Last posts on harriet2024-03-29T14:07:11+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/harriet/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLe châle gristag:textespretextes.blogspirit.com,2013-12-31:31104222013-12-31T20:20:00+01:002013-12-31T20:20:00+01:00 « Mes parents m’attendent pour le déjeuner. Les routes sont...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/442515675.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-152321" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/982560036.jpg" alt="lane,harriet,le beau monde,roman,littérature anglaise,suspense,journalisme,édition,culture" /></a>« Mes parents m’attendent pour le déjeuner. Les routes sont calmes, je suis dans les temps. Aux abords de mon village natal, juste après mon ancienne école primaire, je m’arrête à un feu rouge. En attendant qu’il passe au vert, je me penche vers le siège passager et j’ouvre mon sac : le voilà, enfoncé dans un des coins du bagage : le châle gris qui appartenait à Alys, celui qui pendait à un clou, dans l’entrée. La couleur en est tellement jolie, et puis il est si doux : du cachemire, bien sûr. Je le porte à mon visage et me dis que je suis en train de saisir une mémoire fugace de son odeur, enfermée dans ces fibres : cette senteur fraîche et vivace qui me fait penser au matin.<br /></span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Quand le feu passe au vert, je l’enroule autour de mes épaules et je démarre. »</span></em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Harriet Lane,</span><a title="Un monde attirant (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/12/27/un-monde-attirant-1121647.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> Le beau monde</em></a></p><p><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> </em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">* * *</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Comic Sans MS'; font-size: small;">Accueillir le jour, sourire à la vie : <br />bonne & heureuse année 2014 !</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><span style="font-size: small;">Tania</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlUn monde attiranttag:textespretextes.blogspirit.com,2013-12-30:31104212013-12-30T08:30:00+01:002013-12-30T08:30:00+01:00 « Un premier roman psychologique féroce » , dit la quatrième de...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Un premier roman psychologique féroce »</em>, dit la quatrième de couverture. <a title="4e de couverture et notice sur l’auteur" href="http://www.plon.fr/ouvrage/le-beau-monde/9782259216586" target="_blank"><em>Le beau monde</em></a> d’Harriet Lane (2012, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">traduit de l’anglais par Amélie de Maupeou)</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, c’est celui où va pénétrer son héroïne, Frances Thorpe, simple correctrice aux pages « Livres » du </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Questioner</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Alys, Always » </em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">le titre original, place une autre femme au centre du récit, celle </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">autour de qui </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">toute l’histoire tourne, d’une certaine manière.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3510086997.JPG" target="_blank"><img id="media-152323" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2249321357.JPG" alt="lane,harriet,le beau monde,roman,littérature anglaise,suspense,journalisme,édition,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Un soir, Frances arrête sa voiture au bord de la route, elle a aperçu un halo étrange entre les arbres et découvre une grosse berline couchée dans la forêt. Sans le savoir, en attendant les secours, elle recueille les derniers mots de la conductrice, invisible dans l’obscurité : Alice a cru apercevoir un renard et a sans doute dérapé sur une plaque de verglas. Quand la police appelle Frances à son bureau le lendemain pour lui demander de passer pour sa déposition, elle apprend que la blessée est décédée sur place.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le travail ne manque pas au journal, où elle corrige les articles, les manuscrits, et fait un peu de tout (le genre de correctrice qui manque à l’éditeur du roman, où les fautes d’orthographe ne manquent pas). Une remarque du premier assistant de Mary, la rédactrice en chef, sur le dernier roman de Laurence Kyte (Booker Prize quelques années plus tôt) où figure une photo de lui prise par Alys Kyte – et Frances fait le lien : <em>« Pour Alys, toujours »</em>, dit la dédicace éponyme. Contrairement à ce qu’elle avait d’abord répondu à la police, Frances est prête, maintenant, à rencontrer cette famille si celle-ci le souhaite.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dès son entrée dans la maison des Kyte, Frances enregistre tout : les abords soignés, les fleurs qui s’amoncellent dans l’entrée et dans les réceptions, la courbe de l’escalier qui mène à une cuisine américaine, <em>« judicieuse combinaison d’ancien (…) et de contemporain »</em>. Près d’une longue table en chêne, Laurence Kyte l’attend avec ses enfants, Edward, 25 ans, et la jeune Polly, en présence de Charlotte Black, <em>« l’agent de Kyte ».</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Frances, la trentaine, n’habite qu’à deux kilomètres de là, dans un quartier du nord de Londres très différent de ces avenues cossues avec leurs grands espaces verts. Quand Polly l’interroge sur la voix qu</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">avait sa mère dans ses derniers instants, elle raconte ce que lui a dit cette femme qui ne semblait pas souffrir, très digne et courtoise. Devant l’émotion de la jeune fille, Frances cède à la tentation d’ajouter ce qu’elle n’a pas déclaré dans sa déposition mais qu’ils ont peut-être </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« besoin d’entendre »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, les derniers mots d’Alys : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dites-leur que je les aime. »</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un mois plus tard, à l’invitation de Polly, Frances assiste à une messe commémorative où le tout-Londres de l’édition se presse, écoute des hymnes, des lectures, et un beau portrait d’Alys, <em>« quelqu’un qui avait l’œil pour la beauté et pour l’absurde »</em>, plutôt rêveuse, distraite, mais toujours présente pour l’essentiel. La fille d’Alys est heureuse de revoir Frances et l’invite à la suivre chez elle, lui raconte ce que Frances sait déjà par son profil Facebook : elle suit des études d’art dramatique. Dans sa chambre, Frances découvre une photo de la lumineuse Alys. Elle assure Polly d’être à sa disposition si elle a envie de parler et s’arrange pour que son père remarque sa présence, brièvement, avant de partir.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Au bureau, Frances attire désormais l’attention de ses collègues, on l’a vue à la cérémonie, elle passe pour <em>« une amie de la famille »</em> Kyte. Elle en joue sans en faire trop. En se rapprochant de Polly, en la poussant aux confidences, Frances élabore un plan pour se rapprocher du <em>« beau monde »</em>, de cette maison luxueuse où elle s’imagine à la place d’Alys, élégante et compréhensive. Que cherche-t-elle ? A faire carrière en se rapprochant d’un écrivain connu ? A s’introduire dans ce milieu si différent de sa propre famille à l’esprit étroit ? On ne sait au juste ce qui pousse Frances, mais on la voit tisser sa toile, point par point.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Mi-roman de moeurs, mi-suspense psychologique, <a title="Eric Neuhoff en dit davantage sur l’intrigue dans sa critique au Figaro." href="http://www.lefigaro.fr/livres/2012/12/03/03005-20121203ARTFIG00661--le-beau-monde-d-harriet-lane.php" target="_blank"><em>Le beau monde</em></a> m’a rappelé, en moins subtil, l’univers d’<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anita_Brookner" target="_blank">Anita Brookner</a>, qui a souvent décrit cette attirance d’une jeune femme vers des gens qui ont réussi ou qui paraissent mener une vie plus conforme à ses rêves. En même temps, Harriet Lane décrit un milieu journalistique qu’elle connaît bien, elle a travaillé pour différents journaux anglais avant d’écrire ce premier roman. Un peu comme dans les images publicitaires aux décors trop parfaits, cette histoire contemporaine est imprégnée d’une grande fascination pour le bien-être matériel et les codes du paraître. Une comédie des apparences.</span></span></p>