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Pierre Vallet
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Conférence Art Culture et Foi sur Chagall lundi 12 juin 2017 à Saint-Pierre-de-Montrouge
tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2017-06-11:3093265
2017-06-11T03:28:00+02:00
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Une conférence Art Culture et Foi aura lieu le lundi 12 juin à...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/02/01/3657981786.jpg" target="_blank"><img id="media-966369" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/02/01/2425036213.jpg" alt="Chagall,Madeleine Zeller" /></a>Une conférence Art Culture et Foi aura lieu le lundi 12 juin à 20h30 . Elle portera sur Chagall. </span></strong><span style="font-size: 10pt;"><strong>Elle sera assurée par Madeleine Zeller</strong>, conservatrice de bibliothèque à Strasbourg et passionnée par Chagall depuis de nombreuses années, en particulier par ses vitraux (elle a pu rencontrer Charles Marq, le maître verrier de Chagall).</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Le sujet est le suivant : <em>La paix selon Marc Chagall,</em> <em>du vitrail de l'ONU à celui de Sarrebourg</em></span></strong><br /><span style="font-size: 10pt;"> La vision d'Isaïe sur la paix messianique (Isaïe 11) inspira Marc Chagall (1887-1985) durant plusieurs décennies. Cette conférence présentera la filiation entre trois œuvres majeures :<strong> l'eau-forte <em>"La Réconciliation universelle"</em>, le vitrail de l'ONU <em>"La Paix"</em> et celui de Sarrebourg <em>"La Paix ou l'Arbre de vie"</em></strong>. Nous découvrirons une œuvre libre et inventive où l'inspiration biblique est exaltée par une maîtrise admirable de la lumière et de la couleur.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Au Centre paroissial de Saint Pierre de Montrouge, 9 passage Rimbaut, 75014</span></strong></p>
Martialis
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Le passage du peintre Marc Chagall à Carcassonne en 1927
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2016-05-30:3114955
2016-05-30T10:56:00+02:00
2016-05-30T10:56:00+02:00
L'écrivain et poète Joseph Delteil (1894-1978) né à Vilar-en-val - à...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">L'écrivain et poète <span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;">Joseph Delteil</span> (1894-1978) né à Vilar-en-val - à seulement quelques kilomètres de Carcassonne - et Prix Fémina en 1925 pour son roman "Jeanne d'Arc", raconte dans ses mémoires la visite des peintres Marc Chagall et Robert Delaunay dans l'Aude.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-290153" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/01/3644895465.jpg" alt="images.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Ce périple à travers les routes qui les mèneront de Carcassonne à Collioure via Limoux et Pieusse, intervient quelques mois après la projection du film de Dreyer adapté du roman de Joseph Delteil. Intitulé la Passion de Jeanne d'Arc, cette évocation de la vie de la pucelle d'Orléans est aujourd'hui considérée comme un chef d'oeuvre du cinéma muet. Delteil participa à l'écriture du scénario.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-290154" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/01/1727810018.png" alt="Capture d’écran 2016-05-30 à 10.02.41.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Photo prise par Marc Chagall et colorisée pour la couverture du livre de Jean Girou "Itinéraire en terre d'Aude" réédité par Patrick Collot. On y voit Robert Delaunay, Joseph Delteil et Jean Girou.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="color: #808000;">"Un des plus charmants souvenirs que je garde de Delaunay, c'est le fameux voyage à Pieusse en automne 1927. Ils s'étaient embarqués, Chagall et lui, sur une vieille Oberland que Delaunay venait d'acheter, et sur laquelle il faisait hardiment ses premières gammes. A risques et périls, un jour mettant par inadvertance un bidon d'eau dans le réservoir à essence ; un autre jour (j'y étais) en enfonçant la barrière de chemin de fer, au passage à niveau de Pomas, et nous voilà bloqués au milieu de la voie, avec le train en perspective, lequel ne stoppa que de justesse (une jolie mort ratée pour cette brochette d'artistes, Delaunay, Chagall et bibi).</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-290163" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/01/2973995373.jpg" alt="chagall.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Marc Chagall dans les années 1920</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="color: #808000;">Maman la Patoise était un peu éberluée devant Chagall, cet archange aux cheveux fous, et ce gros blondin apostolique de Delaunay. On se balada dans le pays. Delaunay toujours entreprenant, le nez au vent, conseillant d'emblée d'élever au Mas-des-cours d'élever, pourquoi pas, sur leurs collines trois cent mille moutons. A Carcassonne, à l'hôtel Moderne, j'ai vu de mes yeux Delaunay, sous prétexte d'ablutions, jetant un grand seau d'eau sur Chagall à poil : "Lave-toi donc, grand salaud !</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-290160" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/4079406066.png" alt="Capture d’écran 2016-05-30 à 09.40.14.png" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Il reste un vestige de cet hôtel inscrit sur la façade d'un immeuble situé dans la rue de la République. L'Hôtel Moderne et du Commerce dirigé par Louis Pons possédait une autre entrée rue Armagnac. C'est aujourd'hui, le Restaurant Inter Administratif.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-290161" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/01/00/2646149393.jpg" alt="Hall.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le Hall d'entrée à l'époque de Chagall</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #808000; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">C'est à Limoux, route de Chalabre, dans une maisonnette champêtre, devant un paysage de vignobles pourpres, de lavande et de près que Chagall a peint les gouaches des Fables de La Fontaine.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-290162" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/3927041569.jpg" alt="chagall-La-Fontaine-026.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; color: #ff6600; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le renard et les poulets d'Inde</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="color: #808000; font-size: 10pt;">Et puis en route pour Banyuls, chez Maillol. Il y a avait je crois le docteur Girou et sans doute les Lazerme. Nous manquâmes deux ou trois fois de nous rompre le cou, par précipices, platanes ou explosions. Mais Delaunay avait la baraka. J'ai encore dans l'oeil la vision de Maillol en grande barbe, sur fond de rocs écarlates, une femme à ses pieds. Delaunay était songeur.</span><span style="font-size: 10pt;"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #ff0000;">Source</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>La Deltheillerie / Joseph Delteil / Ed Grasset / 1968</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">___________________________</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016</span></p>
Tania
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Un baiser
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-07-21:3110746
2015-07-21T08:30:00+02:00
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« Une ancienne tradition du nord de l’Italie veut qu’on offre à sa...
<p><em><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; mso-ansi-language: FR-BE;">« Une ancienne tradition du nord de l’Italie veut qu’on offre à sa belle le premier marron tombé d’un marronnier,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>je veux dire trouvé au moment où il tombe, pas un marron qui traîne, ni gaulé, ni cueilli, ça ne compte pas. Et là logiquement elle doit vous promettre d’être votre amoureuse jusqu’à l’automne suivant. (…)<br /></span><span style="font-family: times new roman,times; mso-ansi-language: FR-BE;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1185130839.jpg" target="_blank"><img id="media-173127" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4022827442.jpg" alt="McNeil Folio.jpg" /></a>Par un jour d’automne, revenant d’une leçon chez madame Boulie, passant par la rue des Poilus, la petite parallèle à l’avenue principale de la vieille ville de Vence, voilà que je tombe, devant le lavoir, sur la cosse éclatée du plus beau des marrons qu’on ait jamais trouvé de Naples à Gibraltar. Comme j’ignore les coutumes calabraises, je le ramasse comme ça, par curiosité, c’est un beau marron, lourd, luisant, presque rond, tout à coup surgit une horde de gamins qui se jette sur moi, hurlant en Dieu sait quoi, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>je détale, ils me suivent, (…) j’ai perdu mon marron en traversant la route mais ils ne l’ont pas vu (…).<br /></span><span style="font-family: times new roman,times; mso-ansi-language: FR-BE;">Mon père, tranquillement, faisant comme chaque jour sa petite promenade, voit le marron par terre, alors il le ramasse, le frotte sur le revers de sa veste en velours et l’offre à la gamine qui se lève sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur sa joue. Un baiser de Danielle ! Quinze gamins, route de Saint-Jeannet, comprennent en une seconde ce que c’est qu’être un vrai séducteur. »</span></span></em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR-BE; mso-bidi-language: AR-SA;">David McNeil,<a title="Simplement papa (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/07/14/simplement-papa-1144647.html" target="_blank"><em> Quelques pas dans les pas d</em><em>’</em><em>un ange</em></a></span></p>
Tania
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Simplement papa
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-07-20:3110745
2015-07-20T08:30:00+02:00
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« Ce livre est court, beaucoup trop court. Il raconte les rares...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Ce livre est court, beaucoup trop court. Il raconte les rares moments que j’ai pu passer avec celui qu’autour de moi tout le monde appelait « Maître » et que moi j’appelais simplement papa... »</em> écrit <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/David_McNeil" target="_blank">David McNeil </a>au début de <a title="Le billet de Niki (Mon bonheur est dans la ville)" href="http://sheherazade2000.canalblog.com/archives/2011/10/09/22256327.html" target="_blank"><em>Quelques pas dans les pas d’un ange</em> </a>(2003). </span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1463548499.jpg" target="_blank"><img id="media-173119" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1370912211.jpg" alt="mcneil,david,quelques pas dans les pas d'un ange,récit,littérature française,autobiographie,fils de chagall,chagall,peinture,chanson,vence,artiste,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Marc Chagall et son fils David, Photo Beauty will save (<a title="« Les trois muses de Marc Chagall », récit illustré (Beauty will save)" href="http://viola.bz/three-muses-of-marc-chagall/" target="_blank"><em>Les trois muses de Marc Chagall</em></a>)</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Auteur-compositeur, le <a title="« Bandolino et sa mandolina. Autour de son troisième roman, rencontre avec David McNeil, fils de Chagall » par Jean-Baptiste HARANG (6/6/1996)" href="http://www.liberation.fr/livres/1996/06/06/bandolino-et-sa-mandolina-autour-de-son-troisieme-roman-rencontre-avec-david-mcneil-fils-de-chagall-_175239" target="_blank">fils de Marc Chagall</a>, né en 1946, a enregistré aussi sept <a title="Discographie David McNeil" href="http://www.discogs.com/artist/717852-David-McNeil" target="_blank">albums </a>personnels. J’attendais un récit autobiographique, pas un vrai livre d’<a title="Titres publiés chez Gallimard" href="http://www.gallimard.fr/Contributeurs/David-McNeil" target="_blank">écrivain</a>, or en plus de ses livres pour enfants, ce titre est le cinquième de McNeil (le premier, en 1994, s’intitule <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Tous-les-bars-de-Zanzibar" target="_blank"><em>Tous les bars de Zanzibar</em></a>). Son goût pour les jeux sonores révèle un <a title="Obsédés textuels (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/06/20/obsedes-textuels-1144117.html" target="_blank"><em>« obsédé textuel ».</em></a></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Le musée des méduses »</em>, première des dix-huit séquences, commence avec Auguste, le chauffeur, mais très vite <em>« Elle »</em> apparaît, qui préfère <em>« être un peu à l’écart »</em> pour ne pas attirer les paparazzi, son obsession. Et bientôt la musique, avec <em>« le vingt-septième cousin de Django Reinhardt passant entre les tables en massacrant </em><a title="Blue moon sur YouTube" href="https://www.youtube.com/watch?v=FPIhzkKQkaY" target="_blank">Blue Moon </a><em>».</em> Cagnes-sur-Mer est peu fréquenté à l’époque et le garçon qui n’a encore jamais vu de plage de sable est au paradis en marchant sur les galets brûlants.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Elle »</em> aime nager, et toujours loin, ce qui laisse à Chagall le loisir d’orner des galets avec des pastels gras, que son fils et lui balancent à la mer avant son retour – d’où l’afflux des méduses <em>« au plus grand des musées de la lithographie ».</em> Au rayon des fantasmes, le garçon la voit <em>« happée par un banc de cachalots »</em>, <em>« vendue aux enchères »</em>, grignotée par des écrevisses, et j’en passe.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au détour d’une phrase, Mc Neil lâche <em>« mon oncle dont je porte le nom ».</em> Son oncle ? <em>« Virginia Haggard, devenue mère d’un petit Chagall, était toujours mariée à un McNeil qui refusait de divorcer. Quand il a finalement accepté, elle avait déjà quitté le peintre. D’où son nom écossais. » (<a title="« David McNeil, chanteur hors père » par Gilles Médioni (L’Express, 12/5/2014)" href="http://blogs.lalibre.be/admin/posts/" target="_blank">L’Express</a>)</em> David a été reconnu par son père biologique, qui lui a donné le prénom de son frère. Après la mort de Bella en 1944, la liaison entre Chagall et <a title="Présentation de Virginia, engagée par Ida" href="http://jewishcurrents.org/genius-gentiles-chagalls-american-odyssey-24526" target="_blank">Virginia </a>a duré sept ans (puis, en 1952, il épouse <a title="Photo de Chagall et Vava" href="http://www.gettyimages.be/detail/nieuwsfoto's/marc-chagall-and-valentina-brodsky-at-the-madoura-nieuwsfotos/107244047?language=fr" target="_blank">Valentina Brodsky </a>– <em>« Elle »</em>).</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">A Vence où Chagall s’installe en 1948, pour David il y a surtout Mariano le jardinier, Rosa la cuisinière. Et la fille du chauffeur d’autobus, Danielle, qui préfère le grand blond né <em>« loin, à New York »</em>, le fils <em>« du petit monsieur russe qui peignait des tableaux quelquefois très bizarres, des coqs verts à l’endroit sur des toits à l’envers, mais il était aimable et ça devait se vendre puisque l’hiver dernier il avait acheté, lui avait dit son père, la maison « des Collines ». »</em> David, dix ans, a la permission de construire des cabanes dans l’immense jardin, <em>« elle »</em> voudrait faire de lui un architecte. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">On a rajouté au nom de l’avenue qui allait s’appeler <a title="Site de Vence" href="http://vence.fr/la-chapelle-du-rosaire-chef-d" target="_blank">Henri-Matisse </a>celui de l’ancienne route de Saint-Jeannet <em>« pour qu’on puisse adresser du courrier à papa sans qu’on cite le nom de celui aussitôt devenu chez nous « colleur de papiers peints » ».</em> McNeil raconte quelques anecdotes sur les relations entre les deux peintres qu’une <a title="Site de Vence" href="http://vence.fr/une-chapelle-pour-chagall" target="_blank">chapelle </a>va brouiller ou encore avec Picasso. Dans les années soixante, Chagall partira pour Saint-Paul où il repose – <em>« Dommage pour lui, qui aimait tant Vence. »</em> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="McNeil à France Inter (La prochaine fois je vous le chanterai)" href="http://www.franceinter.fr/emission-la-prochaine-fois-je-vous-le-chanterai-david-mcneil" target="_blank">David McNeil </a>se dit né <em>« dans le bleu »</em>,<em> </em>qui régnait partout dans leur maison : <em>« De la rencontre de celui, un peu délavé, du regard de ma mère avec celui, plus intense, de mon père, ensemble ils avaient fait quelque chose qui devait ressembler à un ange j’imagine, un ange aux yeux bleus, je suis sûr que les anges ont souvent les yeux bleus. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chagall déteste faire les fonds. Alors il en charge David, qui préférerait aller à la plage. Son père l’embobine en lui expliquant <em>« que le papier s’envolait lorsqu’il était entièrement recouvert de couleur »</em>, ce qui n’arrive jamais. <em>« – Essaie encore, tiens, essaie en orange. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour David et sa demi-sœur Jean, la vie à Vence est quasi paradisiaque, jusqu’à l’arrivée d’un disciple de Krishnamurti, rejoint par le jeune frère d’Isadora Duncan, un autre <em>« fada »</em> qui a connu Chagall avant-guerre à Paris. Accueillis gentiment, ils embobinent Virginia, qui part avec le <a title="Charles Leirens v. Notice biographique (Fondation Henri Storck)" href="http://fondshenristorck.be/autres/david-mc-neil/biographie/" target="_blank">photographe belge </a>de célébrités venu pour le mariage d’Ida, l’autre demi-sœur de McNeil. <em>« Un an de pension plus tard »</em>, quand David revient, <em>« papa s’était déjà remarié avec Elle. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Mon père venait d’une famille très pauvre devenue très riche et ma mère d’une famille très riche devenue assez pauvre ».</em> Elle appelait Auguste <em>« Auguste »</em>, Chagall disait <em>« monsieur Tiberi »</em>, alors David opte pour <em>« monsieur Auguste ».</em> Son point de vue sur la dernière épouse de son père est caustique : <em>« il était l’heure de dîner et après le dîner il avait l’habitude d’aller travailler, il ne fallait surtout pas qu’il soit contrarié, un homme contrarié peint de mauvais glaïeuls et quand il est fâché se met à refaire des machins bibliques, des Moïse et des fuites en Egypte, difficiles à négocier, il lui arrivait même de peindre des Christ en croix, totalement invendables, pensez donc, qui, déjà, veut acheter un Christ en croix, et en plus un Christ en croix fait par un peintre juif. »</em> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chagall s’est mis en tête de lui apprendre la peinture pour le dégoûter de la vie d’artiste. Il l’emmène au Louvre (un jour qu’il était fermé pour travaux, on ouvre pour eux seuls la porte au « Maître » – qui répondait invariablement <em>« Centimètre ! »</em>), il lui fait lire des vies d’artistes pauvres, celle de Soutine par exemple.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Quelques pas dans les pas d’un ange</em> raconte aussi la belle amitié avec Aimé Maeght, le plafond de l’opéra (lire <a title="extrait sur le site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Quelques-pas-dans-les-pas-d-un-ange" target="_blank">ici</a>), l’appartement sur l’île Saint-Louis, sa bar-mitsva, l’horrible collège du Moncel dont il ne garde que deux bons souvenirs : une visite de sa demi-sœur Jean, une autre de Chagall et Aimé Maeght qui le font sortir en dépit de tous les règlements. <a title="Entretien (Le Soir)" href="http://archives.lesoir.be/livre-david-mcneil-parle-de-son-pere-chagall-dans-quelq_t-20030602-Z0N6N4.html" target="_blank">David McNeil </a>préférera le Lycée français de Bruxelles, mixte de surcroît, où il joue de la trompette dans l’orchestre de l’école.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Puis viennent <a title="« De Chagall à Angie, le parcours d’un vagabond » par Manon Guilbert (Le journal de Montréal, 6/12/2007)" href="http://fr.canoe.ca/divertissement/livres/nouvelles/archives/2007/12/20071206-091719.html" target="_blank">l’appel du jazz</a>, la chanson, les derniers jours passés avec son père, malgré les manigances de Vava pour le tenir à distance. La dernière séquence, <em>« Le couteau de cuisine et le sourire du faune »</em>, est suivie d’un émouvant dessin de <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/chagall" target="_blank">Chagall </a>signé <em>« ton papa Marc ».</em></span></span></p>
Tania
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Mon art
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-07-04:3110736
2015-07-04T08:30:00+02:00
2015-07-04T08:30:00+02:00
« Mais mon art, pensais-je, est peut-être un art insensé, un...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4184535896.jpg" target="_blank"><img id="media-172601" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1261566156.jpg" alt="Chagall Ma vie couverture.jpg" /></a>« Mais mon art, pensais-je, est peut-être un art insensé, un mercure flamboyant, une âme bleue, jaillissant sur mes toiles.</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et je songeais : « A bas le naturalisme, l’impressionnisme et le cubisme réaliste ! »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ils me rendent triste et contraint.</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Toutes les questions – volume, perspective, Cézanne, la plastique nègre – sont ramenées sur le tapis.</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Où allons-nous ? Qu’est-ce que cette époque, qui chante des hymnes à l’art technique, qui divinise le formalisme ?</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Que notre folie soit la bienvenue !</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Un bain expiatoire. Une révolution du fond, non seulement de la surface.</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ne m’appelez pas fantasque ! Au contraire, je suis réaliste. J’aime la terre. »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Marc Chagall,</span></span><a title="Sa vie par Chagall (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/06/24/sa-vie-par-chagall-1144206.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Ma vie</span></span></em></a></p>
Tania
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Sa vie par Chagall
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-07-02:3110735
2015-07-02T08:30:00+02:00
2015-07-02T08:30:00+02:00
Je vous ai déjà parlé de Chagall cette année, de la rétrospective...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je vous ai déjà parlé de Chagall cette année, de la <a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank">rétrospective bruxelloise </a>qui vient de fermer ses portes, de son <a title="Chagall texto (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/18/chagall-texto-1141178.html" target="_blank">catalogue</a>, du <a title="Musée Chagall, Nice (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/05/07/musee-chagall-nice-1143067.html" target="_blank">musée de Nice</a>. En 1922, à Moscou, le peintre achevait d’écrire <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.editions-stock.fr/ma-vie-9782234055414" target="_blank"><em>Ma vie</em></a>, l’autobiographie de ses années russes. Bella, sa femme, a traduit en français ce texte qu’accompagnent une trentaine de dessins.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2902341157.jpg" target="_blank"><img id="media-172596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1031744172.jpg" alt="chagall,ma vie,autobiographie,littérature russe,art,peinture,apprentissage,vitebsk,famille,paris,russie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Pages de <a title="Source de la photo" href="http://encheres.catawiki.eu/kavels/286097-art-marc-chagall-ma-vie-traduite-du-russe-par-bella-chagall-1931" target="_blank">l'édition 1931</a> de "Ma Vie"</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Marc Chagall est né en 1887 à <a title="Vues de Vitebsk en 1900 (images Google)" href="https://www.google.be/search?q=vitebsk+en+1900&rls=com.microsoft:fr-BE:IE-Address&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=ud-KVYmDGYvcUcTauKgE&ved=0CCIQsAQ&biw=1333&bih=653" target="_blank">Vitebsk</a>, <em>« ville triste et joyeuse ! »</em>, le jour d’un grand incendie dans le quartier des pauvres juifs : <em>« Je n’ai pas voulu vivre. Imaginez une bulle blanche qui ne veut pas vivre. Comme si elle s’était bourrée de tableaux de Chagall. On l’a piqué avec des épingles, on l’a plongé dans un seau d’eau. Enfin, il rend un faible piaulement. Pour l’essentiel, je suis mort-né. » </em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Son père a travaillé comme ouvrier pendant trente-deux ans dans un dépôt de harengs. <em>« Le soir entrait avec lui. »</em> La mère de Chagall n’a pas eu la vie facile, il la revoit frappant la toile cirée de la table, sans <em>« personne avec qui causer. »</em> Elle aimait tant parler – <em>« Mon fils, cause avec moi. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chagall se souvient du grand-père barbu, <em>« précepteur religieux »</em>, et de l’autre, boucher, et de l’indifférence des siens pour son art. Un oncle a peur de lui tendre la main – <em>« Si je me mettais à le dessiner ? Dieu ne le permet pas. Péché. »</em> Un autre, excellent coiffeur, le seul à être fier de son neveu dans tout le voisinage, refuse pourtant son portrait.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Au-dessus de la ville »</em> (ci-dessous) montre ce que Chagall voyait du grenier, d’où il aimait observer les allées et venues des habitants, les oiseaux, le ciel, l’agitation quand survenait un incendie. Un temps, il prend des leçons de chant chez un chantre qu’il assiste à la synagogue. Il rêve d’entrer au Conservatoire, d’apprendre le violon ou de devenir danseur, poète…</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Cependant les années s’avançaient. Il fallait commencer à imiter les autres, leur ressembler. »</em> Sa mère l’envoie étudier la Bible chez un rabi, dont le vieux chien roux l’effraye. Un jour, l’animal le mord au bras et à la jambe, avant d’être abattu – il avait la rage. Le médecin ne laisse au garçon que quelques jours à vivre, on l’envoie à Pétersbourg. Lui se sent un héros, l’hôpital lui plaît – <em>« coucher seul dans un lit blanc »</em>, du bouillon et un œuf pour déjeuner. </span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1778777709.jpg" target="_blank"><img id="media-172599" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2014912934.jpg" alt="chagall,ma vie,autobiographie,littérature russe,art,peinture,apprentissage,vitebsk,famille,paris,russie,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><br />Marc Chagall, <em>Au-dessus de la ville</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Guéri, il rentre à la maison. A treize ans, Marc Chagall est triste, il craint l’âge adulte. A l’école, il se sent devenir <em>« encore plus bête »</em>, se met à bégayer. Un camarade regarde ses dessins au mur de la chambre : <em>« Ecoute, tu es donc un vrai artiste ? »</em> Le mot entre en lui, il ne sera jamais commis, comptable ou photographe, comme l’a imaginé sa mère. Elle finit par accepter de l’inscrire à l’Ecole de peinture de M. Pènne, qui lui trouve <em>« des dispositions ».</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La vie ordinaire charrie ses malheurs : sa petite sœur Rachel meurt, puis un voisin, veillées, cimetière... Un élève de Pènne, fils d’un gros marchand, devient son ami, et lui laisse <em>« espérer valoir plus que l’humble gosse de la rue de Pokrawskaja ».</em> Ils projettent de poursuivre leurs études artistiques à Pétersbourg. Son père lui jette alors vingt-sept roubles sous la table (<em>« Je lui pardonne, c’était sa manière de donner »</em>), les seuls jamais reçus de lui.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« L’essentiel, c’est l’art, la peinture, une peinture différente de celle que tout le monde fait. »</em> Où trouver de l’argent et surtout, comment obtenir l’autorisation ? <em>« Je suis israélite. Or, le tzar a fixé une certaine zone de résidence dont <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Russie" target="_blank">les Juifs </a>n’ont pas le droit de sortir. » </em>En 1907, à vingt ans, il s’en va<em> « vers une vie nouvelle, dans une ville nouvelle ».</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tourmenté par les filles – Nina, Aniouta, Olga, Théa –, il finit par oser les approcher, les embrasser. Puis Chagall rencontre Bella : <em>« Je sentis que c’était elle, ma femme. »</em> Il cherche une chambre où elle puisse venir le voir, poser pour lui. Subventionné quelques mois par un ami des arts, il travaille ensuite comme domestique chez un avocat, puis, après avoir été arrêté, s’engage chez un peintre d’enseignes pour pouvoir habiter la capitale.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’Ecole d’art lui semble du temps perdu, son maître trop négatif. Chagall entre alors à l’Ecole de <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Bakst" target="_blank">Bakst </a>chez qui passe <em>« un souffle européen ».</em> Mais de là aussi, il s’en va frustré – est-il incapable de s’instruire ? Trois mois plus tard, Bakst apprécie enfin une toile de lui et l’accroche au mur. Espoir. Le jeune peintre voudrait suivre Bakst à Paris, ses parents refusent de l’accompagner : il doit partir pourtant, écrit-il, même pour vivre seul dans une cage.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2481386840.jpg" target="_blank"><img id="media-172600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3197718531.jpg" alt="chagall,ma vie,autobiographie,littérature russe,art,peinture,apprentissage,vitebsk,famille,paris,russie,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Winawer, un député de la Douma, <em>« presque un père »</em>, lui achète deux toiles (son premier acheteur !) et subventionne son séjour à Paris. Le Louvre l’éblouit, il lui semble tout découvrir, <em>« surtout l’art du métier ».</em> A la Ruche, il peint sur tout ce qu’il trouve, nappes, chemises, seul devant sa lampe à pétrole, affamé. Bakst qu’il revoit aux Ballets russes accepte de venir voir son travail : <em>« Maintenant, vos couleurs chantent. »</em></span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chagall raconte ses débuts parisiens, les rencontres avec des artistes, des poètes. La vie est difficile, mais il s’écrie : <em>« Paris, tu es mon second Vitebsk ! »</em> Rentré en Russie pour le mariage de sa sœur, le jeune peintre y est retenu par la guerre : où aller ? Il épouse en 1915 Bella Rosenfeld, fille de bijoutiers. Elle préfère les grandes villes, lui la campagne. Son beau-frère lui trouve un emploi dans un bureau militaire, qu’il abandonne juste avant la révolution de février.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Son nom est proposé au Ministère des Arts, et malgré la méfiance de sa femme, Chagall accepte de diriger <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_artistique_de_Vitebsk" target="_blank">l’Ecole des Beaux-Arts à Vitebsk</a> où il se démène pour obtenir des crédits, des professeurs, des élèves – <em>« J’engendrais des dizaines de peintres. »</em> Mais le costume de fonctionnaire soviétique ne lui va pas. Trahi par ses amis, il est expulsé de son école, repart à Moscou où on viendra pourtant le rechercher plus tard.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sa belle-famille est ruinée – après les pogroms antijuifs viennent les pillages antibourgeois – et Chagall se rend compte que sa peinture n’a plus de place dans l’art prolétarien. Malgré la misère, il veut garder son âme. <em>« Exaspéré, je me suis jeté avec acharnement sur le plafond et les murs du Théâtre de Moscou. »</em> Il réclamera en vain d’être payé. Désespéré, Chagall décide de laisser tout ça pour <a title="Poème et étude de Raïssa Maritain" href="http://www.biblisem.net/etudes/marimarc.htm" target="_blank">Paris</a>, les Russes n’ont pas besoin de lui. <em>« Et peut-être l’Europe m’aimera et, avec elle, ma Russie. »</em></span></span></p>
Tania
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Expos en vrac
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-06-25:3110733
2015-06-25T08:30:00+02:00
2015-06-25T08:30:00+02:00
Dimanche matin, j’arrivais d’un bon pas aux Musées Royaux des Beaux-Arts...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dimanche matin, j’arrivais d’un bon pas aux Musées Royaux des Beaux-Arts pour revoir la <a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank">rétrospective <em>Chagall</em> </a>(qui s’achève le 28 juin) quand j’ai remarqué les gens qui attendaient sur les marches – le week-end, depuis janvier, le musée n’ouvre ses portes qu’à onze heures au lieu de dix. Quelques-uns patientaient, sans doute pour être les premiers dans la file, mais la plupart des arrivants s’en allaient – quel horaire dissuasif, malencontreux, pour les visiteurs d’un jour !</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3472249465.jpg" target="_blank"><img id="media-172296" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3887585210.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Cap sur le Palais des Beaux-Arts ou Bozar, tout proche, où j’ai vu bien des choses réjouissantes. D’abord <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81331-v-2014-2015" target="_blank"><em>V+ 2014-2015</em></a>, une exposition d’architecture, présentée dans les anciennes boutiques côté rue, – bonne idée de faire revivre ces espaces bien éclairés. Des documents, matériaux, maquettes, autour de <em>« cinq projets publics en cours d’étude ou de chantier » </em>: un château d’eau (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/107/113-CHATEAU-DEAU" target="_blank">Ghlin</a>), un centre culturel (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/130/136-DEINZE" target="_blank">Deinze</a>), des musées – de la mode et du design (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/132/131-MAD-Brussels" target="_blank">Bruxelles</a>), du folklore (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/109/116-MUSEE-DU-FOLKLORE" target="_blank">Mouscron</a>) – et un cinéma (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/103/97-PHENIX-5-CHARLEROI" target="_blank">Charleroi</a>). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(Jusqu’au 20 septembre.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/756099286.jpg" target="_blank"><img id="media-172297" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2678915398.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ensuite, et c’est aussi entrée libre, en marge de la grande exposition <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/80682-les-belges" target="_blank"><em>« Les Belges. Une histoire de mode inattendue »</em></a>, le joli coup de pub d’une célèbre marque de lingerie qui fête ses 150 ans, à gauche du grand hall Horta : <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81422-la-memoire-de-l-intime---150-years-primadonna" target="_blank"><em>« La mémoire de l’intime »</em>. </a>Cette entreprise belge met en scène l’évolution de ses parures à même la peau à travers <em>« une sélection remarquable d'articles de lingerie datant de 1865 à nos jours ».</em> Une présentation originale, de quoi réjouir les yeux et aussi apprécier de ne plus vivre à l’époque des corsets ! (Jusqu’au 28 juin.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3102001624.jpg" target="_blank"><img id="media-172299" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1880151326.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">De l’autre côté du hall, on est loin du travail des petites mains qui assemblent jusqu’à trente éléments pour fabriquer un soutien-gorge. Place à l’impression en trois dimensions : <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81202-making-a-difference-a-difference-in-making" target="_blank"><em>« Making a difference / A difference in making ».</em> </a>Les balbutiements de la 3D font place à présent à des objets très originaux, voire des œuvres d’art ou de design, et à des matériaux nouveaux pour <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’ingénierie et les sciences. On imprime même des robes ! Etonnant. (Jusqu’au 23 juin.)</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2330629026.jpg" target="_blank"><img id="media-172300" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1130481442.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">De retour aux Musées des Beaux-Arts, c’est la foule des grands jours : la queue serpente pour l’achat des tickets – les <a title="Site du musée" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/l-institution/soutenir" target="_blank">Amis des Musées</a>, heureusement, accèdent directement aux expos avec leur <a title="Site de l'association" href="http://becomeafriend.be/" target="_blank">carte de membre</a>. Quel monde à la rétrospective <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/chagall" target="_blank"><em>Chagall</em> </a>! Une fois de plus, je vérifie qu’il vaut toujours mieux, quand on le peut, visiter une grande exposition à ses débuts et en semaine, pour regarder tout bien à l’aise. (Vu l’affluence, on a prévu des nocturnes pour les derniers jours.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4175099353.jpg" target="_blank"><img id="media-172301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/686548993.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="color: #0000ff; font-family: Times New Roman;"><br />©</span><span style="font-family: Times New Roman;"> Gao Xingjian, <em>Ailleurs</em>, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles.</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Terminons avec <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gao_Xingjian" target="_blank">Gao Xingjian</a>, dont je n’ai malheureusement pas vu la récente rétrospective au Musée d’Ixelles. Il présente ici <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/gao-xingjian" target="_blank"><em>« L’éveil de la conscience ».</em> </a>Au bout du magnifique Forum où je n’avais pas encore remarqué l’accrochage de <a title="Illustration" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/thierry-de-cordier-visio-smaragdina?artist=de-cordier-thierry&string=de+cordier" target="_blank"><em>« Visio Smaragdina »</em></a>, vision d’émeraude de Thierry De Cordier (2009), c’est dans la première salle à gauche que le peintre et écrivain, prix Nobel de littérature 2000, a installé six œuvres monumentales <em>« créées spécialement pour les lieux ».</em> A l’encre de Chine sur toile blanche, une invitation à la méditation et à la contemplation. Des banquettes permettent de laisser le regard s’immerger dans cette <em>« mer d’encre »</em> avec ses noirs, ses gris, ses blancs – et dans une paix totale, à cette heure où personne d’autre n’en franchit le seuil.</span> </span></span></p>
Tania
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Couleurs d'amour
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-05-16:3110708
2015-05-16T08:30:00+02:00
2015-05-16T08:30:00+02:00
« Dans l’Art comme dans la vie tout est possible si, à la base, il y...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« Dans l’Art comme dans la vie tout est possible si, à la base, il y a l’Amour. »</span></span></em> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4263356177.jpg" target="_blank"><img id="media-170981" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3539820669.jpg" alt="Chagall CDC IV.jpg" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">© Marc Chagall, <em>Le Cantique des Cantiques IV, </em>détail, 1958.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« Si toute la vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir. »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Musée Chagall, Nice (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/05/07/musee-chagall-nice-1143067.html" target="_blank">Marc Chagall</a> (</span></span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Discours d’inauguration du musée</span></span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">, 7 juillet 1973)</span></span></p>
Tania
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Musée Chagall, Nice
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-05-14:3110707
2015-05-14T08:30:00+02:00
2015-05-14T08:30:00+02:00
Au bas de la colline de Cimiez, le Musée national Marc Chagall est un...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><span lang="FR">Au bas de la colline de Cimiez, le <a title="Site du musée" href="http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/chagall/" target="_blank">Musée national Marc Chagall </a>est un bâtiment clair et moderne niché dans un jardin où, cela tombe bien, une cafétéria propose de quoi reprendre des forces en terrasse ou sous une gloriette blanche – pourquoi pas une salade, niçoise par exemple ? Il y a du monde ici, plus qu’au <a title="Nice, musée Matisse (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/05/04/nice-musee-matisse-1142924.html" target="_blank">musée Matisse </a>vu le matin, des autocars, des groupes scolaires, mais les espaces du musée sont vastes et nous pourrons le visite</span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">r </span><span lang="FR">bien à l’aise.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1268142863.JPG" target="_blank"><img id="media-170944" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3602423249.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">D’abord une exposition temporaire : <a title="Site du musée" href="http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/chagall/evenement/c-marc-chagall-oeuvres-tissees" target="_blank"><em>« Marc Chagall Œuvres tissées »</em> </a>permet d’apprécier le travail <a title="Notice Wikipedia (en anglais)" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Yvette_Cauquil-Prince" target="_blank">d’Yvette Cauquil-Prince</a>, qui a reproduit des œuvres du peintre en veillant à rendre fidèlement ses couleurs, le passage de l’une à l’autre, dans des tapisseries de basse lisse. <em>Le garçon dans les fleurs</em> (1955, collection particulière), une scène joyeuse dans les tons roses et verts, a été choisi pour l’affiche. La <a title="Illustration RMN" href="http://www.photo.rmn.fr/archive/00-009715-2C6NU04YJP1Z.html" target="_blank"><em>Tapisserie pour l’entrée</em></a>, dite aussi <em>Paysage méditerranéen</em>, y est exposée (on l’a déplacée à l’ombre pour la protéger).</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1195539072.JPG" target="_blank"><img id="media-170946" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2922615857.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">© Marc Chagall, <em>Le garçon dans les fleurs</em>, gouache sur papier, 1955.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Au bout de cette galerie, un grand auditorium sert de salle de concert. La dernière projection d’un film sur Chagall débutait à quatorze heures et nous n’en voyons que la fin. A gauche de l’écran, la lumière révèle le bleu des splendides vitraux sur <a title="Illustration" href="http://cache.20minutes.fr/photos/2015/03/23/auditoriumvitrauxclavecin-museenational-marcchagallphotocweil2013-732b-diaporama.jpg" target="_blank"><em>La Création du monde</em> </a>(Chagall & Charles Marq). C’est une donation exceptionnelle de Marc et Valentina Chagall, du vivant de l’artiste et centrée sur le <em>« Message biblique »</em>, qui est à l’origine de ce musée inauguré en 1973. L’architecte <a title=""'Le musée Chagall, chef-d'oeuvre d'André Hermant', à Nice" (Courrier de l'architecte)" href="http://www.lecourrierdelarchitecte.com/expoconcours_1927" target="_blank">André Hermant </a>l’a conçu comme une <em>« maison »</em> pour mettre en valeur les œuvres qu’elle allait accueillir.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2138611764.JPG" target="_blank"><img id="media-170947" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1807667787.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Marc Chagall, tapisserie d'après "Le Garçon dans les fleurs" (détail), 1955. Maître d'oeuvre Yvette Cauquil-Prince © Adagp, Paris 2015 </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Au départ, les douze grandes peintures à l’huile illustrant la Genèse et l’Exode étaient destinées aux murs de la chapelle du Rosaire à Vence, et les cinq plus petites inspirées du <em>Cantique des Cantiques</em> pour la sacristie. En avançant dans son travail, <em>« l’expression la plus achevée de sa peinture religieuse »</em> (catalogue), Chagall a préféré <em>« mettre l’accent sur la portée humaniste de ses œuvres »</em> et les offrir à l’Etat français. Ces dix-sept peintures sont exposées en permanence dans le musée, c’est le cœur de la collection permanente.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1835417106.JPG" target="_blank"><img id="media-170949" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/857845989.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">© Marc Chagall, <em>Abraham et les trois anges </em>(détail), huile sur toile, 1960-1966.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">J’ai admiré longuement <em>Abraham et les trois anges</em> (j’en avais vu une petite esquisse au <a title="Le MuCEM et le Fort (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/04/29/le-mucem-et-le-fort-1142722.html" target="_blank">Mucem</a>). Trois anges sont attablés, deux portent de somptueuses ailes blanches, le troisième des ailes jaunes (couleur divine pour Chagall). De face, près de la table, Abraham se tient debout, vêtu de bleu, sa femme Sarah à côté de lui apporte un plat. Toute la scène – les anges annoncent au vieux couple étonné qu’ils vont avoir un fils, Isaac – baigne dans un rouge profond traversé de lignes et dans le haut à droite, un autre épisode de cette rencontre est évoqué dans une bulle.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4074520988.JPG" target="_blank"><img id="media-170950" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/687508068.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">© Marc Chagall, <em>Le Cantique des Cantiques II </em>(détail), huile sur toile, 1957.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Le buisson ardent, le déluge, l’échelle de Jacob… Même si l’on connaît peu ces épisodes de l’Ancien Testament, on est époustouflé par l’extraordinaire richesse et des couleurs et de la composition. Chagall est ici à son apogée. Que dire alors de la salle consacrée au <a title="Texte intégral" href="http://www.info-bible.org/lsg/22.Cantique.html" target="_blank"><em>Cantique des Cantiques</em></a>, ce chant d’amour interprété par le peintre dans toutes les nuances du rouge et du rose. Un extrait au-dessus de chaque tableau en indique le thème. Une plaquette reprend la dédicace du peintre : <em>« A <a title="Portrait de Valentina Brodsky" href="http://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=gr&GRid=64811494" target="_blank">Vava </a>ma femme, ma joie et mon allégresse ».</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3722002548.JPG" target="_blank"><img id="media-170951" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/249955550.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Marc Chagall, <em>Le prophète Elie</em>, mosaïque, 1971.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Projet de vitrail, bas-reliefs, œuvres sur papier, toutes les facettes de son art sont illustrées dans ce musée dont l’architecture s’ouvre soudain sur un bassin, sous une mosaïque monumentale réalisée avec le mosaïste Lino Melano. On y voit le prophète Elie enlevé au ciel sur son char de feu, entouré des constellations du zodiaque. Devant la baie vitrée qui lui fait face, une banquette permet aux visiteurs de s’imprégner, de goûter la sérénité de cette <em>« vision cosmique, baignée par la lumière méditerranéenne ».</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3141451866.JPG" target="_blank"><img id="media-170952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1062776055.JPG" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Devant <em>La Création de l’homme</em>, un groupe d’élèves assis par terre écoutent attentivement la conférencière qui aide à regarder, à apprécier. Il faudrait rester ainsi, longuement, devant chacun des chefs-d’œuvre réunis dans ce musée. </span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3173554185.jpg" target="_blank"><img id="media-170953" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2484644809.jpg" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">S’attarder sur les détails, comme ces arbres ou buissons lumineux, floraisons de couleurs vives (<em><a title="Illustration" href="http://uploads7.wikiart.org/images/marc-chagall/adam-and-eve-expelled-from-paradise-1961-6.jpg" target="_blank">Adam et Eve chassés du Paradis</a>, Le Cantique des cantiques <a title="Illustration" href="http://www.esoblogs.net/wp-content/uploads/2009/10/Cantique05_chagall.jpg" target="_blank">V </a>et <a title="Illustration" href="http://www.esoblogs.net/wp-content/uploads/2009/10/Chagall_Cantiques-des-Cantiques_3.jpg" target="_blank">III</a></em>). </span></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1892785500.jpg" target="_blank"><img id="media-170955" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2824879577.jpg" alt="musée marc chagall,nice,rmn,chagall,message biblique,cantique des cantiques,peinture,art,bible,amour,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Je m’étais promis de visiter un jour ce musée Chagall de Nice tant vanté, la <a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank">rétrospective </a>de Bruxelles avait sonné le rappel. En sortant dans le jardin conçu par Henri Fisch, magnifié sous un ciel d’azur, on retrouve les arbres que <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/chagall" target="_blank">Chagall </a>aimait tant. Un eucalyptus impressionnant domine le site, planté de palmiers, oliviers, cyprès – on n’a pas envie de quitter ce bel endroit.</span> </span></span></p>
Tania
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Bouquets
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2015-03-28T08:30:00+01:00
2015-03-28T08:30:00+01:00
« Quand j’arrivai à Nice pour la première fois, je me sentis au...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4192967948.jpg" target="_blank"><img id="media-167917" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1720952730.jpg" alt="chagall,catalogue,exposition,bruxelles,2015,autobiographie,mémoires,peinture,art,vie,fleurs,culture" /></a>« Quand j’arrivai à Nice pour la première fois, je me sentis au royaume des fleurs. Pour moi, c’était une nature nouvelle, qui m’enchantait. L’abondance et la variété des fleurs m’émerveillait et me fascinait. Un tel contraste par rapport à Vitebsk, où la pauvre Bella, pour trouver une petite fleur à m’offrir, devait courir hors de la ville chez quelque jardinier. A Nice, on pouvait composer des centaines de bouquets de mariée et les présenter à mes épouses imaginaires dans le monde entier. N’était-ce pas la raison pour laquelle je les représentais si souvent dans mes peintures ? »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank">Marc Chagall</a>, <em>Mémoires</em> in <a title="Chagall texto (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/18/chagall-texto-1141178.html" target="_blank">Catalogue</a> <em>Marc Chagall, rétrospective 1908-1985</em>, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2015.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Marc Chagall, <em>La mariée à double face</em>, 1927, collection privée.</span></p>
Tania
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Chagall texto
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-03-26:3110679
2015-03-26T08:30:00+01:00
2015-03-26T08:30:00+01:00
Le catalogue de la rétrospective Chagall à Bruxelles permet de la...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le catalogue de la <a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank">rétrospective Chagall </a>à Bruxelles permet de la revisiter à travers de très belles illustrations, la part des textes y est aussi essentielle. Michel Draguet, commissaire de l’exposition, qui écrit dans la préface que <em>« Chagall n’a, sans doute, jamais été autant d’actualité »</em>, y signe une belle analyse : <em>« Chagall et la modernité : entre fable et utopie ».</em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4001091527.jpg" target="_blank"><img id="media-167908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2684061957.jpg" alt="chagall,catalogue,exposition,bruxelles,2015,autobiographie,mémoires,peinture,art,vie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><a title="Source de la photo" href="http://www.lefigaro.fr/livres/2012/11/23/03005-20121123ARTFIG00598--chagall-de-jackie-wullschlger.php" target="_blank">Photo </a>de Chagall <span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">© Studio Lipnitzki / Roger-Viollet</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pourquoi Chagall « texto » ? Parce que si on connaît son <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr/autobiographie" target="_blank">autobiographie</a> <em>Ma vie</em>, écrite en 1921-1922, on découvre ici pour la première fois la traduction française de ses notes ultérieures en russe, retrouvées dans les archives de Marc et Ida Chagall. <em>« Mémoires »</em> de Marc Chagall, un texte d’une trentaine de pages, fournit une splendide entrée à ce catalogue.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Les années passent, les mois et les jours s’envolent. Tant de pluie est tombée, tant de neige ! On se réveille un beau matin et il semble qu’un an vient de passer, mais ce n’est qu’un nouveau jour, et çà et là une nouvelle ride a surgi : dans le dos, au plafond, sur la joue. Que de tristesse, de sourires, d’attentes, de rencontres et d’espoirs ! Quand vais-je laisser mes pinceaux et prendre la plume pour écrire encore quelques lignes sur ma vie ? Il y a près de cinquante ans, à Moscou, j’ai écrit en hâte ce petit livre sur neuf ou dix cahiers d’école, et voici la question : qui suis-je ? Je ne suis ni Michel-Ange, ni Mozart, ni Haydn, ni Goya, mais simplement un certain Chagall de Vitebsk, et je n’ai aucune envie d’imposer ma biographie aux autres. »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">C’est le début de ce texte émouvant, où l’artiste qui a tant aspiré à la paix cherche à guérir de la guerre, des larmes, des souffrances. Après la seconde guerre mondiale, il veut récupérer à Berlin les tableaux laissés chez Walden, à la galerie Der Sturm. Le galeriste lui demande de nouveaux tableaux, maintenant qu’il est célèbre – <em>« Mais vos vieux tableaux, je ne les ai plus. »</em> Au procès contre Walden, le juge lit à voix haute une lettre où Robert Delaunay a écrit que <em>« Chagall ne connaît pas son métier. »</em> Déception, amertume des amitiés trahies. De retour à Paris – <em>« Quel air, quel mirage, quelle ivresse ! » </em></span><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">–, Chagall constate qu’à La Ruche aussi, toutes ses affaires ont disparu : tableaux, lettres, livres, photographies, son chevalet même. </span></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2137838926.jpg" target="_blank"><img id="media-167909" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/148647730.jpg" alt="chagall,catalogue,exposition,bruxelles,2015,autobiographie,mémoires,peinture,art,vie,culture" /></a><br /><a title="Site de l'exposition/catalogue" href="http://www.expo-chagall.be/fr/catalogue" target="_blank"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><em>Marc Chagall, rétrospective 1908-1985</em>, </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Fonds Mercator/MRBAB, Bruxelles, 2015</span>.</span></span></span></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">«<em> Tout art est le résultat du travail : du travail en atelier, de l’observation de la nature. C’est ainsi. Mais depuis longtemps je considère que tout ce qui nous traverse l’esprit – même si ce n’est pas toujours logique – est aussi important que le reflet du monde extérieur. C’est peut-être justement l’expression de notre monde intérieur mais aussi du monde extérieur lui-même. Pour moi, dans l’art, les soupirs ont de l’importance. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La Bible, les <a title=""Conteur inégalé d'une Europe naissante" (Goethe Institut)" href="http://www.goethe.de/ins/fr/lp/kul/mag/kw1/fr13090251.htm" target="_blank">voyages</a>, l’exil, la musique, Kafka (<em>« Non seulement je le connais, mais je le porte en moi, ou bien c’est moi qui suis en lui, depuis l’enfance »</em>), les couleurs, le plafond de l’Opéra de Paris…, Chagall écrit sur tout ce qui compose sa vie d’homme, sa vie d’artiste. Il ne faudrait pas que ses merveilleuses couleurs et sa fantaisie fassent oublier les difficultés et les malheurs qu’il a rencontrés.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Draguet le rappelle : <em>« l’œuvre de Chagall s’ouvre sur une fuite éperdue du village juif prisonnier de la Russie impériale de la fin de siècle. »</em> Antisémitisme d’Etat, racisme ordinaire ont fait de lui un exilé habité par l’héritage hassidique de sa vie en Russie ; <em>« le blasphème que constitue le simple acte de dessiner »</em> l’a isolé de son milieu familial. Le voilà <em>« nomade »</em>, voué à peindre et figurer sans cesse son <em>« pays de nulle part »</em>, un monde imaginaire ancré dans l’existence terrestre.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 30px;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Dieu, toi qui te dissimules dans les nuages, <br />Ou derrière la maison du cordonnier, <br />Fais que se révèle mon âme, <br />Ame douloureuse de gamin balbutiant. <br />Montre-moi mon chemin. <br />Je ne voudrais pas être pareil à tous les autres : <br />Je veux voir un monde nouveau (…) »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 240px;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Seul est mien <br />Le pays qui habite mon âme <br />J’y entre sans passeport <br />Comme chez moi <br />Il voit ma tristesse et ma solitude <br />Il m’endort <br />Et me couvre d’une pierre parfumée »<br /><br /></span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Jean-Claude Marcadé examine le terreau russe dans l’oeuvre de Chagall, il souligne sa <em>« très grande affinité »</em> avec le monde poétique d’Essénine. Marcello Massenzio met en garde contre les lieux communs réduisant son art <em>« à la seule dimension onirico-fantastique ».</em> A côté des toiles <em>« idylliques »</em>, d’autres expriment les drames de son époque. Dès 1933, sa peinture devient l’une des cibles principales de la propagande nazie antisémite – <a title="Illustration" href="http://lh4.ggpht.com/-O3ZRMvrea8U/TDrupTsQ2UI/AAAAAAAAH_8/e620XuL16zk/s800/1912%252520Marc%252520Chagall%25252C%252520Rabbin%2525201937%252520Exposition%252520nazie%252520Art%252520D%2525C3%2525A9g%2525C3%2525A9n%2525C3%2525A9r%2525C3%2525A9.jpg" target="_blank"><em>Le rabbin jaune</em></a> est transporté dans les rues de Mannheim puis exposé pour faire savoir au contribuable <em>« comment on gaspille (son) argent »</em>, c’est la campagne contre « l’art dégénéré ». Cette année-là, Chagall peint <a title="Illustration" href="http://www.artnet.fr/magazine/expositions/GERGORIN/IMG/CHAGALL/01.jpg" target="_blank"><em>La chute de l’ange</em> </a>et <a title="Illustration" href="http://4.bp.blogspot.com/_Tyk2yoqzVkE/TCPb1vz0r8I/AAAAAAAAAbM/l5o8ciBjyfk/s1600/z.jpg" target="_blank"><em>Solitude</em></a>. <em>L’Apocalypse en lilas. Cappricio</em> (gouache de 1945-1947, ci-dessous), montrée à l’exposition, projet d’une œuvre jamais réalisée, est une puissante vision de l’Holocauste.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3350013359.jpg" target="_blank"><img id="media-167910" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2314920738.jpg" alt="chagall,catalogue,exposition,bruxelles,2015,autobiographie,mémoires,peinture,art,vie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Marc Chagall, <a title="Source de l'illustration" href="http://gallery.nen.gov.uk/asset668786-.html" target="_blank"><em>Apocalypse en lilas. Capriccio</em></a>, 1945 <span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">© The London Jewish Museum of Art</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’analyse des tableaux de Chagall par Ugo Volli non comme un espace fictif ou narratif, mais comme un discours où la présence simultanée de figures ou de<em> « nuages de figures »</em> est avant tout <em>« relation de sens »</em>, aide à comprendre comment les motifs récurrents y fonctionnent, surtout comme des symboles ou des attributs (<em>« Une peinture hiéroglyphique ? »</em>). Enfin p</span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">our tous ceux qui aiment les petits commentaires éclairants, le catalogue offre une très utile <em>« lecture critique »</em> d’une cinquantaine d’œuvres de Chagall. Un beau livre à acquérir ou à emprunter en bibliothèque, je vous le recommande.</span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Le poète allongé
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-03-07:3110671
2015-03-07T08:30:00+01:00
2015-03-07T08:30:00+01:00
« Quel beau, charmant et singulier tableau que Le poète allongé...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;">« Quel beau, charmant et singulier tableau que </span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;">Le poète allongé</span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"> de 1915 (peint donc en Russie, tout de suite après le départ de Paris) ! Le cheval et le porc, devant l’isba, évoquent <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Rousseau" target="_blank">Rousseau </a>(que Chagall aime beaucoup), oui, mais le poète aux mains réunies comme celles des gisants des anciens sépulcres, sa tête sur son veston posé dans l’herbe, près de son chapeau, ses pieds en de fastueux souliers, tout cela, d’où est-ce venu, comment ? </span></em> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3742982.jpg" target="_blank"><img id="media-167481" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/828842937.jpg" alt="Chagall Le poète allongé gd format.jpg" /></a><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;">Marc Chagall <em>Le poète allongé</em> Huile sur toile © Collection particulière</span></p><p style="text-align: left;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;">Chagall s’est-il peint là en « poète » comme il fut dit ? Je ne sais. Mais le visage, où il n’y a rien qui me propose une ressemblance, et la silhouette, me font songer à des photographies de <a title="Photo" href="http://www.ajpn.org/images-pers/1303718785_paul-eluard.jpg" target="_blank">Paul Eluard</a>, …, que Chagall ne devait rencontrer que dix ans plus tard, et qui, bien plus tard encore, allait trouver dans sa peinture une inspiration radieuse. »</span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Pieyre_de_Mandiargues" target="_blank">André Pieyre de Mandiargues</a>,</span><a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"> Chagall</span></em></a><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;">, </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;">Maeght éditeur, Paris, 1974.</span></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> <br /></span></em></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times;"> </span></em></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times;"> </span></em></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Chagall issime
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-03-05:3110670
2015-03-05T08:30:00+01:00
2015-03-05T08:30:00+01:00
Très attendue, la grande exposition Chagall des Musées Royaux des...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Très attendue, la grande <a title="Belle vidéo de présentation (site de l'exposition)" href="http://www.expo-chagall.be/fr/home" target="_blank">exposition <em>Chagall</em> </a>des Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles tient ses promesses : une superbe rétrospective, de nombreuses toiles de musées étrangers et de collections particulières, de quoi découvrir, même si on se souvient <a title="Rêves de Chagall (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/01/12/reves-de-chagall.html" target="_blank">d’autres expositions</a>.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1756674525.jpg" target="_blank"><img id="media-167347" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1467422161.jpg" alt="chagall,exposition,bruxelles,mrbab,peinture,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Marc Chagall <em>L'anniversaire</em> 1915 Huile sur carton <span style="mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">© <a title="Site du musée" href="http://www.moma.org/collection/object.php?object_id=79360" target="_blank">Museum of Modern Art, New York</a></span></span></p><p><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je ne me rappelle pas avoir admiré ce <em>Nu avec des fleurs</em>, par exemple, aquarelle et gouache ; cette <a title="Zoom sur les détails de « La tentation » sur le site du Musée d’art de Saint Louis" href="https://www.1000museums.com/art_works/marc-chagall-temptation" target="_blank"><em>Tentation</em></a>, belle comme un vitrail, avec de petits animaux autour d’Adam et Eve ; ce <a title="Illustration" href="https://hamoudy1161.files.wordpress.com/2013/01/marc-chagall-mazin-the-poet-le-poc3a8te-mazin-1911-12-oil-on-canvas-73-x-54-cm-private-collection.jpg" target="_blank"><em>Portrait du poète Mazin</em></a>, son voisin russe à La Ruche ; un splendide <em>Nu rouge</em>... </span></span><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Bientôt c’est Vitebsk, sa ville natale, et les éléments qui reviendront si souvent dans sa peinture, sans que l’artiste donne pourtant l’impression de se répéter : une fenêtre, un bouquet, un cheval… </span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>L’anniversaire,</em> toile prêtée par le Moma (ci-dessus), est une merveille : dans une atmosphère chaude (sol rouge, tissus à ramages) qui contraste avec leurs vêtements sombres, <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bella_Rosenfeld" target="_blank">Bella</a>, épousée en 1915, tient un bouquet de fleurs et semble décoller du sol pour recevoir le baiser de Chagall en flottaison dans l’air, la tête renversée pour l’embrasser. C’est la première peinture où il représente un personnage « en lévitation ». </span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2035000025.jpg" target="_blank"><img id="media-167348" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1720595233.jpg" alt="chagall,exposition,bruxelles,mrbab,peinture,art,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;">Marc Chagall <em>La naissance</em> 1911 Huile sur toile originale collée sur bois contreplaqué Collection privée</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Une petite salle rassemble des tableaux familiaux : <em>David jouant de la mandoline</em> (deux beaux portraits très différents de <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr/exposition/le-retour-en-russie" target="_blank">son frère </a>mort jeune à la guerre), sa mère, son père et sa grand-mère (avec un chat), ses sœurs, des amoureux... <em>La naissance</em> (ci-dessus) montre une jeune mère allongée, un bébé nu dans les bras de son père ; plein de détails comme la lampe en haut, un chat bleu en bas, animent cette scène structurée franchement par des lignes et une grande diagonale, ce qui est assez rare chez <a title="Repères biographiques (MRBAB)" href="http://www.expo-chagall.be/fr/autobiographie/biographie" target="_blank">Chagall </a>(1887-1985). </span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chacune de ses peintures raconte une histoire. On expose aussi dans cette salle de beaux intérieurs, animés par un bouquet, éclairés par une baie vitrée – on aperçoit la petite Ida, sa fille née en 1916, en robe rouge dans un fauteuil, et la tête de Bella, dehors, à la fenêtre. Une toile m’a fait penser à Bonnard : <em>Les fraises ou Bella et Ida à table</em>, avec le joyeux contraste des fruits rouges sur la nappe blanche.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1205538541.jpg" target="_blank"><img id="media-167349" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3044531979.jpg" alt="chagall,exposition,bruxelles,mrbab,peinture,art,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;"><br />Marc Chagall <em>La promenade</em> 1917-1918 Huile sur toile © Musée russe, Saint-Pétersbourg</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>La promenade</em>, grande toile choisie pour l’affiche, vous la connaissez certainement : le couple se tient par la main, lui les pieds à terre, elle en robe mauve volant dans un ciel blanc à la Malévitch au-dessus de la ville tout en vert, à l’exception de la cathédrale. Dans l’angle inférieur gauche, leur pique-nique en rouge, sous un peu de feuillage bleu – Chagall associe les couleurs comme personne.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La religion tient une place constante dans son œuvre : on peut voir côte à côte une esquisse sur papier et l’huile sur toile du <em>Rabbin au citron vert</em> (ci-dessous) – un cédrat dans une main, une branche de palmier dans l’autre, deux des <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_esp%C3%A8ces" target="_blank">quatre végétaux </a>associés à la fête de Souccot. Pourquoi ce petit rabbin inversé sur sa tête ? D’après l’audioguide (compris dans le prix d’entrée), ce serait une manière d’évoquer la succession, la chaîne des rabbins. Plus loin, on verra <a title="Chagall et la croix (article)" href="http://www.catholic.co.il/index.php?option=com_content&view=article&id=2049:chagall-and-the-cross&catid=9:articles&Itemid=15&lang=fr" target="_blank">Chagall </a>traiter des thèmes bibliques et peindre de nombreuses <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr/exposition/des-vents-de-guerre" target="_blank">crucifixions </a>pour symboliser la tristesse, la souffrance, le malheur – le peintre ira jusqu’à se peindre lui- même en croix.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/500796576.jpg" target="_blank"><img id="media-167350" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/627190591.jpg" alt="chagall,exposition,bruxelles,mrbab,peinture,art,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;"><br />Marc Chagall <em>Le Rabbin au citron</em> 1924 Huile sur Toile © Collection Particulière</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La figure du juif errant, avec son baluchon sur le dos et sa canne, est un autre motif récurrent, même si la toile intitulée <a title="Illustration" href="http://uploads5.wikiart.org/images/marc-chagall/the-wandering-jew-1925.jpg" target="_blank"><em>En route ou le juif errant</em></a>, à la pâte épaisse, s’appelait au départ <em>« Chemin faisant »</em>, allusion au voyage du peintre vers Paris. Ce n’est que des années plus tard que Chagall ajoutera le second titre.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Rentré en Russie, Chagall a beaucoup travaillé pour le Théâtre juif de Moscou. On présente ici des maquettes de costumes, de décors, et en projections, les grandes fresques réalisées pour ce théâtre (montrées à la Fondation Gianadda en 2007). En revanche, je ne connaissais pas toutes ces illustrations pour les <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr/exposition/les-fables-de-la-fontaine" target="_blank">fables de La Fontaine</a>, une idée de <a title="Marchand de tableaux (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/07/06/marchand-de-tableaux.html" target="_blank">Vollard </a>: <em>Le renard et les raisins</em>, <em>La grenouille voulant se faire aussi grosse que le bœuf</em> (<a title="6 oeuvres des MRBAB" href="http://www.expo-chagall.be/fr/chagall-aux-mrbab" target="_blank">collection des MRBAB</a>), <em>Deux pigeons</em>, entre autres.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2711942576.jpg" target="_blank"><img id="media-167351" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2813742452.jpg" alt="chagall,exposition,bruxelles,mrbab,peinture,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;">Marc Chagall <em>Le renard et les raisins</em> 1926-27 Aquarelle et gouache © Collection Particulière</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">On retrouve des autoportraits et des portraits de couple tout au long du parcours, comme le magnifique <em>Double portrait</em> (Nagoya) datant de 1924 où le peintre vêtu de noir, debout à son chevalet, tient contre lui Bella en robe blanche, leurs deux profils tournés vers la toile. Ou encore <em>Le gant noir </em>(ci-dessous). </span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Des animaux, des anges, des amoureux, des fleurs, des violons... La peinture de Chagall célèbre la vie. Elle s’assombrit pendant la <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr/exposition/des-vents-de-guerre" target="_blank">guerre</a>, à la mort de Bella, retrouve des couleurs enchantées quand il se remarie avec <a title="Portrait de Valentina Brodsky" href="http://image2.findagrave.com/photos250/photos/2011/363/64811494_132528637458.jpg" target="_blank">Vava</a>. Mais Bella reviendra encore souvent sous ses pinceaux. A Saint-Paul de Vence, il peint sur un énorme bouquet au milieu de son atelier, une grande toile verticale, très claire, aérée, qui tranche avec l’effervescence habituelle.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2447548345.jpg" target="_blank"><img id="media-167352" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2839153032.jpg" alt="chagall,exposition,bruxelles,mrbab,peinture,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;">Marc Chagall <em>Le gant noir</em> 1923-48 Huile sur toile © Collection Particulière</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La dernière salle montre des études pour le Metropolitan Opéra – <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr/exposition/musique-et-theatre" target="_blank"><em>Le triomphe de la musique</em> </a>– et pour l’Opéra Garnier, et aussi des costumes pour Stravinsky. Impossible de vous parler de tout, plus de deux cents œuvres, aussi je vous renvoie au <a title="Site de l'exposition" href="http://www.expo-chagall.be/fr" target="_blank">site de l’exposition</a>. Vous avez quatre mois pour vous y rendre, jusqu’au 28 juin.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 85.7pt;"><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Cette rétrospective bruxelloise, d’abord montrée à Milan, montre très bien que Chagall, tout en restant fidèle à son univers original, évolue constamment dans sa manière de peindre. J’ai aimé son <a title="Illustration" href="http://images16.fotki.com/v388/photos/7/1454087/10043908/96x130cmCollectionParticuliere-vi.jpg" target="_blank"><em>Don Quichotte</em></a>, peint à 86 ans, entouré de gens qui dansent, d’autres qui font la guerre, avec Chagall au chevalet entouré des siens, et dans le bas, de petits arbres. <em>« On ne sait jamais avec Chagall, lorsqu’il peint, s’il dort ou s’il est réveillé. Quelque part, dans sa tête sans doute, il doit y avoir un ange. »</em> (Picasso) Tantôt joyeux, tantôt inquiet, l’art de <a title="Dossier Chagall, 200 oeuvres présentées (Kerdonis)" href="http://kerdonis.fr/ZCHAGALL/" target="_blank">Chagall </a>touche au cœur.</span> </span></span></p>
mimylasouris
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Souvenirs encadrés
tag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2013-11-25:2985684
2013-11-25T14:53:00+01:00
2013-11-25T14:53:00+01:00
À vouloir trop ou trop bien dire, on finit par ne plus rien dire du tout,...
<p>À vouloir trop ou trop bien dire, on finit par ne plus rien dire du tout, surtout de ce qui nous a particulièrement plu, à quoi l'on craint de ne pas rendre justice. Parce que les reproductions que j'ai accumulées dans des dossiers sur mon ordinateur n'illustreront probablement jamais les articles complets que j'ai imaginés, voici une <em>triple bill</em> Hopper, Dali et Chagall, histoire de conserver une part de l'étonnement suscité par les expositions de la saison dernière. Pour le reste, pour le décorticage en règle auquel j'aime si souvent me livrer, il y a déjà des essais, après tout.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>Hopper</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">Hopper est certainement un des peintres que j'ai le plus fréquenté et dont j'avais paradoxalement vu très peu de toiles (une ou deux à New York, en vacances). La grande surprise de la rétrospective proposée au Grand Palais, cela a été l'intensité des couleurs – comme ironiques des débuts <em>flashy</em> de la publicité. Ce vert, surtout ! J'en lorgne davantage encore vers l'édition de <a href="http://www.citadelles-mazenod.com/les-phares/37-hopper-peindre-l-attente.html" target="_blank">Citadelle & Mazenod</a><sup>1</sup>.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://i52.photobucket.com/albums/g20/mimylasouris/Hopper-a-room-in-new-york_zps7c23ad05.png" alt="A room in New York" width="95%" border="0" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><em>A room in New York</em> et son papier peint vert Van Gogh</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Et puis, dans de petites salles dédiées, j'ai découvert des aquarelles aux aplats d'huile, et les gravures, presque secrètes, de scènes entr'aperçues depuis le métro aérien. Loin de conclure une rencontre prévue de longue date avec le peintre, l'exposition m'a laissée la curieuse impression que, plus on le fréquente, moins on peut prétendre le connaître<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym"></a><sup>2</sup>. D'où la lecture du passionnant essai d'Alain Cueff : <a href="http://www.amazon.fr/Edward-Hopper-entractes-Alain-Cueff/dp/2081267926" target="_blank"><em>Edward Hopper, entractes</em></a>, qui offre une multitude d'analyses pour expliquer cette impression et nous faire reconsidérer l'œuvre sous des angles inédits. À lire de préférence un jour d'hiver froid et ensoleillé, quand la lumière s'approche de celle qui tape, aveugle, sur les grandes façades blanches d'Amérique.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>Dali</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'intelligence fulgurante, instinctive, viscérale. Devant ce monde de corps qui s'imbriquent, reproduisent, putréfient, où tout est dans tout, et la beauté dans le malaise, je m'étonne que les parents exposent leurs enfants à la pulsion de mort qui émane du désir, puissante, inévitable, que, même adulte, l'on prend de plein fouet. On essaye d'analyser ce que l'on voit pour amortir ce que l'on ressent mais les correspondances d'un tableau à l'autre, multiples, innombrables affolent les neurones, on n'arrive bientôt plus à absorber, digérer ce que l'on voit, ce que l'on est effrayé de comprendre soudain – l'intelligence fulgurante, instinctive, viscérale.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://i52.photobucket.com/albums/g20/mimylasouris/Salvador-Dali-The-True-Painting-of-_The-Isle-of-the-Dead_-by-Arnold-Bocklin-at-the-Angelus-1932-S_zps8548ec3e.jpg" alt="Salvador-Dali-The-True-Painting-of-_The-Isle-of-the-Dead_-by-Arnold-Bocklin-at-the-Angelus-1932" border="0" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><em>Vrai tableau de « L'île des morts » d'Arnold Böcklin à l'heure de l'Angel<br /></em>On fouille <a href="https://www.google.fr/search?q=L'%C3%AEle+des+morts+d'Arnold+B%C3%B6cklin&espv=210&es_sm=91&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=QVaTUqnEIIbNygPpkILIDw&ved=0CAcQ_AUoAQ&biw=1052&bih=517" target="_blank">dans sa mémoire</a> pour retrouver la silhouette de l'île, au loin, quand soudain, toute lumière retirée, on comprend qu'on <em>est</em> sur l'île aux morts. J'ai froid.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>Chagall</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">La fascination que suscitent chez moi les toiles de Chagall s'est toujours dispersée devant ses personnages, objets et animaux juxtaposés comme par un collage surréaliste, flottant là sans poids ni logique apparente, pleins d'un symbolisme que je ne sais pas déchiffrer. Mais les couleurs, le brossé à la fois âpre et doux (et le plafond de l'opéra Garnier) ont à chaque fois de nouveau attiré mon œil et je me disais que je pourrais un jour pleinement apprécier, avec un guide ou un peu d'efforts. Ou l'exposition du Luxembourg, malgré un froid glacial (la conservation des tableaux exige-t-elle vraiment une telle climatisation, parfaite pour enrhumer les visiteurs en tenue d'été ?).</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Passant d'un tableau à l'autre, on repère les symboles qui reviennent et dont le réseau finit par leur donner sens, un bœuf ici, un candélabre là, et l'oiseau et l'horloge... L'instant de flottement qui me perdait s'estompe devant celui des corps, qui n'obéissent plus à aucune loi de gravité, suspendus dans un espace en dehors du temps, vie d'avant la naissance, rêve, souvenir ou je ne sais quelle autre forme d'éternité.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://i52.photobucket.com/albums/g20/mimylasouris/chagallAautour-d-elle_zpsf6e7cf9e.jpg" alt="Autour d'Elle" width="80%" border="0" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><em>Autour d'Elle</em></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Les tableaux bleus, dans lesquels Chagall place le souvenir tremblotant de sa femme morte, en apesanteur et robe de mariée, sont particulièrement émouvants – comme une boule de neige qui agiterait quelques restes de tendresse pour faire sourire le chagrin un instant ou une cloche de verre qui sonnerait avec le même élan que celles des églises ou le violon de sa <em>Danse</em>.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;"> </p><div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote" style="font-size: 80%;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc"></a><span style="font-size: medium;">1 Ces bouquins coûtent une blinde mais quand on voit le travail d'impression, on comprend pourquoi.</span><br /><span style="font-size: medium;">2 Impression moins forte cependant qu'à la découverte de Gerhard Richter. La lecture de ses écrits, loin d'émousser l'étonnement, ne fait que prolonger ma perplexité.</span></p></div><div id="sdfootnote2"><p class="sdfootnote" style="font-size: 80%;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc"></a></p></div>
hommelibre
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Amour amour
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2013-02-19T11:09:00+01:00
2013-02-19T11:09:00+01:00
Toi que mon coeur aime L’aimée: «Dis-moi, ô toi que mon coeur...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3809025679.jpg" target="_blank"><img id="media-136797" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3036392249.jpg" alt="jument-poulain.jpg" width="265" height="198" /></a>Toi que mon coeur aime</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimée:</em> «Dis-moi, ô toi que mon coeur aime, Où tu fais paître tes brebis, Où tu les fais reposer à midi; Car pourquoi serais-je comme une égarée Près des troupeaux de tes compagnons?»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimé:</em> «Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, Sors sur les traces des brebis, Et fais paître tes chevreaux Près des demeures des bergers. A ma jument qu'on attelle aux chars de Pharaon Je te compare, ô mon amie. Tes joues sont belles au milieu des colliers, Ton cou est beau au milieu des rangées de perles.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La scène est ancienne. Elle se déroule dans un désert de plaines et de collines, en Egypte. Les peuples de bergers et de rois vont tous les jours faire paître les troupeau. Le rendez-vous est donné: <em>«Près des demeures des bergers»</em>. L’aimée nomme son fiancé: <em>«Toi que mon coeur aime»</em>. Y a-t-il plus bel aveu qu’une femme puisse dire à un homme? La femme qui ouvre son coeur à l’homme lui offre le plus beau des cadeaux. Lui, le fiancé, compare l’aimée à l’animal le plus noble de ceux d’une tribu: une jument, une jument bénie qui tire le char du roi. Or on trouve déjà la jument dans une autre culture.. </span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Belle comme une jument</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Selon le <a href="http://tarot.montki.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=54:01-le-createur&catid=3:yi-king&Itemid=100010" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>texte de référence</em></span></a> du Yi King traduit du chinois et de l’allemand par Richard Wilhelm et Etienne Perrot, et dont Jung a étudié le contenu, les deux premiers hexagrammes illustrent le Créateur et le Réceptif.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/878627170.jpg" target="_blank"><img id="media-136798" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3264142552.jpg" alt="YiKing2.jpg" width="226" height="303" /></a></span></strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Du Créateur il est dit: <em>«K’ien, le Créateur, opère une sublime réussite, favorisant par la persévérance».</em> Il est associé au masculin. Il est ajouté que celui qui consulte le livre <em>«... recevra en partage un succès venant des profondeurs sous-jacentes aux événements de l'univers et que tout dépend du fait qu'il ne cherche son bonheur et celui des autres que par la persévérance dans la voie droite.»</em></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Du Réceptif il est dit: <em>«K’ouen, le Réceptif, opère une sublime réussite, favorisant par la persévérance <strong>d'une jument.</strong>»</em> La jument est ce qui ajoute le caractère féminin. C'est l’incarnation face au monde des idées, ainsi que l'endurance et l'enthousiasme nécessaires pour accomplir cette incarnation. Le texte ajoute: <em>«Si l'homme noble doit entreprendre quelque chose et veut se mettre en avant, il s'égare; mais s'il suit, il trouve une direction.»</em> Dans l'utilisation du Yi King il ne s'agit pas de situations figées mais de moments différents.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Dans le Yi King, la jument est ce qui donne le caractère féminin au principe masculin. Il faut ici se garder de lire ce texte avec les yeux d’aujourd’hui qui poseraient un biais (homme actif, femme passive) que les textes originaux ne suggèrent pas. Le féminin et le masculin sont différenciés. Ils n’ont pas les mêmes fonctions, ni biologiques ni sociales. Il faut noter que la symbolique du Yi King ne contient aucune hiérarchie entre le Yin et le Yang, mais une chronologie: le Yang précède le Yin dans le déroulement des processus, comme l’Alpha précède l’Oméga, comme le plan de l’architecte précède la construction de la maison. Suivre signifie ici «venir ensuite dans l’ordre d’apparition des phénomènes.» On sait que dans toutes les sociétés les femmes sont très actives et que la passivité parfois évoquée en Occident n’a certainement pas le sens de «soumise» et «de moindre valeur» qu’on lui confère parfois aujourd’hui. Ce cliché n’est pas la réalité.</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2866082101.jpg" target="_blank"><img id="media-136800" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2465207597.jpg" alt="yiking1.jpg" width="198" height="352" /></a>Un codage adaptatif</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le Yi King est un codage de l’univers. Dans certaines situations l’homme doit endosser un comportement relatif au Réceptif pour mener à bien un projet et la femme endosse un comportement relatif au Créateur. </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Des différences initiales de genre selon les sexes sont toutefois acceptées et c</span></span>ertaines fonctions de base associées au masculin et au féminin transparaissent dans le livre. </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Par exemple la jument, en symbolisant ce qui engendre et réalise sur la durée, représente la mère qui engendre et donne naissance à une forme spécifique d'existence. Mais s'il y a une certaine prévalence de fonction pour chaque sexe, ces fonctions ne sont pas rigides. Le Yi King suggère une adaptation adéquate aux causes et effets de chaque situation. Ce codage est parfois si précis dans la lecture des situations humaines que <a href="http://www.coach-plus.net" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>j’en ai fait un outil de travail en coaching</em></span></a>.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le mot «jument» prononcé par le fiancé n’est pas anodin. Les échanges internationaux existaient depuis les premières civilisations chinoises et égyptienne. Des épices chinoises étaient vendues en Inde, puis prenaient la route de l’encens jusqu’en Egypte. On ne formait pas une caravane pour quelques kilos de Cassia ou de Gingembre. La caravane transportait un monde. Les échanges commerciaux étaient l’occasion d’échanges culturels. Il est possible que le Livre des Transformation, premier livre synthétisant la culture et la philosophie chinoise, vieux de plus de 2’500 ans, ait été connu par des voyages jusqu’au bord du Nil. Il est donc possible que la Bible, dont la pensée est plus orientale qu’on ne l’imagine, ait fait mention de la jument dans le Cantique des Cantiques, en référence au Yi King. </span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Retour à l'amour<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2291029776.jpg" target="_blank"><img id="media-136801" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1149481101.jpg" alt="CANTIQUE DES CANTIQUES-20 CHAGALL .jpg" width="226" height="290" /></a></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les images du Cantique des Cantiques sont celles du monde où vivaient les gens:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimée:</em> «Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, Qui repose entre mes seins. Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troëne Des vignes d'En Guédi.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimé:</em> «Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimée:</em> «Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable! Notre lit, c'est la verdure. Les solives de nos maisons sont des cèdres, Nos lambris sont des cyprès.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimé:</em> «Comme un lis au milieu des épines, Telle est mon amie parmi les jeunes filles.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’aimée:</em> «Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J'ai désiré m'asseoir à son ombre, Et son fruit est doux à mon palais. Il m'a fait entrer dans la maison du vin; Et la bannière qu'il déploie sur moi, c'est l'amour. Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, Fortifiez-moi avec des pommes; Car je suis malade d'amour. Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m'embrasse!»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ce texte est interprété par la religion chrétienne comme une allégorie de l’âme parlant avec son Créateur. Son intérêt est d’avoir pris comme modèle un amour humain dans sa force et sa pureté. L’amour humain accompli est peut-être l’illustration du monde spirituel.</span><br /><br /></p><p><br /><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Image 2: </span></em><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">un hexagramme du Yi King. Image 3: </span></em>Le Livre des gtransformation Yi King, ouvrage de référence. Image 4: Cantique des Cantiques, <a href="http://www.galerie-marciano.fr/artiste/960/peintures/961" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;">Walter Spitzer.</span></a> Cliquer pour agrandir.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’amour sans partage, l’attente fébrile de l’aimé et de l’aimée, qui font briller les yeux et trembler le coeur, sont des sentiments anciens. Le plus beau cantique l’illustre de la plus belle manière dans des images saisissantes, sensuelles et sensibles. Ce texte puissant et direct donne parole à l’aimée comme à l’aimé. De leur bouche coulent des mots caressant comme du miel, brûlants comme le soleil.</span></p>
Tania
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Cher Monsieur,
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-01-15:3110221
2013-01-15T20:20:00+01:00
2013-01-15T20:20:00+01:00
Je ne pourrai pas assister au vernissage de votre exposition, étant encore...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Je ne pourrai pas assister au vernissage de votre exposition, étant encore très pris à Madrid depuis la fin de <a title="Site de l'expo" href="http://www.museothyssen.org/microsites/exposiciones/2012/chagall/index_en.html" target="_blank">l’exposition Marc Chagall au musée Thyssen</a>. Le gardien de nuit, un jeune stagiaire, a mal fermé la porte du local à poubelles et les « pensionnaires » de l’exposition en ont profité, comme souvent, pour s’enfuir. J’avais bien une équipe de récupérateurs mise à ma disposition par la fourrière municipale, mais pour deux semaines seulement. Je suis désormais seul pour trouver et ramener les derniers personnages du « Cirque », que j’avais prêtés jusqu’en été et qui se sont, vous pensez bien, rapidement égaillés dans les rues, si joyeuses en cette saison. À l’heure où je vous écris, il manque encore à l’appel deux clowns, un jongleur et une écuyère rousse, jeune femme très indépendante, nièce du grand Bouglione, qui, on s’en doute, bénéficie dans sa cavale de l’aide de tous les Gitans de la capitale. (...)</span></em><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2217484783.jpg" target="_blank"><img id="media-138531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/372828879.jpg" alt="chagall,exposition,l'épaisseur des rêves,roubaix,la piscine,peinture,sculpture,céramique,costumes de scène,culture" /><br /></a><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;">. Collection particulière</span><span style="font-size: 11px;"> </span><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;">© Adagp, Paris 2012</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: left;"><em style="font-size: 11px;"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Peu de gens savent les problèmes que les responsables des musées connaissent chaque matin, </span></em><em style="font-size: 11px;"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">replaçant dans leurs encadrements les héros des oeuvres exposées, qui en descendent dès </span></em><em style="font-size: 11px;"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">l’extinction des feux, soi-disant pour se dégourdir les jambes, ça dégénère vite en bamboula. J’ai même lu un rapport du conservateur du Louvre qui, en 1955, a dû déplorer des scènes que je n’ose décrire ici, où figurèrent les vedettes des principales cimaises rejoignant les odalisques au « Bain Turc », les Horaces et les Curiaces n’étant pas les moins actifs.</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Je vous sais gré, Monsieur le Directeur, d’organiser cette étonnante exposition, </span></em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">L’Épaisseur des rêves</span><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">, d’autant plus qu’aujourd’hui nombre de conservateurs se limitent à exposer des abstraits ou des constructivistes, à la rigueur quelques cubistes, les cubes, au matin, c’est facile à ranger. Je serai avec vous en pensée chaque jour, aux heures précédant l’ouverture de votre bel établissement.</span></em></p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Bon courage.</span></em></p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></em></p><p class="MsoNormal"><a title="Le récital David McNeil par Jérôme Garcin (Le Nouvel Obs, 10/5/2012) " href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20120511.OBS5398/le-recital-david-mcneil.html" target="_blank"><em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">David McNeil </span></em></a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">(fils de Marc Chagall)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">(</span><em>Lettre ouverte à Monsieur le Directeur de « La Piscine » à Roubaix</em> in<br />Catalogue <a title="Rêves de Chagall (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/01/12/reves-de-chagall.html" target="_blank"><em>Marc Chagall, L'épaisseur des rêves</em></a>, Roubaix, 2012.) </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"> </p>
Tania
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Rêves de Chagall
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-01-14:3110220
2013-01-14T08:30:00+01:00
2013-01-14T08:30:00+01:00
Nous étions nombreux la semaine dernière à visiter Marc Chagall,...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Nous étions nombreux la semaine dernière à visiter <a title="Le site de l'expo" href="http://www.roubaix-lapiscine.com/publications/191/marc-chagall-l-epaisseur-des-reves.html" target="_blank"><em>Marc Chagall, L’épaisseur des rêves</em></a> à La Piscine de Roubaix, avant que l’exposition ferme ses portes ce dimanche 13 janvier. (Une autre est prévue au <a title="Expo Chagall à Paris" href="http://www.rtbf.be/culture/exposition/detail_l-oeuvre-de-marc-chagall-a-l-honneur-au-musee-du-luxembourg-a-partir-du-21-fevrier?id=7903457" target="_blank">musée du Luxembourg</a> à Paris bientôt.) Un <a title="Vidéo de présentation sur France TV" href="http://www.francetv.fr/culturebox/chagall-dans-tous-ses-etats-a-la-piscine-de-roubaix-120691" target="_blank">parcours</a> quasi totalement inédit pour moi qui n’en suis pas à ma première visite pourtant à ce peintre de personnages en flottaison dans un univers coloré à nul autre pareil : la plupart des œuvres exposées appartiennent à des collections particulières, notamment un bel ensemble de sculptures et de créations pour la scène rarement montrées.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3316398266.jpg" target="_blank"><img id="media-138386" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1400615201.jpg" alt="Chagall Double Portrait au verre de vin.jpg" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%; color: #000000;"><em>Double portrait au verre de vin</em>, 1917 – 1918, </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%; color: #000000;">Paris, <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3316398266.jpg" target="_blank"><br /></a></span><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;">Musée national d’art moderne - Centre Pompidou. <br />(don de l’artiste, 1949) </span><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;">© Adagp, Paris 2012</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">On y est accueilli par le </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">Double portrait au verre de vin</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> du Centre Pompidou, d’emblée ce sont les thèmes chers au <a title="Chagall sur Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Chagall" target="_blank">peintre de Vitebsk</a> arrivé à Paris en 1910 : les amoureux (Bella et lui), les paysages de sa vie (sa ville natale à l’arrière-plan), la fantaisie dans l’espace (lui juché sur les épaules de sa femme et, touche finale, un ange en mauve qui les bénit du ciel).</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/24098459.jpg" target="_blank"><img id="media-138387" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2230473849.jpg" alt="Chagall costumes.jpg" /><br /></a><span style="font-size: 8.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif';">Costumes pour un joueur de bandera, pour un coq, </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 10.666666984558105px; line-height: 12px;">pour une chauve-souris <br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%;">(Aleko, scène IV), 1942. </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%;">Collection particulière.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">De la première salle, on aperçoit de loin sur une estrade de nombreux <a title="Galerie de photos d'Yvette Gauthier sur flickr" href="http://www.flickr.com/search/?w=51366740@N07&q=chagall" target="_blank">costumes de scène</a>. Après des esquisses pour </span><a title="Illustration" href="http://www.artnet.fr/magazine/expositions/GERGORIN/IMG/CHAGALL/01.jpg" target="_blank"><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">La chute de l’ange</em></a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">, où perce l’angoisse des années trente, des maquettes à l’aquarelle et aux crayons de couleur pour le ballet </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">« Aleko »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> (période où l’artiste a trouvé refuge aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale) entourent ces tenues lumineuses, une vingtaine, que j’ai regardées avec ravissement : robe de soie blanche aux oiseaux d’une <a title="Photo" href="http://www.flickr.com/photos/51366740@N07/8359972507/" target="_blank">dame de société</a>, costumes de gitane, de joueur de bandera, ou encore de coq, de chauve-souris. L’imagination, la gaieté, la liberté du peintre sont là.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/631100966.jpg" target="_blank"><img id="media-138388" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/130226726.jpg" alt="Chagall La forêt enchantée (détail).jpg" /></a><br /> <span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%;">Maquette pour le rideau de scène de « L’Oiseau de feu » d’Igor Stravinski : <em>la forêt enchantée</em> (détail),<br />1945, Collection particulière. © Adagp, Paris 2012</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">Après la mort de Bella en 1944, Marc Chagall continue à travailler pour la scène, cette fois pour </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">L’oiseau de feu</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> de Stravinski – superbe </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">Forêt enchantée</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">, une des trois maquettes pour le rideau. J’aurais voulu vous montrer </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">Dédié à Bella </em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">ou</span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> L’attente sous le bouquet</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">, mais le verre protecteur et l’éclairage ne me l</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 18px;">’</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">ont pas permis. Un homme y est assis sous un arbre devenu bouquet. Tout est grâce et sensibilité dans cette aquarelle de 1938.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3998384295.jpg" target="_blank"><img id="media-138389" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/67349160.jpg" alt="Chagall Autoportrait à la pendule.jpg" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%; color: #000000;"><em>Autoportrait à la pendule</em>, 1947,<br />Collection particulière. © Adagp, Paris 2012</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Deux belles toiles m’ont retenue, </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">Autoportrait à la pendule</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> et, sur le mur opposé, </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">Entre chien et loup</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">. Sur l’une et l’autre, le peintre au visage bleu se représente avec sa palette : dans le premier autoportrait, il peint au chevalet un homme les bras en croix embrassé par une mariée ; dans le second, un étonnant couple en bleu blanc rouge devant Vitebsk enneigé où un réverbère se met en marche </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 18px;">– </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">le sujet de la toile sur le chevalet est caché. Toujours, chez Chagall, la vie et le mouvement.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2503846129.jpg" target="_blank"><img id="media-138390" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2110520740.jpg" alt="Chagall-entre-chien-et-loup.jpg" /><br /></a><em style="font-size: 11px; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%; color: #000000;">Entre chien et loup</em><span style="font-size: 11px; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%; color: #000000;">, 1938-43,<a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2503846129.jpg" target="_blank"><br /></a></span><span style="font-size: 8.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif';">Collection particulière</span><span style="font-size: 8.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif';"> © Adagp, Paris 2012</span></p><p style="text-align: left;"><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">« L’épaisseur des rêves »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">, le titre de l’exposition de Roubaix, évoque le Chagall qui fut aussi céramiste et sculpteur, un aspect méconnu de son œuvre. Revenons sur</span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> « Aleko »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">, créé à Mexico en 1942 : </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">« Ce séjour mexicain (…) est sans doute important dans le passage de la surface de la toile ou du papier à la troisième dimension de la sculpture. La référence à Gauguin et la découverte de la céramique plastique précolombienne semblent s’associer dans l’esprit du travail de la terre que Chagall entreprend à Vallauris dès son retour en France. »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Dossier de presse) On montre deux poupées Kachina des Indiens Hopi dont l’une a clairement inspiré un costume de monstre vert à rayures noires pour </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">L’oiseau de feu</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%;">. <br /></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2542548591.jpg" target="_blank"><img id="media-138391" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/540079732.jpg" alt="Chagall Deux têtes et main.jpg" /></a><br /><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%;"><em>Deux têtes à la main</em>, 1964,<br /> Collection particulière. © Adagp, Paris 2012</span> <span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium; line-height: 115%; text-align: left;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Il y aurait deux cents vases originaux de Chagall, beaucoup sont montrés ici – vous en avez peut-être vu quelques-uns à <a title="Expo de 2007" href="http://www.gianadda.ch/wq_pages/fr/expositions/chagall.php" target="_blank">Martigny</a> en 2007. Des formes irrégulières, des figures sur fond blanc, en dialogue avec sa peinture. Jamais je n’avais vu autant de sculptures de Chagall (marbres, pierres, rares bronzes) où l’on retrouve sa fantasmagorie, souvent en bas-relief : <a title="Chagall, Deux nus ou Adam et Eve" href="http://www.evene.fr/files/imce_dates/2012/10/22._deux_nus_1.jpg" target="_blank">amoureux</a>, visages (<em>Deux têtes à la main</em>), nus, oiseaux, ânes, chèvres, poissons, lune, mais aussi <em>Christ</em> en pierre de Rognes et autres figures bibliques. Sur un <a title="Illustration" href="http://p1.storage.canalblog.com/12/61/945009/80291471_o.jpg" target="_blank">autoportrait</a> en médaillon, un petit corps de femme surmonte le profil de Chagall. Ces œuvres<em> « donnent envie d’être touchées, d’être caressées »</em>, comme l’écrit Itzhak Goldberg (<em>La tentation de la 3e dimension</em>). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3794126540.jpg" target="_blank"><img id="media-138392" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3359121027.jpg" alt="Chagall Collage.jpg" /><br /></a><em style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%; color: #000000;">L’Envolée de la mariée à la dentelle</em><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt; line-height: 115%; color: #000000;">, 1970, <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3794126540.jpg" target="_blank"><br /></a></span><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;">Collection particulière.</span><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;">© Adagp, Paris 2012</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">A la fin de l’exposition, après une série de paysages parisiens aux couleurs fortes et des esquisses pour le merveilleux <a title="Photo" href="http://3.bp.blogspot.com/-sTuRF05T4kI/ToNeRZdRexI/AAAAAAAAEHU/b01-Pw1zEKo/s1600/opera+garnier+chagall.jpg" target="_blank">plafond de l’Opéra de Paris</a>, on découvre d’étonnants et délicats collages des années 60-70 qui révèlent une autre facette de son art. Papiers et tissus imprimés, bouts de dentelle, végétaux même s’intègrent dans ces œuvres de petit format à la gouache ou à l’encre de Chine. Au bout de ce parcours riche de quelque deux cents œuvres, autant de fenêtres sur les rêves de Chagall, les dernières salles s’intitulent : <em>« Au-delà de la couleur ».</em></span></p>
Marie GILLET
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29 avril 2010. Un moment seule avec Chagall
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2010-04-30:1926761
2010-04-30T15:59:50+02:00
2010-04-30T15:59:50+02:00
Malgré le bruit et la foule, rester devant une toile de Chagall et ne rien...
<strong>Malgré le bruit et la foule, rester devant une toile de Chagall et ne rien entendre d’autre que la puissance de la création.</strong>
Pierre Vallet
http://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.html
L'association Art, Culture et Foi , toute jeune dans notre quartier
tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2006-03-07:607354
2006-03-07T08:00:00+01:00
2006-03-07T08:00:00+01:00
Art, culture et foi est une association 1901 fondée en 1989 à l'initiative...
<span style="color: black; letter-spacing: -0.5pt;">Art, culture et foi est une association 1901 fondée en 1989 à l'initiative du cardinal Lustiger et d'un laïc , François Bloch-Lainé. Elle a reçu mission de favoriser et soutenir toutes activités culturelles et artistiques du diocèse de Paris, d'approfondir la connaissance du patrimoine d'art sacré du diocèse et d'inciter les créateurs contemporains à enrichir ce patrimoine.</span> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Dans le courant de l'année 2005, autour d'Alain Lockhart, s'est formée une sympathique équipe qui a entrepris de développer cette mission dans notre quartier. Elle se met à l'oeuvre pour réunir des artistes du 14ème, leur trouver des lieux d'exposition, établir des liens avec d'autres quartiers, organiser des conférences sur l'art et son contenu religieux.</p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b>L'univers de Marc Chagall</b></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/images/medium_chagall3.jpg"><img style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt;" alt="medium_chagall3.jpg" src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/images/medium_chagall3.jpg" /></a></div> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">C’est dans ce cadre, que le Frère Jean-Jacques DANEL, historien de l’art, fera une conférence sur CHAGALL, au Couvent des Franciscains, 7, rue Marie-Rose, le 15 Mars à 20h30. <b>Marc Chagall (1887 - 1985)</b> a largement puisé dans ses origines juives pour illustrer les premiers livres de la bible, notamment le livre de la Genèse. L'univers créé par Chagall, dans sa peinture, témoigne d'une recherche spirituelle qui s'ancre dans une tradition et tend à l'universel; ce maître de la couleur nous invite au rêve, à la joie, à la vie !</p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><b>Visites des églises du 14ème.</b></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; letter-spacing: -0.45pt;">Une activité essentielle des antennes paroissiales est l'organisation de visites d'églises guidées et gratuites, assurées par des paroissiens spécialement formés à cette fin. Il s'agit d'aider les visiteurs à découvrir</span> <span style="color: black; letter-spacing: -0.5pt;">les richesses artistiques et la signification religieuse de ces monuments. La liste et les dates de ces visites sont publiées chaque année dans un petit livret par les soins de l'association.</span></p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Sont organisées ainsi, des visites guidées des églises de l’arrondissement selon le calendrier :</p> <ul> <li>samedi 11 mars à 14h30, Saint Dominique</li> <li>dimanche 26 mars à 15h00 Saint Pierre de Montrouge</li> <li>dimanche 2 Avril à15h00, Notre Dame du Travail</li> </ul> rendez-vous à l'entrée de la nef. <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">A.C.</p>