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Tania
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Honte
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2022-10-04T18:00:00+02:00
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« Le lendemain matin, ils voient une grande croix gammée noire...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/709741717.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1157099" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1573645307.jpg" alt="stefan hertmans,une ascension,roman,littérature néerlandaise,gand,patershol,willem verhulst,collaboration,flandre,belgique,flamingantisme,maison,famille,culture,nazisme" /></a>« Le lendemain matin, ils voient une grande croix gammée noire barbouillée sur leur façade ; oui, nous avons dû évidemment nous débrouiller pour la faire disparaître le plus vite possible, m’a raconté des années plus tard le notaire De Potter, alors très âgé, quand je l’ai rencontré par hasard en ville, nous qui étions une famille belge comme il faut, tout de même, c’était une honte sur une de nos maisons, en plus, tout cela à cause de ce joli monsieur, vous comprenez, la vie n’est jamais aussi simple qu’on le dit, </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">n’est-ce pas</span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">*. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">S</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">tefan Hertmans, </span><a title="Une maison au passé (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/09/27/une-maison-au-passe-3274137.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’ascension</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">* en français dans le texte original</span></p>
Tania
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Une maison au passé
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-10-03:3274137
2022-10-03T08:00:00+02:00
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« La première année du nouveau millénaire, j’eus entre les mains un...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« La première année du nouveau millénaire, j’eus entre les mains un livre qui me fit comprendre que j’avais vécu pendant vingt ans dans la maison d’un ancien SS. » </em>Cette <a title="Lire le début en ligne" href="https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F737805.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf" target="_blank" rel="noopener">phrase</a> ouvre <em><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Une-ascension2" target="_blank" rel="noopener">Une ascension</a> </em>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Hertmans" target="_blank" rel="noopener">Stefan Hertmans</a> (<a title="Site de l'éditeur (nl)" href="https://www.debezigebij.nl/boek/de-opgang/" target="_blank" rel="noopener"><em>De opgang</em></a>, 2020, traduit du néerlandais pas Isabelle Rosselin, 2022), l’auteur de <em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/guerre+et+t%C3%A9r%C3%A9benthine" target="_blank" rel="noopener">Guerre et térébenthine</a> </em>et du <em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/le+coeur+converti" target="_blank" rel="noopener">Cœur converti</a>.</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/743304700.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1157078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/999334524.jpg" alt="stefan hertmans,une ascension,roman,littérature néerlandaise,gand,patershol,willem verhulst,collaboration,flamingantisme,maison,famille,culture,nazisme" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Stefan Hertmans dans l'escalier de la maison (Drongenhof), source <a title="Vidéo YouTube : Hertmans, De opgang (nl)" href="https://www.youtube.com/watch?v=uuobwUvcS74" target="_blank" rel="noopener">YouTube</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’écrivain gantois, à la fin de l’été 1979, avait remarqué le jardin à l’abandon derrière une grande maison bourgeoise à vendre, dans le vieux quartier du Patershol. Deux jours plus tard, il l’avait visitée avec le notaire, <em>« de la cave au grenier, une ascension qui dura plus de deux heures »</em>. La propriété était en piteux état, humide, mais il avait remarqué une belle cheminée de marbre, une haute cage d’escalier, un plancher à larges lattes : <em>« la force d’attraction d’une vie inconnue. » </em>Un achat coup de cœur.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Le livre s’appelait </em><a title="Texte en ligne (nl)" href="https://www.dbnl.org/tekst/verh053zoon01_01/index.php" target="_blank" rel="noopener">Zoon van een » foute « Vlaming</a><em>, Fils d’un Flamand fautif, un adjectif aussi employé en néerlandais au sens de collabo. »</em> Stefan Hertmans avait suivi les cours de son auteur, <a title="Wikpedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adriaan_Verhulst" target="_blank" rel="noopener">Adriaan Verhulst</a>, professeur d’histoire à l’université. Celui-ci <em>« évoquait dans un passage la maison de son enfance et </em>[le]<em> citait comme le résident actuel. »</em> Hertmans venait de la revendre et envisageait de rencontrer le professeur, quand celui-ci mourut en 2002.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans ce roman-enquête, Hertmans ne se donne pas pour objectif de raconter la vie d’un SS, mais plutôt <em>« celle d’une maison et de ses habitants »</em>. Le père d’Adriaan, Willem Verhulst (1898-1975), était le petit dernier d’une fratrie de neuf enfants. A la suite de convulsions, il avait perdu un œil à l’âge de quatre ans. Craintif et espiègle, il se bagarrait à l’école qui comportait au début du XXe siècle un département francophone et un autre bilingue – les <em>« fils de bourgeois »</em> ne se privaient pas d’humilier les <em>« fils du peuple ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Son père buvait, mais sa mère, entreprenante, avait acquis de petits terrains puis fait construire une maison avec un atelier et un local pour l’école de danse de sa sœur ; elle mourut quand il avait treize ans. Willem étudiait à l’école agricole près de Gand. Pendant la première guerre mondiale, l’université de Gand fut <em>« néerlandisée »</em> par l’occupant allemand, une <em>« Flamenpolitik » </em>menée en contradiction avec les lois belges, à la grande satisfaction des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Flamingantisme" target="_blank" rel="noopener">flamingants</a> qui réclamaient un enseignement dans leur propre langue. Willem entra dans un mouvement activiste – <em>« Dehors, tous les fransquillons ! »</em> – et se mit à détester l’Etat belge.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Son père, mécontent de le voir traîner, l’inscrit à l’école horticole de Vilvorde, au nord de Bruxelles. Il trouve une chambre d’étudiant chez un boulanger et séduit sa femme, Elsa, une juive allemande de trente ans. Sa sympathie<em> « pangermanique »</em> pour l’occupant l’oblige à fuir aux Pays-Bas après la capitulation, Elsa l’accompagne à La Haye. Il commence à donner des conférences là-bas sur la nécessité de libérer la Flandre, puis s’installe avec Elsa à Arnhem chez un pasteur qui l’emploie comme jardinier. Malade, Elsa est soignée par une jeune voisine, fille d’un riche fermier, Harmina, dite Mientje, que Willem épousera une fois veuf.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand Mientje est enceinte, ils s’installent à Gand où naît leur fils Adriaan, suivi par Aletta et Suzanne. Mientje, protestante, fréquente le Temple et rend service comme bénévole. Elle ne partage pas la fièvre nationaliste de Willem, l’exaltation militaire la met mal à l’aise. Lorsque les Allemands occupent Gand en 1940, elle s’inquiète de voir son mari en si bons termes avec eux, puis gratifié d’un gros salaire, et ne cesse de prier.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Stefan Hertmans revient alors sur la maison qu’il avait achetée, cette même demeure dont les Allemands avaient expulsé dans le passé un vieux locataire pour y installer la famille Verhulst, malgré le loyer élevé. Willem fut nommé directeur de la Radiodiffusion gantoise, un réseau câblé pour mélomanes qui allait devenir un instrument de propagande, Radio-Flandre. </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Mientje interdisait à Willem de porter l’uniforme SS en famille, mais il recevait des nazis dans le salon. C’est grâce au journal de Mientje que l’auteur a pu suivre leur vie dans ces pièces où il a vécu bien plus tard, en plus du livre de leur fils Adriaan et des souvenirs de ses sœurs qu’Hertmans a rencontrées. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="La lecture de Maryline (Lire et Merveilles)" href="http://www.lireetmerveilles.fr/pages/lectures/une-ascension-stefan-hertmans.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Une ascension</em></a> n’est pas un roman historique, mais la reconstitution documentée d’une histoire vécue. Une seule fois, vers la fin, il s’adresse à son anti-héros qu’il aurait voulu connaître <em>« pour un peu mieux comprendre ».</em> Dans sa chronique à la radio, <a title="Sa chronique sur ce roman (RTBF)" href="https://www.rtbf.be/article/une-ascension-de-stefan-hertmans-plongee-dans-une-maison-ou-resonnent-les-echos-sombre-de-lhistoire-10918419" target="_blank" rel="noopener">Sophie Creuz</a> a dit très justement ceci sur ce roman qui montre les racines du <a title=""Nationalisme, flamingantisme, collaboration…" par Gabrielle Lefèvre (Entre les lignes, 26/7/2022)" href="https://www.entreleslignes.be/humeurs/zooms-curieux/nationalisme-flamingantisme-collaboration%E2%80%A6" target="_blank" rel="noopener">flamingantisme</a> : <em>« Avec la résurgence de l’extrême-droite, c’est un livre qui arrive <a title="Edito de LLB le 27/9/2022 : "Législatives en Italie : une résistible ascension" par Olivier le Bussy" href="https://www.lalibre.be/debats/edito/2022/09/27/legislatives-en-italie-une-resistible-ascension-HDOE5JRYPJGOXCSGDVVZYWQ4NQ/" target="_blank" rel="noopener">à point nommé</a>, d’autant plus que son auteur excelle à montrer que la médiocrité peut être assassine. »</em></span></p>
Tania
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Un autre monde
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-05-22:3252611
2021-05-22T08:00:00+02:00
2021-05-22T08:00:00+02:00
« C’est sa vie qu’il me demandait de décrire en me confiant ces...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1860849341.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1119875" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/612047456.jpg" alt="stefan hertmans,guerre et térébenthine,littérature néerlandaise,belgique,famille,grand-père,guerre 14-18,peinture,gand,travail,société,culture" /></a>« C’est sa vie qu’il me demandait de décrire en me confiant ces cahiers. Une vie se déroulant sur près d’un siècle et commençant dans un autre monde. Un monde de villages, de chemins à travers champs, de voitures à cheval, de lampes à gaz, de bassines à linge, d’images pieuses, de vieux placards, une époque où les femmes étaient âgées à quarante ans, une époque de prêtres tout-puissants sentant le cigare et les sous-vêtements sales, de jeunes bourgeoises rebelles placées dans des couvents, une époque de grands séminaires, de décrets épiscopaux et impériaux, une époque qui commença sa longue agonie en 1914, quand Gavrilo Princip, petit Serbe douteux, tira sans même bien viser un coup de feu qui pulvérisa la belle illusion de la vieille Europe, provoquant la catastrophe qui allait le toucher lui, mon petit grand-père aux yeux bleus, et dominer définitivement sa vie. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Stefan Hertmans, </span><a title="Pour son grand-père" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/05/12/pour-son-grand-pere-3252609.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Guerre et Térébenthine</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Photo : le soldat Urbain Martien (une des photos intégrées dans le récit de Stefan Hertmans)</span></p>
Tania
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Pour son grand-père
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-05-20:3252609
2021-05-20T08:03:00+02:00
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Stefan Hertmans est un écrivain belge néerlandophone traduit en français...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Hertmans" target="_blank" rel="noopener">Stefan Hertmans</a> est un écrivain belge néerlandophone traduit en français depuis une vingtaine d’années. Bien au-delà d’un <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/05/06/flirter-en-ligne-3252220.html" target="_blank" rel="noopener">flirt</a>, la lecture de <a title="Site de l'éditeur (paru en Folio)" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Guerre-et-Terebenthine" target="_blank" rel="noopener"><em>Guerre et Térébenthine</em></a> (2013, traduit par Isabelle Rosselin, 2015) m’a convaincue de ne pas en rester là avec cet écrivain. La belle photo d’une main tenant un pinceau sur la couverture du livre, primé en Flandre et aux Pays-Bas, en donne bien les couleurs, entre chaos et création.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3566208850.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1119873" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2334364184.jpg" alt="stefan hertmans,guerre et térébenthine,littérature néerlandaise,belgique,famille,grand-père,guerre 14-18,peinture,gand,travail,société,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ce roman s’ouvre sur un <a title="Ecouter Stefan Hertmans lire le début de "Guerre et Térébenthine" (3 minutes sur France Culture)" href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-bonnes-feuilles/stefan-hertmans-guerre-et-terebenthine" target="_blank" rel="noopener">souvenir d’Ostende</a> : le narrateur – l’auteur lui-même – revoit son grand-père de soixante-six ans sur la plage, dans son costume bleu nuit, creusant dans le sable et toussant, avant de s’y asseoir avec sa femme. Ne portant ni chaussures ni chaussettes, mais bien le borsalino et la lavallière noirs habituels. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un autre souvenir, c’est l’image de son grand-père pleurant discrètement à la petite table où il écrivait et peignait. Invalide de guerre à quarante-cinq ans, il avait appris à peindre pour son plaisir et était devenu <em>« un copiste virtuose ».</em> Son propre père, Franciscus, était <em>« peintre d’église »</em>, il l’accompagnait souvent pour lui passer ce dont il avait besoin en peignant ou en restaurant des fresques dans des bâtiments religieux – pour son grand-père, <em>« le paradis de sa jeunesse ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Peu avant le centenaire de la première guerre mondiale, <a title="Site de l'écrivain" href="http://www.stefanhertmans.be/sh/?lang=fr" target="_blank" rel="noopener">Stefan Hertmans</a> décide d’ouvrir les deux cahiers de son grand-père qu’il conserve depuis trente ans. Celui-ci, homme d’une profonde joie de vivre et <em>« survivant coriace, quoique sensible et sentimental »</em>, s’était mis à écrire à partir de mai 1963, à plus de septante ans, sur son enfance et sur la guerre ; six cents pages en tout : la vie gantoise d’autrefois et le passé familial surtout. Gand est la ville de l’écrivain, qui se souvient d’avoir accompagné son grand-père au musée et d’y avoir vu <em>« <a title="T&P (photo 3)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/01/09/beaux-arts-de-gand.html" target="_blank" rel="noopener">Enfants jouant sur la glace</a> »</em> d’Emile Claus, peint en 1891, l’année même où son grand-père était né. (Il est mort en 1981.)</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Franciscus et Céline, issue d’une bonne famille qui ne voyait pas ce mariage d’un bon œil, ont mené une vie difficile. L’aîné de leurs cinq enfants, Urbain Martien (le grand-père de S. H.), commence à travailler dans une fonderie à quatorze ans, échappe au pire lors d’un accident. Comme son père, il adore la peinture et prend des cours de dessin, s’achète un bloc de papier et s’entraîne. Au retour de Liverpool où il a été engagé pour un an,</span> <span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">son père Franciscus, vieilli, asthmatique, sanglote quand sa mère lui montre les dessins de son fils. Ils partagent la même passion pour la peinture.</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La structure de <em>Guerre et Térébenthine</em> n’est pas strictement chronologique. Comme <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/05/05/papillons-3252098.html" target="_blank" rel="noopener">Nabokov</a> dépliant son tapis magique, Stefan Hertmans construit son récit au fil de ses propres repères, souvenirs, découvertes – <em>« Aujourd’hui, j’aimerais entendre de nouveau leurs histoires en prêtant attention aux moindres détails, car, à l’époque, je voyais sans voir et j’entendais sans entendre (…) ».</em> Parfois, il y intègre des passages des cahiers de son grand-père.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La deuxième partie, <em>« 1914-1918 »</em>, rapporte le saisissant vécu quotidien d’un caporal flamand de 23 ans monté sur le train menant à Termonde en août 1914. Les marches des soldats vers le front, parfois obligés de revenir sur leurs pas, les ordres incompréhensibles, les cris, les hurlements, les attaques… Des scènes de cauchemar. La grande guerre vécue à ras du sol, dans l’épuisement. La bataille de l’Yser. Les blessés, les morts, les cadavres. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les officiers francophones ne cherchent pas à prononcer son nom correctement, bien qu’il signale chaque fois que <em>« Martien »</em> se prononce comme <em>« Martine »</em>. Certains reconnaissent son courage, son intelligence, et lui promettent de l’avancement. Plusieurs fois, il est grièvement blessé, soigné à l’écart, renvoyé au front. Il fait l’expérience terrible de la monotonie, de l’immobilisme, du fatalisme. Avec les vertus du soldat à l’ancienne, il témoigne d’<em>« une espèce humaine d’un autre âge qui fut littéralement déchiquetée. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Comment cet homme brisé par la guerre va fonder une famille, transmettre ses valeurs à son petit-fils qui retournera sur ses traces et découvrira des secrets dont il n’avait pas idée, notamment à travers les peintures qui lui ont survécu, voilà ce que raconte <a title="Blog sur les écrivains belges" href="http://ecrivainsbelges.blogspot.com/search/label/Hertmans%20Stefan" target="_blank" rel="noopener">Stefan Hertmans</a> dans <a title="Le billet de Dominique (A sauts et à gambades)" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2018/12/04/guerre-et-terebenthine-stefan-hermans-6110275.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Guerre et Térébenthine</em></a>, une <a title="Le billet d'Anne (Des mots et des notes)" href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2018/04/20/guerre-et-terebenthine/" target="_blank" rel="noopener">histoire forte</a> traversée par des sentiments douloureux, de beaux portraits de femmes dont j’aurais dû vous parler, des tableaux célèbres... Un superbe hommage à un grand-père aimé mais méconnu, aimé et reconnu. </span></p>
Tania
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Sensible
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-17:3111062
2017-01-17T20:20:00+01:00
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« Le dessin a pour moi une importance primordiale, il doit être...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/438823694.jpg" target="_blank"><img id="media-186231" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2497644246.jpg" alt="VdW Le peintre devant sa fenêtre 1920.jpg" /></a>« Le dessin a pour moi une importance primordiale, il doit être aussi sensible que la couleur qu’il limite. Je modèle mes surfaces avec soin, chacune d’elles devient alors un volume possédant sa valeur propre mais chacun de ces volumes est solidaire des autres. Tous s’efforcent de donner à l’ensemble de la toile l’homogénéité indispensable, sinon c’est le chaos. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Gustave Van de Woestyne (entretien de 1929)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Robert Hoozee et Cathérine Verleysen, <a title="G. Van de Woestyne (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/01/06/g-van-de-woestyne-1154694.html" target="_blank"><em>Gustave Van de Woestyne</em></a>, Fonds Mercator / MSK, Gand, 2010.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Gustave Van de Woestyne, <em>Le peintre devant sa fenêtre</em>, lithographie, vers 1920, collection privée</span> </span></p>
Tania
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G. Van de Woestyne
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2017-01-16T08:30:00+01:00
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Gustave Van de Woestyne , par Robert Hoozee et Cathérine Verleysen, est un...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Gustave Van de Woestyne</em>, par Robert Hoozee et Cathérine Verleysen, est un bel ouvrage paru au Fonds Mercator en <a title="L'affiche de 2010" href="http://www.mskgent.be/library/gustave_vandewoestyne-M2VU.jpg" target="_blank">2010</a>, à l’occasion d’une <a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/nl/tentoonstellingen/gustave-van-de-woestyne/gustave-van-de-woestyne" target="_blank">rétrospective </a>au Musée des Beaux-Arts de Gand (MSK). Il me semble que c’est au <a title="Site du musée" href="http://www.museumvanbuuren.be/home.php" target="_blank">musée Van Buuren</a>, qui possède trente-deux toiles du peintre gantois, que j’ai découvert son nom en premier, notamment sous <em>La table des enfants</em> dont j’aime la clarté, l’angle de vue, la lumineuse simplicité – cinq enfants au regard sérieux.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/167065271.jpg" target="_blank"><img id="media-186124" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3167688816.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Gustave Van de Woestyne, <em>La table des enfants</em>, 1919, Uccle, Musée Van Buuren © SABAM Belgium</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;">Né à Gand, il est le frère cadet d’un écrivain belge de langue néerlandaise, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Karel_van_de_Woestijne" target="_blank">Karel Van de Woestijne</a>, qui a choisi une graphie plus flamande pour son patronyme. Après cinq ans à l’Académie de Gand, <a title="Notice biographique" href="http://balat.kikirpa.be/peintres/Detail_notice.php?id=5528" target="_blank">Gustave Van de Woestyne</a> (1881-1947) détruit presque tout ce qu’il y a fait avant de s’installer à <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/10/28/nervia-laethem-1147278.html" target="_blank">Laethem-Saint-Martin</a></span> <span style="font-size: 12pt;">chez son frère aîné. Celui-ci y fonde un cercle artistique, avant de se marier et de quitter <a title="La Lys à Laethem, aquarelle, 1902 (De redactie.be)" href="http://deredactie.be/cm/vrtnieuws/cultuur%2Ben%2Bmedia/kunsten/1.755575" target="_blank">Laethem</a>. Une exposition sur les Primitifs Flamands à Bruges en 1902 les a beaucoup marqués, ainsi que le travail de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/03/07/maeterlinck-minne.html" target="_blank">George Minne</a>, leur voisin.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/618330672.jpg" target="_blank"><img id="media-186226" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/973590028.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt;">Gustave Van de Woestyne, <em>Autoportrait à Laethem-Saint-Martin</em>, 1900, collection privée<br />© SABAM Belgium (couleurs peu fidèles)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le jeune peintre est attiré très tôt par la spiritualité, et par deux fois, il se tourne vers la vie monastique, mais à l’abbaye bénédictine de Louvain, on lui conseille de <em>« rentrer dans le monde »</em> et c’est dans son atelier que Gustave VdW va mener sa vie de <em>« créativité contemplative ».</em> A la différence des autres peintres du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Laethem-Saint-Martin#Premier_groupe" target="_blank">premier groupe de Laethem-Saint-Martin</a>, il ne peint pas le paysage, la nature, la beauté des saisons. Ce qu’il préfère, ce sont les figures, et en particulier peindre des paysans, des humbles, des déshérités. Dans ces portraits individuels, le visage occupe la toile en gros plan, le décor est présent, mais secondaire, plutôt symbolique.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3667807156.jpg" target="_blank"><img id="media-186127" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/679108831.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><br /><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Gustave Van de Woestyne, <em>Le berger</em>, 1910, Uccle, Musée Van Buuren</span> © SABAM Belgium</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En 1908, il épouse Prudence De Schepper. Leur premier enfant meurt l’année suivante, à l’âge d’un mois. Ils quittent alors le village de Laethem pour Louvain, mais Gustave VdW continuera à s’en inspirer. Ils auront cinq autres enfants. Dans la couleur, il se distingue par une palette <em>« plus proche du fresquiste du Quattrocento que des peintres médiévaux de son propre pays ».</em> Ses <a title="Adrienne avec son petit chien, 1919 par VdW" href="https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/9a/51/db/9a51dbf2e49cff319c65f3f6e4ac52ab.jpg" target="_blank">portraits </a>de femmes privilégient <em>« le raffinement formel, la sérénité et la pudeur spiritualisée ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2173830975.jpg" target="_blank"><img id="media-186228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3374030194.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt;">Gustave Van de Woestyne, <a title="Notice MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/gustave-van-de-woestyne-dimanche-apres-midi?letter=v&artist=van-de-woestyne-gustave-1" target="_blank"><em>Dimanche après-midi</em></a>, 1914, Bruxelles, MRBAB © SABAM Belgium (<a title="Source de l'illustratrion" href="http://henrijacobsjournaldrawings.blogspot.be/2014/12/sunday-21-december-brussels-kmsk.html" target="_blank">source</a>)</span><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> </span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pendant la première guerre mondiale, il se réfugie en Grande-Bretagne, comme beaucoup d’artistes belges. Au Pays de Galles puis à Londres, il rencontre des exilés, comme Emile Claus qu’il admire, et un mécène et collectionneur d’art, <a title="Portrait de son épouse Louise" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/gustave-van-de-woestyne-portrait-de-madame-louise-de-graaff?letter=v&artist=van-de-woestyne-gustave-1" target="_blank">Jacob de Graaff</a>, avec qui il correspondra pendant vingt ans, <em>« une des principales sources écrites pour l’étude de l’artiste ».</em> Ce qu’il peint en Angleterre diffère du <em>« réalisme de détail »</em> d’avant-guerre, la texture de la toile y est traitée dans une manière plus proche de la <a title=""Ma fille au Pays de Galles" 1915 par VdW" href="http://boijmansp.blob.core.windows.net/images/st-71_large.jpg" target="_blank">fresque</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/202517776.jpg" target="_blank"><img id="media-186229" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1201361169.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />En couverture du catalogue : Gustave Van de Woestyne, <em>Gaston et sa sœur</em>, 1923, KMSK</span><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Au retour, il reste sous l’influence des primitifs flamands – réalisme, simplicité, clarté – alors que l’expressionnisme flamand bat son plein. Il déclare dans un entretien son goût pour <em>« un classicisme en rapport avec les idées de notre temps »</em>, son horreur des grands gestes et des poses, de l’emphase : <em>« La vie intérieure ne se révèle jamais aussi intensément que dans le silence. »</em> (1929)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2650001141.jpg" target="_blank"><img id="media-186130" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2338815504.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br />Gustave Van de Woestyne, <a title="Notice MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/gustave-van-de-woestyne-jesus-christ-nous-offrant-son-sang?letter=v&artist=van-de-woestyne-gustave-1" target="_blank"><em>Le Christ offrant son sang</em></a>, 1925, Bruxelles, MRBAB</span> © SABAM Belgium</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pourtant il peint aussi des tableaux religieux pleins de souffrance et d’angoisse, qui sont critiqués. Quels sont alors ses tourments ? Il regrette d’avoir trop peu de temps pour peindre comme il veut, vu le temps qu’il consacre à enseigner à Malines, Anvers, Bruxelles. En tout cas, il cherche à créer un art religieux moderne qui ne soit ni mou, ni sucré – <em>« des œuvres d’art sincères et authentiques ».</em> Il se sent des affinités avec <a title="Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/Maurice_Denis?uselang=fr" target="_blank">Maurice Denis</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1097986145.jpg" target="_blank"><img id="media-186133" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3275048973.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br />Gustave Van de Woestyne, <em>Paysanne</em>, 1926, Bruxelles, Musée Van Buuren © SABAM Belgium</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Si Van Buuren lui commande des <a title="Une NM vendue chez Sotheby's" href="http://www.christies.com/lotfinderimages/d59559/d5955972a.jpg" target="_blank">natures mortes </a>pour décorer sa maison (aujourd’hui musée), Gustave VdW reste avant tout un portraitiste. Beaucoup lui demandent de peindre leur <a title="Exemple : le fils De Craene" href="http://cultured.com/images/image_files/2864/8082_o_gustave_van_de_woestyne.jpg" target="_blank">portrait</a>, c’est une source de revenus constante, mais il se plaint du temps passé à ces <em>« stupides portraits ».</em> Lui peint de préférence un <em>« type humain introverti »</em>, des <a title="Un exemple" href="http://media-cache-ec0.pinimg.com/736x/a2/3d/e9/a23de9565ff0908c37a212ffb3976aa7.jpg" target="_blank">aveugles</a>, des visages impénétrables.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1493611519.png" target="_blank"><img id="media-186132" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2774305075.png" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br />Gustave Van de Woestyne, <em>Le Christ dans le désert</em>, 1939, Gand, MSK</span> © SABAM Belgium</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Impossible de résumer l’évolution de Gustave Van de Woestyne de façon linéaire, son œuvre est éclectique. Son frère Karel y distinguait trois groupes : <em>« les paysans, les scènes religieuses et les expériences personnelles ». </em>J’aurais aimé vous montrer beaucoup plus de peintures, il y en a tant de belles ! La <a href="http://www.vlaamsekunstcollectie.be/fr/chercher.aspx" target="_blank">Collection d’art flamande </a>présente 40 œuvres, à agrandir sur son site.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3072278213.jpg" target="_blank"><img id="media-186230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3987986505.jpg" alt="gustave,van de woestyne,peintre,catalogue,msk,2010,peinture,gand,laethem-saint-martin,flandre,belgique,art,spiritualité,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Gustave Van de Woestyne, <em>Fugue,</em> 1925, Gand, MSK © SABAM Belgium</span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Si le nombre de sujets est limité, on peut y trouver des liens avec le symbolisme, l’art nouveau, le modernisme, l’expressionnisme, mais sa peinture est profondément originale –<em> <a title="Article LLB, 2010" href="http://www.lalibre.be/archive/le-mystere-gustave-van-de-woe-styne-51b8b9bae4b0de6db9bacf3c" target="_blank">« Le mystère Gustave Van de Woestyne »</a></em>, titrait Guy Duplat en 2010. Parfois serein, parfois tendu, son monde est intériorisé et c’est sans doute pourquoi, encore aujourd’hui, il nous interpelle d’une manière singulière, et avec force.</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Métafloristique
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-10:3111058
2017-01-10T20:23:00+01:00
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<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/611113976.JPG" target="_blank"><img id="media-186096" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/851604458.JPG" alt="gerda steiner,jörg lenzlinger,msk,musée des beaux-arts,gand,installation,art contemporain,culture" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3883188241.JPG" target="_blank"><img id="media-186097" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4054017364.JPG" alt="gerda steiner,jörg lenzlinger,msk,musée des beaux-arts,gand,installation,art contemporain,culture" /></a></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« Les artistes suisses <a title="Site des artistes" href="http://www.steinerlenzlinger.ch/" target="_blank">Gerda Steiner (née en 1964) et Jörg Lenzlinger (né en 1967)</a> sont connus pour leurs installations hors du commun où s’enchevêtrent plantes, branches et objets. Ils créent des paysages fantastiques dans lesquels une multitude d’éléments apparaissent comme autant de produits d’une croissance spontanée. » </span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span> </em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2981263748.JPG" target="_blank"><img id="media-186099" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1487160433.JPG" alt="gerda steiner,jörg lenzlinger,msk,musée des beaux-arts,gand,installation,art contemporain,culture" /></a></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« En permettant aux visiteurs de déambuler dans l’installation, les artistes les encouragent à renoncer à la réalité et, tout simplement, à s’abandonner à leurs rêves. Ils invitent quiconque entre dans ce paysage à entreprendre un voyage lyrique. »</span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">(<a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr/expositions/metafloristique/m-tafloristique" target="_blank">Site du MSK</a>)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1360458277.JPG" target="_blank"><img id="media-186100" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/43658929.JPG" alt="gerda steiner,jörg lenzlinger,msk,musée des beaux-arts,gand,installation,art contemporain,culture" /></a></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« Nous aimons la beauté, </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">affirme Steiner.</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> C<span style="font-size: medium;">’e</span>st une porte d’accès qui s’ouvre aux gens. Lorsque les gens sont heureux, vous vous connectez à eux et ils commencent à ouvrir leurs sens. Ensuite, vous pouvez aller plus loin. Nous utilisons beaucoup d’ordures et des choses de la rue ; les gens ne pensent pas que c’est beau, sauf si nous changeons le contexte. » </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">(<a title="Site de l'IAC" href="http://i-ac.eu/fr/artistes/293_steiner-lenzlinger" target="_blank">Institut d<span style="font-size: medium;">’</span>art contemporain</a>, Villeurbanne)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Installation <em>Métafloristique</em>, <a title="Beaux-Arts de Gand (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/12/31/beaux-arts-de-gand-1154608.html" target="_blank">Musée des Beaux-Arts de Gand</a>, <br />22.04.2016 - 22.10.2017</span></p>
Tania
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Beaux-Arts de Gand
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-09:3111057
2017-01-09T08:30:00+01:00
2017-01-09T08:30:00+01:00
Le musée des Beaux-Arts ( MSK ) de Gand résume bien sur son site l’esprit...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le musée des Beaux-Arts (<a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr" target="_blank">MSK</a>) de Gand résume bien sur son site l’esprit de ses <a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr/collection" target="_blank">collections permanentes </a>: <em>« un aperçu de l’art, du Moyen-Âge jusqu’à la première moitié du 20e siècle. »</em> On y voit bien sûr des peintres des Pays-Bas méridionaux, mais aussi la sculpture et la peinture européenne – principalement française. L’art de la fin du XIXe siècle y est particulièrement bien représenté, et celui du début du XXe. L’art d’après 1950 se trouve au <a title="Site du musée" href="http://smak.be/fr" target="_blank">S.M.A.K.</a> (Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Musée municipal d’art actuel), juste en face.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3192597222.jpg" target="_blank"><img id="media-186055" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1222500316.jpg" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />"L'Adoration de l'Agneau mystique", chef-d'oeuvre de la peinture primitive flamande, lors de sa présentation <br />après sa restauration le 12 octobre 2016 à la cathédrale Saint Bavon à Gand / AFP (<a title="Journal La Croix" href="http://www.la-croix.com/Culture/A-Gand-L-Adoration-de-l-Agneau-mystique-surprend-encore-2016-10-18-1300797030" target="_blank">source</a>)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après avoir visité l’exposition sur Verhaeren, nous avons traversé le hall d’entrée et jeté un coup d’œil à <a title="Présentation IRPA" href="http://www.kikirpa.be/uploads/files/projects/display_project.php?id=142&lang=fr" target="_blank">l’atelier de restauration de <em>L’agneau mystique</em> </a>des frères Van Eyck, dont certains panneaux latéraux ont déjà retrouvé leur éclat d’origine. Commencée en octobre 2012, cette restauration du chef-d’œuvre de la cathédrale Saint-Bavon se déroule sous les yeux des visiteurs, derrière une vitrine. Puis nous avons continué vers les salles des XIXe et XXe. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2648404974.JPG" target="_blank"><img id="media-186056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4281252552.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Albert Bartsoen (1866-1922), <em>Nuages sur la mer</em>, Gand, MSK.</span> </p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Quelques arrêts sur image, cela vous tente ? Commençons par un Gantois, Albert Bartsoen, et ses <em>Nuages sur la mer</em>. Il a vécu toute sa vie dans sa maison natale où il avait son atelier, près de la Lys qu’il a souvent peinte. La Lys et sa région inspiraient aussi <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/05/16/au-soleil-de-claus.html" target="_blank">Emile Claus</a>, déjà présenté ici, et dont j’ai revu avec plaisir <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/zonnige-dag" target="_blank"><em>Journée ensoleillée</em> </a>et surtout <a title="De ijsvogels (Elle s'appelait Adrienne)" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/12/14/l-comme-lumiere-8679972.html" target="_blank"><em>Les Patineurs</em></a>, sublime tableau d’hiver.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/261492077.JPG" target="_blank"><img id="media-186057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/113768955.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vue d'ensemble : Emile Claus (<em>Les patineurs</em>), <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/10/11/meunier-peintre-et-sculpteur-1135578.html" target="_blank">Constantin Meunier </a>(<em>Le faucheur</em>), Anna Boch (<em>Falaise à Sanary</em>), Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Je ne me souvenais pas de <a title="Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Kojima_Torajir%C5%8D" target="_blank">Torajiro Kojima</a>, un peintre japonais qui s’est inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Gand en 1909. Influencé par Claus, avant de retourner au Japon en 1912, il peint cette <a title="A agrandir sur Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/jeune-femme-lisant" target="_blank"><em>Femme lisant</em> </a>en jouant des couleurs complémentaires et des ombres colorées. Un <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/zelfportret-34" target="_blank"><em>Autoportrait</em> </a>illustre bien son évolution de l’impressionnisme vers le fauvisme. <em>Falaise à Sanary</em>, une toile signée Anna Boch, m’a donné fort envie de retourner dans cette région du Midi qui m’est chère.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3164267268.JPG" target="_blank"><img id="media-186058" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2008813238.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Torajiro Kojima (1881-1929), <em>Femme lisant</em>, 1921, Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Un portrait de <a title="Illustration Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/portrait-dune-jeune-femme-1" target="_blank">Victoria Dubourg</a>, son épouse, par Fantin-Latour, celui de <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/de-dochter-van-de-kunsternaar" target="_blank">sa fille </a>par Xavier Mellery, illustrent l’art d’éclairer un visage, la douceur de la peau, de rendre l’expression malgré les yeux baissés. Ceux de la nymphe qui cueille des fleurs le sont aussi sur la grande toile décorative, <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/de-lente-0" target="_blank"><em>Le Printemps</em> </a>de René Menard, qui donne des couleurs à la belle salle hémisphérique où sont exposées principalement des sculptures : au mur, un grand relief en plâtre, une étude pour les <a title="Détails de la restauration" href="http://rmp.be/Fran%C3%A7ais/Projets/2013-2/Lambeaux.html" target="_blank"><em>Passions humaines</em> de Jef Lambeaux </a>; sur leur socle, des marbres, des bronzes, notamment d’Egide Rombaux (<a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/de-dochters-van-satan" target="_blank"><em>Les filles de Satan</em></a>).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3981492484.jpg" target="_blank"><img id="media-186059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3622163648.jpg" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Au fond : Haut-relief de Jef Lambeaux,<em> Les Passions humaines </em>(étude, 1897)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Tout près, dans l’allée vitrée en arc de cercle, un de mes endroits préférés dans ce musée, des chefs-d’œuvre : <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/de-verloren-zoon-2" target="_blank"><em>Le fils prodigue</em> </a>et <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/ecce-homo-7" target="_blank"><em>Ecce homo</em> </a>de Constantin Meunier, la fameuse <em>Fontaine des agenouillés</em> de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/03/07/maeterlinck-minne.html" target="_blank">George Minne</a>. Une monumentale <a title="Photo à agrandir (LukasWeb)" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/kop-van-pierre-de-wissant" target="_blank"><em>Tête de Pierre Wissant</em> </a>d’Auguste Rodin (un des <em>Bourgeois de Calais</em>), autour de laquelle il faut absolument tourner pour mesurer à quel point son modelage est expressif en tous points, créant la vie.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/591896457.JPG" target="_blank"><img id="media-186060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3502947487.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1675130304.JPG" target="_blank"><img id="media-186061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3019926396.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Auguste Rodin, <em>Tête de Pierre Wissant</em>, 1909, Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Passons au XXe siècle avec la <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/zittende-vrouw-in-een-tuin" target="_blank"><em>Femme assise à une table de jardin</em> </a>d’un peintre méconnu, Bernard Boutet de Monvel. Une jolie vue du <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/de-haven-van-oostende" target="_blank"><em>Port d’Ostende</em> </a>a été peinte par Constant Permeke juste avant la Grande Guerre, encore sous l’influence des luministes. <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/diabolospel" target="_blank"><em>Le Diabolo</em> </a>d’Henri Lebasque montre une fillette à son jeu dans un jardin ou un parc, tandis qu’à l’arrière-plan, une femme tricote sur un banc. Dans la même veine paisible, une <a title="Agrandir sur Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/idylle-de-printemps" target="_blank"><em>Idylle printanière</em> </a>d’Edward Atkinson-Hornel.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1292262990.JPG" target="_blank"><img id="media-186063" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/437577275.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Edward Atkinson-Hornel, <em>Idylle printanière</em>, 1906, Gand, MSK. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">J’ai choisi des oeuvres paisibles, les peintures du moins. Après 1914-1918, tout va changer, place à l’expressionnisme, l’abstraction, le surréalisme. Mais j’arrête là l’énumération, sans autre but que de vous inciter à découvrir ou redécouvrir un jour ce musée à l’atmosphère intimiste où chacun peut trouver de quoi se réjouir les yeux. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3678600286.jpg" target="_blank"><img id="media-186062" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/410091318.jpg" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Gustave Van de Woestyne, <em>Fermière</em>, Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le MSK possède plusieurs belles œuvres de Gustave Van de Woestyne : je vous en parlerai une autre fois, après avoir lu le catalogue de la rétrospective qui lui a été consacrée ici en 2010. Ce peintre est vraiment à part, et son œuvre, parfois jugée inégale, comporte des toiles magnifiques, vous verrez.</span></p>
Tania
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Arts du dessin
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-07:3111054
2017-01-07T08:30:00+01:00
2017-01-07T08:30:00+01:00
« On dénommait jadis « Arts mineurs » les arts du dessin...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1122586078.jpg" target="_blank"><img id="media-186005" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1862838349.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,dessin,gravure,culture" /></a>« On dénommait jadis « Arts mineurs » les arts du dessin et de la gravure. L’expression fait sourire aujourd’hui, et il n’est guère de critique pour oser parler encore de hiérarchie dans le domaine des manifestations plastiques de la pensée. La démocratisation de l’art, le besoin intense de vulgarisation et de propagande qui possède les artistes feraient plutôt accorder la préférence aux expressions qui se peuvent tirer à grand nombre, être distribuées à bon marché et porter la bonne parole rénovatrice et encourageante dans les écoles, dans les intérieurs modestes, dans les ateliers, dans les fermes. Le tableau, l’exemplaire unique, le chef-d’œuvre bordé d’or apparaît presque comme une anomalie. Et c’est avec raison que le Salon de la Libre Esthétique fait mêmes honneurs aux estampes, aux affiches, aux illustrations du Livre et de l’Album, qu’aux toiles peintes, jugées seules dignes, jadis, de toute considération. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Emile Verhaeren,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> Quelques dessinateurs </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">in</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> L’art moderne</span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, 11/3/1894.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Catalo</span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">gue</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> <a title="Verhaeren en passeur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/12/27/verhaeren-en-passeur-1154541.html" target="_blank">« Verhaeren verbeeld / Le regard de Verhaeren »</a>, </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Musée des Beaux-Arts de Gand, 2016. Exposition jusqu’au 15/1/2017.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Odilon Redon, <em>La Fleur du marécage, une tête humaine et triste</em>, de la série <em>Hommage à Goya</em>, 1885. Lithographie, Gand, MSK.</span></p>
Tania
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Verhaeren en passeur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-05:3111052
2017-01-05T08:30:00+01:00
2017-01-05T08:30:00+01:00
« Le regard de Verhaeren / Verhaeren verbeeld » , c’est le...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em><a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr/expositions/emile-verhaeren/le-regard-de-verhaeren" target="_blank" rel="noopener">« Le regard de Verhaeren / <span style="font-size: medium;">Verhaeren verbeeld</span> »</a>, </em>c’est le titre de l’exposition du <a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr" target="_blank" rel="noopener">Musée des Beaux-Arts de Gand </a>(MSK) consacrée à <a title="Biographie illustrée" href="http://www.histoire-des-belges.be/quelques-celebrites-belges/emile-verhaeren" target="_blank" rel="noopener">Emile Verhaeren </a>en tant qu’écrivain-critique de l’art de son temps (de 1881 à 1916), la seule des <a title="Agenda Musée Verhaeren" href="http://www.emileverhaeren.be/fr" target="_blank" rel="noopener">expositions </a>organisées pour le centenaire de sa mort encore en cours. A cette occasion, le musée gantois si agréable à visiter (et à découvrir de toute façon pour ses collections permanentes), inaugure un nouveau cabinet de dessins. Entre livres, illustrations et surtout peintures, pour la plupart du MSK, c’est un beau parcours dans cette période faste du renouveau artistique.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1848793526.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185992" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2563162663.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br />Théo Van Rysselberghe, <em>Verhaeren lisant</em>, 1898. Eau-forte, 241 x 171 mm, Gand, MSK</span> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Subjectif et intuitif, Verhaeren cherche à transmettre <em>« la sensation artistique »</em>, son enthousiasme pour les novateurs, les <em>« intéressants oseurs ». « Dès ses premiers articles sur l’art, le caractère descriptif et illustratif du texte joua un rôle essentiel. »</em> (Catalogue) <em>« Nous ne prétendons nullement dire le dernier mot de l’art, mais uniquement le mot de l’heure et du moment. »</em> L’émotion intense ressentie au contact direct avec l’œuvre d’art est pour lui une véritable jouissance – <em>« une jouissance, oui, psychique et sensuelle ».</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1906587121.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185964" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3786439922.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><br /><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Théo Van Rysselberghe,</span> <em>Octave Maus lisant</em>, 1883-1884. <br />Huile sur toile, 55 x 38 cm, Musée d'Ixelles, Bruxelles. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">On découvre en entrant à l’exposition un beau portrait <em>d’</em><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Octave_Maus" target="_blank" rel="noopener"><em>Octave Maus</em></a><em> lisant</em> (secrétaire des <em>XX</em>) signé Van Rysselberghe, accroché près de celui d’<a title="Wikiwand" href="http://www.wikiwand.com/fr/Edmond_Picard#/overview" target="_blank" rel="noopener">Edmond Picard</a> (les yeux fermés) par Auguste Levêque. Picard, l’avocat bruxellois chez qui Verhaeren a fait un stage dans les années 1880, lui a fait découvrir <em>« la vie artistique progressiste de la capitale »</em> (Guide du visiteur). En vitrine, différents documents rappellent que Verhaeren écrivait dans des revues comme <em>L’Art moderne</em> et <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Jeune_Belgique" target="_blank" rel="noopener"><em>La Jeune Belgique</em></a>. <br /></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2967072503.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185965" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2194297035.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Guillaume Vogels, <em>Vue de plage</em>, vers 1878. Huile sur toile, 41 x 61 cm, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Au mur, de salle en salle, des citations tirées de ses articles et essais permettent de suivre son regard sur les peintres qu’il aimait. Des paysages lumineux voisinent avec des portraits du poète <a title="Illustration" href="http://media.mutualart.com/Images/2016_03/12/14/142646912/2754495b-6e20-42af-aac1-70dc7016081d.Jpeg" target="_blank" rel="noopener">par Maximilien Luce</a>, dont il admirait l’intérêt pour les ouvriers, par Van Rysselberghe ou par George Lemmen, en hommage à <em>« l’un des principaux acteurs du paysage culturel belge et européen vers 1900 »</em> (Idem). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2663954063.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3635898605.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /><br /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/07/03/spilliaert-a-ostende-1151937.html" target="_blank" rel="noopener">Léon Spillliaert</a>, <em>Double portrait de Léon Spilliaert et Emile Verhaeren (Edmond Deman en arrière-plan)</em>, 1908. <br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Pointe sèche, 114 x 152 mm, Zoersel, NF Art Gallery.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Verhaeren aimait aussi l’art des XVe, XVIe et XVIIe siècles, comme le rappellent ici, par exemple, des œuvres de Bruegel et de Jerôme Bosch – très beau <em>Saint Jerôme en prière</em> –, ainsi que ses monographies sur Rembrandt et sur Rubens : <em>« On admire Rubens, mais on aime Bruegel. »</em> Pour décrire la peinture flamande, Verhaeren parle d’une <em>« manière solide, sanguine, profonde, large et grasse de sentir »</em>, privilégiant la sensualité et l’opulence. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3180881608.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185996" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3990457490.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Jheronimus Bosch, <em>Saint Jérôme en prière</em>, vers 1485-1495. Huile sur panneau, 80,1 x 60,6 cm, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dans cette salle consacrée à <em>« Verhaeren et l’art ancien »</em>, une <a title="Illustration" href="http://www.vlaamsekunstcollectie.be/fr/chercher.aspx" target="_blank" rel="noopener">gravure de Rembrandt </a>où la grande aile d’un ange protège au dernier moment Abraham prêt à sacrifier Isaac ; des gravures de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Hogarth" target="_blank" rel="noopener">William Hogarth </a>que Verhaeren appréciait particulièrement ; <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Melencolia_de_D%C3%BCrer" target="_blank" rel="noopener"><em>Melencolia</em> </a>de Dürer, peintre à la longue chevelure rousse qu’on peut voir ci-dessous (à droite) sur un tableau de Henri Leys le montrant en visite à Anvers. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1499417262.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185997" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3355450539.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Henri Leys, <a title="Site du musée d'Anvers" href="http://www.kmska.be/web//fr/collectie/albums/BezoekAlbrechtDurer.html" target="_blank" rel="noopener"><em>La visite d'Albrecht Dürer à Anvers en 1520</em></a>, Huile sur panneau, 1855, Anvers, KMSKA.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les meubles de présentation en chêne clair comportent de nombreux tiroirs à ouvrir pour admirer des trésors conservés à l’abri de la lumière, des éditions anciennes, des illustrations : celles d’<a title="Collection d'art flamande" href="http://www.vlaamsekunstcollectie.be/nl/collectie.aspx" target="_blank" rel="noopener">Odilon Redon</a>, de Fernand Khnopf, de George Minne. Avec <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Deman" target="_blank" rel="noopener">Edmond Deman</a>, libraire et éditeur, un ami proche, qui a édité 18 livres de lui, Verhaeren partageait l’amour du livre où texte, graphisme et illustration visent à l’harmonie avec originalité. Les illustrations de Redon m’ont éblouie. (Il faut absolument ouvrir les tiroirs où reposent ces merveilles.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3267785496.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185998" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/876597743.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>La Lecture par Emile Verhaeren </em>de Van Rysselberghe, cette grande toile de 1903 où le poète, en veste rouge, la main levée, lit un poème à un groupe d’amis attablés autour de lui, est évidemment l’œuvre phare de cette exposition. Vous y verrez de nombreuses toiles des peintres qu’il admirait et que je ne peux tous énumérer. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/732223375.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185999" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1902889297.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Théo Van Rysselberghe, <em>La lecture</em>, 1903. Huile sur toile, 181 x 241 cm, Gand, MSK. <br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">De gauche à droite : Felix Le Dantec, Emile Verhaeren, Francis Vielé-Griffin, Félix Fénéon (debout accoudé), <br />Henri-Edmond Cross, André Gide, Henri Ghéon, Maurice Maeterlinck. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Bien sûr, Ensor, le <em>« poète et musicien de la couleur »</em>, <em>« coloriste impeccable »</em>, ou le <em>« peintre de masques »</em>, est bien représenté. A découvrir, un prêt au musée pour deux ans, ses <em>« Poissardes mélancoliques »</em> (1892), œuvre vendue à un prix record chez Sotheby’s, et ce n’est pas la seule. (Des extraits de Verhaeren sur Ensor sont à lire <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/sur+james+ensor" target="_blank" rel="noopener">ici</a>.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3332722222.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-186000" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1221035246.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />James Ensor, <em>Les Poissardes mélancoliques</em>, 1892<br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Huile sur toile, 100 × 80,5 cm. Collection privée. Courtoisie Sotheby’s</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Admirateur des impressionnistes belges, Verhaeren s’enthousiasme ensuite, après le choc ressenti devant <em>Dimanche à La grande Jatte</em> de Seurat, pour les néo-impressionnistes français et belges. Il considère Van Rysselberghe, qui saura se dégager des règles, comme <em>« le néo-impressionniste le plus complet ».</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3385637440.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185993" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3777379433.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Paul Signac, <em>Application du Cercle Chromatique de Mr. Charles Henry</em>, 1888 / 1889.<br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Programme de la 5e nuit au Théâtre Libre à Paris, Lithographie en couleurs, 161 × 184 mm. </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Collection privée.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Que d<span style="font-size: medium;">’</span>artistes à l’honneur ! Finch, Toorop, Anna Boch, Vogels, Mellery, <a title="Un billet d'Adrienne" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/12/13/k-comme-khnopff-8679411.html" target="_blank" rel="noopener">Heymans</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/05/16/au-soleil-de-claus.html" target="_blank" rel="noopener">Claus</a>, Le Sidaner, Signac, Cross… Un autre beau portrait de lecteur, celui de Laurent Van de Velde par <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/10/10/signe-van-de-velde-1118234.html" target="_blank" rel="noopener">Henry Van de Velde</a>, assis dos à la plage, à la fois portrait et paysage. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/671014567.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-186002" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3551264963.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-size: 8pt;"><br />Xavier Mellery, <em>Mon vestibule. Effet de lumière</em>, vers 1889.<br /></span><span style="font-size: 8pt;">Craie et encre sur papier, 54 × 76 cm. Collection privée.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le débat sur la place de l’art dans la société, sur son rôle émancipateur – « <em>un art pour tous »</em>, importe à Emile Verhaeren. Il apprécie les artistes qui montrent l’homme au travail (comme Meunier), les conditions de travail et de vie du peuple (comme Luce, Laermans). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2586450704.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-185995" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/413774646.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><em><br /></em>Auguste Rodin, <em>La Douleur</em>, vers 1903–1904. </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Plâtre, 25 x 25 x 28 cm. </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Collection privée.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le symbolisme lui semble plus difficile à appréhender en peinture, mais le touche beaucoup, lui qui sait la force des images en poésie. Il admire les sculptures d’Eugène Carrière et de Rodin. Du premier, on peut voir aussi un étonnant <a title="Illustration" href="http://media.mnk.pl/images/upload/fotogalerie/2015/grafika_francuska/zbiory/03_ryc_003026_004.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Sommeil (Jean-René Carrière)</em> </a>d’une modernité inattendue.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2593735723.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-186001" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2103697542.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,édition,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Maximilien Luce, <em>Fonderie à Charleroi, la coulée</em>, 1896. <br />Huile sur toile, 130 x 160 cm, Mantes-la-Jolie, Musée de l’Hôtel-Dieu.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ce très bel hommage à <a title="Billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/verhaeren" target="_blank" rel="noopener">Verhaeren </a>en <a title="Dossier de l'exposition du musée de Saint-Cloud" href="http://www.musee-saintcloud.fr/files/utilisateurs/l.antoine/documents/dp_emile_verhaeren_web_sv.pdf" target="_blank" rel="noopener">passeur d’art </a>est présenté à Gand jusqu’au 15 janvier et se prolonge dans un riche <a href="http://www.gibertjoseph.com/emile-verhaeren-musee-de-gand-7870057.html" target="_blank" rel="noopener">catalogue </a>bilingue, qui explicite et illustre le rôle d’Emile Verhaeren au tournant du XXe siècle.</span></p>
Casadei
http://casadei.blogspirit.com/about.html
L'enlèvement des tapisseries de La Chaise-Dieu
tag:casadei.blogspirit.com,2013-05-11:2963378
2013-05-11T18:22:28+02:00
2013-05-11T18:22:28+02:00
" A partir des 22 et 23 mai 2013, les tapisseries du chœur de...
<p> "<em>A partir des 22 et 23 mai 2013, les tapisseries du chœur de l’abbatiale et celles exposées dans le Trésor, seront enlevées afin d’être nettoyées et restaurées ; ..."</em></p><p><img id="media-736864" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://casadei.blogspirit.com/media/02/02/382341552.jpg" alt="jpg_14__Couronnement_d_epines.jpg" /></p><p> </p><p>C'est ce que nous indique le site de l'abbatiale : <a href="http://www.abbaye-chaise-dieu.com/-Les-tapisseries-de-choeur-.html" target="_blank">http://www.abbaye-chaise-dieu.com/-Les-tapisseries-de-choeur-.html</a></p><p style="text-align: justify;">Quand et où reviendront-elles? Mystère! Elles seraient très détériorées par le fait d'être suspendues ce qui étirerait les fils et par l'humidité qui condensée accroit leur poids, certaines présenteraient des trous.</p><p style="text-align: justify;">Les réinstaller au même endroit de la même façon une fois restaurées risque de provoquer un nouveu cycle de détérioration... Les mettre dans un musée, spécialement conçu pour assurer leur conservation, parait le plus raisonnable pour préserver ce chef d'oeuvre. Oui mais, dit l'Eglise, ce sont des objets affectés au culte. En effet, ces tapisseries auraient été concues pour le choeur de l'abbatiale à la demande de l'<strong>Abbé Jacques de Saint Nectaire</strong> au début du XVIéme siècle dans un atelier flamand. Et c'est donc là, dans le choeur de l'abbatiale, depuis les stalles, qu'elles sont le mieux comprises.</p><p style="text-align: justify;">En <strong>Flandres</strong>, justement, à <strong>Gand</strong>, <span style="font-family: webdings; font-size: small;">Le Monde,</span> daté du 11 mai, nous apprend très à propos qu'on se pose les mêmes questions au sujet du <strong>polyptyque des frères Jan et Hubert Van Eyck</strong> <em>L<strong>'adoration de l'agneau mystique</strong></em>. Faut il l'exposer dans la <strong>Cathédrale Saint Bavon</strong> ou au <strong>Musée des beaux-arts</strong>?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-736865" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://casadei.blogspirit.com/media/02/02/3181035135.jpg" alt="agneaumystiqueouv.jpg" /></p><p>La-bas en tout cas les gantois ne sont pas privés de leur emblême, la restauration se fait par roulement.</p><p><a href="http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/05/10/quelle-bergerie-pour-l-agneau-de-gand_3175074_3232.html?xtmc=agneau_de_gand&xtcr=1" target="_blank">http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/05/10/quelle-bergerie-pour-l-agneau-de-gand_3175074_3232.html?xtmc=agneau_de_gand&xtcr=1</a></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Mon âme
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-03-13:3110053
2012-03-13T20:20:00+01:00
2012-03-13T20:20:00+01:00
« Mon âme en est triste à la fin ; Elle est triste enfin d'être lasse,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">« Mon âme en est triste à la fin ; <br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Elle est triste enfin d'être lasse,<br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Elle est lasse enfin d'être en vain,<br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Elle est triste et lasse à la fin <br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Et j'attends vos mains sur ma face. »<br /><br /></span></em><span style="mso-ansi-language: FR-BE;"><em><a title="Le poème complet et une présentation générale de Maeterlinck (Citadelle)" href="http://citadelle-fr.com/maeterlinck.htm" target="_blank">Ame de nuit</a> <br />(Serres chaudes)</em> <br /><br /></span></span><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a title="Maeterlinck & Minne (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/03/07/maeterlinck-minne.html" target="_blank"> Maurice Maeterlinck</a>, <em>Œuvres</em>, Jacques Antoine, 1980.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2636468119.jpg" target="_blank"><img id="media-118952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3076853626.jpg" alt="Doudelet pour Maeterlinck.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a title="Source de l'illustration (Drouot.com)" href="http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=1195977" target="_blank">Illustration</a> de Charles Doudelet pour <em>Douze chansons</em> de Maeterlinck</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Maeterlinck & Minne
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-03-12:3110052
2012-03-12T08:30:00+01:00
2012-03-12T08:30:00+01:00
P rix Nobel de littérature en 1911, Maurice Maeterlinck (1862-1949)...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span lang="FR" style="font-size: 14pt;">P</span><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;">rix Nobel de littérature en 1911, <a title="Notice de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/maeterlinck.html" target="_blank" rel="noopener">Maurice Maeterlinck</a> (1862-1949) appréciait le peintre et sculpteur <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Minne" target="_blank" rel="noopener">George Minne</a> (1866-1941) qui a illustré plusieurs de ses livres. Le Musée des Beaux-Arts de Gand (<a title="Le site du musée" href="http://www.mskgent.be/fr/collection" target="_blank" rel="noopener">MSK</a>) a saisi l’occasion de ce centenaire, à la fin de l’année dernière, pour réunir les deux grands artistes gantois dans une rétrospective qu’un catalogue fouillé permet de visiter après coup, sous d’intéressants éclairages : <em>L'univers de George Minne & Maurice Maeterlinck.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3071255458.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118944" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3012925.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ils font connaissance vers 1886. Tous deux sortent d’un milieu aisé mais leurs personnalités et leurs parcours sont très différents. Maeterlinck se lie au collège Sainte-Barbe avec <a title="Biographie" href="http://jacques.goudeaux.pagesperso-orange.fr/Pages/B19T2.html" target="_blank" rel="noopener">Charles Van Lerberghe</a> et <a title="« Grégoire Le Roy par Pierre Quillard » par Bruno Leclercq" href="http://www.paperblog.fr/393935/gregoire-le-roy-par-pierre-quillard/" target="_blank" rel="noopener">Grégoire Le Roy</a>, poètes eux aussi.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Après un doctorat en droit, il se spécialise comme avocat à Paris et y fréquente les cercles symbolistes. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Rodenbach" target="_blank" rel="noopener">Rodenbach</a> le décrit ainsi : <em>« une vraie tête de flamand avec des dessous de rêverie et des sensibilités de couleur ».</em> Ses premières œuvres – <a title="Maeterlinck, Feuillage du coeur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/11/feuillage-du-coeur.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Serres chaudes</em></a>, <em>La princesse Maleine</em> –, publiées en 1889, sont remarquées par Mirbeau dans <em>Le Figaro</em>, ce qui vaut d’emblée à Maeterlinck une réputation internationale. Publié à Bruxelles, joué à Paris, il sera un <em>« aimant »</em> pour de jeunes écrivains comme <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Karel_van_de_Woestijne" target="_blank" rel="noopener">Karel Van de Woestijne</a> qui admire en lui <em>« le fouilleur inlassable de tous les souterrains de la vie intérieure. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Minne est fils d’architecte. Ils sont aussi quatre enfants, comme chez Maeterlinck, et chacun vit la grande douleur de perdre trop tôt un frère de vingt et un ans pour Maeterlinck, une sœur de dix-sept ans pour Minne. Entré à l’Académie de Gand pour suivre une formation d’architecte, George Minne choisit la peinture, et travaille bientôt pour son père. La souffrance de l’homme blessé, de la mère qui perd un enfant, sera un thème récurrent dans son œuvre. C’est lors de sa première participation au Salon de Gand que <em>« tel un tailleur de pierre du Moyen Age »</em>, il est remarqué par <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Verhaeren" target="_blank" rel="noopener">Verhaeren</a>. Ensuite il est invité chez les<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_des_XX" target="_blank" rel="noopener"><em> XX</em></a>, devient membre du groupe, et se révèle un illustrateur remarquable.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/360219150.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118946" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1778031617.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a title="Source de l'illustration" href="http://www.paperblog.fr/2233752/maurice-maeterlinck-en-images/" target="_blank" rel="noopener"><em>Alladine et Palomides</em>, <em>Intérieur</em> et <em>La Mort de Tintagiles</em> : Trois petits drames pour marionnettes</a>, <br />Edmond Deman, Collection du Réveil, Bruxelles, 1894, culs de lampe hors texte de Georges Minne</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand Maeterlinck et Minne se promènent ensemble, en silence – Minne le taiseux (comme on dit chez nous) <em>« ne parlait pas, il balbutiait »</em> –, ils s’entendent et s’estiment :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em>« Nous le regardions amicalement et non sans respect, comme une sorte de primaire, de </em>minus habens<em> merveilleux. »</em> Proche des anarchistes, antibourgeois, Minne épouse en 1892 Joséphine Destanberg, la fille d’un journaliste de gauche, elle écrit des poèmes. Il tente de gagner sa vie comme agriculteur, échoue, et se trouve dans la misère quand il s’installe à Bruxelles en 1895. Ses difficultés personnelles contrastent avec l’aisance de Maeterlinck. Minne n’a guère d’intérêt pour la littérature, mais confirme lui-même leur sensibilité commune : <em>« Maeterlinck et moi étions à peu près vers le même temps sensibles à la même ambiance ».</em></span></span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Maeterlinck s’intéresse aux préraphaélites anglais, à Redon, au mouvement <a title="Symbolistes belges (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/11/symbolistes-belges.html" target="_blank" rel="noopener">symboliste</a>. Il aime dans l’art médiéval son climat spirituel, en particulier chez <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Ruisbroek" target="_blank" rel="noopener">Ruysbroeck</a> (son article <em>« Ruysbroeck l’Admirable »</em> a fait redécouvrir ce grand mystique), et reconnaît en Minne une <em>« âme gothique ».</em> Tous deux choisissent de s’exprimer avec <em>« un minimum suggestif ».</em> Quand il publiera ses œuvres, Maeterlinck choisira des typographies en rouge et noir et des mises en page inspirées des manuscrits anciens. La couverture du catalogue s’en inspire.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/562891046.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118948" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2743807657.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Léon Spilliaert, Maeterlinck <em>Théâtre</em>, 1902-1903,<br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">encre de Chine, lavis, pinceau, plume, pastel sur papier, 37,2 x 24,9 cm,<br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Bibliothèque royale de Belgique. Cabinet des Estampes, Bruxelles</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’édition illustrée est propice au croisement des arts, l’écriture y rencontre l’image, la composition d’une couverture est l’objet de tous les soins. Les premiers livres de Maeterlinck sont illustrés par Minne, les suivants par <a title="Notice Wikipedia (en néerlandais)" href="http://nl.wikipedia.org/wiki/Charles_Doudelet" target="_blank" rel="noopener">Charles Doudelet</a>, puis d’autres artistes dont <a title="Présentation illustrée (Mad. Gabon)" href="http://madgabon.chez.com/spilliaert.htm" target="_blank" rel="noopener">Spilliaert</a>. Le choix de <em>« monochromes d’atmosphère »</em> en frontispice s’inspire des peintres symbolistes et celui du noir, de Redon. L’art du livre se renouvelle dans cette complicité. Les Nabis en seront influencés.</span></span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Portrait de Minne par Constant Montald, document de l’Allfb" href="http://www2.academieroyale.be/academie/documents/MINNEGeorgeARB_194838375.pdf" target="_blank" rel="noopener">Minne</a> peint et sculpte la douleur, la blessure, le <em>« tragique intérieur ».</em> Il façonne la forme par le vide, comme on met du silence autour des mots. Elève de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Van_der_Stappen" target="_blank" rel="noopener">Charles Van der Stappen</a> à Bruxelles, il crée d’abord des groupes dramatiques dans l’esprit de Rodin, puis ses fameuses figures agenouillées, blessées, affligées, aux formes épurées. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Van_de_Velde" target="_blank" rel="noopener">Henry Van de Velde</a> s’intéresse beaucoup à Minne et l’aide pour son projet de <em>Fontaine des agenouillés</em>. C’est par son intermédiaire que Minne va connaître un grand rayonnement en Allemagne où ses lignes, formes, ornements plastiques influencent la sculpture pré-expressionniste du Jugendstil. Minne y incarne le renouveau et fascine aussi par sa personnalité d’artiste « maudit ».</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3472358558.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118950" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1881959713.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Minne, <em>Fontaine des agenouillés</em> (Musée des Beaux-Arts de Gand)</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les diverses contributions au catalogue analysent les relations entre Maeterlinck et Minne, le contexte culturel dans lequel ils évoluent, au sein de groupes divers, et leurs rapports avec ceux qui les soutiennent, critiques d’art et mécènes. Cent quinze œuvres (dessins, peintures, sculptures, livres illustrés) sont ici cataloguées en pleine page. J’y ai appris que la modernité viennoise vers 1900 doit beaucoup à ces inspirations belges, chez Klimt même, et Schiele, et Kokoschka. L’essayiste et critique d’art autrichien Hermann Bahr écrivait alors : <em>« Khnopff peint ce que Maeterlinck dit en vers : de secrets surgissements de l’âme. »</em></span></span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Au soleil de Claus
tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-05-21:3109480
2009-05-21T08:08:00+02:00
2009-05-21T08:08:00+02:00
En manque de soleil ? Rendez-vous à Gand, où le Musée des Beaux-Arts...
<p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">En manque de soleil ? Rendez-vous à Gand, où le <a target="_blank" href="http://www.mskgent.be/" title="Site du MSK, le musée des Beaux-Arts de Gand">Musée des Beaux-Arts</a> propose jusqu’au 21 juin <em>Emile Claus et la vie rurale</em>. Des œuvres de la maturité, présentées par thèmes, où le plein air domine largement. Sous l’influence des impressionnistes, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Claus" title="Notice Wikipedia">Claus</a> (1849-1924) a créé son propre courant : le <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Luminisme" title="Notice Wikipedia">luminisme</a>. L’exposition confronte son univers pictural à celui de ses élèves et des contemporains qui, comme lui, ont peint les paysans et les paysages de cette région de la Lys – où il habitait la Villa Zonneschijn (Rayon de soleil).</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">Une petite toile m’a attirée dans la première salle consacrée à « Emile Claus et son milieu » : une <em>Vue sur l’ancien pont du Pas à Gand</em>, très animée (un arbre au centre, trois axes où passent des voitures, des piétons, des bateaux sur le canal) – rares sont les paysages urbains dans son oeuvre, excepté ses <a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e5/Emile_Claus_-_Sunset_over_Waterloo_Bridge.jpg&imgrefurl=http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Emile_Claus_-_Sunset_over_Waterloo_Bridge.jpg&usg=__86AsXntAK581ZIJoQeCsPMyMnvA=&h=998&w=836&sz=230&hl=fr&start=11&um=1&tbnid=3MmsIjWG_yW7WM:&tbnh=149&tbnw=125&prev=/images%3Fq%3Demile%2Bclaus%26imgsz%3Dxxlarge%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26sa%3DN%26um%3D1" title="Claus, Coucher de soleil sur Waterloo bridge (Wikimedia Commons)">vues de la Tamise</a> à Londres. De l’autre côté, une eau-forte de Jenny Montigny montre <a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/Jenny_Montigny._Emile_Claus_aan_het_werk._vijf_houdingen._1924.JPG&imgrefurl=http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jenny_Montigny._Emile_Claus_aan_het_werk._vijf_houdingen._1924.JPG&usg=__MX2wEdsKa-5LLHAfFna9OI_xQMI=&h=847&w=1078&sz=372&hl=fr&start=17&um=1&tbnid=ffc___rpZmHfkM:&tbnh=118&tbnw=150&prev=/images%3Fq%3Demile%2Bclaus%26imgsz%3Dxxlarge%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26sa%3DN%26um%3D1" title="Jenny Montigny, Portrait de Claus, cinq postures (dans le même genre)">Claus sur le vif</a>. Le sculpteur <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Meunier" title="Notice Wikipedia">Constantin Meunier</a>, bien présent tout au long du parcours, a donné au buste du peintre l’élégance mondaine de l’artiste. Près de photos d’atelier ou d’extérieur, ce sont surtout les portraits qui attirent l’attention : <a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Emile_Claus_-_Portrait_de_Madame_Claus.jpg&imgrefurl=http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Emile_Claus_-_Portrait_de_Madame_Claus.jpg&usg=__KJRP7PpoZDG6wIig4pkwsI6lFXc=&h=593&w=733&sz=163&hl=fr&start=67&um=1&tbnid=KCUHFD5z9PjkqM:&tbnh=114&tbnw=141&prev=/images%3Fq%3Demile%2Bclaus%26imgsz%3Dsmall%257Cmedium%257Clarge%257Cxlarge%26ndsp%3D20%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26sa%3DN%26start%3D60%26um%3D1" title="Claus, Portrait de Mme Claus (Wikimedia Commons)">l’épouse de Claus</a> assise à table, de profil – une harmonie de bleu et de vert exquise ; ses élèves, <a target="_blank" href="http://www.artnet.fr/Artists/LotDetailPage.aspx?lot_id=9395442AE2860E0B" title="Jenny Montigny, Enfants dans la neige (sur artnet)">Jenny Montigny</a> et <a target="_blank" href="http://www.artnet.fr/Artists/LotDetailPage.aspx?lot_id=314F955C4E0780A2C2303D9372B30FB1" title="Anna de Weert, Le mois des roses (sur artnet)">Anna de Weert</a>, la première en robe rose et chapeau à fleurs, la seconde, plus imposante, en barque, avec dans l’eau qui couvre la plus grande partie de la toile les reflets des arbres, d’une voile – elle tient un carnet de croquis. Un étonnant <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Lemonnier" title="Notice Wikipedia">Camille Lemonnier</a> parmi les blés, l’écrivain naturaliste était son ami.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/394357617.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/696966004.jpg" alt="Claus, Fillettes au champ.jpg" name="media-53786" id="media-53786" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a href="http://essentielle.lalibre.be/fr/wp-content/uploads/2009/01/lle118expos-emile-claus.jpg"><span style="color: #800080;">http://essentielle.lalibre.be/fr/wp-content/uploads/2009/01/lle118expos-emile-claus.jpg</span></a></span></div> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">Place ensuite aux types sociaux dans la peinture de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Quand Claus peint <em>La blanchisseuse</em> près de la rivière, elle travaille, tandis que les bourgeois d’une <em>Soirée d’été</em> jouissent du beau temps. Pour composer <em>Le pique-nique</em>, le peintre s’est placé derrière un groupe de villageois qui se détendent en famille sur la rive ; certains observent, sur l’autre berge, la « belle société » attablée à l’ombre. Mais quand <a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://lh4.ggpht.com/_kOSRO1_G0Ps/SYtNx4xZLvI/AAAAAAAAC_0/i9Vwn6Sx0G8/IMG_1008.JPG&imgrefurl=http://picasaweb.google.com/lh/photo/WZiQjxz_MMOa_tuesWZzCg&usg=__5WO87M9bRfb5uJaPEvNLExhzU8c=&h=1069&w=1600&sz=13&hl=fr&start=1&um=1&tbnid=z3UA3gO8f96y2M:&tbnh=100&tbnw=150&prev=/images%3Fq%3Deug%25C3%25A8ne%2Blaermans%26imgsz%3Dxxlarge%26ndsp%3D20%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26sa%3DN%26um%3D1" title="Laermans, Les émigrants (non à l'exposition)">Eugène Laermans</a> montre des paysans, la dénonciation de la misère prend plus nettement le dessus sur le décor. <a target="_blank" href="http://www.mamac.be/spip.php?article9" title="Claus, Le vieux jardinier (Musée de Liège)">Le vieux jardinier</a> de Claus est tout de même d'une présence très forte.</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">De grandes toiles sont consacrées à la moisson : <em>La récolte du lin</em>, des <em>Faneuses au soleil couchant</em>, ou ce <em>Repas de midi</em> qu’une jeune paysanne, de dos, apporte à ses compagnes, un panier à la main. Sur les chemins ou dans les champs, des enfants se promènent, leurs sabots à la main. Le musée de Gand a eu la bonne idée de présenter en parallèle des photographies contemporaines de la vie rurale, notamment celles de <a target="_blank" href="http://www.josephbellows.com/artists/leonard_misonne/" title="A propos du photographe belge Misonne">Léonard Misonne</a>, au rendu impressionniste – <em>En passant</em> en est un superbe exemple.</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">La rivière occupe une place primordiale dans l’œuvre de Claus, elle structure le paysage et renvoie la lumière. <a target="_blank" href="http://www.province.namur.be/sections/culture/evenements/expositions/expositions_arbres_1/actl/culture/agenda/126/ropsemileclaus.jpg" title="Claus, Arbres le long de la Lys">La Lys</a>, il la peint par toutes les saisons, d’un bleu presque turquoise sous des arbres orangés, en hiver, ou encore un jour d’<em>Inondation</em>. Bleu et orange, on retrouve ces tons dans un petit pastel, <em>Nuit de Noël</em>, où des fidèles se pressent dans la neige vers une église aux fenêtres éclairées. Partout, dans les paysages de Claus, ces allées d’arbres typiques de la Flandre orientale. Heureux collectionneur qui possède une merveilleuse <em>Matinée de septembre</em>, avec ses silhouettes à contre-jour – des femmes occupées à étendre le linge.</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">Un tableau extraordinaire, chef-d’œuvre du musée gantois, inscrit Claus dans la<br /> grande tradition flamande des paysages hivernaux, ce sont <em><a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9e/Emile_Claus_-_De_ijsvogels.jpg&imgrefurl=http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Emile_Claus_-_De_ijsvogels.jpg&usg=__iVnSdYegF3SM0NYtIhXsKhOFaoc=&h=559&w=800&sz=72&hl=fr&start=14&um=1&tbnid=vNYqkCWhAKmyTM:&tbnh=100&tbnw=143&prev=/images%3Fq%3Demile%2Bclaus%26imgsz%3Dsmall%257Cmedium%257Clarge%257Cxlarge%26ndsp%3D20%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26sa%3DN%26um%3D1" title="Claus, Les patineurs (Wikimedia commons)">Les Patineurs</a></em> : sur la Lys gelée, un gamin joue avec une luge, ses camarades sont déjà remontés sur la berge.<br /> La ligne d’horizon, placée très haut, réduit à peu de chose les maisons et les arbres du lointain. La neige et la glace, rosées par le couchant, couvrent toute la toile de leurs nuances nacrées. Lumière divine.</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quant au <em><a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://www.fondation-hermitage.ch/uploads/image_belgique_clauschataig.jpg&imgrefurl=http://www.fondation-hermitage.ch/run%3Fiset%3D1307%26refpage%3D41933&usg=__qBtXluytH9uWktw4rPBra_z9vbk=&h=168&w=180&sz=10&hl=fr&start=1&um=1&tbnid=3cwNcco2MWoq4M:&tbnh=94&tbnw=101&prev=/images%3Fq%3Dclaus%2Bchataignier%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26sa%3DN%26um%3D1" title="Exposition à l'Hermitage de Lausanne">Châtaignier</a></em>, celui de son jardin au printemps, il est le pers</span></span><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-family: Times New Roman;">onnage principal d’une autre féerie de couleurs. Claus a choisi le moment où son nouveau feuillage voile à peine la charpente de l’arbre et l’auréole de brume végétale. Si des branches à l’avant-plan poussent leurs feuilles vert tendre dans une lumière encore froide, le peintre ose plus loin, de l’autre côté de la Lys envahie par les reflets, des roses et des mauves étonnants, presque fauves.</span></span></p> <p><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Amoureux de la nature et des campagnes paisibles, amoureux des couleurs et de la lumière, allez vous réchauffer au soleil de Claus, qui irradie depuis plus d’un siècle.</span></p>