Last posts on culpabilité
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Tania
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Le même sourire
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-03-18:3339162
2023-03-18T08:00:00+01:00
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« Lara avait un jour demandé à Cléo comment juger du niveau d’une...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2837790053.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1351421" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/886963803.jpg" alt="Lafon couverture actes sud.jpg" /></a>« Lara avait un jour demandé à Cléo comment juger du niveau d’une danseuse. La rapidité de ses gestes, sa souplesse, sa grâce ? Devant l’écran, elle comprit que c’était autre chose : cette capacité à ravir l’attention, toutes les attentions, par millions, dont celle de Lara. Cette capacité à donner envie d’être Cléo, agile, athlétique, précise et troublante.<br /></span></em><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le générique de fin défilait sur les cuisses gainées de lycra noir de Cléo, elle enlaçait une danseuse d’un blond platine, toutes deux arboraient le même sourire laqué vermillon, la même frange de faux cils. La caméra hésita un instant entre elles deux puis choisit Cléo, zoomant sur sa peau scintillante, découpant la danseuse en vignettes dorées : seins, cuisses, fuselage d’une taille prise au plus serré, Cléo en pièces détachées, offerte à la France du samedi soir. » </span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Lola Lafon, </span><a title="Cléo, treize ans (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/03/13/cleo-treize-ans-3339137.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Chavirer</span></em></a></p>
Tania
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Cléo, treize ans
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2023-03-16T08:00:00+01:00
2023-03-16T08:00:00+01:00
Qu’écrire encore sur la Cléo de Lola Lafon ? Le titre donné à son roman...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Qu’écrire encore sur la Cléo de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lola_Lafon" target="_blank" rel="noopener">Lola Lafon</a> ? Le titre donné à son roman <a title="Site de l'éditeur et début en ligne" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/chavirer" target="_blank" rel="noopener"><em>Chavirer</em></a> vaut à la fois pour son héroïne, jeune danseuse prise dans le miroir aux alouettes d’une fondation aux vaines promesses de promotion pour les jeunes filles, et aussi pour ses lecteurs, spectateurs navrés de ce parcours d’enfance irrémédiablement gâché par de faux amis adultes et prédateurs.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/413661994.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1351394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2456309784.jpg" alt="lola lafon,chavirer,roman,littérature française,danse,pédophilie,culpabilité,adolescence,corps,société,spectacle,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Emission Champs-Elysées / Photo <a title="Article source" href="https://www.premiere.fr/Tele/Champs-Elysees-Michel-Drucker-nous-devoile-les-coulisses" target="_blank" rel="noopener">Première.fr</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Elle avait traversé tant de décors, des apparences, une vie de nuit et de recommencements. Elle savait tout des réinventions. »</em> Ce sont les premières phrases. Cléo s’est obstinée à se faire une place dans le monde des paillettes auxquelles elle attribue <em>« la beauté de l’incertitude »</em>, <em>« la beauté troublante de ce monde ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">A douze ans presque et demi, pour ne pas la voir traîner devant la télé, ses parents l’avaient inscrite à un cours de danse, un cours privé fréquenté par des élèves d’un milieu aisé, auxquelles elle cache son adresse – <em>« le Fontenay des grands ensembles ». </em>Mais après que Mme Nicolle, devant son manque de grâce, lui a suggéré en fin d’année de faire autre chose, Cléo trouve sa voie en regardant les danseurs sur le plateau de Champs-Elysées : <em>« voilà ce qu’elle voulait faire. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Place donc au modern jazz, au cours de Stan, <em>« un mélange de messe, de fête et de concentration »</em>. Cléo, qui trouve le temps des études interminable, écrit dans son journal que la danse <em>« ferait patienter sa vie, il n’y aurait rien d’autre. »</em> C’est là, dans le hall où les mères viennent chercher leur fille (pas la sienne), qu’une jeune femme élégante vient vers elle avec <em>« un sourire d’hôtesse de l’air ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cathy représente la fondation <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pygmalion_et_Galat%C3%A9e" target="_blank" rel="noopener">Galatée</a>, qui <em>« soutenait les adolescentes qui présentaient des capacités, des projets exceptionnels »</em>. Elle a <em>« tout de suite</em> repéré <em>Cléo au milieu des autres »</em>, elle admire ses cheveux longs. Une fois Cléo rentrée chez elle, il lui faut «<em> attendre la météo pour pouvoir raconter à ses parents que : une femme très chic / une fondation / une bourse / des écoles incroyables / apprendre beaucoup / [son] futur. » – « Tout était en place pour le reste de</em> l’histoire. <em>Le futur ressemblait à une ivresse. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cathy lui fait des cadeaux, l’invite au restaurant, fait miroiter un rendez-vous avec un membre du jury pour être sélectionnée et obtenir une bourse. Bien qu’on lui trouve une allure <em>« trop sage »</em>, encouragée à <em>« oser » </em>davantage, Cléo reçoit cent francs de Cathy pour sa prestation. Aux rendez-vous suivants avec des hommes bien habillés qui l’interrogent (d’autres filles attendent sur un canapé), Cléo tâche de ne pas broncher devant les questions indiscrètes, sans se douter des gestes qui vont suivre. Elle réussit à s’échapper sous un prétexte, bouleversée.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans son rêve à elle,<em> « Les danseuses, on ne les touchait pas. » </em>Cathy ne se laisse pas démonter pour autant. Quand elle réapparaît, c’est pour proposer à Cléo de faire elle-même du repérage. Elle sera payée pour renseigner <em>« les ambitieuses »</em> parmi les filles du collège et du centre de danse. Sa bonne fortune l’avait déjà rendue plus attirante dans la cour de récréation, plus d’une serait ravie qu’elle les aide à être recrutées.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’histoire de Cléo, qui accumule les mauvaises notes scolaires mais deviendra danseuse pour des spectacles de variétés, montre la discipline physique des entraînements jusqu’à la souffrance, la discipline mentale des filles décidées à y arriver coûte que coûte, une vie de solitude et de rencontres. Un corps à corps constant avec soi. Dans cet univers où l’on passe sans cesse de la lumière à la nuit, Cléo donne tout à la danse. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="La lecture d'Aifelle (Le goût des livres)" href="http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2020/09/25/38550570.html" target="_blank" rel="noopener">Lola Lafon</a> sait l’art des nuances, elle évite dans <a title="La lecture de Claudialucia (Ma librairie)" href="https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2020/09/lola-lafon-chavirer-rentree-litteraire.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Chavirer</em></a> le tout blanc ou le tout noir. Son héroïne est prête à tout pour sortir de son milieu, de la vie ordinaire. Le métier de la danse qu’elle a choisi d’exercer est décrit dans tous ses aspects : les coulisses, la condition des danseuses, l’importance des habilleuses, l’admiration ou le mépris des gens pour les spectacles populaires. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand, trente-cinq ans plus tard, la télévision diffusera un appel à témoins – <em>« celles qui, âgées d’une douzaine d’années entre 1984 et 1994, ont été en contact avec une certaine fondation Galatée</em> <em>»</em> –, Cléo qui n’a rien oublié de ces années-là, où elle a été à la fois victime et coupable, devra les affronter à nouveau et faire face à certaines figures de son passé à qui elle l’avait tu ou caché.</span></p>
hommelibre
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L’instrumentalisation du climat selon Suren Erkman, prof à l'Unil
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2019-03-29:3300470
2019-03-29T14:33:19+01:00
2019-03-29T14:33:19+01:00
Adaptation Il expose ses vues dans une interview parue dans Le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3600848119.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-243238" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2189398440.jpg" alt="réchauffement,climat,adaptation,suren erkman,université,culpabilité," /></a>Adaptation</strong></span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il expose ses vues dans une interview parue dans Le Temps du 2 septembre 2018 sous la plume de Caroline Christinaz. Des vues qui bousculent les écolos pur sucre et et l’idéologie apocalyptique. Pourtant la présentation de la journaliste mentionne un point très intéressant: « <span style="color: #727278;">Être climato-critique consiste à appliquer rigoureusement la méthodologie scientifique.</span> »</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Suren Erkman parle d’abord de Nicolas Hulot:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #727278;">Son approche est celle qui domine dans le milieu des environnementalistes et de l’écologie militante. Elle consiste à promouvoir un idéal qui ne tient pas vraiment compte des contraintes économiques, sociales et politiques. Cette façon idéaliste d’aborder le problème climatique ne peut qu’aboutir à une intense frustration, qui n’est pas constructive.</span> »</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Sur la lutte contre le réchauffement, il ne croit pas à la possibilité de changer les choses dans un délai raisonnable et préconise de s’adapter, ce qui est également mon credo:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #727278;">… je me suis rendu compte que le véritable enjeu serait l’adaptation aux changements climatiques, et non l’atténuation des causes de ces changements. Il était bien clair que tous ces projets de réduction de gaz à effet de serre allaient rester infinitésimaux par rapport à l’ampleur du problème</span>. »</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1405346815.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-243237" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1458518001.jpg" alt="réchauffement,climat,adaptation,suren erkman,université,culpabilité," /></a>Culpabilisation</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Sur les climato-sceptiques, ou simplement ceux qui ne sont pas convaincus par le discours dominant:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #727278;"> Les milieux concernés devraient se donner la peine de les écouter et de leur répondre de manière précise et détaillée. Le dossier climatique est souvent instrumentalisé à des fins politiques et idéologiques. Il en résulte un discours de plus en plus dogmatique, souvent tenu par des gens qui ne sont pas des spécialistes du domaine.</span> »</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Sur la confiance en la technologie plus que dans les actions moralisatrices du comportement (culpabilisation) pour réduire le CO2:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #727278;"> Certes, les gens peuvent continuer à faire des efforts, mais il faut arrêter de les angoisser et les culpabiliser. Cela fait bientôt trente ans qu’on tente de responsabiliser les gens. C’est bien. Mais je sais que ça ne suffit pas. Autant voir la réalité en face! Quand une personne en Suisse renonce à la voiture, il y en a une centaine en Inde ou en Chine qui font exactement l’inverse.</span> » </span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #727278;">De plus, faire porter la responsabilité aux individus et leur donner de faux espoirs n’est pas innocent. C’est une façon de dédouaner les entreprises, alors que les principaux enjeux sont justement en amont, dans les procédés d’extraction, transformation, production, distribution et vente. Le consommateur final peut avoir une influence, mais il ne faut pas la surestimer.</span> »</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’article complet est <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.letemps.ch/economie/suren-erkman-climat-instrumentalise" target="_blank" rel="noopener noreferrer">en ligne ici</a></span>.</span><br /><br /><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il est professeur en écologie industrielle à l’Uni de Lausanne et conseiller en durabilité. Il a également été journaliste scientifique. Il fait partie des experts aux propos nuancés sur le réchauffement.</span></p>
hommelibre
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Réchauffement climatique : « Nous y sommes »
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2018-10-19:3300403
2018-10-19T12:15:00+02:00
2018-10-19T12:15:00+02:00
Approximatif Sur quel point de départ poser le curseur? Cela a une...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2946070014.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-239653" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/652226074.jpg" alt="réchauffement,aude,inondations,climat,culpabilité,hawking,giec,co2,écologie,dictature" /></a>Approximatif</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Sur quel point de départ poser le curseur? Cela a une grande importance car selon ce point de départ, la cause, le déroulement et l’interprétation du réchauffement varient.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">De plus si la variation haussière actuelle devait continuer, il n’est pas certains que les phénomènes accentués le soient autant que ce que dit le Giec. Le réel est plus complexe que les modélisations. L’Aude offre un exemple intéressant car <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2018/10/16/deluge-dans-l-aude-rechauffement-ou-non-294912.html?c" target="_blank" rel="noopener noreferrer">les épisodes extrêmes sont récurrents</a></span>. Dans le passé d’Occitanie, certains de ces épisodes ont été décrits comme plus intenses que celui de lundi. Alors comment évaluer la progression des effets du réchauffement?</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Vu le faible nombre d’épisodes extrêmes il faudrait au moins 100 ou 200 ans de statistiques supplémentaires pour en déceler l’influence. Et encore, cela restera probablement approximatif et secondaire par rapport aux conditions locales.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’exemple de l’Aude montre qu’il est difficile de préciser et de quantifier la part du réchauffement dans les épisodes plus forts que la moyenne. Les phénomènes extrêmes ne sont pas les meilleurs marqueurs parce qu’ils dépendent souvent de conditions locales. Les processus lents, comme le recul des glaciers, sont plus aptes à rendre visible la variation sur le long terme.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Aujourd’hui l’information de type alarmiste atteint un niveau global. Les études pleuvent, arrosées par la manne « Giéciste ». Sur tout, sur rien, toutes n’ayant qu’un seul objectif: faire peur, dénoncer une apocalypse imaginaire, contraindre par le stress et l’angoisse. Comme entendu dans la bouche de journalistes: « Et ça sera de pire en pire ».</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2883327313.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-239654" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/533049069.jpg" alt="réchauffement,aude,inondations,climat,culpabilité,hawking,giec,co2,écologie,dictature" /></a>Culpabilité climatique</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On vise l’émotion pour s’assurer la loyauté de troupes plongées dans la vision d’une insécurité climatique extrême. On annonce même que le grand troupeau humain pourrait<span class="Apple-converted-space"> <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.notre-planete.info/actualites/2447-extinction_espece_humaine" target="_blank" rel="noopener noreferrer">disparaître entièrement</a></span></span> d’ici 100 ans, selon quelques illuminés dont Stephen Hawking faisait partie. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’en doute. La disparition totale et rapide de notre espèce ne pourrait survenir que par un événement unique en son genre, comme la chute d’un astéroïde. Même l’irruption d’une maladie nouvelle et foudroyante, et aussi meurtrière que la peste en son temps ou que la grippe espagnole, ne sauraient nous faire disparaître intégralement.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Comment des scientifiques peuvent-ils <em>ne chercher que</em> ce qu’ils veulent démontrer? Pourquoi cette ruée vers la mort, cette cavalcade sinistre, cette surenchère morbide? L’humanité n’est pas sortie collectivement de ses vieux mécanismes, tels que la peur, la dramatisation, les prophéties de mauvais augure. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pourquoi parle-t-on si peu du reverdissement de la Terre grâce au CO2 ces trente dernières années? Ou des nouveaux espaces qui pourront être mis en culture? Ou de la moindre pollution par le chauffage si les hivers sont plus doux? Ou de la diminution des sécheresses en Afrique si la pluviosité augmente?</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le discours eschatologique, l’annonce de la fin du monde, captent bien mieux l’attention que les aspects positifs de cette variation climatique. L’auto-flagellation est prisée chez les Sapiens. Une bonne grande culpabilité climatique sert peut-être, comme un abcès de fixation, à expurger d’autres petite culpabilités personnelles?</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Rendons aux alarmistes ce qui leur revient: la tentative de recréer une sorte de consensus sociétal global et de donner un idéal aux jeunes générations.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1767908960.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-239655" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1411395727.jpg" alt="réchauffement,aude,inondations,climat,culpabilité,hawking,giec,co2,écologie,dictature" /></a>Dictature écologiste</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Un peu comme le faisaient les grandes religions par le passé. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Hélas cet idéal ou cet endoctrinement est entièrement sous le contrôle de la classe décidante en matière de climat. Et la peur en est le moteur. Peur du changement, peur d’une fin du monde improbable, ou peur du Jugement dernier dans la bible, le mécanisme de soumission par la peur est encore une fois à l’oeuvre. Un moyen émotionnel prisé par les grandes idéologies qui ont pour but caché la domination des sociétés humaines. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est malheureusement le cas de l’écologie politique, dont le Giec est devenu le fer de lance. Derrière le réchauffement il y a, entre autres, la montée d’une pensée unique, contraignante et cherchant à s’imposer par la foi. La peur est un puissant accélérant en vue de la soumission volontaire des populations.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais la peur n’est pas bonne conseillère. Je préconise de la refuser sans autre forme de procès. Par principe et par hygiène émotionnelle. Les débats doivent être sortis hors des cercles d’experts. Cela prendra du temps? Eh bien prenons-le, en rupture avec la poussée actuelle à la précipitation.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La peur les Verts les plus rouges. Ils ne se privent pas d’évoquer une <em>dictature écologiste</em> pour sauver la Terre. C’est Grégoire Gonin <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.letemps.ch/opinions/durgence-planetaire-mettre-fin-guerre-contre-nature" target="_blank" rel="noopener noreferrer">qui l’écrivait en septembre</a></span> dans <em>Le Temps</em>. C’est dit par la bande mais c’est là. Et c’est plutôt ce genre de pensée, plus que le réchauffement, que nous devons craindre:</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706c6c;">Avant de songer à une <em>dictature écologique</em>, l’urgence va au retournement de la pensée, polluée par l’eldorado à jamais perdu des Trente Glorieuses: voir la nature comme un partenaire nanti de personnalité juridique, et non plus un sous-ensemble de l’économie. </span>»</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/4152392736.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-239656" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/99707869.jpg" alt="réchauffement,aude,inondations,climat,culpabilité,hawking,giec,co2,écologie,dictature" /></a>Braiment</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il ajoute une petite liste des objectifs que devraient soutenir les écologistes politiques:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #706c6c;"> Taxer les transports à leur coût réel quitte à le multiplier par dix, porter à vingt ans la garantie légale des objets et généraliser leur consignation, basculer vers l’agro-écologie, interdire l’élevage et la pêche industriels, fixer le salaire maximum au double du salaire médian pour éviter le superflu éhonté, prohiber la voiture (en ville au moins), bannir la publicité commerciale participent de l’éventail d’impératifs n’apparaissant liberticides que circonscrits à la faillite morale de notre confort d’Occidentaux chauffant les terrasses de café en hiver.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On peut m’opposer alors l’argument massue: il faut donner une planète propre et rafraîchie aux générations futures. Cet argument est discutable et me paraît relever d’une hypocrisie. Combien de gens se soucient réellement des générations futures, hormis pour se donner une bonne image? </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Chaque génération règle les choses selon ses besoins, avec parfois un peu d’anticipation, parfois pas. Personne n’a jamais légué un monde sûr et parfait aux générations à venir. Ce désir subit tient plus du réflexe que d’un engagement réfléchi, pris dans le calme et sans rien à prouver sur notre valeur morale. S’indigner sur Twitter ne fait pas de nous de meilleures personnes.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il faut déjà assurer la bonne marche du présent. L’avenir en découlera en partie, mais il découlera aussi de choses imprévisibles: évolutions technologiques, évolution des mentalités, etc. Travaillons sur le présent avec intelligence et l’avenir se fera selon ce que nous aurons réalisé de bien au présent.</span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’accumulation médiatique d’épisodes météorologiques extrêmes (comme dans l’Aude) donne l’impression d’une augmentation exponentielle et d’un encerclement continu d’événements alarmants. <em>« Nous y sommes »</em> est la petite phrase de 2018. Je rappelle que nous y étions déjà il y a 200 ans, et même 300 ans. </span></p>
Gosein
http://semanticien.blogspirit.com/about.html
Le grand remplacement en marche !
tag:semanticien.blogspirit.com,2016-07-02:3076091
2016-07-02T09:56:00+02:00
2016-07-02T09:56:00+02:00
La France est en guerre avec des musulmans, elle est en guerre avec une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">La France est en guerre avec des musulmans, elle est en guerre avec une part non négligeable des musulmans qui vivent à l’extérieur ou chez nous</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Le grand remplacement s'est déjà produit à Médine et c'est le prophète Mahomet qui y procéda en faisant passer au fil de l’épée la population juive qui l'occupait </span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Nous savons donc à peu prés ce qui nous attend si nous ne nous islamisons pas !</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Francis Neri</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> ...</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Si la France était en guerre contre les musulmans, cela se saurait....et se verrait. En l'état les réactions gouvernementales sont ridicules. Par contre une partie significative de musulmans est en guerre contre la France et les autres pays européens qui les ont fait rentrer en masse sans discernement.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Parolevolee Original</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> ...</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Les dirigeants actuels et passés de la France et de la plupart des autres pays Européens disent qu'ils sont en guerre contre des terroristes, pas contre des musulmans.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> C'est bien pour cela que <strong>l'enjeu dépasse la seule France et que rien ne se passera tant que nous Européens n'aurons pas réglé la question de QUI doit gouverner et comment. <br /> </strong>Ce qui consiste à dire : « Vous dirigeants politiques actuels, entrepreneurs, financiers, économistes, etc. VOUS faites partie du problème, vous en êtes la cause et vous êtes responsables, donc vous ne pouvez faire partie de la solution.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Solution qui consiste en premier lieu à se débarrasser de vous au plus vite et à vous empêcher d'y revenir.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Ce que nous ferons ensuite ne vous concerne pas !</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Francis Neri</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> ...</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Etre en guerre contre des terroristes, c'est vague.-qui ne le serait pas?- .Oser dire que <strong>la guerre doit être lancée contre l'idéologie religieuse et politique qui anime ces terroristes</strong>, c'est mieux, moins politiquement correct, moins hypocrite et certainement plus efficace. Justement ceux que vous dénoncez n'y ont pas intérêt puisque l’Europe qu'ils souhaitent imposer va a l'encontre du bon sens populaire. Il est vrai que l'environnement se dégrade uniquement du cote de ceux qui souffrent cette situation absurde.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Parolevolee Original</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> ...</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> " Oser dire que la guerre doit être lancée contre l'idéologie religieuse et politique qui anime ces terroristes, c'est mieux, moins politiquement correct, moins hypocrite et certainement plus efficace" </span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Dites vous !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">A peine plus efficace, en effet, il est difficile de lutter CONTRE une idéologie surtout religieuse, car "on" ne conteste pas la parole d'un Dieu surtout si cette parole doit rester inchangée.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Je crois qu'il faut au contraire <strong>responsabiliser des personnes et leurs pratiques et s'en prendre à ELLES.</strong> </span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Vouloir détruire une mosquée c'est bien, s'en prendre à son Imam c'est mieux ! Ôter un "voile" de la tête d'une voilée c'est bien, la condamner à un an de prison pour l'avoir porté c'est mieux !</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Francis Neri</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> ....</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Le problème est qu'il se trouve en France des millions de personnes partageant cette idéologie religieuse. En conséquence de quoi il est dangereux, voire délicat et peut-être inefficace vu le nombre de zones de non droit, de sévir a titre individuel sans parallèlement faire de la lutte contre cette idéologie <strong>une priorité nationale salvatrice</strong>. </span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> <strong>On ne peut combattre un comportement collectif sans, à mon humble avis, rejeter les fondements qui animent dans la continuité historique ses ouailles</strong>. Pour sortir de l'abstraction il est bon de se souvenir de l'action d'Atatürk qui s'attaquait a tous les aspects de cette religion considérée a juste titre comme nuisible au développement d'une société saine.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Parolevolee Original</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> ...</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Bien sur et nous comprenons peut être enfin qu'il faut faire les deux : combattre l'idéologie et combattre les idéologues (la cause et l’effet). En même temps SVP ! Et dans la CONTINUITÉ. Ne faisons pas comme l’Atatürk justement ; <strong>assurons la pérennité de NOTRE système</strong>.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Mais même cela je le considère comme insuffisamment pensé en terme de raisonnement.</span><br /> <br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">En fait nous sommes devenus tellement "civilisés" que nous sommes capables de "comprendre" nos assassins et de nous dire :" finalement nous leur avons fait tellement de mal que c'est normal qu'ils pensent nous égorger". <br /><strong>La repentance et la culpabilité qui nous est inculquée dés l’école primaire est un crime contre la civilisation occidentale et contre la nation France.<br /> </strong>Et çà c'est le vrai problème car tant que l'humanité entière ne sera pas "civilisée" les barbares d'où qu'ils viennent pourront tranquillement nous faire sauter à la bombe ou nous mitrailler à la kalach.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Et si nous attendons l'évolution du néo cortex pour nous réguler et nous contrôler TOUS, il y aura encore longtemps des dominants chez les barbares pour égorger et des dominés chez les Occidentaux pour se faire égorger ... !</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Et que ceux qui comptent sur le "bon Dieu" pour le faire se mettent le doigt dans l’œil jusqu'au coude...il paraîtrait que nous aurions notre libre arbitre, bref qu'il ne veut pas s'en mêler !</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Donc faisons le travail correctement : éliminons l’ennemi avant qu'il nous élimine et...ne perdons pas de temps.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Enfin pensons aussi à la 5eme colonne, les islamocollabos !</span><br /> <br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> Francis NERI</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> 02 07 15</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><br /> <br /> </strong></span></p>
hommelibre
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Ici c’est une clairière
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-02-21:3299382
2015-02-21T21:38:08+01:00
2015-02-21T21:38:08+01:00
De Fred: Bonjour,à vous lire je pense être au bon endroit j'ai 37 ans,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">De Fred:</span></strong><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Bonjour,à vous lire je pense être au bon endroit j'ai 37 ans, et il y a 18 ans déjà se terminait une histoire que je croyais merveilleuse. De cette histoire est née une petite fille magnifique,une femme maintenant. Elle c'est Gwendoline, je ne l'ai jamais vue j'étais jeune - sa mère venait de me dire que tout était fini (je ne cherche pas à jeter la pierre à quelqu'un). Maintenant je suis marié j'ai un fils de 10 ans. Mais il me manque quelqu'un!! Grâce a un site bien connu dans le monde je l'ai retrouvée. Mais maintenant comment prendre contact? Dois je prendre contact pour elle et surtout vais je bouleverser l'équilibre qu'elle a établi en 18ans? En a-t-elle besoin? Ne vais pas lui faire plus de mal que de bien? Merci a vous pour vos conseils.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1988061578.jpg" target="_blank"><img id="media-188107" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2410716743.jpg" alt="père,fille,absence,réconciliation,culpabilité," width="248" height="332" /></a>Ma réponse:</span></strong><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Bonsoir Fred,</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Vous pensez à elle, elle est dans votre vie même si vous ne la voyez pas. Votre désir de père est légitime. La première chose est de sonder profondément, encore plus, votre désir de la rencontrer. Si le doute et la crainte de la déstabiliser sont trop forts il faut soit attendre encore soit y aller quand-même.</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Je suggère, si vous y allez, de le faire en douceur. Pas de récrimination, pas d'accusation contre sa mère ni contre elle. Soyez seulement ému et heureux à l'idée de la revoir. Examinez sans complaisance vos manques personnels qui ont fait que vous avez quelque part abandonné. Dites-les lui, si c'est possible. Ou bien demandez d'abord à des proches - ou à sa mère - quelles sont les dispositions de votre fille, et ce qui s'est dit de vous ou ce qu'elle dit. Quoi qu'il en soit ne vous posez pas en victime. Un père victime c'est très difficile pour l'enfant, surtout dans ces conditions où elle pourrait se sentir elle aussi coupable. </span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La réconciliation, s'il y en a une, pourrait commencer par un trait sur le passé. Mais votre cas ne s'y prête pas le mieux. Alors il ne faut peut-être pas faire l'économie du passif afin de retendre des fils, de donner un sens à l'absence, très en vérité, d'être à être.</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">J'imagine que Gwendoline s'est forgé un équilibre. Il est probable que vous la déstabiliserez. Un moment au moins. Si elle vous rejette il faudra l'accepter. A 18 ans elle n'est pas une enfant, elle développe sa force d'adulte, en conséquence ce pourrait être elle qui souhaitera vous retrouver un jour, à son moment. Tout est possible. Il n'y a pas de repères autres que ceux que l'on s'est forgé dans l'attente. Il faut donc les tester et les ajuster.</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Mais en même temps, un père ça ne lâche pas si vite! Trouver l'équilibre, la manière juste, ne plus être absent. Un mail de quelque part, du lieu de vacances par exemple, avec quelque chose de personnel et léger, pourrait faire un lien.</span><br /><br /><br /><em><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La clairière</span></strong></em><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">D'un autre point de vue je dirai que vous avez mal géré votre rôle de père et l'autorité du père <em>(ne vous inquiétez pas, nous sommes nombreux dans ce cas)</em>. Vous n'avez pas assez tenu tête à la mère en tant que mère. Mais cela, c'est une autre histoire. Et cela ce travaille.</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3652852473.jpg" target="_blank"><img id="media-188108" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1548956131.jpg" alt="père,fille,absence,réconciliation,culpabilité," /></a></span>Je suis très touché que ce blog soit parfois comme une clairière calme, ensoleillée, où les larmes nourrissent un bon sol. On ne pleure pas pour entretenir son mal, mais parce que les larmes révèlent peu à peu notre vrai désir du coeur, dépouillé des corruptions habituelles de la séduction. La vraie séduction, épurée, est alors un signe d'amour et de candeur. La candeur est peut-être l'aspirateur capable de retenir la pression des fauves prêts à mordre qui se tapissent toujours quelque part en nous. Je dis cela parce que la tentation de séduire est souvent présente dans une perspective de réconciliation.</span><br /><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ici donc c'est une clairière, un jardin ensoleillé. Nos larmes arrosent de belles fleurs et de beaux arbres. Même l'herbe a bu la rosée de nos yeux. Elle est verte et douce. </span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Fred, quand vous rencontrerez Gwendoline, si vous la rencontrez, pensez peut-être à cette clairière, à ce jardin, à ces couleurs et au monde que vous découvrirez pour la première fois avec elle. Elle aura son passé, vous le vôtre, avec comme lien la même absence. Mais la relation à venir n'a, elle, pas de passé. Ce peut être une bonne opportunité.</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Si cela advient, ne la chargez pas de vos pressions et manques accumulés. Les premières marques d'une relation la conditionnent pour longtemps. Mettez-y du beau, du vrai, une pointe de vulnérabilité, mais ne vendez pas vôtre âme au diable de la séduction si elle est corrompue par la culpabilité. La séduction étant dans ce cas liée à la culpabilité parce qu'elle en est le paravent ou la compensation obscure<em> (que de tractations parfois derrière un sourire)</em>, ou à tout le moins elle produit un manque de netteté intérieure. C'est aussi le monde de la psychologie et du déterminisme. Ce n'est pas la seule grille de lecture de l'humain. </span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Les vraies questions viendront en leur temps. Donnez-vous du temps. Préparez-vous à bouger, à être encore plus vrai. Une longue absence ne se rattrape pas en une semaine. Un père ça donne de lui. Est-ce que votre rencontre pourrait être inopportune? Tant que vous n'aurez pas essayé, et encore essayé, vous ne saurez pas ce qui se passera. Laissez-lui une possibilité d'être fâchée de votre démarche, d'être procureur de votre vie, et ne cherchez pas d'avocat. Laissez-lui aussi la possibilité d'être heureuse de vous rencontrer. Puisque vous allez vers elle, laissez-lui aussi la possibilité de venir vers vous.</span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le pire n'est pas toujours certain. Ne vous arrêtez pas au premier râteau. Elle ne pourrait pas admirer un père qui lâche si rapidement. </span><br /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Déjà qu'elle ne sait pas ce que vous valez! Non?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">___________________________________________________________________________________</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1213411675.jpg" target="_blank"><img id="media-188109" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2428736587.jpg" alt="père,fille,absence,réconciliation,culpabilité" /></a><a href="http://www.amazon.fr/Boutique-Kindle-John-Goetelen/s?ie=UTF8&page=1&rh=n%3A672108031%2Cp_27%3AJohn%20Goetelen" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">A propos de crocodile</span></span></a>...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/800737555.jpg" target="_blank"><img id="media-188110" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2364963995.jpg" alt="père,fille,absence,réconciliation,culpabilité" /></a>Dimanche 22 février: découverte d'un compositeur.</span></p><p><span><a href="http://www.tempslibre.ch/evenements/journee-emile-bret-musicien-genevois-179998" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Journée Emile Bret, musicien genevois.</span></span></a><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Certaines choses demandent à être traitées avec délicatesse. Ce thème en est l'exemple. <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2008/06/09/pere-absent-la-souffrance-des-filles.html" target="_blank"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #800000; text-decoration: underline;">Il y a des années j'ai publié un billet</span></a></span></span> qui vit encore. Les témoignages continuent, touchants, parfois bouleversants. Le plus récent m’a inspiré la réponse que je publie ici</span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">, légèrement retouchée,</span> comme un billet à part entière. La question peut en effet concerner d’autres personnes et susciter différentes pistes de réflexion.</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Mychkine l'idiot
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-17:3110449
2014-02-17T08:30:00+01:00
2014-02-17T08:30:00+01:00
Le prince Mychkine m’accompagne depuis que j’ai lu Dostoïevski en...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le prince Mychkine m’accompagne depuis que j’ai lu <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiodor_Dosto%C3%AFevski" target="_blank">Dostoïevski </a>en rhétorique. <a title="Texte intégral en ligne" href="http://beq.ebooksgratuits.com/vents/Dostoievski-idiot-1.pdf" target="_blank"><em>L’Idiot</em></a>, titre moins connu que <em>Crime et Châtiment</em>, m’attirait. Comment l’ai-je lu alors ? Question vaine, réponse impossible.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1329565858.jpeg" target="_blank"><img id="media-153910" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2539676367.jpeg" alt="dostoïevski,l'idiot,roman,littérature russe,russie,amour,culpabilité,mariage,société,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">C’est dans un compartiment de troisième classe du train Varsovie-Pétersbourg que se font face pour la première fois Rogojine, 27 ans, chaudement habillé, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« un sourire impertinent, moqueur et même méchant »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, et un jeune homme blond du même âge qui grelotte dans un manteau sans manches, inapproprié pour une fin de novembre en Russie.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Interrogé par l’homme en touloupe, il raconte qu’il a passé quatre ans en Suisse où il a reçu un traitement contre l’épilepsie. Son protecteur est mort, il a l’intention de se rendre chez la générale Epantchine, une parente très éloignée, bien qu’elle n’ait pas répondu à sa lettre. Un voisin de compartiment se mêle à la conversation. Lébédev, un fonctionnaire, s’enquiert de l’identité du jeune voyageur : c’est le prince Mychkine, <em>« dernier de la lignée »</em>. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Rogojine vient à Pétersbourg pour toucher sa part de l’héritage paternel. Il était en froid avec son père depuis qu’il avait dépensé son argent pour offrir des boucles d’oreilles avec deux brillants à Nastassia Philippovna, beauté <em>« entretenue »</em> qui s’affiche tous les soirs au théâtre – son père était allé les récupérer.</span> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les Epantchine ne connaissent pas le prince, et quand il se présente chez eux pour faire connaissance, le général qui a épousé une princesse Mychkine, dernière du nom <em>« dans son genre »</em>, est étonné de sa simplicité, celle d’un <em>« pauvre d’esprit »</em>, <em>« presque idiot »</em> et sans argent. Mychkine entend le général et son secrétaire Gavrila Ivolguine parler de Nastassia Philippovna, il leur rapporte les propos de Rogojine. Le général engage le prince à son service, il logera chez Gavrila qui dispose de chambres à louer.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les portraits des trois filles du général Epantchine, belles, cultivées et d’éducation assez libre, mènent à la question du mariage : Totski, le protecteur de Nastassia Philippovna, 55 ans, voudrait épouser l’aînée, Alexandra ; la plus jeune et la plus belle, Aglaia, est promise à un plus grand destin. Totski a confié au général le problème auquel le confronte sa protégée, la fille d’un voisin ruiné qu’il a recueillie après sa mort et à qui il a procuré une bonne éducation. Belle et intelligente, elle est venue s’installer chez lui et l’accable à présent de ses sarcasmes. Il voudrait la marier avec Gavrila (appelé Gania) qui semble lui plaire, pour s’en libérer. Le général, à qui elle plaît aussi, veut lui offrir en secret un collier de perles pour son anniversaire.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/872473690.jpeg" target="_blank"><img id="media-153913" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2542971586.jpeg" alt="dostoïevski,l'idiot,roman,littérature russe,russie,amour,culpabilité,mariage,société,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Mychkine devient un familier des Epantchine, curieux de l’entendre raconter sa vie en Suisse, surpris de son amour pour les ânes, fascinés par ses impressions sur une exécution capitale à laquelle il a assisté. La manière dont il s’adresse à chacun est singulière, mais souvent juste. Naïf, il parle sans se soucier de l’effet produit, par exemple quand il trouve Aglaia </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« presque aussi belle que Nastassia Philippovna »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> dont il a vu un portrait.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Quelle sera la réponse de cette </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« créature »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> à Gania qui convoite surtout la somme que le général lui a promise en récompense ? Nastassia Philippovna fait scandale partout où elle apparaît par l’audace de ses propos et de ses manières. Quand elle surprend son prétendant chez lui, en famille, Rogojine qui l’a suivie promet devant tout le monde cent mille roubles à Nastassia Philippovna pour qu’elle l’épouse, lui. Le prince s’interpose quand Gania, furieux, veut gifler sa sœur pour avoir traité la visiteuse de </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« dévergondée »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, et reçoit le coup.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>L’Idiot</em> (traduit du russe par A. Mousset) ne manque ni de péripéties ni de digressions avant que Nastassia Philippovna ne choisisse clairement entre l’ambitieux Gania, Rogojine le diabolique et le prince Mychkine. Bon et compréhensif à l’égard de tous, quels qu’ils soient, celui-ci devient un bon parti, malgré son <em>« idiotie »</em>, grâce à un héritage inattendu. Pour Mychkine, Nastassia Philippovna n’est pas telle qu’elle se montre, sa folie vient d’une grande souffrance.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Tous se rendent à Pavlovsk pour la belle saison, le prince s’y installe dans la villa de Lébédev. Quand Aglaia semble s’enticher du <em>« chevalier pauvre »</em> (dans un poème de Pouchkine d’après Don Quichotte, un des héros préférés de Dostoïevski), la générale Epantchine commence à s’inquiéter pour sa fille cadette qui tour à tour admire et méprise Mychkine. Nastassia Philippovna a loué la plus belle calèche de Pavlovsk et prend plaisir à troubler la bonne société par son luxe voyant et son train de vie.</span><span style="font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Autour des protagonistes, une foule de personnages, la société russe. L’auteur multiplie les portraits, s’attache à dévoiler l’être humain sous les apparences et les positions sociales. De longues conversations, à l’occasion de problèmes rencontrés par tel ou tel, abordent toutes sortes de sujets moraux, politiques, religieux, philosophiques… </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les interventions de Mychkine dans le débat ne relèvent pas du jeu mondain, elles sont sincères et déconcertent ceux qui l’écoutent. Est-ce plus conciliable avec les rites et les règles de la société qui l’accueille que les foucades de l’imprévisible Nastassia ? Entre comique et tragique, <em>L’idiot</em> charrie de manière parfois confuse mais avec passion tous les thèmes de <a title="Série russe diffusée sur Arte en décembre 2013" href="http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/05/dostoievski_3522879_3246.html" target="_blank">Dostoïevski</a>, hanté par la question du bien et du mal, autour de cette figure inoubliable de la compassion.</span></p>
Ariane
http://ariane.blogspirit.com/about.html
La Minute Gourmande du 4 décembre : stop aux injonctions !
tag:ariane.blogspirit.com,2012-12-04:2939064
2012-12-04T08:32:00+01:00
2012-12-04T08:32:00+01:00
"Cinq fruits et légumes par jour", "Ne grignotez pas entre les repas",...
<p>"Cinq fruits et légumes par jour", "Ne grignotez pas entre les repas", Mangez moins sucré, moins gras, moins salé, ... que d'injonctions ! Vous n'en avez pas assez ? Qu'en dit la Minute gourmande ?</p><p><object id="boo_embed_1091074" data="http://abfiles.s3.amazonaws.com/swf/fullsize_player.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="400" height="129"><param name="scale" value="noscale" /><param name="salign" value="lt" /><param name="bgColor" value="#FFFFFF" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="wmode" value="window" /><param name="FlashVars" value="mp3=http%3A%2F%2Faudioboo.fm%2Fboos%2F1091074-la-minute-gourmande-du-4-decembre-stop-aux-injonctions.mp3%3Fkeyed%3Dtrue%26source%3Dembed&mp3Title=La+minute+gourmande+du+4+d%C3%A9cembre+%3A+stop+aux+injonctions+%21&mp3Time=10.28pm+02+Dec+2012&mp3LinkURL=http%3A%2F%2Faudioboo.fm%2Fboos%2F1091074-la-minute-gourmande-du-4-decembre-stop-aux-injonctions&mp3Author=ArianeGrumbach&rootID=boo_embed_1091074" /><param name="src" value="http://abfiles.s3.amazonaws.com/swf/fullsize_player.swf" /><iframe style="margin: 0px; padding: 0px; border: none; display: block; width: 400px; height: 145px;" allowtransparency="allowtransparency" cellspacing="0" frameborder="0" hspace="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" vspace="0" src="http://audioboo.fm/boos/1091074-la-minute-gourmande-du-4-decembre-stop-aux-injonctions/embed" title="Audioboo player"></iframe></object></p><p>A propos du grignotage, on peut aussi relire <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2012/09/05/grignoter-au-travail-cela-cache-souvent-quelque-chose.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ceci</a></p>
hommelibre
http://leshommeslibres.blogspirit.com/about.html
Un demi-siècle d’hommes
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2012-11-02:3298439
2012-11-02T08:08:00+01:00
2012-11-02T08:08:00+01:00
Certaines traditions éducatives ont été inversées: on apprenait aux...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1597018742.jpg" target="_blank"><img id="media-129289" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/221863323.jpg" alt="heracles.jpg" width="234" height="351" /></a>Certaines traditions éducatives ont été inversées: on apprenait aux filles à se battre et aux garçons à pleurer sur eux-mêmes. On rejetait les héros et les premiers de classe au profit des marginaux et des anti-sociaux. Encore aujourd’hui un large courant sociologique excuse la violence de bandes ou de populations en invoquant leur statut réel ou supposé de victimes. La responsabilité individuelle cède le terrain à l’excuse sociale, la lucidité à la compassion, l’action positive à l’indignation.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On n’érige plus de statues aux combattants. On ne chante plus le soldat qui va défendre sa terre et sa famille. On n’admire plus l’homme combattant. Ringardes, toutes ces notions! Comment un tel renversement des valeurs a-t-il pu s’opérer en à peine quelques décennies?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On pourrait remonter assez loin dans l’Histoire pour trouver les fils conducteurs de cette évolution. Rien n’apparaît par hasard dans une société. Sans aller trop loin, la première moitié du XXe siècle propose des pistes. J’en retiens ici une en particulier. Elle est liée à la prévalence du masculin dans cette époque. Les deux guerres mondiales ont mis sur le devant des hommes, que ce soit en politique, dans l’armée ou sur le terrain des opérations.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les hommes ont de tous temps et en tous lieux été assignés à la guerre. Je l<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/03/29/pourquoi-les-hommes-ont-ils-ete-devolus-a-la-guerre.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>e développe ailleurs</em></span></a> et je rappelle ici cette hypothèse: dans l’économie de survie de l’espèce, l’homme est plus facilement remplaçable que la femme. Celle-ci doit donc être préservée des combats. Les femmes doivent rester en nombre suffisant pour assurer la descendance. Les hommes ont donc été au front.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Or la deuxième guerre mondiale en particulier a été une telle atrocité qu’elle a durablement marqué les esprits. Il suffit de se rappeler les discours des dignitaires nazis et fascistes pour entendre des hommes hurlants, imposant leur autorité sans partage, le visage haineux, et exprimant une cruauté revendiquée. L’image des hommes, qui n’est pas celle-là dans l’Histoire au quotidien, s’est ici figée, fixée sur ces représentations, au point où Hitler était un modèle pour des millions d’hommes et de femmes. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Quand on a découvert les dégâts de cette guerre, les horreurs, les exterminations, ce sont les hommes qui en ont porté davantage la charge morale, même si les femmes ont à leur </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3696112654.jpg" target="_blank"><img id="media-129290" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3637919226.jpg" alt="homme,femme,héro,culpabilité,guerre,hitler,nazi,viol,soldat,féminisme,garçon,fille,combattant,sexisme,misandrie,ayrault,vallaud-belkacem," width="300" height="222" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">manière soutenu la culture guerrière de ce temps. Les générations qui ont suivi ont été incapables de reprendre les modèles classiques d’homme car ils avaient été détruits par ces hommes-monstres dans lesquels on ne pouvait ni se reconnaître ni s’identifier. Le </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">soldat était forcément machiste et le machiste forcément mauvais. Etre homme portait suspicion d’être potentiellement ce monstre, comme aujourd’hui être homme est <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/05/22/pourquoi-une-critique-de-ce-feminisme-precisions.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>suspect d’être potentiellement violeur</em></span></a>.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette rupture s’est aussi exprimée par une culpabilité des hommes. La fierté de la virilité avait été dévoyée, caricaturée par des pantins en uniformes obéissant à des malades du pouvoir. La fierté de la virilité a été assimilée de manière réductrice à de la violence.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Comment une idéologie qui traite presque quotidiennement les hommes de violeurs et pire peut-elle s’exprimer avec une telle facilité sans que ses porte-paroles ne soient condamnées pour sexisme misandre? Le féminisme radical, celui par exemple qui est au pouvoir aujourd’hui en France, a pu se développer à ce point en tant qu’idéologie misandre parce qu’il a insisté sur la faille de la culpabilité masculine. Il l’a creusée, agrandie, remplie de tous les maux de la terre, de toutes les femmes assignées au triste et dénigrant rôle de victime.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le seul homme agréé aux yeux du féminisme devenait l’homme qui pleure (mais bon, pas trop hein, on ne veut pas des lavettes), ou l’homme qui materne. Pas l’homme qui lutte, qui se bat pour quelque chose, qui s’investit à fond dans son travail, qui n’accepte pas qu’un autre homme regarde de trop près sa compagne. On n’admire plus l’homme: on le subordonne à la théorie féministe. Aujourd’hui le premier ministre français Ayrault impose à ses ministres un cours de féminisme auprès de Najat Vallaud-Belkacem, une idéologue qui véhicule l<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/03/05/ecart-salarial-hommes-femmes-le-vrai-chiffre-5.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>e mensonge d’une différence salariale</em></span></a> hommes-femmes de 27%. Et les hommes ne disent rien.</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> Toujours collés à leur culpabilité?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Une évolution de l'identité masculine, si elle trouvait des raisons d'être opportune, ne serait ni solide ni fiable si elle se construisait sur une culpabilité ou sur une subordination. Elle </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">serait fragile et non pérenne</span><span style="font-family: verdana,geneva;">. </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Laissons la culpabilité avec la faute. Etre un homme n'est pas une faute. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Bien des hommes aujourd'hui se laissent raconter leur histoire. La question est de savoir quand ils la reprendront à leur propre compte.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La révolution culturelle qui a suivi mai 68 a fait prévaloir certains concepts relevant davantage des facultés que l’on nomme aujourd’hui féminines. Par exemple dans l’éducation, la prévalence était à la liberté plus qu’à la discipline et à la sanction. Dans la justice, on a mis en avant les humiliations subies dans leur enfance par des criminels parfois plus que leurs crimes et leur propre responsabilité. On est dans le soin, la thérapie, le «care», le maternant, pas dans la sanction.</span></p>
Ariane
http://ariane.blogspirit.com/about.html
Ma semaine de paresseuse, j'assume !
tag:ariane.blogspirit.com,2012-09-16:2924946
2012-09-16T09:26:00+02:00
2012-09-16T09:26:00+02:00
Parfois, je suis paresseuse. C'est même un trait récurrent de ma...
<p>Parfois, je suis paresseuse. C'est même un trait récurrent de ma personnalité, quoique certains dans mon entourage ont du mal à le croire. Et cela peut parfois s'appliquer à la cuisine...</p><p>Ainsi, cette semaine, sans que je m'en rende vraiment compte et par le hasard des circonstances, je n'ai absolument pas cuisiné ! Et ce n'est pas si grave, ne culpabilisons pas ! D'ailleurs, ce n'est pas que de la paresse, il y a aussi une part d'organisation là-dedans.</p><p>Je vais vous donner les menus de ma semaine pour vous le prouver. J'espère que cela va aussi vous rassurer sur le fait que l'alimentation d'une diététicienne ne constitue pas une perfection d'équilibre alimentaire à chaque repas mais un bricolage permanent guidé par les envies et le goût de la variété qui assurent un équilibre sur la durée.<br /><br /><strong>Lundi</strong>: je travaille en partie à la maison : je fais réchauffer un reste de la tarte aux épinards de la veille (je vais vous en reparler). Le soir, je rentre tard, j'ai décongelé de l'excellente soupe aux haricots coco, reste d'une semaine précédente.</p><p style="text-align: left;"><strong>Mardi</strong> : je participe à une réunion du réseau <a href="http://reseauinformelles.wordpress.com/" target="_blank">Informelles</a> où Myriam nous a préparé comme à son habitude un mafé de poulet avec du riz. Le soir, hasard, riz encore, japonais cette fois : donburi au saumon, oeuf et épinards, monsieur est en cuisine.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-690057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/02/02/3769990571.jpg" alt="donburi_sep12.jpg" /></p><p><strong>Mercredi</strong> : vraie paresse, j'aurais eu le temps de me préparer un bento mais je finis à une heure tardive chez <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2010/04/23/o-bene-plaisir-gourmand-du-22-avril.html" target="_blank">Obene</a>, une sympathique petite "cantine" de la rue St Lazare : je prends une assiette avec trois saveurs : salade mixte, céréales, terrine de tagine de poulet. Le soir, c'est encore monsieur qui est en cuisine : il avait très envie de tagliolini au citron comme en Toscane, suivis, pour rester dans une note italienne, de pecorino et poire.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-690058" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/01/01/1195072005.jpg" alt="obene_sep12.jpg" /></p><p><strong>Jeudi</strong>: je suis en lointaine banlieue le matin, donc pas possible d'emporter mon déjeuner. Sur le chemin du retour, je passe à proximité de Cojean : soupe potiron-carotte, salade poulet-haricots verts-champignons, riz au lait. Le soir, je suis invitée à une soirée-cocktail aux <a href="http://www.galeries-gourmandes.com/" target="_blank">Galeries Gourmandes</a> où je grignote diverses petites choses. Comme j'ai quand même faim en rentrant, je mange une tartine de fromage.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-690060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/01/02/161871890.jpg" alt="cojean2_sep12.jpg" /></p><p><strong>Vendredi</strong><br />Le midi, je déjeune à la <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/09/10/pizza-di-loretta-vive-la-pizza-a-sa-faim.html" target="_blank">Pizza di Loretta</a> : deux parts parfaitement adaptées à ma faim. Le soir, je sais que je rentre assez tard, c'est prévu, j'ai décongelé une barquette de <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2012/08/15/ratatouille-or-not-ratatouille.html" target="_blank">ratatouille</a>, qu'on mange avec de la salade.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-690061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/01/01/3935777662.jpg" alt="loretta_sep12.jpg" /></p><p><strong>Samedi</strong><br />Déjeuner impromptu chez <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2010/12/22/bento-pas-tres-japonais-made-by-kaori-endo.html" target="_blank">Nanashi</a>, temple de la "bobosserie" parisienne : simple mais bon : salade haricots-courge butternut, onigiri au saumon, "baked cheesecake" aux framboises. Le soir : délicieux légumes orientalisants et semoule.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-690067" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/00/00/1418949054.jpg" alt="cuisine,préparation des repas,congélateur,organisation des repas,culpabilité,obne,pizza di loretta,nanashi,équilibre alimentaire" width="273" height="106" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-690066" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/00/01/835379902.JPG" alt="cuisine,préparation des repas,congélateur,organisation des repas,culpabilité,obne,pizza di loretta,nanashi,équilibre alimentaire" /></p><p style="text-align: left;">Bon allez, promis, dimanche, je m'y remets !</p><p>Et vous, vous avez vos moments de paresse ?</p>
hommelibre
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DSK-Banon: la justice dénaturée
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-10-17:3301840
2011-10-17T08:40:13+02:00
2011-10-17T08:40:13+02:00
La complexité de l’affaire Dans notre société la règle est qu’il est...
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2594039102.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2904730324.png" id="media-98576" alt="justice-br.png" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-98576" /></a>La complexité de l’affaire</b><br /> <br /> Dans notre société la règle est qu’il est moins grave d’avoir un coupable qui échappe à la justice qu’un innocent condamné sans raison. Les torts non réparés et les crimes impunis existent malheureusement. Police et justice doivent en conséquence travailler à être plus efficaces. Mais un innocent condamné cogne frontalement les valeurs élémentaires de la société. C’est une inversion dramatique car seul le coupable devrait être sanctionné, jamais l’innocent.<br /> <br /> Certains considèrent aujourd'hui que DSK est un coupable en liberté. Ce qui est faux puisqu’il n’y a pas de jugement rendu. On peut lui reprocher un comportement à risques, qu’il paie chèrement. On peut aussi considérer que sa vie privée ne nous regarde pas. On peut épiloguer sur les quelques minutes dans la suite du Sofitel. On peut vouloir refaire l’instruction sans en avoir les pièces. Tout cela est sans objet ne sert qu’à amplifier une autre bataille dont nous n'avons que des bribes et des hypothèses.<br /> <br /> Pêle-mêle certains constatent que l’éviction de monsieur Strauss-Kahn est utile à droite comme à gauche. D'autres s’interrogent sur l’opportunisme de madame Banon, sur l’étonnante force de sa campagne médiatique et l’étrange coïncidence de la date de sortie de son livre avec la décision de classement. On peut constater l’utilisation outrancière qu’en font les mouvements féministes, qui vont jusqu’à vouloir imposer le silence et la réclusion chez lui à DSK. On peut s’effarer des commentaires quasi antisémites qui sont exprimés sur le net à cette occasion. Il y a des relents d’affaire Dreyfus même si l’on n’a pas atteint le degré de violence physique de celle-ci. Quoique la violence verbale exprimée sur maints blogs vaut peut-être la violence physique de l’époque.<br /> <br /> On peut et l’on doit aussi regretter la prise en otage du public par l’émotion, le procès de rue et le lynchage sans procès. La systématisation de ces méthodes biaise la justice qui devient elle-même otage de l’opinion publique. Toute décision devient suspecte d’être manipulée et les camps en présence ne changent plus leurs positions. Il est souvent reproché à la justice française d’être à la solde du pouvoir. Devrait-elle en plus être à la solde de quelques blogueurs et avocats?<br /> <br /> J’en viens à la décision de classement rendue il y a quelques jours par le Procureur de Paris.<br /> <br /> <br /> <b>La décision de classement</b><br /> <br /> Il dit ceci:<br /> <br /> <i>«... des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus. (...)<br /> <br /> Il apparaît en revanche que, s'agissant des faits reconnus par leur auteur, dont la connotation sexuelle n'est pas discutable, ceux-ci ne peuvent s'analyser autrement qu'en délit d'agression sexuelle.»</i><br /> <br /> Les faits reconnus par DSK sont d’avoir tenté d’embrasser TB, mais d’avoir renoncé devant son refus. Tenter d’embrasser une femme - ou un homme - serait déjà une agression sexuelle? C’est nouveau. Tenter d’embrasser alors que l’on connaît le refus de l’autre personne est un début d’agression. Mais, sans savoir encore si elle acceptera ou non, sans qu’il y ait encore de refus exprimé, celui ou celle qui tente d’embrasser ne fait que tenter sa chance. Cela mérite au mieux une bonne gifle ou une fin de non-recevoir très ferme. Qualifier cela de tentative d’agression sexuelle est une nouvelle interprétation juridique des actes.<br /> <br /> Madame Banon aurait-elle pu être attirée par monsieur Strauss-Kahn malgré leur différence d’âge? On n’en sait rien. Les hommes de pouvoir attirent beaucoup de femmes. D’autre part elle s’était montrée très insistante avec lui puisqu’elle a reconnu l’avoir harcelé pour obtenir ce rendez-vous. En outre elle décrit en 2007 le déroulement de l’interview:<br /> <br /> <i>«J'ai posé le magnétophone tout de suite pour enregistrer, il a voulu que je lui tienne la main pour répondre, parce qu'il m'a dit: je n'y arriverai pas si vous ne me tenez pas la main, et puis après la main, c'est passé au bras, et c'est passé un peu plus loin».</i><br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2590555365.2.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3858691488.png" id="media-98578" alt="VautoursNoirs.png" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" name="media-98578" /></a><br /> Accepter de tenir la main ou le bras c’est tout sauf professionnel et cela peut passer pour une réponse positive à une sollicitation, voire à une incitation.<br /> <br /> <br /> <b>L’interprétation du Procureur de Paris</b><br /> <br /> Revenons à la décision de classement et aux propos du Procureur de Paris.<br /> <br /> <i>«... des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus.»</i><br /> <br /> Les faits reconnus sont forcément ceux reconnus par DSK. Lui seul peut «reconnaître» les faits. Soit la tentative d’embrasser selon ses propres affirmations. Aucune autre pièce n’ayant été diffusée par l’avocat de TB, celle-ci fait référence:<br /> <br /> <i>«- Réponse : Je lui ai demandé quels étaient ses goûts en matière d’art, de littérature, de voyages. Nous avons parlé sur un ton plus léger. Ensuite nous nous sommes levés pour partir. J’ai alors tenté de l’embrasser. Elle m’a repoussé. Elle a quitté les lieux mécontente. Le tout s’étale sur environ 30 voire 45 minutes.<br /> <br /> - Question : Pouvez-vous détailler cette scène ?<br /> <br /> - Réponse : J’ai essayé de la prendre dans mes bras. J’ai tenté de l’embrasser sur la bouche. Elle m’a repoussé fermement. Elle m’a lancé, en substance «Ca va pas ?». J’ai de suite relâché mon étreinte, elle s’est emparée de ses affaires et elle a quitté l’appartement furieuse.»<br /></i><br /> Le procureur dit:<br /> <br /> <i>«Il apparaît en revanche que, s'agissant des faits reconnus par leur auteur, dont la connotation sexuelle n'est pas discutable, ceux-ci ne peuvent s'analyser autrement qu'en délit d'agression sexuelle.»</i><br /> <br /> Ah la subtilité rhétorique... "Ceux-ci ne peuvent s’analyser..." et "pouvant être qualifiés". Le Procureur ne prend pas de risques. Il n’affirme rien quant à la réalité des des faits, il dit qu’ils peuvent être qualifiés, qu’ils peuvent s’analyser. Il ne dit pas <b>qu’ils sont</b> une agression sexuelle, ce qui serait en terme de procédure judiciaire <b>un jugement de culpabilité qu’il n’est pas habilitée à rendre</b>. Il suppose, réfléchit à haute voix, dit ce qu’il aurait fait en tant que Procureur s’il n’y avait eu prescription. Mais puisqu’il n’y a pas et n’y aura ni procès ni jugement, la décision ne peut être contredite.<br /> <br /> C’est une rhétorique perverse car il n’y a aucun jugement de culpabilité. <b>On ne juge pas un fait prescrit.</b> Du point de vue judiciaire cette décision fabrique un coupable qui ne pourra plus se défendre.<br /> <br /> Un avocat français, Laurent Epailly, <a target="_blank" href="http://avocats.fr/space/laurent.epailly/content/le-cas-banon--au-fond-du-jardin---_5C302198-D905-4C64-B6A6-64C27436CB61"><span style="text-decoration: underline;">tire sa propre conclusion</span></a> et estime que ce classement met TB à l’abris de poursuites pour dénonciation calomnieuse:<br /> <br /> <i>«De la sorte, en écrivant qu'il existe des faits reconnus d'agression sexuelle, le Parquet met à l'abri Tristane BANON d'une condamnation éventuelle de celle-ci au bénéfice de DSK.<br /> <br /> Disons qu'en l'espèce, la raison pourrait considérer qu'une porte de sortie honorable est offerte à chaque partie.»</i><br /> <br /> Un autre argument m’a été opposé:<br /> <br /> <i>«Le jour ou un homme est reconnu coupable d"homicide mais qu’un jugement ne peut être appliqué parce qu’il y a prescription ou pire comme cela arrive parfois vice de procédure, il faudrait le considérer comme innocent?»</i><br /> <br /> A cela je réponds qu’un justiciable ne peut être reconnu coupable qu’au terme d’un procès donnant lieu à un jugement. Si des faits sont prescrits et qu’il ne peut plus y avoir procès ni jugement, il ne peut être reconnu coupable. Sauf s’il avoue mais que la prescription le met hors d’atteinte de la justice. En l’état Dominique Strauss-Kahn n’a fait l’objet d’aucun procès ni de jugement de culpabilité. Il ne peut donc être considéré comme coupable. Cela n’est pas une opinion, c’est la justice.<br /> <br /> <br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3396459753.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/87434906.2.jpg" id="media-98579" alt="meute-2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-98579" /></a>Justice mise à mal, hommes visés</b><br /> <br /> De plus cet avis ouvre la voie à une interprétation très restrictive de la loi et vise clairement à mettre la sexualité masculine un peu plus sous contrôle. Les féministes doivent s’en frotter les mains! Car c’est bien aussi ce qui se joue dans cette affaire: où est la limite entre la séduction, la drague, l’insistance et l’agression? Il semble que l’on veuille de plus en plus juger les comportements masculins à l’aune du pénal. L’enjeu de cette affaire va bien au-delà de DSK lui-même. Dorénavant les hommes devront vivre dans une méfiance permanente des femmes. Avec cette décision de classement très étrange, la guerre des sexe vient de gagner une bataille.<br /> <br /> Dans ce classement la rhétorique judiciaire est utilisée jusqu’à la corde par le procureur de Paris. Mais la justice est dénaturée par l’avocat de Tristane Banon quand il affirme que monsieur Strauss-Kahn est un délinquant sexuel en liberté: il n’y a aucun jugement donc pas de déclaration de culpabilité, et l’on peut se demander s’il ne commet pas ici une pure et simple calomnie, auquel cas il est passible de justice pénale et peut-être d’une sanction.<br /> <br /> Quoique l’on pense de l’affaire, de Dominique Strauss-Kahn, de Tristane Banon, la justice est mise à mal et <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/05/26/beregovoy-dsk-l-effet-de-meute.html"><span style="text-decoration: underline;">l’effet de meute a pris d’inquiétantes</span></a> proportions. Ce n’est pas de bonne augure pour la démocratie.</p><p style="text-align: justify;">Dominique Strauss-Kahn coupable à vie sans jugement et sans moyen de se défendre? C’est ce qu’il semble ressortir de la décision de classement de la plainte de Tristane Banon contre lui. La question n’est même plus DSK. S’il est coupable et non jugé, c’est déplorable pour les victimes. S’il est innocent, c’est grave et les accusatrices sont impunies.</p>
BlueGrey
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L'homme qui rêvait d'enterrer son passé – Neil Cross [2009]
tag:descaillouxpleinleventre.blogspirit.com,2011-09-16:2399069
2011-09-16T09:28:00+02:00
2011-09-16T09:28:00+02:00
Trop d'alcool, trop de drogue, et la fête tourne mal : Bob et Nathan se...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-612932" style="float: left; margin: 1em 0.3em 0em 0pt;" title="" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/01/101276989.gif" alt="L'homme qui rêvait d'enterrer son passé, Neil Cross" />Trop d'alcool, trop de drogue, et la fête tourne mal : Bob et Nathan se retrouve avec un cadavre sur les bras. Paniqués, terrifiés, ils décident d'enterrer la fille dans les bois. Puis c'est le silence. Quinze années durant lesquelles chacun tente d'oublier et de reconstruire sa vie. Mais un jour, Bob frappe à la porte de Nathan...</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>L'homme qui rêvait d'enterrer son passé</em></strong> est le récit d'une descente aux enfers, l'histoire d'un homme (Nathan) hanté par la culpabilité et aux prises avec les conséquences de la tragédie d'un soir qui va dévorer toute son existence.</p><p style="text-align: justify;">En effet Nathan va passer sa vie à tenter de garder son secret et à essayer de ne pas se faire prendre. Entretenant un semblant de normalité sociale et professionnelle, Nathan se place pourtant en permanence au bord du gouffre, ne pouvant s'empêcher de revenir sur ce qu'il a fait. Il va additionner les mauvais choix, prendre des risques insensés et commettre quelques actions totalement déroutantes, voire malsaines. Car Nathan, complètement obsédé (et même fasciné) par ce qu'il a fait, éperonné par la peur et la culpabilité, s'enferre dans une situation intenable et se piège lui-même. Et finalement la tension, le suspens, vient justement de là : combien de temps va-t-il réussir à tenir ?</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>L'homme qui rêvait d'enterrer son passé</em></strong> est une franche réussite, porté par une écriture certes classique mais efficace et une construction déroutante. C'est un roman original et malin, un thriller singulier qui ne recèle pas de grandes scènes d'actions mais une tension psychologique permanente. Et si l'histoire commence en mode mineur, elle ne cesse de piéger son lecteur, à l'instar de ses personnages !</p><p style="text-align: left;">______________________________</p><p style="text-align: left;"><img style="border-width: 0; margin: 0em 0em 0em 0;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/images/etoiles/e%2035.gif" alt="e%2035.gif" /> Neil Cross, <em>L'homme qui rêvait d'enterrer son passé (Burial)</em>, éd. 10/18, 2011 (2009), 357 pages, 8,20 €.</p>
hommelibre
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Forcément léger
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-06-03:3301651
2011-06-03T09:37:16+02:00
2011-06-03T09:37:16+02:00
Je vais la chercher. Elle est assise sur le siège arrière, les yeux...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3256305091.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/886598624.jpg" id="media-87219" alt="albion1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-87219" /></a> Je vais la chercher. Elle est assise sur le siège arrière, les yeux rougis et fixés sur la forêt brûlée. Son corps tremble.<br /> — Romane, ça va ?<br /> Elle marmonne quelques mots à voix basse.<br /> — Que dis-tu ?<br /> Elle répète. Je ne comprends toujours pas. J’approche mon oreille de sa bouche.<br /> — C’est ma faute, c’est ma faute. C’est à cause de moi.<br /> Elle ne bouge pas. Tétanisée. Son joli visage pointu est comme un sabre prêt à entrer dans sa poitrine. Ses yeux pourraient creuser la terre et trancher les montagnes, ou la noyer.<br /> — Tu es restée là ?<br /> — C’est ma faute. Je sais. Il me cherche.<br /> — Romane, réponds-moi s’il te plaît. Tu es restée dans la voiture ?<br /> — Oui.<br /> Elle parle comme un automate. En état de choc. Elle se rend responsable. A cause de la signature de Lone ? Elle ne l’a pas vue. Comment peut-elle savoir ?<br /> — Je sais, Paul. Je sais. Ce soir j’ai vu sans voir. Ce que disait mon grand-père s’est révélé : je vois sans voir. J’ai vu Lone, en rêve, pendant que vous combattiez les flammes. J’ai vu la scène où il a mis le feu. J’ai peur. J’ai senti sa haine. J’ai aussi senti sa souffrance mais je ne la comprends pas. Il reste sur la haine, Paul, il fera mal, très mal si personne ne l’arrête.<br /> Je suis impressionné. Romane parle avec une autorité que je ne lui connais pas. Je découvre ce soir sa grande fragilité — son corps et ses mains qui tremblent — et sa force qui vient d’une mémoire d’ailleurs. De son grand-père qui a fuit le nazisme avec sa famille en risquant mille morts ? De ce peuple qui laisse en héritage aux générations une force de résurrection plus grande que l’extinction qu’il a frôlé ?<br /> — J’entends comme le lynx et je vois au-delà du visible. J’ai peur. Paul, que va-t-il m’arriver ? C’est trop lourd à porter. Je ne veux pas. Je veux une autre vie. Simple. Je veux des enfants, un mari, une maison. Faire de la musique, écrire des chansons d’amour. Je ne suis pas faite pour ce monde. C’est trop lourd. Trop difficile. J’attire le malheur. Parfois je comprends mieux le christianisme que la religion de mes parents. Les symboles sont plus clairs. Je suis comme Jésus au jardin des oliviers, il ne veut pas de la mission qui lui est confiée.<br /> — Romane, tu n’y es pour rien. Lone est un malade, il t’a prise pour cible mais tu n’es pas responsable. Tu n’est pas responsable des malheurs du monde.<br /> — Mon grand-père se demandait si nous, les juifs, étions responsables de tout ce qui va mal sur Terre. On nous l’avait assez dit. On nous avait mis à l’écart, persécutés et chassés depuis le Moyen-Âge. Nous devions bien être coupable de quelque chose. Grand-père n’a jamais su répondre à cette question : de quoi sommes-nous coupables ? Il parlait de bouc émissaire. Les humains ont besoin de faire porter à quelqu’un le poids de la peine. Quand ils sont malheureux ils ne savent pas chercher en eux-même leur bonheur. Elsa le fait. Les autres ont besoin d’un coupable. Jamais responsables. Au début c’était le serpent, et Eve. Adam était un lâche. Il s’est caché comme un mioche après avoir mangé la pomme. Il ne s’est pas montré, il n’a pas assumé. Quand Dieu lui a demandé pourquoi il se cachait, il a dit qu’il était nu et qu’il avait honte. Il a ajouté que c’était à cause d’Eve s’il avait désobéi. Adam s’est montré irresponsable et lâche. C’est cela le péché originel : la lâcheté. Chaque fois que l’on tue un enfant, si nous ne réagissons pas, nous sommes lâches. Le silence est le refuge des lâches. La peur et la lâcheté ont pourri les humains.<br /> Je m’assieds près d’elle dans la voiture.<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2860559276.14.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/4194389622.7.jpg" id="media-87221" alt="CouvDiable.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" height="316" width="214" name="media-87221" /></a><br /> — Romane, tu ne peux prendre la responsabilité du monde. Lone est responsable de ses actes, tu n’y es pour rien.<br /> — Lone souffre et personne ne s’en est inquiété. Jamais. Je le vois. Je vois son passé. Il a été entouré de lâcheté, de gens qui faisaient semblant de rien. Ils en ont fait leur souffre-douleur. Certains savaient et n’ont rien dit. Le silence des lâches. Un jour il a tout sorti dans la violence.<br /> — Tu n’en es pas responsable.<br /> — Tant qu’une personne souffre sur terre personne ne peut être heureux.<br /> — Non Romane, tu ne peux pas dire cela. Ceux qui sont heureux doivent le rester, pour donner au monde un peu de légèreté et de rédemption. Imagine que Dieu existe et qu’un jour nous soyons devant lui. Il nous demande : qu’avez-vous fait du bonheur ? Que pensera-t-il de nous si nous répondons : rien. Si nous lui disons : j’ai souffert parce que je me sentais coupable d’être heureux face à ceux qui souffrent. Crois-tu que Dieu nous féliciterait d’avoir cultivé la souffrance plutôt que la légèreté ?<br /> — Que sais-tu de Dieu ?<br /> — Si Dieu existe il est léger. Forcément léger. Il ne peut pas être aussi lourd que nos peines, aussi sombre que nos jugements, aussi désespérant que la souffrance. Si Dieu est comme nous il n’offre aucun intérêt ! Dieu est ce que nous ne sommes pas : léger, joyeux, enthousiaste. La sévérité de Calvin ou de Khomeiny n’ont rien à voir avec Dieu. Ces gens-là ont pris un masque de plomb pour asseoir leur pouvoir.<br /> — Alors pourquoi tant de sang et de haine ? Pourquoi l’Holocauste ?<br /> — Dieu n’a jamais voulu que les juifs soient exclus. Ce sont les hommes. Ou alors ce Dieu-là doit être impérativement et définitivement renvoyé aux archives de l’histoire humaine. Un Dieu qui appellerait à la destruction d'un peuple n'est pas Dieu : c'est un monstre.<br /> — Tu es fou, Paul, tu ne convaincras jamais personne de croire en un Dieu joyeux.<br /> — Cela m’est égal. Dieu aime nos rires. Il a mal de nos larmes et de nos lâchetés. Mais nous sommes bien seuls : ce Dieu joyeux n’existe peut-être pas et l’autre est un épouvantail. Il faut nous débrouiller avec cela.<br /> Romane a cessé de trembler. Ses yeux se ferment. Elle s’endort.<br /> <br /> <br /> <a target="_blank" href="http://www.goetelenjohn.ch/goetelenjohn.ch/roman_le_diable_en_ete_john_goetelen.html"><span style="text-decoration: underline;"><i>Pages extraites de mon roman «Le Diable en été»</i></span></a></p><p style="text-align: justify;">Nous sommes épuisés. Manu, dont je connais la résistance physique, se courbe. Elsa tient encore droite, les yeux presque fermés. Gilles parle avec un pompier appuyé contre un camion. Le feu a reculé. Le jour se lève. Quelqu’un manque.<br /> — Elsa, sais-tu où est Romane ?<br /> — Dans la voiture.<br /> — Elle dort ?<br /> — Je ne sais pas.</p>
Ariane
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Stop à la culpabilité ! (je suis paresseuse, j'assume)
tag:ariane.blogspirit.com,2011-02-26:2230659
2011-02-26T08:30:00+01:00
2011-02-26T08:30:00+01:00
Stop à la culpabilité qui envahit trop de femmes qui ont l'impression...
<p>Stop à la culpabilité qui envahit trop de femmes qui ont l'impression qu'elles ne sont pas les modèles de perfection qu'elles imaginent devoir être. Et assumons notre quota de paresse.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-564698" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://ariane.blogspirit.com/media/02/02/1663595318.jpg" alt="alimentation,nutrition,diététique,repas faciles,culpabilité,femmes,paresse,cuisine" width="300" height="268" /></p><p>OUI, je suis paresseuse, je suis comme toutes les femmes, je n'ai pas toujours l'envie ou le courage de passer des heures en cuisine même si je suis gourmande.<br />Alors, j'avoue :<br />- OUI, j'utilise parfois des légumes Picard déjà épluchés et découpés (surtout les oignons pour ne pas pleurer !). En plus, ils sont plus riches en vitamines et pas plus chers ;<br />- OUI, il m'arrive d'acheter de la salade en sachet par flemme de l'éplucher le soir à 20h. Et il y a des mélanges originaux très parfumés ;<br />- OUI, je me réjouis que mon conjoint soit un excellent cuisinier et prenne sa part des dîners de semaine, de sorte que je n'aie pas à cuisiner tous les jours ;<br />- OUI, je suis contente quand on fait un dîner pâtes, non seulement parce que j'adore ça mais aussi parce que c'est facile et rapide ;<br />- OUI, quand je fais de la soupe le dimanche, j'en garde pour le lundi soir et je ne suis pas mécontente que cela m'évite de cuisiner,<br />- OUI, j'ai un énorme stock de recettes mais ce n'est pas un soir de semaine que je vais me lancer dedans, je les garde pour le week end, et encore ! <br />- OUI, quand une recette me plait, je regarde d'abord la longueur du texte et c'est un critère éliminatoire. Je ne suis pas une de ces cuisinières accro qui peuvent passer 4 heures à faire un gâteau multi-couche !<br /><br />Mais je ne suis pas prête à tout quand même par paresse. En revanche,<br />- NON, je n'achète pas de plats préparés (sauf cas exceptionnel pour faire <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/02/18/j-ai-teste-les-plats-prepares-picard.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">une expérience</a>),<br />- NON, je ne me fais jamais livrer de pizzas, sushis, ...<br />- NON, je ne vais pas au restaurant pour dépanner mais uniquement par plaisir.</p><p>Et vous, où se situe votre (éventuelle) paresse ? Et l'acceptez-vous ?</p><p><em>Image © piumadaquila.com - Fotolia.com</em></p>
Françoise
http://legranddeblocage.blogspirit.com/about.html
I must be dreaming !
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2010-12-18:2042725
2010-12-18T21:57:37+01:00
2010-12-18T21:57:37+01:00
Si j'était condamnée à la moindre peine, j'aurais honte de me montrer en...
<p>Si j'était condamnée à la moindre peine, j'aurais honte de me montrer en public... il y en a que cela ne dérange pas... même si leur métier est justement de faire respecter la loi ! étonnant non ?</p><p>Je crois rêver... notre ministre de l'intérieur, déjà condamné une première fois, récidive...</p><p>D'accord il a fait appel, mais il a quand même été condamné DEUX fois...</p><p>Quelle entreprise publique ou privée engagerait une personne condamnée DEUX fois, ou même une</p><p>seule ? </p><p>Quand notre ministre se regarde dans une glace, que/qui voit il ? </p><p>Décidément, quel exemple pour les jeunes que l'on accuse de tous les maux.....</p><p> </p>
Pierre Vallet
http://www.paris14.info/about.html
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
tag:www.paris14.info,2010-09-16:1982294
2010-09-16T14:26:33+02:00
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Solness le constructeur Henrik Ibsen a écrit cette pièce en 1892 dont...
<p>Solness le constructeur</p> <p>Henrik Ibsen a écrit cette pièce en 1892 dont voici le sujet. Haivard Solness est un constructeur très célèbre qui a<br /> peur de se faire détrôner par des plus jeunes. Un jour au cours d'une réception, il promet à Hilde une jeune enfant de 12 ans en admiration devant lui de la choisir pour princesse et de lui donner un royaume. Quelques années plus tard ils se rencontrent à nouveau, et Solness se confie à elle. En fait, sa fortune a commencé le jour où un incendie a détruit la maison natale de sa femme tuant leurs deux enfants. Or Solness désirant que cette vieille maison brûle pour pouvoir en construire une nouvelle n'avait pas réparé une fente de la cheminée. Mais en réalité l'incendie provient d'une autre cause ce qui remet en question l'importance de sa responsabilité. Est-elle atténuée ou pas? En tout cas il se sent coupable. Quoi qu'il en soit Hilde aura t-elle son château? Adapté par Martine Dolleans, ce spectacle est mis en scène par Hans Peter Cloos assisté de Camille Pawlotsky qui contrairement à la majorité considère cette pièce comme une comédie. " Toutes les étiquettes que l'on a pu attribuer par le passé à l'oeuvre d'Ibsen telles que désespérée, sombre, pessimiste, sont à mon sens, erronées. En réalité, Ibsen plonge son regard dans les profondeurs de l'existence humaine avec humour et c'est cet humour même qui le sauve, et nous sauve. On peut lire la pièce, bien sûr comme la tragédie d'un homme, en pleine maturité, au faîte de sa carrière, mais sur le point de tout perdre et qui s'isole dans une paranoïa autodestructrice. Je préfère la voir plutôt comme une comédie : un homme en pleine crise de la cinquantaine effrayé par l'énergie et la beauté des jeunes qu'il entraîne dans son sillage, perdu entre ses maîtresses et l'exigence de sa femme et qui en plus, tombe raide amoureux d'une femme très jeune, vraiment très jeune"..Hans Peter Cloos a insisté sur le concept du désir, et sa vision de la pièce donne un Jacques Weber à la fois autoritaire, fragile, séducteur et une Mélanie Doutey (Hilde ) charmeuse et déterminée. Pour sa deuxième apparition sur les planches, elle ne déçoit pas et donne aisément la réplique à Jacques Weber qui comme à son habitude en impose par sa présence et sa forte personnalité. Quant aux autres acteurs( Edith Scob, Jacques Marchand, Thibault Lacroix, Nathalie Niel,<br /> Sava Lolov ),ils sont bien dans la lignée de l'esprit du spectacle. Une soirée intéressante où l'on se laisse charmer par les représentants d'Ibsen ..<br /> Agnès Figueras-Lenattier<br /> Théâtre Hebertot 78 bis Bd des Batignolles<br /> Métro : Rome, Villiers</p>
BlueGrey
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De beaux lendemains – Russel Banks (1991)
tag:descaillouxpleinleventre.blogspirit.com,2009-10-14:1838110
2009-10-14T17:46:00+02:00
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Ce livre-là est de ceux que l'on lit d'une traite, en...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /><img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /><img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /><img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /><img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><img id="media-410907" style="border-width: 0; float: left; margin: 1em 0.3em 0em 0;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/02/01/2019158085.gif" alt="De beaux lendemains.gif" name="media-410907" />Ce livre-là est de ceux que l'on lit d'une traite, en retenant son souffle, le cœur serré, partagé entre douleur et fascination.</p><p style="text-align: justify;">C'est l'histoire d'un fait divers, un drame qui touche Sam Dent, petite bourgade au nord de l'état de New York : par un matin d'hiver, le bus de ramassage scolaire a glissé sur la neige, est tombé dans le ravin, et a sombré dans le lac gelé. De nombreux enfants ont péri, plongeant la petite ville dans la stupéfaction et l'affliction.</p><p style="text-align: justify;">Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatre acteurs principaux... <strong><em><a href="https://lecridulezard.fr/2016/10/14/roman-de-beaux-lendemains-russel-banks/">Découvrir la suite...</a></em></strong></p>