Last posts on ferney2024-03-28T10:32:09+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/ferney/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlCoupable innocence ?tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-06-19:33442472023-06-19T08:00:00+02:002023-06-19T08:00:00+02:00 Dans Deux innocents , Alice Ferney explore la relation entre Claire,...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/deux-innocents" target="_blank" rel="noopener"><em>Deux innocents</em></a>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Ferney" target="_blank" rel="noopener">Alice Ferney</a> explore la relation entre Claire, une femme généreuse qui porte bien son prénom, heureuse de donner cours à l’Embellie, un établissement associatif pour jeunes gens en grande difficulté, et ses élèves dont Gabriel, le seul nouveau de la rentrée 2018. </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La première citation est un avertissement : <em>« D’abord le verdict, ensuite le procès. »</em> (Coetzee, <em>Disgrâce)</em> La seconde est extraite des <em>Lettres de prison</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabrielle_Russier" target="_blank" rel="noopener">Gabrielle Russier</a> : <em>« Dites-moi que vous savez qu’on ne voit bien qu’avec le cœur, que nous sommes maintenant dans le trou noir des apparences et de la laideur, mais que la vérité, dans sa simplicité, reviendra avec le soleil. »</em> On reconnaît les mots du <em>Petit Prince </em>que Claire aime lire avec ses élèves.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1946270408.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1359069" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2550849401.jpg" alt="ferney,deux innocents,roman,littérature française,enseignement,adolescents en difficulté,relation prof-élève,soupçon,innocence,justice,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le roman s’ouvre sur la rentrée scolaire de Gabriel Noblet, dix-sept ans, à L’Embellie, où sa mère a été grandement soulagée de pouvoir l’inscrire en catastrophe à la fin de l’été. C’est la directrice qui l’accueille, Annick Joyeux, une femme réservée à l’air sérieux et efficace qui rassure les parents. Claire Bodin, la petite cinquantaine, c’est tout l’inverse : un grand sourire, une main sur l’épaule du garçon pour le pousser dans la salle de cours (secrétariat et bureautique).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Mme Bodin est très aimée, sa sollicitude rassure les jeunes et favorise leur réussite. »</em> Son travail est mal payé, mais Claire s’y sent utile. Les retrouvailles sont gaies, Claire invite chacun de ses élèves à partager quelque chose de leurs vacances, dans une atmosphère bienveillante. Elle se sent à l’aise avec ces jeunes qui disent tout, sans filtre – <em>« Des âmes de cristal, dit-on, les derniers innocents ». </em>Sa <em>« jovialité exubérante »</em>, note l’autrice, cache une intranquillité intérieure. Quand l’ancienne directrice est partie à la retraite, Claire a tout de suite senti la méfiance de sa remplaçante à son égard.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Claire Bodin se sent bien dans son métier, assurée, compétente ; elle aime sa vie, son mari, son fils. Elle écoute ses élèves, les encourage. Le premier problème surgit quand une jeune fille lui confie sa tristesse de ne pouvoir aimer ni être aimée. Claire lui répond qu’un jour, elle aussi aimera un garçon qui l’aimera, et lui conseille d’en parler avec sa maman. Celle-ci s’en plaindra chez la directrice. Claire reçoit un blâme pour être sortie de ses attributions, elle n’a pas à s’occuper de la vie intime et affective de ses élèves.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Jean Mouret, le frère de Claire, est d’accord avec son mari : elle ferait mieux de trouver un emploi plus gratifiant, mieux rémunéré, où on la respecte davantage ; ils craignent tous les deux que cette directrice désagréable se retourne contre Claire, catholique engagée, trop gentille, sans défense contre la méchanceté.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Alice Ferney, inspirée par une <a title="d'après Laila Maalouf dans La Presse (6/4/2023)" href="https://www.lapresse.ca/arts/litterature/2023-04-06/deux-innocents-d-alice-ferney/l-innocence-coupable.php" target="_blank" rel="noopener">histoire vraie</a>, montre cette femme généreuse en action. Sa manière d’enseigner stimule ses élèves, même Gabriel se laisse prendre au jeu d’apprendre. Après une pause, il manifeste sa gratitude en prenant Claire dans ses bras. En famille aussi, elle est positive, s’émerveille des petites choses, s’occupe de tout avec enthousiasme. Chaque dimanche, elle fait une des lectures à la messe. Son mari est ravi qu’on lui répète à quel point sa femme est merveilleuse.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand Gabriel demande un jour à Claire son numéro de portable, elle le lui donne, ce qu’elle n’avait jamais fait. Le soir même, elle reçoit un <em>« merci »</em> avec un cœur. En un mois et demi, le garçon se montre de plus en plus épanoui, il continue à se serrer contre elle. Claire n’ose pas le repousser. Gabriel s’inquiète d’être aimé, de compter pour elle. Elle le rassure en répondant à ses messages. Pendant les vacances, elle parle pour la première fois à la maison de cet élève peut-être un peu amoureux d’elle. Son mari insiste pour qu’elle </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">téléphone</span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> à la directrice pour la mettre au courant, mais Claire préfère attendre. A tort : c’est elle qui est convoquée.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Annick Joyeux a reçu les parents de Gabriel pendant les vacances : ils se plaignent de <em>« gestes inappropriés »</em> qui perturbent gravement leur fils. La machine du soupçon est lancée. Claire, stupéfaite, n’en revient pas qu’on lui reproche son affection pour ses élèves, si importante, à son avis, pour ces adolescents en difficulté. Entière, naïve, elle ignore à quel point elle est déjà prise dans un engrenage, ne mesure pas ses paroles, sûre de son honnêteté.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Deux innocents</em> conte le drame de deux êtres fragiles, l’enseignante et son élève, chacun à sa manière. En décrivant d’abord la pédagogie, puis le malentendu et la fuite en avant, Alice Ferney mêle deux thématiques : le rôle de l’affectif dans l’éducation – l’empathie nécessaire et ses limites – et la prise en compte du jugement d’autrui. Claire est soutenue par sa famille, mais cela suffira-t-il ? </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’innocence est <em>« très difficile à vivre »</em>, explique la romancière dans une <a title="A voir & écouter sur le site de l'éditeur (YouTube/Mollat)" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/deux-innocents" target="_blank" rel="noopener">vidéo</a> : l’innocent accusé injustement a plus à perdre que le coupable. Claire croit à tort que son innocence la protège. Voulant comme Flaubert rester impartiale par rapport à ses personnages, <a title="Tous les billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/Ferney" target="_blank" rel="noopener">Ferney</a> donne les points de vue de la mère, de la directrice, de Claire. <em>« L’auteure la suit avec compassion mais, se gardant de tout manichéisme, elle examine tous les points de vue et explore les zones d’ombre de chacun. »</em> (Claire Julliard dans <a title="Article source" href="https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20230405.OBS71778/deux-innocents-d-alice-ferney-une-professeure-face-au-soupcon.html" target="_blank" rel="noopener"><em>L’Obs</em></a>) </span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlHistoires d’eau de Bruno Toffanotag:leshommeslibres.blogspirit.com,2017-11-12:33002182017-11-12T12:34:57+01:002017-11-12T12:34:57+01:00 Il voyage, appareil à la main, toujours prêt à dégainer. Appareil… de...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3502063825.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-229143" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3865429541.jpg" alt="bruno toffano,eau,exposition,ferney,photographie," /></a>Il voyage, appareil à la main, toujours prêt à dégainer. Appareil… de photo. Car Bruno Toffano est artiste. Son art visuel est la photographie. J’ai visité récemment son exposition à Genève. J’ai vu des images qui ne ressemblent qu’à elles-mêmes.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il ne refait pas ce qui est déjà connu. Ou s’il le fait c’est à chaque fois avec sa touche très personnelle et son oeil. Par exemple ici une borne à incendie qui fuit devient un tableau à déchiffrer. Là une fontaine évoque une robe de dentelle sur une danseuse imaginaire qui tourne dans le vent.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce n’est que ma perception, chacun y voit ses propres représentations. Mais quelque chose m’a conquis: alors qu’il capte des images dans l’instant, les photos recèlent une construction étonnante d’équilibre et de variations, comme s’il avait longuement réfléchi à leur composition. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2060274519.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-229144" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1065116248.jpg" alt="bruno toffano,eau,exposition,ferney,photographie," /></a>Derrière l’eau de la fontaine on voit en flou des lignes verticales et obliques, d’autres arrondies, et le tout forme une architecture visuelle qui valorise la légèreté et le mouvement de l’eau qui danse.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Bruno Toffano récidive. Il présente cette fois ses créations à Ferney-Voltaire, du 16 novembre au 13 décembre à la Maison du Pays de Voltaire (26 Grand’rue). Vernissage le 16 novembre à 18 heures. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">P.S.: L’image 1 est reprise du carton d’invitation au vernissage. Ci-dessous, liens vers les sites et blogs de Bruno Toffano. Tout en bas, une copie d’écran de Google Maps pour localiser le lieu de l’expo (cliquer pour agrandir).</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="s2"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.facebook.com/Aphrodite.Pix.Art">www.facebook.com/Aphrodite.Pix.Art</a></span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="s2"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://aphroditepixart.blog.tdg.ch/">http://aphroditepixart.blog.tdg.ch/</a></span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="s2"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.editionsbono.com/">www.editionsbono.com</a></span></span></p><p class="p3"> </p><p class="p3"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1337194566.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-229145" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2201241004.jpg" alt="bruno toffano,eau,exposition,ferney,photographie," /></a></p><p class="p3"> </p><p class="p3"> </p><p class="p3"> </p><p class="p3"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’homme porte chapeau par-dessus son large sourire. Une gueule d’aventurier, et le look qui va avec. Aventurier il l’est à sa manière. Au quotidien, dans chaque lieu où le portent ses pieds.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLes deux dernières de Grrr…tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-09-23:32995892015-09-23T09:06:00+02:002015-09-23T09:06:00+02:00 Là-bas c’est le printemps. On peut y suspendre le temps et regarder...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2082205835.JPG" target="_blank"><img id="media-200219" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3008633531.JPG" alt="grrr...,crocodile,river,goetelen,conte,ferney,voltaire," /></a>Là-bas c’est le printemps. On peut y suspendre le temps et regarder l’éléphant pisser une bière. Si, c’est vrai: il y a même le son.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">On peut pédaler derrière un crocodile, regarder sous les jupes des filles – non ça c’est pas vrai, c’est le vent qui les soulève, les jupes – et se disputer sans se fâcher vraiment. </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p><a style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3390089285.JPG" target="_blank"><img id="media-200236" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2748466073.JPG" alt="grrr...,crocodile,river,goetelen,conte,ferney,voltaire" /></a></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Ah, l’Afrique! Chez nous les disputes ça dure. On se fait la gueule pendant des mois. Avec eux ça tourne en quelques instants. Ils laissent pas traîner.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Bon, il reste deux soirs, <em>jeudi et vendredi à 20 heures</em>. Les réservations sont plus nombreuses pour vendredi mais on garde des places pour les deux soirées.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Grrr... : Un moment de délice, de tendresse et d’humour, avec la touche philosophique qui sied à de nombreux contes. Mais chuuut... Je n’en dis pas plus.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p><a style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/4128253950.jpg" target="_blank"><img id="media-200237" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3788292269.jpg" alt="grrr...,crocodile,river,goetelen,conte,ferney,voltaire" /></a></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Je poste une photo de Beate Giffo-Schmitt, formidable en mamma africaine! Et une de votre serviteur au bord de Crocodile River, et encore une autre du Grand Fromager, histoire de préparer la palabre...</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/4128253950.jpg" target="_blank"> </a></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Voir aussi <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2015/09/07/grrr-sur-scene-dans-une-semaine-269910.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">un court résumé ici</span></a>.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 13px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Arial; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;">___________________________________________________________</p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 13px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Arial; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 13px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Arial; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px 0px 5px; padding: 0px; font-size: 12px; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify; font-family: Helvetica; -webkit-text-stroke-color: #000000;"> </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 18px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;"><strong><a style="text-decoration: none; color: #636363;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2719492051.2.jpg" target="_blank"><br /></a><a style="text-decoration: none; color: #636363;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1842838271.3.jpg" target="_blank"><img id="media-199759" style="max-width: 590px; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3054351471.jpg" alt="afrique,crocodile river,grrr,goetelen,contes,ferney voltaire," /></a>16, 17, 24 et 25 septembre à 20 heures.</strong></p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 16px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;">Au théâtre Micromégas à Ferney-Voltaire. Toutes les informations utiles et un plan d'accès<span style="font-size: 18px;"><strong> </strong><a style="text-decoration: none; color: #636363;" href="http://enjeuxtheatre.fr/"><span style="color: #800d00;"><strong>se trouvent ici sur le site dédié</strong></span></a></span>. Réservations par internet ou auprès de l'Office du Tourisme de Ferney-Voltaire (voir le site). Des places seront disponibles à l'entrée dès 19h30. </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 13px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Arial; -webkit-text-stroke-color: #000000; min-height: 15px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 16px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;">Merci de faire circuler.</p><p style="margin: 8px 5px 10px 0px; padding: 0px; font-size: 13px; font-family: Arial, Helvetica, Verdana, sans-serif; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 13px; -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Arial; -webkit-text-stroke-color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; -webkit-text-stroke-color: #000000;">L’atmosphère fraîchit. Fallait pas entrer dans l’automne! On pouvait rester tranquille, arrêter la chute du soleil, prendre l’apéro en jouant à la pétanque. Ben non. Il reste heureusement Crocodile River.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlA sixtag:textespretextes.blogspirit.com,2013-11-09:31103912013-11-09T08:30:00+01:002013-11-09T08:30:00+01:00 « – Tu veux dire qu’un couple reproduit le fonctionnement des...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">« – Tu veux dire qu’un couple reproduit le fonctionnement des parents <br />– Répète ou bien fait le contraire… <br />Ce débat s’éterniserait entre Serge et Marianne, renaissant à chacune de leurs disputes, chacun reprochant à l’autre d’imiter qui son père qui sa mère, preuve s’il en faut que le mariage unit deux familles et deux styles, et qu’on le traverse non pas en tête à tête mais en lignée, <a title="Entretien avec Alice Ferney : "Le mariage ne se vit pas à deux, mais à six...", Marue Chaudey (La Vie, 5/3/2013)" href="http://www.lavie.fr/culture/livres/alice-ferney-le-mariage-ne-se-vit-pas-a-deux-mais-a-six-05-03-2013-37402_30.php" target="_blank">non pas à deux mais à six</a>. »</span></em><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Alice Ferney,</span><a title="Implacable Ferney (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/11/01/implacable-ferney-1119154.html" target="_blank"><em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> Cherchez la femme</span></em></a></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3146903387.jpg" target="_blank"><img id="media-150128" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1281152629.jpg" alt="alice ferney,cherchez la femme,roman,littérature française,mariage,couple,famille,adultère,divorce,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlImplacable Ferneytag:textespretextes.blogspirit.com,2013-11-07:31103902013-11-07T08:30:00+01:002013-11-07T08:30:00+01:00 Sur la table de dissection d’ Alice Ferney , le mariage. 550 pages pour...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Sur la table de dissection d’<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Ferney" target="_blank">Alice Ferney</a>, le mariage. 550 pages pour régler des comptes, un compte surtout, celui de Serge Korol, incapable d’aimer, sinon l’image de lui-même. Le dernier roman de l’exploratrice <a title="Dits et non dits (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/04/24/dits-et-non-dits.html" target="_blank">des dits et des non-dits</a>, du couple, <a title="Couples de fiction (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/06/11/couples-de-fiction.html" target="_blank">paradis ou enfer</a>, s’intitule <em>Cherchez la femme</em> (2013).</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/523938928.jpg" target="_blank"><img id="media-150078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3290638197.jpg" alt="alice ferney,cherchez la femme,roman,littérature française,mariage,couple,famille,adultère,divorce,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><a title="Notice biographique" href="http://balat.kikirpa.be/peintres/Detail_notice.php?id=4802" target="_blank">Jakob Smits</a> (1856-1928</span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">) </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Premier mariage : celui de Vlad et Nina. Nina Javorsky chante et danse sous les yeux de Vladimir Korol qui joue dans un orchestre deux soirs par semaine. </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« Elle dansait. Il la regardait. Il ne la quittait pas des yeux. »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> Fille de mineur, l’intérêt du nouvel ingénieur de la mine, hypnotisé par ses seins, la flatte. A quinze ans et demi, Nina vit chez sa grand-mère, à l’écart de ses parents et de ses six frères et sœurs.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Ferney raconte et déshabille aussitôt les moments de grâce : <em>« Bien des années plus tard, Nina deviendrait une grosse femme immobile. La jeune Javorsky aurait disparu corps et âme, et Vladimir, dans son mariage vécu comme un sacerdoce, fermerait les yeux pour se rappeler la jeune fille qu’il avait choisie, murmurant à sa belle-fille : Nina était la plus gracieuse danseuse que j’aie jamais vue… Sans penser qu’il n’avait pas vu grand-chose. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">La grand-mère Sacha organise le consentement familial au mariage et dicte les conditions : <em>« Pas d’enfant avant le diplôme ! »</em> – <em>« Travaille Nina. Etudie le plus longtemps possible et gagne ta vie. Ne dépends jamais d’un homme ! Ecoute ce que te dit ta grand-mère. »</em> Ils se marient en décembre ; en janvier déjà, Nina est enceinte. Vlad rayonne. Nina se sent flouée. Ils se disputent. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Serge ressemble à sa mère et Vladimir s’émerveille de tout chez ce fils parfait. Ce sera son leitmotiv : <em>« tout est merveilleux, nous sommes heureux et formidables ! »</em> Neuf mois après la naissance, Nina attend un second enfant, ce sera Jean. </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Mais l’ingénieur communiste perd sa place et pire, <em>« le monde du charbon se ferma à Vladimir Korol »</em>. Quand Serge a deux ans, la famille va s’installer dans le nord du Maroc et là, parmi les notables français, Nina joue parfaitement son rôle de <em>« jeune épouse de l’ingénieur ».</em> Avant les cocktails, elle boit un whisky pour se donner du courage. Elle est la reine des soirées : <em>« jeune, belle, élégante, aimée, joyeuse, charmante ».</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Pour Vladimir, son fils aîné est un champion, un «<em> as en mathématiques »</em> : <em>« Serge était exceptionnel et Jean un bébé tranquille »</em>. Au Canada, ensuite, la vie est moins agréable. L’ingénieur est le plus heureux des hommes, mais sa femme s’ennuie. Sa famille lui manque et elle refuse toute occupation personnelle : lecture, cinéma, cours d’anglais… Ce n’est qu’à leur retour en France que Nina va exprimer le désir de <em>« faire quelque chose »</em>, sans savoir quoi.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Deuxième mariage : celui de Serge et Marianne. Le fils doué a grandi sous le regard ébloui de son père et dans l’adoration de sa mère. Leur amour est inconditionnel, mais les cris et les larmes de sa mère l’inquiètent. Brillant élève, il se voit supplanter en taille par son frère Jean : <em>« le grand gentil et le petit malin ».</em> Reçu au bac à seize ans, bon joueur de tennis, l’adolescent tombe amoureux de jeunes filles remarquables, toujours plus grandes que lui, et sa gloire ne connaît plus de frein une fois acquis le sésame suprême : Serge est<em> « admis »</em> à l’Ecole normale supérieure. Ses parents exultent.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Jean Korol n’a guère de place dans le cercle familial : à dix-huit ans, il refuse de passer le bac, quitte le lycée, la maison, devient moniteur sportif. Nina lessive, grossit, boit. Serge développe ses talents de séducteur. Etre normalien le comble, il comprend vite, mais il n’aime pas approfondir –<em> « il aimait les commencements ». « Marie, Agnès, Cécile, Caroline… Comme on le dit dans les milieux bourgeois, elles étaient toutes </em>des filles bien<em>. »</em> Grandes, belles, intelligentes, sportives. Marianne Villette, rencontrée chez des amis, sera <em>« la femme de sa vie »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Alice Ferney décrypte cette rencontre amoureuse, ses développements. La romancière accentue le contraste entre les parents de Serge, accueillants envers Marianne, mais sans classe aux yeux des Villette, et sa future belle-famille où la redoutable Brune tyrannise son mari et ses filles. Marianne refuse le concubinage : ce sera <a title="Billets précédents sur ce thème (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/Mariage" target="_blank">le mariage</a> ou rien. Serge se résout à l’épouser, <em>« un mariage bourgeois » </em>dans les règles, où le faire semblant est de mise.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">A nouveau, la promesse de bonheur tourne court : <em>« Serge vivait à sa guise comme s’il était seul. »</em> Marianne a besoin de nuits tranquilles, Serge ramène des amis à toutes les heures, sans souci de la réveiller. Il voudrait aller voir ses parents à Châteaudun chaque week-end, elle a trop à faire à Paris. <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.actes-sud.fr/alice-ferney-cherchez-la-femme" target="_blank"><em>Cherchez la femme</em></a> est plein de scènes de ménage, de réconciliations boiteuses, d’avertissements et d’explosions. Nina noie ses déceptions dans l’alcool, Marianne fait face dans l’action, prête à tout pour éviter le divorce.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Le couple, la maternité, la famille, les illusions perdues : la charge d’Alice Ferney est accablante, implacable. A chaque étape du récit, la romancière analyse, commente, détrompe la fiction amoureuse. On aimerait que la romancière montre sans démontrer, sans toujours juger ses personnages. <a title="L'article en ligne" href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/litterature-francaise/les-quatre-lecons-d-amour-d-alice-ferney_1238735.html" target="_blank"><em>« Les quatre leçons d'amour d'Alice Ferney »</em></a> titre Marianne Payot dans <em>L'Express</em>. L’amour, ce combat permanent ?</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Entre les années 60 et les années 90, la donne a changé entre mari et femme, voilà aussi ce que montre ce récit. L’éditeur parle d’une <em>« étude de caractères »</em>, on pourrait ajouter une <em>« étude de mœurs ».</em> Comme <em>« Une vie »</em> de Maupassant, auquel il m’a fait penser, un roman à faire lire… avant le mariage ? Une remarque sur le titre, un cliché qui détonne dans la bibliographie d’Alice Ferney. <em>« Cherchez la mère »</em>, proposé par Marianne Payot, conviendrait, mais n’est-ce pas encore une accusation <a title="« La misogynie est la base même de l'expression artistique » (Les aventures d’Euterpe)" href="http://lesaventuresdeuterpe.blogspot.be/2013/10/la-misogynie-est-la-base-meme-de.html" target="_blank">misogyne</a> ? Pourquoi pas <em>« Cherchez le père »</em>, tout compte fait ?</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlL’Odyssée de l’Universtag:leshommeslibres.blogspirit.com,2012-06-20:32982252012-06-20T15:29:17+02:002012-06-20T15:29:17+02:00 «Vous pouvez oublier ce que vous y avez appris. De toute manière, ce...
<p style="text-align: justify;"><i><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2145584302.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3439661242.png" id="media-118719" alt="Odysee.png" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-118719" /></a>«Vous pouvez oublier ce que vous y avez appris. De toute manière, ce n’est déjà plus valable.»</i><br /> <br /> Provocateur, le spectacle du théâtre du Châtelard? Pas plus que la science elle-même. C’est à vérifier du 22 juin au 8 juillet à Ferney-Voltaire.<br /> <br /> Avec L’Odyssée de l’Univers, vous vous poserez des questions profondes comme : pourquoi une tartine beurrée tombe-t-elle presque toujours du côté du beurre? Comment votre chat peut-il être à la fois mort et vivant? Si votre bureau est un bouillonnement de particules et d’énergie, pourquoi votre main ne passe-t-elle pas à travers? L’univers est-il une symphonie pour cordes? etc.<br /> <br /> L’Odyssée de l’Univers y répondra (ou essaiera d’y répondre) à sa manière, loufoque et un peu déjantée, comme l’est le monde des quantas dans lequel on vous emmènera faire un tour avant de vous ramener dans celui que nous voyons – ou croyons voir – au quotidien. Bref, c’est à un voyage que vous convie L’Odyssée de l’Univers.<br /> <br /> Un voyage qui se déroulera au Théâtre du Châtelard, à Ferney-Voltaire, dans le cadre du Festival des Lumières. A <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/295397820.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2903338668.jpg" id="media-118720" alt="Charelard1.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-118720" /></a>100 mètres au-dessus de la boucle de 27 kilomètres du Grand Collisionneur de Hadrons du CERN, où se heurtent à une vitesse folle des particules dont la désintégration produira, peut-être, de nouveaux résultats cet été.<br /> <br /> Le spectacle, préparé avec la collaboration de physiciens du CERN, en rendra compte en temps réel, jour après jour, qu’il s’agisse d’un nouveau pas ou d’une nouvelle impasse.<br /> <br /> Et si le spectacle ne peut répondre à toutes vos questions, il sera possible d’en débattre après la représentation avec des physiciens au « Quantum Café » du Théâtre du Châtelard.<br /> <br /> Plus d’infos?</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">+33 (0) 450 28 26 40<br /> <br /> <span style="text-decoration: underline;"><a href="mailto:contact@fortheatre.fr">contact@fortheatre.fr</a></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><a target="_blank" href="http://%E2%80%A8www.theatrelechatelard.fr">www.theatrelechatelard.fr</a></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">29 rue de Meyrin, au centre de Ferney-Voltaire. Cliquer pour agrandir:</p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3523961710.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2372886808.jpg" id="media-118721" alt="Chatelard2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-118721" /></a></p><p style="text-align: justify;">Envie d’une ballade dans l’espace et le temps? De savoir en temps réel où en est la recherche du boson de Higgs comme si vous étiez dans le LHC? De voyager de Newton à nos jours, en passant par Einstein et la théorie des quantas?</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlPluie d’étoiles filantes mais pas d’apocalypsetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-10-07:33018272011-10-07T16:53:00+02:002011-10-07T16:53:00+02:00 Les Draconides Les étoiles filantes sont des poussières de comètes....
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3926385498.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1147182610.jpg" id="media-97972" alt="RTEmagicP_comet_txdam24760_7e0231.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" height="183" width="182" name="media-97972" /></a>Les Draconides</b><br /> <br /> Les étoiles filantes sont des poussières de comètes. Quand une comète s’approche du soleil elle perd de la matière. Sa queue envoie dans l’espace des millions de fines particules de poussière, comme un léger nuage. Ce nuage, dont la densité et l’homogénéité sont généralement irrégulières, est invisible une fois la comète repartie mais si la comète est sur le même plan que la Terre il y a des chances de le traverser une fois par année.<br /> <br /> <br /> Et alors les grains de poussières brûlent en entrant dans l’atmosphère. Pour cela il faut trois conditions:<br /> <br /> - qu’une comète ait laissé un nuage de poussière assez abondant sur notre trajectoire;<br /> <br /> - que nous passions précisément à travers les plus grosses densités du nuage;<br /> <br /> - et que le ciel soit dégagé.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3688466337.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2637432352.png" id="media-97973" alt="P21-2.png" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-97973" /></a><br /> Les Draconides (ou Giacobinides) sont issues de la comète 21P Giacobini-Zinner. C’est une comète périodique qui repasse près du soleil environ tous les 6 ans et demie environ. Elle est trop peu lumineuse pour être vue à l’oeil nu.<br /> <br /> Habituellement les Draconides sont discrètes. Le nuage de poussière n’est pas très dense. Toutefois suite à des explosions de la comète certaines nuages ont été d’une densité exceptionnelle. En 1946 par exemple on a compté 10‘000 étoiles filante par heure!<br /> <br /> Samedi le compte devrait être plus modeste. Selon l’estimation de densité du nuage qu’ils ont faite ils espère des pics jusqu’à 750 étoiles filantes à l’heure, soit plus d’une dizaine par minute. Les pics sont prévus pour 19 heures (trop tôt, il fait encore jour) et 22 heures. Toutefois la lune sera très lumineuse car bientôt pleine. Il vaudra mieux se trouver en dehors de ville, plutôt en hauteur, pour bénéficier du ciel le plus lumineux et sombre possible. Les étoiles filantes sembleront arriver de la région située entre la Petite et la Grande ourse et l’horiton ouest. Presque à l’opposé du très visuel W de Cassiopée par rapport à la Petite ourse. On peut bien sûr les voir en d’autres endroits du ciel mais la lune rendra l’observation difficile. Et puis malgré les annonces, les pluies d’étoiles filantes ne donnent pas toujours le spectacle attendu.<br /> <br /> (Carte du ciel: <a target="_blank" href="http://www.stelvision.com/carte-ciel/index.php"><span style="text-decoration: underline;">http://www.stelvision.com/carte-ciel/index.php</span></a>). Cliquer pour agrandir.<br /> <br /> <br /> <br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3593230009.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2514193595.png" id="media-97975" alt="Elenin.png" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-97975" /></a>Et la comète Elenin?</b><br /> <br /> Elle passe au plus près de la Terre ces jours-ci. Et, désolé pour les amateurs d’apocalypse: elle ne provoquera pas le tremblement de terre mondial géant prévu. Cette comète a défrayé la chronique. Elle était suspectée d’être la planète Nibiru en personne (si elle existe). Elle devait passer si près qu’elle ferait craquer l’écorce terrestre.<br /> <br /> Ce n’est pas le cas. D’accord, elle a encore quelques jours avant d’être au plus près. Ce sera le 16. Mais le risque de voir la planète comme sur l’image est nul au vu des masses en présence. L’effet papillon ne marche pas dans ce cas. A la distance où elle se trouve actuellement, si elle avait une masse dangereuse pour la Terre cela se saurait déjà. Tous les astronomes amateurs du monde le verraient et le diraient, en plus des professionnels.<br /> <br /> Mais le culte de la fin du monde marche bien. On pouvait même lire sur certains forums que la Nasa n’en parlait presque pas pour ne pas effrayer les population à cause du sort terrible qui les attendait. Mais non: la comète est simplement peu intéressante pour le public et visible seulement aux instruments.<br /> <br /> Alors, déçus? Bah, il y aura d’autres occasion de cultiver la peur de la fin du monde.<br /> <br /> Et logiquement le soleil s’éteindra dans quelques milliards d’années après avoir grillé la Terre comme sur un barbecue. Après ce sera le froid glacial de la nuit cosmique.<br /> <br /> D’ici là, comme le disait Gandhi:<br /> <br /> <span style="color: #000080;"><b><i>« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde! »</i></b></span><br /> <br /> Oilà oilà...</p> <p style="text-align: justify;"><br /> <br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2858088573.2.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3609388437.2.png" id="media-97971" alt="M51.png" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" height="289" width="223" name="media-97971" /></a>Rendez-vous dimanche 23 octobre à Ferney</b><br /> <br /> L’association <a target="_blank" href="http://www.m51.asso.cc-pays-de-gex.fr/index.html"><span style="text-decoration: underline;">d’astronomie M51</span></a> à Ferney vous invite dès 17 heures à l’Esplanade du lac à Divonne. Un conte astronomique sera joué par des enfants, suivi d’une conférence de Didier Quéloz, découvreux d’exoplanètes, sur le thème: «Y a-t-il de la vie ailleurs dans l’univers?» (Cliquer sur l’image).<br /> <br /> Le club est présidé par notre ami <a target="_blank" href="http://leprismedelaplume.blog.tdg.ch/"><span style="text-decoration: underline;">blogueur Anaxagore</span></a>.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <i>Images:</i></p> <p style="text-align: justify;"><i><br /> N. A. Sharp/NOAO/AURA/NSF</i></p> <p style="text-align: justify;"><i>Stelvision</i></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><a target="_blank" href="http://www.goetelenjohn.ch/goetelenjohn.ch/roman_le_diable_en_ete_john_goetelen.html"><i><span style="text-decoration: underline;">Ici aussi il y a des étoiles:<br /></span></i></a></p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3589264191.28.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3345049542.41.jpg" id="media-88788" alt="CouvDiable.jpg" style="border-width: 0pt; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" name="media-88788" height="238" width="160" /></a></p><p style="text-align: justify;">Elle est annoncée. Elle est estimée. Mais on ne peut jamais être totalement certains du nombre. Comme elles sembleront provenir de la constellation du Dragon on les nomme les Draconides. Mais comment peut-on savoir à l’avance si elles seront nombreuses ou non?</p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlEnvie de partagertag:textespretextes.blogspirit.com,2010-06-19:31097042010-06-19T08:30:00+02:002010-06-19T08:30:00+02:00 « Elsa Platte avait toujours été sensible à ce ton des conversations...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Elsa Platte avait toujours été sensible à ce ton des conversations familières, conjugales et quotidiennes, qui n’ont rien de palpitant ou de passionnant, mais qui sont la matière du lien. Car toute chose dite à l’autre, livrée, ou offerte comme un cadeau, comme son envie de partager, ne sert qu’à le tisser. Oui, nos amours autant que nos amitiés étaient des tresses de mots, comme ces épaisses cordes lisses le long desquelles on doit grimper enfant à l’école. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Alice Ferney, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/06/11/couples-de-fiction.html" title="Couples de fiction">Paradis conjugal</a></em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/39025306.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1122814965.jpg" alt="Paradis conjugal - couverture Babel.jpg" name="media-72768" id="media-72768" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlCouples de fictiontag:textespretextes.blogspirit.com,2010-06-17:31097032010-06-17T08:30:00+02:002010-06-17T08:30:00+02:00 Paradis conjugal (2008) d’ Alice Ferney s’ouvre sur le générique de...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Paradis conjugal</em> (2008) d’<a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Ferney" title="Notice Wikipedia">Alice Ferney</a> s’ouvre sur le générique de <em>Chaînes conjugales</em> (1949) de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_L._Mankiewicz" title="Notice Wikipedia">Joseph Mankiewicz</a>. Ce soir, ce n’est pas la première fois qu’Elsa Platte (clin d’œil à <a target="_blank" href="http://anndekerbu.blogspot.com/2010/04/un-poeme-de-sylvia-plath-lettre-damour.html" title="« Lettre d’amour » de Sylvia Plath, sur le blog d’AnnDeKerbu">Sylvia Plath</a>) va regarder ce film, un dvd offert par son mari. Avec dans l’oreille ce qu’Alexandre lui a dit la veille : <em>« Demain soir et les soirs suivants, prépare-toi à dormir seule. Je ne rentrerai pas. Je ne rentrerai pas<br /> dans une maison où ma femme est installée devant la télévision, voit le même film depuis trois mois, ne se lève plus pour me préparer à dîner, et se couche sans me regarder. »<br /></em></span></span></p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/412036684.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/634384360.jpg" alt="Couverture de Chaînes conjugales en dvd.jpg" name="media-72766" id="media-72766" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></em></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">En découvrant les états d’âme d’Elsa, danseuse à l’Opéra juste à la retraite, pendant le début du film, je me demandais comment diable <a target="_blank" href="http://www.dailymotion.com/video/x4yvmt_alice-ferney_creation" title="Comment elle est devenue Alice Ferney : « Celui qui écrit n’est pas celui qui vit. »">Alice Ferney</a>, qui dit choisir ses sujets par élection quasi amoureuse, allait pouvoir mener à bien ce roman cinématographique, dont le début me semblait poussif, artificiel. Et pourtant, au long des quelque quatre cents pages de <em>Paradis conjugal</em>, un univers se construit et nous capte. <em>« Ce n’est pas un film sur la séparation, c’est un film sur le mariage. Sur le soupçon. Sur l’imperfection dont on est toujours coupable et que l’on doit<br /> bien reconnaître. Sur toutes les raisons que, dans un couple, on aurait de partir. Sur l’amour qui fait rester, dit Elsa. »</em> Avec les aînés de ses quatre enfants, Max et Noémie, venus la rejoindre devant la télévision, nous suivons l’histoire de trois femmes qui passent une journée ensemble et qui se demandent, chacune, lequel de leurs trois maris est parti avec leur rivale de toujours, Addie Ross, l’irrésistible, la fatale. </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le va-et-vient entre la fiction et la vie tient le lecteur en haleine. Pourquoi Elsa s’enchante-t-elle de ce mélodrame ? Qu’y cherche-t-elle ? Où cela va-t-il la mener ? La mise en abyme multiplie les angles de réflexion. Nous écoutons la voix off, celle d’une des protagonistes, et aussi les commentaires échangés devant l’écran. La mère garde pour elle ses tourments personnels, écoute les réactions de ses enfants, prend garde à ne rien dévoiler de cette intrigue qu’elle connaît par cœur.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3736092013.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3444589259.jpg" alt="Chaînes conjugales - la lettre.jpg" name="media-72765" id="media-72765" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /> <span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><a href="http://www.allocine.fr/"><span style="color: #800080;">http://www.allocine.fr/</span></a></span></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Depuis qu’elle ne danse plus, son corps est éteint, irritable, Elsa Platte est sans désir. Ce film la rend heureuse, elle veut comprendre <em>« par quel canal, par quel mécanisme intérieur »</em> un film peut agir sur l’humeur, alors que rien n’a changé entre-temps dans la vie réelle. Place donc à Deborah, <em>« naturelle et ravissante »</em>, mariée à un <em>« nanti charmant »</em>, Brad Bishop, parti en voyage alors que d’ordinaire il joue au golf le samedi. A Rita, <em>« la femme d’aujourd’hui »</em> et George Phipps. A l’élégante Lora Mae, d’origine modeste, qui a épousé son patron, Porter Hollingsway, le plus riche des trois. Mais personne ne sait tout de <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/04/24/dits-et-non-dits.html" title="Dits et non-dits (« Les autres » d’Alice Ferney)">l’autre</a>, pas même d’un conjoint.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au moment où les trois jeunes femmes embarquent sur un bateau pour accompagner des orphelins en excursion, arrive une lettre d’Addie Ross qui leur est adressée : elle a quitté la ville en compagnie du mari de l’une d’entre elles, a-t-elle écrit. <em>« Ah la vache ! s’exclame Max »</em> ; sa sœur réclame le silence ; Elsa pousse sur la touche « pause » pour commenter la situation avec eux. On fera connaissance aussi avec les maris, à travers quelques scènes révélatrices, des soirées où les couples se rencontrent, des conversations privées, des scènes de ménage.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Alice Ferney nous fait visiter dans <em><a target="_blank" href="http://www.20minutes.fr/article/247978/Culture-Alice-Ferney-Y-a-t-il-quelque-chose-que-l-on-maitrise-moins-que-le-desir.php" title="Interview d’Alice Ferney par Alice Antheaume, à propos de « Paradis conjugal » (20minutes.fr, 29/8/2008)">Paradis conjugal</a></em> les apparences et les coulisses<br /> de ces couples, trois couples plus un, celui des Platte, sans compter Addie Ross, la trouble-fête. Pourquoi se marie-t-on ? Comment vit-on mariés ? Baisers, trahisons, soirées, solitudes, maisons, paroles, reproches, on en parcourt toute la gamme – y compris la part de la sexualité – et parfois ses clichés. Son récit interroge les liens du <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/Mariage" title="D'autres billets et romans sur ce thème">mariage</a>, paradis ou chaînes (deux titres pareillement excessifs), sans toutefois nous infliger de réponse. Il instaure peu à peu entre fiction romanesque et cinéma une intimité plus fructueuse que je ne l’aurais cru et qui, loin d’épuiser l’intérêt du film de <a target="_blank" href="http://www.critikat.com/Chaines-conjugales.html" title="La critique de "Chaînes conjugales" par Clément Graminiès sur Critikat.com">Mankiewicz</a>, donne envie de le regarder.</span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDits et non-ditstag:textespretextes.blogspirit.com,2008-04-28:31093252008-04-28T08:00:54+02:002008-04-28T08:00:54+02:00 Des courtisans de Molière aux personnages d’Alice Ferney dans son roman...
<span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">Des courtisans de Molière aux personnages d’Alice Ferney dans son roman <i>Les autres</i> (2006), tout change et pourtant je suis tentée de les rapprocher. La conversation en occupe le cœur, et la deuxième partie intitulée <i>« Choses dites »,</i> entre <i>« Choses pensées »</i> et <i>« Choses rapportées »</i>, prend la forme de dialogues que j’imaginerais bien sur une scène.</font></font></span> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">Pour fêter les vingt ans de Théo, fiancée et amis se retrouvent dans la maison de famille et bon gré mal gré, se lancent dans un jeu, le cadeau de Niels, le frère aîné, à son cadet qui n’aime pourtant pas les jeux. Mais il accepte la proposition, curieux de découvrir ce que l’autre a en tête. Avec un plaisir visible, Niels réussit à les entraîner dans une espèce de jeu de la vérité, <i>Caractère</i>, qui propose toutes sortes de questions personnelles, voire intimes, à poser à ses partenaires. A jouer entre gens qui se connaissent, susceptibles s’abstenir.</font></font></span></p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2110096444.jpg"><img name="media-30603" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2110096444.jpg" alt="74c56bf9e46d65fae17860332722efd3.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" title="Curiosité de chaton" id="media-30603" /></a></span></div> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">La première partie présente les dix protagonistes tour à tour, dans de courts monologues où ils réagissent intérieurement à ce qui se passe ce soir-là, pendant la partie. Moussia, la mère, est la moins disposée à s’y prêter. Sa propre mère, Nina, passe sa dernière nuit dans leur maison avant d’entrer dans un service de soins palliatifs, et de plus, Moussia connaît ses fils, redoute leurs chamailleries<i>. « Je n’aime pas être au milieu des autres quand je souffre. Etre au milieu des autres, quelle illusion. On n’imagine jamais assez loin à quel point on est seul à vivre sa vie. »</i></font></font></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">C’est Théo, en se plaignant de la tyrannie des regards sur soi - <i>« Les autres, ils prétendraient pour peu nous dire qui nous sommes… »</i>, - qui fait clairement le lien avec <i>Huis clos</i>. Alice Ferney a choisi pour son roman le titre initial prévu par Sartre pour sa fameuse pièce <i>(« L’enfer, c’est les autres »)</i>. Ella a aussi donné à la fiancée du jeune homme le prénom d’Estelle, une Estelle à l'opposé de celle de Sartre et dont le prénom renvoie à une question de circonstance : « est-elle ? »</font></font></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">Le lecteur entre donc dans le jeu, bien forcé, lui aussi. Il y a des embarras, des pudeurs, des rosseries et des vexations, inévitablement. <i>« Est-ce la gêne d’être ce qu’ils sont qui mène les hommes au magasin des masques ? »</i> s’interroge Fleur. <i>« L’identité est changeante, soumise aux situations et aux protagonistes. »</i> se dit Estelle. Quant à Niels, le maître du jeu, convaincu d’être intouchable, il ne manquera pas non plus de tester sa vulnérabilité.</font></font></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">Derrière tout ce qui est dit, autour de la table de jeu, les non-dits provoquent des tensions. Entre les deux frères, un vieux contentieux. Entre Fleur et son fiancé, des malentendus. Quant à Marina, la jeune mère célibataire, elle pousse Niels dans ses retranchements, affronte carrément son égocentrisme. Les secrets bien gardés jusque-là affleurent, avec leur cortège de souffrances. Plusieurs se décident à les livrer, pas tous.</font></font></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">Comme le dit Nina à sa fille, <i>« Nous sommes dans le désert de la méconnaissance […] et c’est pure folie d’attendre des autres qu’ils nous comprennent ou, pire encore, qu’ils nous connaissent. »</i></font></font></span> <span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE"><font size="3"><font face="Times New Roman">Dans une construction romanesque très originale, dont on pourrait croire un moment qu’elle mène à la répétition – trois versions d’une soirée, trois genres textuels -, Alice Ferney donne la parole à des personnages attachants, varie les points de vue, et nous propose une réflexion plus profonde qu’il n’y paraît sur les rapports humains, dans le croisement des voix.</font></font></span></p>