conçu il y a une vingtaine d'années, les profs qui corrigent, qui ne sont pas ceux qui ont conçus et qui, visiblement, s'occupent de plusieurs thèmes, font des remarques étranges sur les questions posées, prouvant qu'il ne connaissent pas bien les sujets....le CNED, qui se refuse toujours à employer internet pour correspondre et qui préfére envoyer des polycopiés plutôt que des PDF, semble toujours fonctionner à la manière des années 80, comme l'a pointé la Cour des Comptes, avec le bon vieux stylo rouge, l'impression à a pomme de terre, la sérigraphie (difficile à faire chez soi), etc....</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.html”Il n'existe en effet qu'un entrelacement magnifique...”tag:oliverbe.blogspirit.com,2012-04-28:28915382012-04-28T19:14:00+02:002012-04-28T19:14:00+02:00 " L'homme peu instruit , poursuit Djerzinski, est terrorisé par l'idée de...
<p>" <em>L'homme peu instruit</em>, poursuit Djerzinski, <em>est terrorisé par l'idée de l'espace ; il l'imagine immense, nocturne et béant. Il imagine les êtres sous la forme élémentaire d'une boule, isolée dans l'espace, écrasée par l'éternelle présence des trois dimensions. Terrorisés par l'idée de l'espace, les êtres humains se recroquevillent ; ils ont froid, ils ont peur. Dans le meilleur des cas ils traversent l'espace, ils se saluent avec tristesse au milieu de l'espace. Et pourtant cet espace est en eux-mêmes, il ne s'agit que de leur propre création mentale.</em></p><p><em>Dans cet espace dont ils ont peur, </em>écrit encore Djerzinski<em>, les êtres humains apprennent à vivre et à mourir ; au milieu de leur espace mental se créent la séparation, l'éloignement et la souffrance. A cela, il y a très peu de commentaires : l'amant entend l'appel de son aimée, par-delà les océans et les montagnes ; par-delà les montagnes et les océans, la mère entend l'appel de son enfant. L'amour lie, et il lie à jamais. La pratique du bien est une liaison, la pratique du mal une déliaison. La séparation est l'autre nom du mal ; c'est, également, l'autre nom du mensonge. Il n'existe en effet qu'un entrelacement magnifique, immense et réciproque</em>."</p><p>Michel Houellebecq, in <em>Les particules élémentaires</em></p>
Cinématiquehttp://cinematique.blogspirit.com/about.html54 -Conte de fin d'annéetag:cinematique.blogspirit.com,2010-12-29:20524812010-12-29T10:47:00+01:002010-12-29T10:47:00+01:00 J’ai reçu hier la visite d’un Institut de sondages sous la forme...
<p><span style="font-size: small;"> J’ai reçu hier la visite d’un Institut de sondages sous la forme avenante d’une jeune femme blonde. Elle proposait une sorte de quiz culturo-politique, « rapide et déjanté », pour cerner les grandes tendances de demain. Avant même que j’aie accepté, elle a commencé avec une pointe d’excitation. La première question augurait de la nature des suivantes ; on se serait cru sur un ring ou pire, à la télévision.</span></p><p><span style="font-size: small;">- Nabe ou Houellebecq ?</span></p><p><span style="font-size: small;">Je lui aurais bien répondu qu’aimer l’un n’excluait pas d’apprécier l’autre, que le second permettait de ne pas trop regretter, au bout du compte, sa place dans le monde, et aidait en tous cas à bien l’identifier, sans se faire la moindre illusion, tandis que le premier se proposait ni plus ni moins que de le remplacer, ce monde, et qu’il fallait bien articuler tout cela pour vivre en paix ; mais je me suis retenu. Je n’avais pas envie de choisir, pas entre ces deux-là, alors j’ai répondu ce qui m’a semblé le plus logique, la logique du tiers inclus bien sûr, et c’est là que tout a dérapé.</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">- Jean-Pierre Martinet.</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">- Connais pas ! Il faut choisir dans la liste ! Donc « ne se prononce pas ».</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">Après la pointe d’excitation, le début de l’exaspération, je n’étais peut-être pas le premier à lui faire ce coup-là. Elle a repris un peu plus vite :</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">- Guillaume Canet ou Jean-Luc Godard ?</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">Ah ! Ce besoin d’opposer le peuple à l’élite, de prendre alternativement le parti de l'un puis de l'autre avec la même morgue, de bien compartimenter le tout en se flattant des convergences, cette envie de toujours mieux se dédouaner, ce désir même pas honteux de castrer à jamais le cinéma populaire d’avant, celui de <em>La grande illusion</em> qui faisait salle comble tout en mettant à l’honneur métaphysique et politique.</span></p><p><span style="font-size: small;">- Jean Renoir !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Je coche « Ne se prononce pas » ! </span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">Son ton devenait saccadé et son souffle plus court. Elle avait me semblait-il les larmes qui lui montaient aux yeux mais particulièrement bien formée, elle tentait de n’en rien laisser paraître.</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;"><em>- Bienvenue chez les ch’tis</em> ou <em>Potiche</em> ?</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-size: small;">Le sourire dégoulinant contre le rictus en cul de poule ? Le littéral contre le second degré, la main pesante sur l’épaule contre le clin d’œil narquois, la destruction méthodique de tout ce qui faisait le sel de la comédie de mœurs ? Toujours la même rengaine : de la fausse empathie et de la fausse ironie, du mépris <em>light</em>, jamais rien de plus :</span></p><p><span style="font-size: small;">- <em>Mercredi, folle journée</em> !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Jamais entendu parler : ce sera NSP ! C’est trop facile de ne jamais choisir ! Ni oui, ni non, toujours l’esquive, vous me faites penser à Monsieur Ouine ! La parodie de nuances pour ne jamais s’engager, la simili-mesure pour toujours mieux abdiquer, vous aspirez tout, fadement, et ne sélectionnez rien, lâchement ! Dieu vomit les tièdes, Monsieur !</span></p><p><span style="font-size: small;">Elle avait des lettres, la jolie représentante médiatique, Bernanos, rien que ça…. Je n’avais pas eu l’impression d’être tiède dans mes choix pourtant, mais c’est ainsi, la complémentarité des contraires, la synthèse qui transcende les polarités ou l’ailleurs radical qui en annule la fausse opposition, le <em>Non qui brûle en enfer</em> de Maître Eckart, tout cela, elle n’en voulait pas. J’essayai de faire la paix :</span></p><p><span style="font-size: small;">- Vous savez, être héraclitéen, c’est pas si facile…</span></p><p><span style="font-size: small;">- Clito, quoi ? répondit-elle hargneuse avant de me lancer une dernière perche, - Bénabar ou Biolay ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Jeanne Cherhal !</span></p><p><span style="font-size: small;">Alors sans même écouter mes réponses, elle a tout débité d’une traite. Il fallait en finir au plus vite : je la révoltais.</span></p><p><span style="font-size: small;">- Sarkozy ou Villepin ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- De Gaulle !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Freud ou Nietzsche ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Husserl !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Badiou ou Finkielkraut ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Muray !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Nations ou mondialisation ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Empire !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Individuel ou collectif ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Conjugal !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Clitoridienne ou vaginale ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Plexuelle !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Libéral ou communiste ?</span></p><p><span style="font-size: small;">- Localiste !</span></p><p><span style="font-size: small;">- Jamais entendu parler ! Tous vos héros sont décédés et vos concepts mort-nés !, hurla-t-elle, décoiffée, rouge de colère, la lèvre inférieure tremblante. </span></p><p><span style="font-size: small;">Elle n’avait pas tout à fait tort. Me faisant alors comprendre que le sondage était terminé, elle a ramassé pêle-mêle tous ses papiers, puis est partie furieuse en claquant la porte. Mais elle a laissé son numéro.</span></p><p><span style="font-size: small;"> </span></p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.htmlDix raisons de lire (1) Au bonheur des signes (tout compte fait)tag:oliverbe.blogspirit.com,2010-12-01:20343722010-12-01T01:23:00+01:002010-12-01T01:23:00+01:00 Pourquoi lire ? s'interroge Dantzig avec un certain succès ces temps-ci (1)....
<p>Pourquoi lire ? s'interroge Dantzig avec un certain succès ces temps-ci (1). Il y avait eu l'acte gratuit de Gide au début du XXème siècle, nous voilà maintenant avec un éloge de l'acte inutile sur les bras. Je comprends le ressort de l'entreprise. Mais je préfère lui opposer une première série de dix livres en tâchant de les identifier chacun à une raison propre de lire, à un éloge en somme non de l'inutile mais de l'apprentissage, et de l'inspiration contre la rhétorique.</p><p>Pas d'ordre précis dans cette évocation, sinon celui d'un ordonnancement spontané de la mémoire. Une approche qui serait toute d'évocation - autour d'un moment, d'une trace ou d'une idée qui en cristalliserait la beauté, le sens ou la portée -, sur laquelle autrement dit l'idée serait moins de <em>s'étendre</em> que de <em>s'entendre</em>.</p><p><em>Les mots</em>, Jean-Paul Sartre. C'est un livre que j'ai lu en khâgne et sur lequel j'ai travaillé à l'université dans un séminaire sur l'autobiographie (on ne parlait pas encore d'auto-fiction), qui lui associait Gide (<em>Si le grain ne meurt</em>) et Leiris (<em>L'âge d'homme</em>). Une combinaison inégalée de construction intellectuelle sous-jacente - un pied-de-nez, si l'on veut - et de manipulation des émotions. Epoustouflant, et d'une densité rare. Quant à la fac, ce ne fut qu'un bref passage en attendant une inscription en hypokhâgne, mais qui me parut long et passablement poussiéreux entre un proustien poussif et un dix-septiémiste poseur, et auquel je finis par préférer la construction d'une culture plus personnelle.</p><p><em>Le rivage des Syrtes</em>, Julien Gracq. J'ai lu le <em>Rivage</em> assez tardivement, au retour de la coopération dans le Pacifique si je me souviens bien, entre Saint-Germain et Saint-Denis. Qu'en dire ? Une poésie tout en retenue, donc brûlante, qui se lit comme un évangile. Comme la révélation de ce qu'écrire, au sens de la création d'un univers propre, veut dire. Cette période de transition ne fut pas pour rien dans l'impression forte que me fit le livre je présume, car il me semble que les transitions sont des périodes privilégiées de <em>captation</em>. Cela vaut aussi pour la suite : passé les années de jeunesse, où prendre le temps, sinon dans les ruptures ou les interstices de la vie ?</p><p><em>Cent ans de solitude</em>, Gabriel Garcia Marquez. J'ai une connaissance de la littérature sud-américaine plus que lacunaire, mais qui repose heureusement sur quelques solides ancrages (dont les livres de Borges). Ce fut une lecture d'adolescence, peut-être aux alentours de quinze ans. C'est une saga gourmande et drôle. Une fable latine que l'on retrouve d'ailleurs dans un registre à mon sens moins puissant mais tout aussi savoureux dans <em>L'amour au temps du choléra</em>. De <em>Cent ans de solitude</em> lu à quinze ans, que conserve-t-on ? Un sens de l'épopée. Quelque chose comme l'idée qu'il nous faudrait tâcher d'être généreusement créateur de notre existence. Et puis aussi l'humour comme un espace possible de la littérature au rebours d'un art européen, dans l'ensemble, plutôt sombre (2).</p><p><em>Les particules élémentaires</em>, Michel Houellebecq. C'est une lecture plus tardive, au milieu des années 2000, lorsque je suis revenu à Paris. J'ai une fascination pour Houellebecq qui tient à deux choses : 1°) il est pour moi le Céline de la fin du siècle, dans une configuration similaire au <em>Voyage</em> (une autre étude de khâgne) : une <em>ambiance</em> de catastrophe générale, avec quelques lueurs improbables ; 2°) si j'avais écrit, c'est une part de ce que j'aurais aimé écrire. Il y eut aussi la puissance de <em>Extension du domaine de la lutte</em>, mais elle fut plus fulgurante (et libératrice par ailleurs pour ce que j'avais à solder). Là-dessus, je suis à peu près seul. Il y a une incommunicabilité de la passion pour Houellebecq, qui laisse les hommes raides et les femmes amères. Un problème néo-romantique assez banal, sur lequel j'ai fini par me décider à embarquer le livre de Bellanger à la Belle Hortense (c'est qu'au fond, je n'aime pas qu'on m'apprenne des choses sur ce que j'aime ou sur ce que je pourrais écrire).</p><p><em>Mythologies</em>, Roland Barthes. Barthes, c'est comme Marx et Freud, mais en plus jouissif. Avec lui, il y a un bonheur singulier du décryptage (il y a une intelligence sans doute similaire chez Deleuze sur Proust ou chez Starobinski sur Rousseau, mais elle y est plus triste). Barthes, c'est une ressource précieuse et une inspiration créatrice. S'il fallait en retenir un, ce serait peut-être celui-là parce qu'il communique à la fois la liberté de penser, le plaisir du texte et l'intelligence des signes. C'est beaucoup, tout compte fait. L'enseigne-t-on encore ? J'ai un doute. Comme avec Borges, il ne faut pas exclure un risque de <em>ringardisation</em>. De ce point de vue, si Sartre s'en tire à mon sens, c'est que la <em>passion</em> chez lui (bien plus que l'engagement) l'emporte sur l'intelligence.</p><p>Il me semble que par les temps d'abondance littéraire que nous vivons, il serait sans doute salutaire que chacun y allât ici de ses coups de coeur sur ses livres fondateurs.</p><p>Avis aux amateurs...</p><p>_____</p><p>(1) On avait trouvé intéressant, il y a quatre ou cinq ans, son <em>Dictionnaire égoïste de la littérature française </em>(qui fut, boulevard de Port Royal, un livre de toilettes aurait dit Barthes). Je ne fais ici que reprendre le titre de son dernier ouvrage sans l'avoir lu.</p><p>(2) Un peu avant dans un registre proche, en classe de troisième, il y eut aussi la découverte joyeuse des <em>Exercices de style </em>de Queneau. Heureuse rencontre scolaire ! C'est suffisamment rare pour être mentionné. Il reste pour moi que la tension entre gravité et fantaisie constitue l'une des principales difficultés de la littérature comme invention.</p><p> </p>
Cinématiquehttp://cinematique.blogspirit.com/about.html26tag:cinematique.blogspirit.com,2010-11-12:20103262010-11-12T13:51:18+01:002010-11-12T13:51:18+01:00 Elle est quelconque, il est très beau, longeant le quai sous le même...
<p>Elle est quelconque, il est très beau, longeant le quai sous le même parapluie ; à voir comme il la dévore des yeux, on comprend vite qu'il lui a tout volé.</p><p>Au nom de quoi voudrait-on que le romancier Houellebecq s'inquiète de l'unanimité qui le sacre, de cet engouement excessif et tapageur ? Au nom de ses personnages qui exècrent ce type de liesse ? Belle confusion des rôles.</p><p>Je préfère avoir tort avec Brisseau que raison avec François Ozon.</p>
JMOlivierhttp://jolivier.blogspirit.com/about.htmlHouellebecq, malgré touttag:jolivier.blogspirit.com,2010-11-09:33275072010-11-09T10:20:00+01:002010-11-09T10:20:00+01:00 Pas de surprise, hier, à l'annonce des lauréats du Prix Goncourt et du...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/2775943524.jpeg" id="media-66505" alt="images.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></p> <p style="text-align: justify;"><b>Pas de surprise, hier, à l'annonce des lauréats du Prix Goncourt et du Prix Renaudot. Après avoir raté deux fois Houellebecq, le jury Goncourt se rachète une bonne conscience en récompensant <i>La Carte et le Territoire</i> (voir ci-dessous), qui n'est de loin pas le meilleur Houellebecq, mais peut-être pas le plus mauvais non plus. Quant au Renaudot, il est attribué, comme souvent, au <i>loser</i> du Goncourt. Cette année, l'écrivaine « trash » Virginie Despentes, pour <i>Apocalypse bébé</i> (Grasset).</b></p> <p style="text-align: justify;">J'ai toujours aimé Michel Houellebecq, auteur improbable d'une œuvre qui sans doute le dépasse, tant elle surmédiatisée, comme son auteur. Dans <i>Extension du domaine de la lutte</i> (1994), Houellebecq explore les méandres et la détresse du monde de l'entreprise. Les rages, les jalousies, l'obsession du succès retournée en échec. Sa plume s'affine dans <i>Les Particules élémentaires</i> (1998), à mon avis son meilleur livre, qui retrace la vie de deux frères jumeaux aux destins inextricablement liés. Satire des années post soixante-huit, de l'idéal communautaire et de la fameuse « libération sexuelle ». Le sexe, précisément, est au centre de <i>Plateforme</i>, roman qui dénonce à la fois la misère affective du monde occidental et sa recherche désespérée du plaisir à tout prix, en particulier dans ce qu'on appelle le tourisme sexuel. En 2001, <i>La Possibilité d'une île</i> renouait avec la veine des <i>Particules,</i> en proposant un roman de science-fiction tout entier construit autour du thème du clonage.</p> <p style="text-align: justify;">Près de dix ans plus tard, le petit lutin triste (de son vrai nom Michel Thomas, né à la Réunion en 1956) nous propose un objet bizarre, à la fois séduisant et un peu mal fichu. Séduisant, tout d'abord, parce qu'il commence comme une biographie d'artiste, celle d'un créateur contemporain Jed Martin, dont on suit pas à pas le cheminement vers le succès (qu'il s'acharne à fuir, mais qui le poursuit). Bien vite, on comprend que Jed Martin est un clone de Houellebecq. Même attitude désinvolte vis-à-vis de la société, des femmes, des amis. Même fond d'indicible tristesse qui paralyse notre héros dans certaines circonstances. Même besoin de « rendre compte du réel » dans ses œuvres, la plupart mal comprises.</p> <p style="text-align: justify;">Mais le roman vire une première fois de bord dans la deuxième partie, lorsque Jed Martin rencontre le « vrai » Michel Houellebecq. Une sympathie mutuelle unit les deux hommes qui décident de travailler ensemble. Jed fait le portrait de MH et celui-ci accepte d'écrire un texte pour le catalogue d'exposition de Jed. Jeu de miroir troublant. Où les mots et les images se croisent et se reflètent. Au portrait de l'artiste en jeune louip succède le portrait de l'écrivain tel qu'on le connaît, ou que les médias le présentent. Solitaire, quasi aphasique (il ne parle qu'à son chien, et encore, pas tous les jours!), vivant dans une grande maison vide. Buvant comme un pochtron du vin de médiocre qualité. Un homme pathétique, en somme. Sans famille, sans ami, sans projet. Sans désir. L'auteur (Houellebecq) s'amuse (et nous amuse) beaucoup dans ce portrait pouilleux et désabusé d'un auteur à succès. Cela nous vaut quelques pages hilarantes sur la triste condition de star littéraire !</p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/02/1534221114.jpeg" id="media-66506" alt="images-1.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Bien sûr, cela ne dure pas. Et la troisième partie du roman amorce un nouveau virage. On retrouve Houellebecq assassiné, le corps découpé en lambeaux, sans raison apparente. Commence alors une longue, trop longue enquête policière. L'auteur (qui n'est pas mort, lui) ne nous épargne aucun détail. Ni sur le crime lui-même, ni sur la vie tranquille (et déprimante) des inspecteurs chargés de résoudre l'affaire. On se retrouve plongés dans <i>Les Experts dans le Loiret</i>. Le roman, brusquement, s'enlise et le lecteur remâche son ennui (sans doute voulu par l'auteur, maître en manipulation).</p> <p style="text-align: justify;">Heureusement l'épilogue, même s'il ne nous apprend pas grand-chose de plus, revient sur la figure de Jed Martin, cet artiste au parcours à la fois singulier et banal. On retrouve le double de Houellebecq à la fin de sa vie, qui aborde la question de sa postérité et de son héritage artistique. L'auteur laisse libre cours à sa veine satirique (c'est là, à mon sens, qu'il est vraiment incomparable). Il imagine une société post-industrielle qui reviendrait aux valeurs traditionnelles. Le tourisme. L'agriculture (!). Malgré ses dénégations, on sent le besoin pour l'auteur non seulement de « rendre compte du réel », mais aussi de laisser une trace, picturale, graphique ou photographique. Comme son père architecte, en secret, lui a légué ses dessins de jeunesse, qu'il découvre à la fin de sa vie.</p> <p style="text-align: justify;">Le roman se termine sur une sorte de pied-de-nez, très houellebecquien. Mais il a aussi des allures de testament. On n'est pas sûr que Houellebecq écrive un jour un autre livre.</p> <p style="text-align: justify;"><b>* Michel Houellebecq, <i>La carte et le territoire,</i> Flammarion, 2010.</b></p>
JPChttp://necronomie.blogspirit.com/about.htmlL'Etat de lardtag:necronomie.blogspirit.com,2010-09-11:31548732010-09-11T22:56:00+02:002010-09-11T22:56:00+02:00 Le rejet du nationalisme ayant abouti au rejet de la nation, être...
<p> </p> <div style="text-align: center"> <p class="MsoNormal">Le rejet du nationalisme ayant abouti au rejet de la nation, être français ne signifait plus qu’avoir des papiers français.</p> <p class="MsoNormal">Michel Houellebecq extra-lucide nous sussurait :</p> <p class="MsoNormal"><i>Et si Jean Pierre Pernaud était le plus grand économiste de tous les temps ?</i></p> <p class="MsoNormal"><a href="http://www.dailymotion.com/video/xeqkrm_michel-houellebecq-parle-de-jean-pi_creation">http://www.dailymotion.com/video/xeqkrm_michel-houellebec...</a></p> <p class="MsoNormal">Economie et démographie dessinaient en leur double spirale une embrassade d’ADN de vie et de mort, une ligne de fuite qui ne pouvait mener qu’à une rupture ou une réconciliation et à une faillite de l’<b>Etat Nation</b> tombant à genoux plus qu’il ne s’agenouille face au Marché …</p> <p class="MsoNormal">Cinglant revers d’une passion inversée née des consignes de l’OCDE et de l'OMC d’où était montée l' annonce de la mort de l’ <b>Etat Nation</b>, confetti vicié dans l'averse multicolore du nouveau monde où l’identité culturelle n'avait plus sa place, relayant l'amour d’ un pays à une abstraction raciste.</p> <p class="MsoNormal">Trop ignorant pour se repentir, trop endetté pour se redresser, chacun pouvait observer sa désagrégation et celle du vivre ensemble au seul nom d’un principe économique.</p> <p class="MsoNormal">Journées minées et regard qui passe au travers des choses, sentiment de loger un intrus immigré qui vous nargue et vous salit d’éclairs pareils à de la suie dans un ciel menaçant, l’humeur française était à la mélancolie et à la victoire du terroir.</p> <p class="MsoNormal">Nécronomiquement votre</p> </div> <!--[if gte mso 10]> <mce:style><! /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} > <p> </p> <! [endif] > <p class="MsoNormal">Vendredi soir me vit, en compagnie d’Huzun, remercié chaudement par un jeune russe : Victor, heureux d’avoir passé une soirée dans un bistrot français tel qu il les imaginait, n'ayant passé son sejour parisien que dans des endroits dépourvus d’âme.</p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal">Le rejet du nationalisme ayant abouti au rejet de la nation, être français ne signifait plus qu’avoir des papiers français.</p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal">Michel Houellebecq extra-lucide nous sussurait :</p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal"><i>Et si Jean Pierre Pernaud était le plus grand économiste de tous les temps ?</i></p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal"><a href="http://www.dailymotion.com/video/xeqkrm_michel-houellebecq-parle-de-jean-pi_creation" mce_href="http://www.dailymotion.com/video/xeqkrm_michel-houellebecq-parle-de-jean-pi_creation">http://www.dailymotion.com/video/xeqkrm_michel-houellebecq-parle-de-jean-pi_creation</a></p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal">Economie et démographie dessinaient en leur double spirale une embrassade d’ADN de vie et de mort, une ligne de fuite qui ne pouvait mener qu’à une rupture ou une réconciliation et à une faillite de l’<b>Etat Nation</b> tombant a genoux plus qu’il ne s’agenouille face au Marché …</p> <p class="MsoNormal">Cinglant revers d’une passion inversée né des consignes de l’OCDE et de l OMC d’où était monté l' annonce de la mort de l’ <b>Etat Nation</b>, confetti vicié dans l averse multicolore du nouveau monde où l’identité culturelle n avait plus sa place relayant l'amour d’ un pays à une abstraction raciste.</p> <p class="MsoNormal">Trop ignorant pour se repentir, trop endetté pour se redresser, chacun pouvait observer sa désagrégation et celle du vivre ensemble au seul nom d’un principe économique.</p> <p class="MsoNormal">Journées minées et regard qui passe au travers des choses, sentiment de loger un intrus immigré qui vous nargue et vous salit d’éclairs pareils à de la suie dans un ciel menaçant, l’humeur française était à la mélancolie et à la victoire du terroir.</p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal">Nécronomiquement votre</p> <p class="MsoNormal"> <--><p><img src="http://necronomie.blogspirit.com/media/00/01/823457796.gif" alt="scarface.gif" id="media-249699" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /> Vendredi soir me vit, en compagnie d’Huzun, remercié chaudement par un jeune russe : Victor, heureux d’avoir passé une soirée dans un bistrot français tel qu il les imaginait, n'ayant passé son sejour parisien que dans des endroits dépourvus d’âme.</p>
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlHouellebecq, encoretag:lelazor.blogspirit.com,2010-09-05:19777112010-09-05T09:37:00+02:002010-09-05T09:37:00+02:00 Houellebecq, c’est marrant ce type…plus je le lis, plus il me parait...
<div style="text-align: center"><img height="302" width="382" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/01/851349738.jpg" alt="hirst.jpg" id="media-513478" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;">Houellebecq, c’est marrant ce type…plus je le lis, plus il me parait familier…jamais, je n’ai ressenti une telle proximité avec un auteur…je pense que c’est lié à son style, finalement très simple, pas très bon même, et sa grande sensibilité, alors on se sent proche…dans son dernier bouquin, il s’est débarrassé un peu de son côté biologiste et de ses longues tirades scientifiques chiantes sur la génétique (y’a encore de la décomposition de corps, du charcutage, de l'euthanasie, rassurez-vous)…on sent quand même que cet univers s’éloigne de sa vie…à part écrire, il n’a plus rien d’autre à foutre <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que du tourisme, de fréquenter les grands hôtels et de côtoyer les peoples (même si tout cela l'emmerde profondemment) …alors, il décrit, Michelin, la police scientifique, le monde de l’art contemporain, les critiques, les écrivains, les journalistes, la faune branchouille, en mélangeant vrais personnages, comme Koons, Pernault, Patrick Kechichian (ex critique au monde), lui même et faux gus, faux restos ressemblant comme deux gouttes d'eau à de vrais restos dont il aurait changé le nom…du monde de l’entreprise, il a gardé sa connaissance du marketing et du théâtre grand guignol, pratiqué avec plus ou moins de brio par l’encadrement de nos multinationales… du scientifique, il a gardé sa manie du détail et de mettre des termes techniques, inconnus du commun des mortels, ca le fait, comme le bleu de phtalocyamine, le papier Hahnmulhe, etc…ca fait riche…est-ce que ca suffit pour faire un écrivain…visiblement, oui, car le bouquin se dévore...et on retrouve toujours cette pensée désespérée qui est son fond de commerce, sa manière de mettre en évidence les travers du grand marché économique et sexuel qui déchirent la planète, où un BHL avec sa gueule et son art de la dialectique, a bien plus de chances de trouver du plaisir qu’un petit gros à lunettes qui a du mal à aligner trois mots…à mon avis, avec ça, il est certain d’avoir du boulot jusqu’à la fin de ses jours, le Houellebecq… bref, c’est un bon cru….ça se lit comme un San Antonio de jadis, ça n’a pas beaucoup plus de profondeur, mais il y a un côté thriller à son bouquin… il parait que c’est ce qu’il y a de mieux dans cette rentrée littéraire….ça en dit long sur la médiocrité de la littérature française et sur la déchéance du système….</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="color: #ff0000;"><em><strong>Image : Hirst, cité par Houellebecq, dans son dernier "La carte et le territoire" et qui souligne bien le caractère morbide tendance fric du propos.</strong></em></span></p> </div>
JMOlivierhttp://jolivier.blogspirit.com/about.htmlHouellebecq l'agitateurtag:jolivier.blogspirit.com,2010-07-25:33274822010-07-25T08:16:00+02:002010-07-25T08:16:00+02:00 Normal 0 0 1 250 1429 Ecrivain 11 2 1754 10.1316...
<p><!--[if gte mso 9]><xml> <o:DocumentProperties> <o:Template>Normal</o:Template> <o:Revision>0</o:Revision> <o:TotalTime>0</o:TotalTime> <o:Pages>1</o:Pages> <o:Words>250</o:Words> <o:Characters>1429</o:Characters> <o:Company>Ecrivain</o:Company> <o:Lines>11</o:Lines> <o:Paragraphs>2</o:Paragraphs> <o:CharactersWithSpaces>1754</o:CharactersWithSpaces> <o:Version>10.1316</o:Version> </o:DocumentProperties> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:UseMarginsForDrawingGridOrigin /> </w:WordDocument> </xml><![endif]--> <!--StartFragment--></p> <p class="MsoBodyTextIndent2"><span style="font-size: 12pt;">On retrouve, dans ces pages, le Houellebecq des <i>Particules élémentaires**,</i></span> <span style="font-size: 12pt;">son meilleur roman. Mais l’auteur, qui se plaît à poser en lutin dépressif et insolent, va plus loin encore dans la dénonciation du spectacle mondain et des aberrations de la modernité. Reprenant le thème du clonage (Daniel, le narrateur, humoriste à succès, rédige un « récit de vie » relu et corrigé par ses propres clones quelques centaines ou milliers d’années plus tard), Houellebecq brocarde tout à la fois les sectes, la pseudo libération sexuelle (qui débouche sur une extinction du désir), la tyrannie de la bien-pensance, la bêtise médiatique, etc.</span></p> <p class="MsoBodyTextIndent2"><span style="font-size: 12pt;">Chacun en prend pour son grade : les Raéliens, le pauvre M.-O. Fogiel, le philosophe Michel Onfray et beaucoup d’autres <i>people.</i></span> <span style="font-size: 12pt;">Le jeu de massacre est jouissif, bien sûr. Car on aime abattre les Grandes Têtes Molles de l’époque. Mais plus que la critique ou le constat désabusé, il y a une vraie réflexion sur le monde moderne, le confort mortifère, le bonheur impossible. Houellebecq se révèle être un moraliste : un <i>voyant</i></span> <span style="font-size: 12pt;">inspiré dans tous les domaines qu’il aborde. Toujours en quête de la femme parfaite (qui ressemble, il est vrai, au stéréotype de la <i>bimbo</i></span> <span style="font-size: 12pt;">adolescente), il touche même au romantisme, à l’instar d’un Frédéric Beigbeder, ce qui ne laisse pas de surprendre. Et son Daniel, pour agaçant qu’il s’amuse à paraître, est un personnage qui tient le lecteur en haleine et finit même par devenir attachant. Ce n’est pas le moindre charme de ce roman bourré comme un pétard d’humour et de désir.</span></p> <p class="MsoBodyTextIndent2"><span style="font-size: 12pt;"><!--[if !supportEmptyParas]--></span></p> <p class="MsoBodyTextIndent2"><b><span style="font-size: 12pt;"><i>* La possibilité d’une île</i></span> <span style="font-size: 12pt;">par Michel Houellebecq, Fayard, 2005.</span></b></p> <p><b><span style="font-size: 12pt; font-family: Times;">**<i>Les particules élémentaires</i></span> <span style="font-size: 12pt; font-family: Times;">par Michel Houellebecq, Flammarion, 1998.</span></b></p> <!--EndFragment--><p><img src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/01/225938003.jpeg" id="media-59734" alt="images-15.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-59734" /> <!--[if gte mso 9]><![endif]--> <!--StartFragment--></p> <p class="MsoBodyTextIndent2"><span style="font-size: 12pt;">Difficile d’échapper à la déferlante Houellebecq ! Intense battage médiatique, logorrhée critique partisane ou fielleuse (haïssables toutes les deux), présence de l’auteur en chair et en os dans les <i>talk shows</i></span> <span style="font-size: 12pt;">des grandes chaînes de TV… Autant de symptômes qui tendraient à occulter le phénomène Houellebecq <i>écrivain</i></span> <span style="font-size: 12pt;">au profit de son clone médiatique. Car phénomène il y a, c’est indéniable. Mais il est littéraire. Malgré quelques longueurs, des pages complaisantes où Houellebecq, dirait-on, s’amuse à se singer lui-même en écrivant ce qu’on attend de lui, <i>La possibilité d’une île</i></span><span style="font-size: 12pt;">*, son dernier roman, est un texte fort, violent, bien sûr, authentique, où l’auteur ne triche pas.</span></p> <!--EndFragment--><!--EndFragment-->
Cinématiquehttp://cinematique.blogspirit.com/about.htmlCIVILISATIONtag:cinematique.blogspirit.com,2010-05-25:19372322010-05-25T15:50:00+02:002010-05-25T15:50:00+02:00 A relire aujourd'hui les quatrièmes de couverture des Particules...
<p>A relire aujourd'hui les quatrièmes de couverture des <em>Particules élémentaires</em> de Houellebecq et d'<em>On ferme</em> de Philippe Muray, romans exceptionnels parus il y a un peu plus de dix ans, on est frappé de la similitude des termes, autant dire de l'accroche : l'un se proposait de brosser le portrait d'une "civilisation <em>nouvelle</em>, alors qu'un seul mot suffit à la qualifier : désastre", tandis que l'autre se voulait "la chronique du déclin d'une civilisation, la nôtre."</p> <p>Cette parenté aurait dû alerter le lecteur, ce grand naïf, ému et reconnaissant de trouver enfin une caution littéraire à laquelle raccrocher son dégoût, de constater qu'il n'était pas seul à haïr le monde chaleureux qu'on lui mettait sous le nez à la moindre occasion. En système libéral, en effet les remontrances sont autant de gâteries, la satire sert aux promotions, les réquisitoires mènent immanquablement aux <em>dance-floors</em>. Depuis dix ans, déclins et désastres civilisationnels ont été servis à toutes les sauces, des plus raffinées aux plus abjectes. A présent Luchini provoque des airs entendus et des gloussements de contentement en lisant du Muray au théâtre, Houellebecq ne semble même plus affecté de passer au "Grand Journal".</p> <p>En système libéral, même Cassandre casse la baraque, et tout finit par sourire.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://cinematique.blogspirit.com/media/01/02/1393207417.jpg" alt="15706.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-487625" /></div> <p> </p>
Cinématiquehttp://cinematique.blogspirit.com/about.htmlAPRES L'HISTOIREtag:cinematique.blogspirit.com,2009-03-30:17333392009-03-30T10:17:00+02:002009-03-30T10:17:00+02:00 Le couple et la famille représentaient le dernier îlot de communisme...
<em>Le couple et la famille représentaient le dernier îlot de communisme primitif au sein de la société libérale. La libération sexuelle eut pour effet la destruction de ces communautés intermédiaires, les dernières à séparer l’individu du marché. </em> (Michel Houellebecq, <em>Les particules élémentaires</em>)<div style="text-align: center"><img src="http://cinematique.blogspirit.com/media/00/01/338426579.jpg" id="media-337373" title="" alt="poltergeist2hl8.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div>Après avoir entendu aussi bien les louanges d’avant <em>Extension du domaine de la lutte </em>que les cris d’orfraie d’après <em>Les Particules élémentaires </em>et surtout <em>Plateforme</em>, il est assez vite apparu que Michel Houellebecq n’avait jamais été vraiment lu par ceux qui faisaient profession d’étudier ses écrits, lesquels se sont donc successivement crus permis de voir chez ce grand écrivain, qui laisse loin derrière lui les auto-fictions frileuses, les auto-célébrations mornes et les pamphlétaires sans mesure, une forme nouvelle d’esthétiquement correct (comme une sorte de Cioran policé, aimablement contemporain) puis à l’inverse, un mixte bavard de cynisme et de misogynie (tel un Céline qui bénéficierait d’une scandaleuse impunité sociale). Et c’est exactement la même chose qui est arrivée avec son film, <em>La possibilité d’un île</em>, manifestement non vu par ceux qui se sont plaint de « la laideur des décors » ou de son « absence de rythme », l’affublant de l’injure suprême de « série Z », qui révélait sans équivoque non pas seulement leur méconnaissance du cinéma mais surtout leur haine de celui-ci une fois les panthéons bien installés. (La suite, <a href="http://arkepix.com/kinok/DVD/HOUELLEBECQ_Michel/dvd_ile.html" target="_blank">ici</a>)
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlEtes vous Houellebecq ou BHL ?tag:lelazor.blogspirit.com,2008-10-11:16459832008-10-11T08:25:12+02:002008-10-11T08:25:12+02:00 L'un est un beau gosse, flambeur, charmeur à l'excès, le...
<div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/01/2115531790.jpg"><img src="http://lelazor.blogspirit.com/media/02/01/1077969685.jpg" alt="ALeqM5g1pC5g1wOXoozfQM88T7IJrV9T7g.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-260725" name="media-260725" /></a></div> </div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;">L'un est un beau gosse, flambeur, charmeur à l'excès, le type même de l'intellectuel de gauche, grand amoureux de la littérature et des femmes, prêt à vous convaincre de n'importe quoi...<br /> L'autre poète écorché, nihiliste, de formation scientifique, solitaire frustré, se disant lâche et visionnaire, émouvant dans son désespoir...<br /> Moi, je suis Houellebecq sans hésiter...<br /> Question d'amour filial probablement<a target="_blank" href="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/01/2115531790.jpg"></a></div>
JPChttp://necronomie.blogspirit.com/about.htmlCarla, Nicolas, Michel et les autrestag:necronomie.blogspirit.com,2008-05-27:31545962008-05-27T10:40:00+02:002008-05-27T10:40:00+02:00PARIS (AFP) - Les ventes de logements neufs sont tombées de 27,9% sur un an...
PARIS (AFP) - Les ventes de logements neufs sont tombées de 27,9% sur un an au premier trimestre 2008, pour s'établir à 26.700 unités, et le niveau des stocks n'a jamais été aussi élevé, ont annoncé mardi les services de l'Equipement du ministère de l'Ecologie.<br /><br />Jamais dans l'histoire du pays, il n'y a eu autant de logements vides, jamais, nous n'avons connu de telles difficultés pour se loger.<br /><br />La raison en est simple : Les promoteurs immobiliers gagnent d'avantage à abandonner jusqu'au délabrement une maison dont l'espace vide à un prix sur le marché réalisable à tout instant, tant que les loyers de locataires vivants et remuants demeurent inférieurs à la valeur spéculative du bâtiment.<br /><br />En clair, nous avons construit des maisons pour faire de la plus value et obtenir des avantages fiscaux (loi Robien, loi Besson) pas pour les louer...<br /><br /><br />Venant d'apprendre que la première dame de France allait interpréter sur son nouveau disque une chanson de Michel Houellebecq (que peut elle comprendre<br />à son univers...!!!)<br /><br />je ne saurai que trop lui conseiller de reprendre le titre <strong>"plein été"</strong> où figure ma phrase préférée :<br /><br /><em><strong>"j'aimerai retrouver l'espérance en achetant des meubles...</strong>"</em><br /><br />Vive le Krach immo...<br /><br />Nécronomiquement votre<br />
JPChttp://necronomie.blogspirit.com/about.htmlDépression économique Dépression psychologique...tag:necronomie.blogspirit.com,2008-03-05:31545442008-03-05T22:15:00+01:002008-03-05T22:15:00+01:00 Alerte rouge sur le moral du consommateur américain. Sa confiance, mesurée...
<em>Alerte rouge sur le moral du consommateur américain. Sa confiance, mesurée par le Conference Board, s'est effondrée de 12 points en février. Jamais depuis dix-sept ans, époque de la première guerre du Golfe, l'Américain moyen n'a été aussi peu optimiste concernant la conjoncture économique des prochains mois.<br /><br />Il faut dire que les éléments se liguent contre lui : les prix de l'essence s'enflamment, à plus de 3 dollars le gallon, le marché de l'emploi se détériore, la valeur des patrimoines immobiliers s'amenuise chaque jour un peu plus et les prix alimentaires ne cessent de grimper.</em><br />Le Figaro<br /><br /> Michel Houellebecq dont chacun sait qu'il est fin connaisseur de la Très Grande Dépression, prophétisait dans le remarquable album Presence Humaine, ce que doivent ressentir désormais des millions de consommateurs US :<br /><br /><strong><em>" J'aimerai retrouver l'espèrance en achetant des meubles"</em><br /></strong><br /><br />Surtout que des meubles, il y en a des millions avec toutes les saisies immobilières.<br /><br />La dépression n'est pas qu'économique, elle est également psychologique<br />Nous sortons d'une période "d'exhubérance irrationnelle"<br />tel que l'a défini son théoricien le talentueux Robert Schiller.<br /><br /><strong>La crise va donc engendrer de nouveaux comportements consommateurs </strong>et nous vivrons alors l'Apocalypse des marques sur laquelle je reviens régulièrement.<br />