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Tania
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Temple virtuel
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2023-03-04T08:00:00+01:00
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En revenant vers l’entrée de l’exposition « Swedish Ectasy » ,...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">En revenant vers l’entrée de l’exposition <em>« <a title="Extase suédoise (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/03/01/extase-suedoise-3338460.html" target="_blank" rel="noopener">Swedish Ectasy</a> »</em>, quelques marches sur la droite mènent à une présentation du <a title="1:35 à écouter sur Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Samis" target="_blank" rel="noopener">joik</a> à travers une série de photos et textes. C’est là que débute un couloir menant à l’expérience virtuelle du Temple d’<a title="Présentation du Centre Pompidou" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/offre-aux-professionnels/enseignants/dossiers-ressources-sur-lart/naissance-de-lart-abstrait/hilma-af-klint" target="_blank" rel="noopener">Hilma of Klint</a>. L’artiste «<em> rêvait d’une construction en forme de spirale pour abrite son corpus d’œuvres les plus importantes. »</em> Sur une île suédoise de préférence, un temple qui serait une <em>« église d’une nouvelle ère » </em>ou un musée, accessible à tous.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2796092096.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350365" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/394188866.jpg" alt="Bozar Extase Acute Art.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><a title="Lien vers la vidéo" href="https://acuteart.com/artist/hilma-af-klint/" target="_blank" rel="noopener">Hilma af Klint</a> : The Temple</em>, 2022, réalité virtuelle produite par Acute Art (cliquer sur le lien pour la bande annonce)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Au bout du couloir où des écrans diffusent quelques images pour s’en faire une idée, des tabourets attendent les visiteurs, invités à s’y asseoir puis à glisser un casque sur la tête pour douze minutes de spectacle inédit. Une fois casquée, première expérience de ce genre pour moi, je suis entrée dans cette spirale géante où les œuvres d’Hilma af Klint se meuvent sur un fond sonore enveloppant. Au début, on regarde devant soi, puis on comprend qu’en levant la tête ou en l’abaissant, on peut explorer ce monde de couleurs en trois dimensions. Etonnant !</span></p>
Tania
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Extase suédoise
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2023-03-02T08:00:00+01:00
2023-03-02T08:00:00+01:00
Sous le titre Swedish Ecstasy , Bozar expose jusqu’en mai de nombreuses...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Sous le titre <a title="Site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/calendrier/swedish-ecstasy" target="_blank" rel="noopener"><em>Swedish Ecstasy</em></a>, Bozar expose jusqu’en mai de nombreuses œuvres de la peintre <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hilma_af_Klint" target="_blank" rel="noopener">Hilma af Klint</a>, <em>« disciple de l’anthroposophie »</em> et <a title="Article de Beaux Arts magazine" href="https://www.beauxarts.com/expos/hilma-af-klint-prophetesse-de-labstraction/" target="_blank" rel="noopener">pionnière de l’abstraction</a>, en compagnie d’autres Suédois <em>« dont les créations ont pour fil conducteur le mysticisme et les spéculations ésotériques »</em>. Je ne m’attendais pas à y voir des toiles de l’écrivain <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/August_Strindberg" target="_blank" rel="noopener">Strindberg</a>. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3925086124.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350295" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2534259960.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hilma af Klint, <em>Le Cygne</em>, The SUW Series, Group IX, No.2, 1914, huile sur toile, HaK 150. <br />Fondation Hilma af Klint</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Née à Stockholm, Hilma af Klint (1862-1944) n’a que dix-huit ans quand sa sœur meurt à dix ans – elle se tourne alors vers le spiritisme et le spiritualisme. Une peinture de sa série <em>Le Cygne</em> a été choisie pour l’affiche de l’exposition (ci-dessus). </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">On découvre dans la première salle la série complète de <a title="Commentaire (en anglais) du Guggenheim de N.Y., le plus grand succès populaire de l’histoire du musée (plus d’un million de visiteurs) pour HAK" href="https://www.guggenheim.org/audio/track/group-i-primordial-chaos-1906-07-by-hilma-af-klint" target="_blank" rel="noopener"><em>Chaos primordial</em></a>, où le bleu et le jaune dominent. Des œuvres aux symboles abstraits, spirales, ondulations, cercles. Des formes rayonnantes et des croix – Hilma af Klint s’est passionnée pour le <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rose-Croix" target="_blank" rel="noopener">rosicrucianisme </a>– des mots aussi.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4135913064.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350297" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3541788803.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hilma af Klint, <em>Le Chaos primordial</em>, série, 1906-1907, huile sur toile, <a title="Site de la Fondation HAK" href="https://hilmaafklint.se/" target="_blank" rel="noopener">Fondation Hilma af Klint</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">De grandes huiles de la série <em>Le Cygne</em> mêlent abstraction et figuration. Un colimaçon rose pâle occupe le centre d’une toile carrée divisée en huit triangles colorés, séparés par des médianes noires, des diagonales blanches. Parmi les variations sur le carré et la spirale, la plus étonnante est celle à fond noir où, en observant les formes dont le mouvement converge vers un petit cœur au centre, on reconnaît soudain quatre cygnes qui viennent le toucher du bec.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/992068128.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350329" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/827597196.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Vue partielle de la première salle Hilma af Klint à Bozar </span><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1775635214.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350298" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3605387276.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hilma af Klint, Le Cygne, série SUW, n° 7, 1914, huile sur toile, Fondation Hilma af Klint, HAK 155</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quatre ? Regardons mieux. Sur la gauche, ils sont deux, le cygne au col blanc et le cygne au col noir. La cohérence de la série apparaît : une exploration du dualisme avec la division en deux de l’espace, le contraste du noir et du blanc, les deux cygnes s’affrontant ou s’enlaçant, opposés et complémentaires. Af Klint pensait que l’unité élémentaire lors de la création du monde <em>« avait été perdue et avait cédé la place à un monde polarisé : le bien et le mal, la femme et l’homme, la matière et l’esprit »</em>, <em>« le principe de toute vie ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3558631360.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3876438673.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Cecila Edefalk, <em>La fille aux abeilles</em>, 1988, huile sur lin, Collection Stähl</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Des œuvres plus récentes alternent sur le parcours avec celles d’artistes à cheval sur les XIXe et XXe siècles, attirés par le spirituel et l’ésotérique. <a title="Wikipedia (sv)" href="https://sv.wikipedia.org/wiki/Cecilia_Edefalk" target="_blank" rel="noopener">Cecilia Edefalk</a> (°1954) crée des œuvres <em>« hantées par les esprits »</em>. A côté de grandes compositions abstraites quasi monochromes, j’ai eu un coup de cœur pour <em>La fille aux abeilles</em> (huile sur lin, 1988), sombre et lumineuse, qui m’a longuement retenue.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2435434837.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350305" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/297228438.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Ernst Josephson, <em>Portrait d'une dame</em>, s.d., huile sur toile, Nationalmuseum, Stockholm</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Josephson" target="_blank" rel="noopener">Ernst Josephson</a> (1851-1906) participait avec ses amis à des séances d’occultisme, il se considérait comme un médium. Ses <em>« visions extatiques »</em> s’inspirent de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Emanuel_Swedenborg" target="_blank" rel="noopener">Swedenborg</a>, la personnalité tutélaire de cette exposition. Josephson fait face ici à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Fredrik_Hill" target="_blank" rel="noopener">Carl Fredrik Hill</a> (1849-1911), son contemporain, l’un des grands <a title=""Soeur Anna", montrée à l'exposition" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carl_Fredrik_Hill_-_Sister_Anna_-_Google_Art_Project.jpg?uselang=fr" target="_blank" rel="noopener">peintres paysagistes</a> de Suède, dont la peinture a changé quand sa santé mentale s’est détériorée ; il est entré alors dans une phase hallucinatoire.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1911813532.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4078909392.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Carl Fredrik Hill, <em>L'arbre fruitier en fleur dans la grotte</em>, après 1878, craie noire sur papier, <br />Nationalmuseum, Stockholm</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Après quelques paysages réalistes signés Hill, à côté d’un <em><a title="Illustration" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Apple_Tree_in_Blossom_(Carl_Fredrik_Hill)_-_Nationalmuseum_-_18868.tif?uselang=fr" target="_blank" rel="noopener">Pommier en fleurs</a> </em>est accroché <em>L’arbre fruitier en fleur dans la grotte</em>, une craie noire qui illustre une autre facette de cet artiste avec des œuvres sur papier : craie, pastel (de beaux <em>Paons).</em> Les </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">figures étranges sur un fond doré (ci-dessous) </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">datent de sa maladie, c’est très mystérieux.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4221085878.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350306" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3306882463.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">C. F. Hill, <a title="En plus grand sur Wikimedia" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Figures_on_Golden_Ground._Composition_from_His_Illness_(Carl_Fredrik_Hill)_-_Nationalmuseum_-_25556.tif?uselang=fr" target="_blank" rel="noopener"><em>Figures sur fond doré</em></a>, s.d., huile et peinture métallique dorée et argentée sur carton, <br />Nationalmuseum, Stockholm</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Inferno »</em> : voici une seconde applique au néon, après <em>« <a title="Photo Bozar" href="https://www.bozar.be/en/calendar/swedish-ecstasy" target="_blank" rel="noopener">Swedish Ecstasy</a> »</em> à l’entrée, de Daniel Youssef (°1975). Suédois élevé dans un foyer arabophone, il travaille sur les langues et les traductions. Plusieurs téléphones sont à décrocher sur le parcours ; on y entend des voix, des modulations : le <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joik" target="_blank" rel="noopener">joik</a> est considéré comme la forme la plus ancienne de chant en Europe. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/121390840.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350303" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2955203336.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">August Strindberg, <em>Le Soleil se couche sur la mer</em>, 1903, huile sur toile, <br />Collection Albert Bonniers Förlag </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Inferno »</em> est le titre d’un roman autobiographique d’August Strindberg, dont on expose un bel ensemble de peintures. Des paysages : <a title="Une marine exposée au musée d'Orsay + notice" href="https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/marine-avec-recif-118115" target="_blank" rel="noopener">marines</a>, ciels, vagues, rochers, <em>« comme des autoportraits symboliques révélant un esprit souvent tourmenté ».</em> Il peignait dans les moments difficiles ou quand il n’arrivait plus à écrire. Composition et palette reflètent son humeur. J’aime beaucoup ces toiles tantôt sombres, tantôt claires, avec cette curieuse ligne d’horizon comme tracée à la règle entre mer et ciel. En vitrine, une page de son <em>Journal occulte</em> (les mots alternent avec de petits dessins et collages) ; des livres ; des <em>« <a title="Présentation (Hyperallergic)" href="https://hyperallergic.com/116582/the-celestographs-august-strindbergs-alchemical-shots-of-the-night-sky/" target="_blank" rel="noopener">célestographies</a> ».</em> C’est à voir.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3659623416.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2267365438.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Christine Ödlund, <em>Botaniste psychédélique</em>, 2022, huile, acrylique, pigments végétaux et crayon sur toile, CFHILL</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3523479028.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3016436987.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Un détail de la série de Christine Ödlund</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La dernière grande salle de l’exposition est formidable. D’abord des œuvres de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_%C3%96dlund" target="_blank" rel="noopener">Christine Ödlund</a> (°1963) qui mêle <em>« la théosophie, la synesthésie et la biologie spéculative ».</em> Elle a fait des recherches sur les plantes et qualifie ses dernières <a title="Site de l'artiste" href="http://www.christineodlund.se/archive/" target="_blank" rel="noopener">œuvres</a>, à la fois scientifiques et artistiques, de <em>« botanique spiritualiste ».</em> Quatre toiles présentent des <em>« Botanistes psychédéliques »</em> : <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Besant" target="_blank" rel="noopener">Annie Besant</a>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Eva_Ekeblad" target="_blank" rel="noopener">Eva Ekeblad</a>, Carl Linné, Emanuel Swedenborg.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3859999082.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350311" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2180636208.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Hilma af Klint, <em>Retables,</em> Groupe X, n° I, 1915, huile et feuille de métal sur toile, <br />Fondation Hilma af Klint, HAK 187</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Un grand <em>Retable</em> d’Hilma af Klint domine dans le fond. On peut s’asseoir devant pour gravir doucement les degrés de la pyramide et leurs dégradés de couleurs, observer leurs fleurs de lotus au centre, puis s’élever vers le disque solaire. Non loin de là, des peintures de son amie <a title="Wikipedia" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Anna_Cassel" target="_blank" rel="noopener">Anna Cassel</a>. Connue comme paysagiste, elle a fait partie du groupe <em>« Les Cinq » (De Fem) </em>et ces œuvres médiumniques ont été découvertes récemment.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1618002762.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1350312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2943669923.jpg" alt="swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Anna Cassel, 1913, huiles sur toile, Fondation Hilma af Klint (exposées pour la 1e fois)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Elle a participé aux <em>Peintures pour le Temple</em> d’Hilma af Klint, dont je vous parlerai prochainement. Une exposition étonnante, une découverte totale pour moi, je vous la recommande. <em>« C’est un événement ! »</em> (Guy Duplat dans <a title="Article de LLB" href="https://www.lalibre.be/culture/arts/2023/02/17/hilma-af-klint-linconnue-devenue-icone-inventrice-de-labstraction-4X637NVRERE2PP65HTGD76MNOE/" target="_blank" rel="noopener"><em>La Libre</em></a>)</span></p>
Tania
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2021-11-09T18:00:00+01:00
2021-11-09T18:00:00+01:00
« Il fit un petit essai qui montrait son itinéraire à travers le...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3326045365.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134028" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1021725092.jpg" alt="Hockney Canyon.jpg" /></a>« Il fit un petit essai qui montrait son itinéraire à travers le canyon. Une route tortueuse était tracée à la verticale au centre de la toile, entourée de taches de couleurs vives qui représentaient les collines et la végétation avec, ici et là, des arbres ou une maison. Ce tableau n’avait rien à voir avec ceux qu’il avait peints jusque-là – sauf avec celui qu’il avait fait au hasard pour essayer les couleurs acryliques – et ressemblait à un dessin d’enfant. Le second fut plus grand, plus ambitieux : il peignit <a title="Mulholland Drive : The Road to the Studio (Hockney)" href="https://www.sartle.com/artwork/mulholland-drive-the-road-to-the-studio-david-hockney" target="_blank" rel="noopener">le trajet de sa maison à son atelier</a>, dans des couleurs plus douces, avec une technique par moments presque pointilliste. La route ondulante traversait la toile horizontalement, bordée par un paysage plus complexe qui incluait des collines, des arbres, de la végétation basse, mais aussi un court de tennis, une piscine, un poteau électrique, un plan quadrillé de Downton L.A., la mer à l’horizon. Tout était à la même échelle, comme dans ces cartes dessinées par les enfants. Ces deux tableaux, et ceux qui suivirent, n’étaient pas des paysages traditionnels mais des voyages dans le temps, des récits pleins de vie qui charmaient l’œil par leur équilibre de couleurs chaudes et de formes géométriques. Les critiques penseraient qu’il était retombé en enfance. David n’avait aucun doute : il s’engageait sur la bonne voie. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Catherine Cusset, </span><a title="Hockney par Cusset (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/11/04/hockney-par-cusset-3260625.htmlH" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Vie de David Hockney</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© David Hockney, <em>Nichols Canyon</em>, 1980, acrylique sur toile 84 x 60"<br />(non exposé à <a title="Expo Hockney en cours (site de Bozar)" href="https://www.bozar.be/fr/regardez-lisez-ecoutez/david-hockney-bozar" target="_blank" rel="noopener">Bozar</a>)</span></p>
Tania
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Hockney par Cusset
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2021-11-08T08:00:00+01:00
2021-11-08T08:00:00+01:00
Si vous ne savez pas grand-chose de David Hockney et que vous comptez...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Si vous ne savez pas grand-chose de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Hockney" target="_blank" rel="noopener">David Hockney</a> et que vous comptez visiter l’exposition actuelle à <a title="Site" href="https://www.bozar.be/fr/regardez-lisez-ecoutez/david-hockney-bozar" target="_blank" rel="noopener">Bozar</a> – très courue, il vaut mieux réserver –, je vous recommande <em>Vie de David Hockney </em>par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Cusset" target="_blank" rel="noopener">Catherine Cusset</a> (<a title="Site de l'éditeur" href="http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio/Vie-de-David-Hockney" target="_blank" rel="noopener">Folio</a> acheté après ma visite) : <em>« Ce livre est un roman. Tous les faits sont vrais. J’ai inventé les sentiments, les pensées, les dialogues » </em>écrit-elle au début de son avant-propos.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3488724648.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1154650629.jpg" alt="david hockney,exposition,bozar,bruxelles,2021,art,peinture,culture,angleterre,new york,californie,dessin,photographie,numérique,ipad,homosexualité,art contemporain,catherine cusset,vie de david hockney,roman,littérature française" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© David Hockney, <em>Mr. and Mrs. Clark and Percy</em>, 1970-71. Acrylic on canvas, 213.4 x 304.8 cm <br />(Tate : Presented by the Friends of the Tate Gallery 1971) </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Après une première incursion à Bozar où la cohue était telle que j’en suis sortie à peine entrée, j’y suis retournée un autre jour sur le temps de midi, comme on me l’avait conseillé quand j’ai demandé un échange. En première partie, <em>« Œuvres de la collection de la Tate, 1954-2017 » </em>: passé les débuts, les fameuses piscines et les nus masculins, c’est la salle des doubles portraits qui m’a le plus retenue, et aussi ce <a title="Vase and flowers (Hockney.com)" href="https://www.hockney.com/index.php/works/graphics/etchings" target="_blank" rel="noopener">vase et son ombre</a>, avant de plonger dans la luxuriance californienne et dans l’exploration de la vision multifocale à l’aide de clichés numériques.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Après <a title="Illustration Tate" href="https://www.tate.org.uk/art/artworks/hockney-in-the-studio-december-2017-t15144" target="_blank" rel="noopener"><em>In the Studio</em></a> (immense photo panoramique de son atelier de Los Angeles, 2017) vient la seconde partie de l’exposition, les grandes réalisations sur Ipad : <em>L’arrivée du printemps en Normandie</em> (2020) avec des arbres et paysages dont il suit la transformation de l’apparition des bourgeons jusqu’à la floraison, des coins de jardins, de la pluie tombant dans une mare, des fleurs printanières – une immersion spectaculaire, colorée et joyeuse. (Exposition aussi à <a title="A Paris, il expose en ce moment Une année en Normandie, 2020-2021, au musée de l’Orangerie." href="https://www.beauxarts.com/expos/les-quatre-saisons-de-david-hockney/" target="_blank" rel="noopener">Paris</a>.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2741371299.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3550992224.jpg" alt="david hockney,exposition,bozar,bruxelles,2021,art,peinture,culture,angleterre,new york,californie,dessin,photographie,numérique,ipad,homosexualité,art contemporain,catherine cusset,vie de david hockney,roman,littérature française" /></a><br /><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">David Hockney, <em>My parents</em>, 1977, huile sur toile, 72 x 72", </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">© David Hockney Collection Tate, U.K.</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Site de l'autrice" href="http://www.catherinecusset.co.uk/romans/vie-de-david-hockney/" target="_blank" rel="noopener"><em>Vie de David Hockney</em></a>, une sorte de portrait du peintre, rend hommage à un artiste dont la liberté fascine Catherine Cusset : liberté dans la vie comme dans la création. Né en 1937 dans une famille modeste, d’un père pacifiste qui <em>« n’avait pas d’argent mais ne manquait pas de ressources » </em>et d’une mère généreusement nourricière pour ses enfants, dès qu’il a pu tenir un crayon en main, David a dessiné et déjà à l’école, ses dessins plaisaient et étaient exposés.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><br /></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le principal de son collège recommanda de l’envoyer, dès ses quatorze ans, dans une école d’art, mais il fallait une autorisation de la ville, qui refusa. Deux années d’enseignement général à endurer, ce qui mettait le garçon en rage, une rage atténuée grâce aux cours gratuits donnés le soir par un voisin. Autre fait marquant de son adolescence, la main qui prend la sienne dans une salle de cinéma, une révélation du plaisir homosexuel dont il n’osera parler à ses parents.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2263706359.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134357" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/901429178.jpg" alt="david hockney,exposition,bozar,bruxelles,2021,art,peinture,culture,angleterre,new york,californie,dessin,photographie,numérique,ipad,homosexualité,art contemporain,catherine cusset,vie de david hockney,roman,littérature française" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© David Hockney, <em>Man in Shower in Beverly Hills</em>, 1964, Tate Britain</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Enfin admis aux Beaux-Arts de Bradford, David Hockney peut <em>« se livrer à sa passion du matin au soir ».</em> Il y rencontre un jeune professeur stimulant qui pousse ses étudiants à aller à Londres et les invite chez lui. Deux ans plus tard, son élève propose deux tableaux pour l’exposition annuelle des artistes du Yorkshire – acceptés, à sa grande surprise. Un visiteur achètera même le portrait de son père ! </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Entre Bradford et Londres, Hockney découvre que <em>« le figuratif appartenait au passé, qu’il était antimoderne »</em>, ce qui l’inquiète un certain temps, puis il comprend grâce à Ron, un ami américain, qu’il doit peindre ce qui compte pour lui – <em>« Tu es nécessairement contemporain. Tu l’es, puisque tu vis dans ton époque » </em>– et aussi, en faisant connaissance avec Adrian qui partage le coin d’atelier de Ron, le premier homme <em>« ouvertement gay »</em> qu’il rencontre, à vingt-deux ans, comment lui-même voudrait vivre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2516674694.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2475662368.2.jpg" alt="david hockney,exposition,bozar,bruxelles,2021,art,peinture,culture,angleterre,new york,californie,dessin,photographie,numérique,ipad,homosexualité,art contemporain,catherine cusset,vie de david hockney,roman,littérature française" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">David Hockney, <em>Lithographic Water Made of Lines, Crayon and Two Blue Washes without Green Wash</em>, 1980, <br />© David Hockney / Tyler Graphics Ltd.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quelques ventes et un chèque inattendu pour une gravure primée lui permettent de s’envoler pour New York où l’accueille pour l’été un autre Américain, Mark, son premier amant. Pour rire, ils se métamorphosent en <em>« blonds peroxydés »</em> : <em>« La vie, comme la peinture, était une scène sur laquelle on jouait. »</em> La façon totalement libre dont ses amis vivent là-bas, partagent la douche ou le lit sans culpabilité, lui donne le goût de vivre en Amérique : <em>« Un grand blond dans un costume blanc qui ne cachait pas sa sexualité déviante »</em>, voilà qui attirerait davantage l’attention des critiques.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Au Collège royal de Londres, Hockney n’a plus peur d’être lui-même et peint ce qu’il veut. Ses gravures lui rapportent assez pour aller à Los Angeles en janvier 1964. Le mode de vie californien devient le sien. Il y dessine Peter, l’étudiant dont il est tombé amoureux, près de la piscine, il devient <em>« le peintre de la Californie ».</em> <a title="Site de l'artiste" href="https://www.hockney.com/home" target="_blank" rel="noopener">David Hockney</a> se fait si bien remarquer qu’à 32 ans, il a droit à une première rétrospective à Londres, à la Whitechapel Gallery. Il devient un peintre connu, interviewé, photographié, il voyage.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3119163230.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134359" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/413100013.jpg" alt="david hockney,exposition,bozar,bruxelles,2021,art,peinture,culture,angleterre,new york,californie,dessin,photographie,numérique,ipad,homosexualité,art contemporain,catherine cusset,vie de david hockney,roman,littérature française" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">David Hockney, <em>Peinture sur le Motif pour le Nouvel Age Post-Photographique</em>, 2007, <br />Oil on 50 canvases, <strong>457.5 x 121.9 cm overall</strong> ((Tout un mur à l'entrée de l'exposition)<br />Tate: Presented by the artist 2008 © David Hockney. Photo: Prudence Cuming Associates </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Catherine Cusset raconte son parcours d’artiste (peintre, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">photographe, dessinateur, créateur de décors et de costumes pour l’opéra)</span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> et ses recherches, sa vie et ses amours, ses allées et venues entre l’Angleterre et l’Amérique. Grand <a title="Vidéo avec sous-titres en français" href="https://www.bozar.be/fr/regardez-lisez-ecoutez/david-hockney-une-vision-personnelle-de-lartiste" target="_blank" rel="noopener">maître des couleurs</a> et, selon <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rinus_Van_de_Velde" target="_blank" rel="noopener">Rinus Van de Velde</a>, le <a title="Pourquoi David Hockney est un grand artiste (Bozar)" href="https://www.bozar.be/fr/regardez-lisez-ecoutez/pourquoi-david-hockney-est-il-un-grand-artiste" target="_blank" rel="noopener">dernier artiste mythique</a> après Picasso, plus rien ne l’arrêtera sur le chemin de l’art et de la célébrité. <a title="Photo de l'artiste dans son studio de Normandie (Mu in the City)" href="https://www.mu-inthecity.com/david-hockney-bozar#&gid=1&pid=9" target="_blank" rel="noopener">Hockney</a> dit avoir <em>« l’intention de vivre une vie intense jusqu'au dernier jour ».</em></span></span></p>
Tania
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Humaniste
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-03-19:3135058
2019-03-19T20:20:00+01:00
2019-03-19T20:20:00+01:00
A côté des portraits de cour peints par Bernard van Orley , celui de...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2479138355.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062336" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/552315289.JPG" alt="Van Orley (53).JPG" /></a>A côté des portraits de cour peints par <a title="Article et illustrations de Mu in the City" href="http://mu-inthecity.com/2019/03/van-orley-bozar-bruxelles/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Bernard van Orley</a>, celui de Georges de Zelle est une superbe évocation de ce jeune intellectuel, futur médecin, qui habitait comme le peintre la paroisse de Saint-Géry à Bruxelles. <br />Le portrait d’un humaniste. Le peintre et son modèle étaient probablement amis.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/08/bernard-van-orley-3135029.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Bernard van Orley. Bruxelles et la Renaissance</em>, </a><br />Bozar, Bruxelles, jusqu’au 26 mai 2019 </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley, <em>Portrait de Georges de Zelle</em>, 1519, MRBAB, Bruxelles</span></p>
Tania
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Bernard van Orley
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2019-03-18T08:30:00+01:00
2019-03-18T08:30:00+01:00
Bernard van Orley. Bruxelles et la Renaissance est sans conteste une...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/133868-bernard-van-orley" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Bernard van Orley. Bruxelles et la Renaissance</em> </a>est sans conteste une des expositions à voir au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar), dans le cadre de l’année Bruegel. C’est la <em>« toute première exposition monographique consacrée à Bernard van Orley, figure-clé de la Renaissance durant laquelle Bruegel a grandi et a été formé. »</em> Ses œuvres venues des quatre coins du monde ont été créées à Bruxelles où ce peintre de la cour était à la tête d’un grand atelier surchargé de commandes : tableaux religieux et portraits, tapisseries et vitraux.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3076266915.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062179" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3681596280.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley & atelier bruxellois inconnu, <em>La légende de Notre-Dame du Sablon : <br />la statue de la Vierge accueillie en grande pompe à Bruxelles</em>, détail, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dès le début de l’exposition, une magnifique tapisserie en laine et soie, <em>La légende de Notre-Dame du Sablon : la statue de la Vierge accueillie en grande pompe à Bruxelles</em> (1516-1518), illustre la qualité renommée des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tapisseries_de_Bruxelles" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tapisseries de Bruxelles</a>. Très coûteuses, ce sont des œuvres de prestige. <em>« Seuls les maîtres-peintres sont autorisés à les concevoir. »</em> (Guide du visiteur)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3369631946.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062180" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/536370735.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/669328682.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3382820146.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley & atelier Pannemaker, <em>Passion carrée</em> : <em>La Crucifixion</em><em>,</em> <br />1518-1520, détail, Patrimonio nacional, Madrid </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Des églises, des confréries de tout le pays commandent des sujets religieux à <a title="Biographie illustrée (Rivage de Bohème)" href="https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-15-16e-siecles/bernard-van-orley.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Bernard van Orley </a>(1487/88-1541). On voit dès ses premières huiles l’influence italienne par l’importance donnée au cadre architectural et aux ornements. En 1518, Marguerite d’Autriche, gouvernante des Pays-Bas méridionaux, l’engage et lui commande, en plus des peintures, des tapisseries <em>« d’un raffinement extrême ». </em>En laine et soie, fils d’or et d’argent.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1400753317.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062183" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3567553930.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1964174340.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062184" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/772818098.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1400753317.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley & atelier Pannemaker, <em>Passion carrée :</em> <em>Le Portement de Croix</em> <br />et <em>Le Christ au jardin des oliviers, </em>détail, 1522, Patrimonio nacional, Madrid </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>La Passion carrée</em> désigne une série de quatre, <em>La Crucifixion</em> et <em>La Déposition</em> en 1518, <em>Le Portement de Croix</em> et <em>Le Christ au jardin des oliviers</em> en 1522. Le style de van Orley évolue, en quelques années, vers une composition simplifiée, des figures plus monumentales, plus dynamiques. J’ai été éblouie par la qualité de ces tapisseries, les couleurs et les nuances, l’expression des visages. C’est très beau. Des gravures de Dürer témoignent des contacts entre les deux peintres qui s’influencent l’un l’autre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1981077371.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062185" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3045131940.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;">Atelier de Bernard van Orley, <em>Sainte Famille</em>, détail, après 1520, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">De grands retables sur des sujets religieux voire historiques – <em>L’adoubement de saint Martin par l’Empereur Constantin</em> ou <em>Charlemagne déposant les reliques de la Passion à Aix-la-Chapelle</em> – voisinent avec des tableaux de petit format, des <em>« œuvres de dévotion ».</em> Avant d’admirer une <a title="Photo sur le site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/133868-bernard-van-orley" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Sainte Famille</em> </a>du Louvre, où l’enfant Jésus dévoile un sein maternel, j’ai aimé celle attribuée à l’atelier de van Orley, avec ce Jésus joufflu tirant la barbe de Joseph.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2877427454.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062186" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/334892304.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley, <em>Polyptique de Job et Lazare</em>, 1521, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le Guide du visiteur présente le grand <a title="Site des MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/bernard-van-orley-polyptyque-de-job-et-de-lazare" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Polyptique de Job et Lazare</em> </a>comme un remarquable mélange de tradition flamande, pour le paysage et la division en plusieurs épisodes, et de Renaissance italienne pour l’architecture et le sens dramatique. Un chef-d’œuvre de la maturité. Il faut tourner autour des retables pour admirer aussi les peintures à l’arrière des volets.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3589747673.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1304457608.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1314029494.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062188" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2258412077.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley </span><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Arial;">& atelier Dermoyen, Bruxelles,</span></span> </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><em>Les Chasses de Charles-Quint, <br />Mars </em>(détail) et<em> Septembre</em>, Le Louvre, Paris</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Et puis voici les superbes tapisseries conçues pour Charles-Quint : douze scènes de chasse, une par mois – <em>Les Chasses de Charles-Quint</em> font 73 mètres de longueur au total ! Le Louvre, qui possède la série complète (sous le titre de <em><a title="Wikimonde" href="https://wikimonde.com/article/Tenture_Les_Chasses_de_Maximilien" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Chasses de Maximilien »</a></em>) a prêté celle du mois de Mars et celle du mois de Septembre. La première montre Charles-Quint en rouge sur son cheval devant un magnifique panorama de Bruxelles où on reconnaît entre autres la flèche de l’Hôtel de ville. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1119084000.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/704408672.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3606120614.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062191" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3595645854.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley & atelier Dermoyen, Bruxelles, <em>La bataille de Pavie. <br />Le camp français et la fuite des civils</em>, 1525-1531, (détail), <br />Museo et Real Bosco di Capodimonte, Napoli</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une évocation très réaliste de <em>La bataille de Pavie</em> (série de sept tapisseries, Naples) leur fait face. Le grand format de ces tapisseries permet d’y intégrer un luxe de détails sur lesquels l’œil s’attarde : personnages et animaux, arbres et plantes, montures, armes, bâtiments, costumes, visages… La composition, les couleurs, la finesse, quel art ! Les peintures préparatoires sont exposées sous verre dans la salle.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1297368265.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062192" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/487448635.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">D'après Bernard van Orley, <em>Portrait de Marguerite d’Autriche</em>, après 1518, <br />Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles<br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Lire "un bref aperçu de sa vie agitée, entre pouvoir et tragédie" <a title="Who's that Girl ? (Bozar)" href="https://www.bozar.be/fr/magazine/153064-who-s-that-girl" target="_blank" rel="noopener noreferrer">sur le site de Bozar</a></span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Deux versions du portrait de Marguerite d’Autriche, celui de son neveu Charles-Quint à quinze ans, les commanditaires de Bernard van Orley, sont présentés avec quelques autres dans la salle suivante. Ces portraits officiels ont été diffusés et copiés à grande échelle et dans divers médias. De quoi attirer vers le peintre de cour et vers son atelier les commandes de notables de l’entourage des souverains.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2428673356.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062193" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3145395087.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley, <em>Portrait de Charles-Quint</em>, après 1516, <br />Musée du monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse<br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dans les années 1530, le peintre participe encore à la création d’une série de tapisseries sur un thème biblique, la vie de Jacob, avec l’atelier de Guillaume De Kempeneer à Bruxelles. Dans <em>La répartition du bétail entre Jacob et Laban</em>, à nouveau, on admire aussi les scènes annexes dans le bas, dans le haut, sur les côtés : les moutons, les enfants, une paysanne assise près de son panier, les bordures fleuries…</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1502615565.2.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062194" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2543305130.2.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3258274914.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062195" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1556812303.JPG" alt="bernard van orley,bruxelles,renaissance,exposition,bozar,peinture,tapisserie,portrait,xvie siècle,religion,histoire,culture,charles-quint,marguerite d'autriche" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bernard van Orley & atelier Kempeneere, Bruxelles, <em>Histoire de Jacob : <br />La répartition du bétail entre Jacob et Laban</em>, 1530-1534 (détails)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Œuvres tardives, œuvres d’atelier, vitraux brièvement évoqués (notamment avec une saisissante tête d’assassin de la cathédrale de Bruxelles), l’univers de Bernard van Orley est lié à sa ville devenue à cette époque <em>« siège de la cour et capitale par excellence des Habsbourg »</em> (Guide du visiteur). Les services du <a href="http://patrimoine.brussels/decouvrir/publications/circuits/sur-les-traces-de/bernard-van-orley" target="_blank" rel="noopener noreferrer">patrimoine bruxellois </a>proposent pour la circonstance un guide et un itinéraire pédestre pour suivre les traces de l’artiste dans Bruxelles au XVIe siècle.</span></p>
Tania
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A Path to Peace
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-10-30:3125743
2018-10-30T20:20:00+01:00
2018-10-30T20:20:00+01:00
Avant de visiter l’exposition Beyond Klimt , je me suis approchée d’une...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Avant de visiter l’exposition <a title="Après Klimt (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/10/27/apres-klimt-3125661.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Beyond Klimt</em></a>, je me suis approchée d’une installation vidéo sur le côté gauche du grand hall : <em>« A Path to Peace »</em> de <a title="Site de l'artiste" href="https://www.leeleenam.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Lee Lee-Nam</a>. L’artiste coréen présente sur huit panneaux un grand paysage de montagne – en mouvement. (Cet univers à la fois naturel et urbain m’a rappelé une œuvre de Yang Yongliang, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/11/17/modernite.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Infinite Landscape</em></a>.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3949895944.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052176" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/604903491.JPG" alt="Beyond Klimt Lee Lee-Nam (1).JPG" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Au retour, je constate qu’il neige sur ce paysage et que des visiteurs se sont assis pour le regarder se transformer de saison en saison. Sur le <a href="https://www.bozar.be/fr/activities/147515-a-path-to-peace" target="_blank" rel="noopener noreferrer">site de Bozar</a>, vous trouverez l’explication du titre ; cliquez-y sur l’illustration pour en voir différentes phases. Lee Lee-Nam propose ici <em>« une interprétation personnelle d’une <a title="Wikimedia" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Geumgangjeondo_by_Jeong_Seon.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer">peinture </a>de Gyeomjae <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeong_Seon" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jeong Seon </a>(1676-1759) »</em>, un grand maître de la peinture paysagiste coréenne. Un travail fascinant.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2633004024.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052175" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2728028909.JPG" alt="Beyond Klimt Lee Lee-Nam (2).JPG" /></a></p>
Tania
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Après Klimt
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-10-29:3125661
2018-10-29T08:30:00+01:00
2018-10-29T08:30:00+01:00
Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles montre dans « Beyond...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles montre dans <a title="Site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/133869-beyond-klimt" target="_blank" rel="noopener noreferrer">«<em> Beyond Klimt »</em></a>, soit après Klimt, <em>« une Europe centrale en pleine mutation à travers les yeux de Gustav Klimt, Josef Capek, Egon Schiele, Oskar Kokoschka, László Moholy-Nagy et 75 autres artistes »</em> (Bozar).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1066168133.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052099" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/545684186.jpg" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Gustav Klimt, <em>Johanna Staude</em>, 1918 (inachevé) © Belvédère, Vienne</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Au portrait de Johanna Staude, affiche de l’exposition – ce regard fascinant est celui d’une enseignante, selon un <a href="https://www.bozar.be/fr/magazine/148158-who-s-that-girl" target="_blank" rel="noopener noreferrer">commentaire </a>sur le site de Bozar –, succède <a title="Illustration" href="http://gallart.by/images/gallery/Muzei/AYSTRIA/Belveder/3-15.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Dame en blanc </em></a>: un grand sourire, une composition audacieuse en diagonale qui met en valeur les tons clairs de la robe ou du châle sur son bras plié. Ces deux seules oeuvres exposées de Klimt (mort le 6 février 1918 à Vienne) ouvrent un parcours sur les diverses voies empruntées par les peintres dans l’ex-empire austro-hongrois, de la Grande Guerre à la suivante.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1052102" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1612507655.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Koloman Moser, <em>Autoportrait,</em> vers 1916, <span style="font-family: Arial;">© Belvédère, Vienne</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">L’autoportrait de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Koloman_Moser" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Koloman Moser </a>(vers 1916) est analysé dans le <em>Guide du visiteur</em> disponible à l’entrée (fr, nl, en). Deux ans avant sa mort, se sachant atteint d’un cancer inguérissable, il se représente de face, la chemise ouverte, le regard intense, c’est peut-être un rappel du Christ souffrant (on distingue comme une auréole autour de la tête), en tout cas une interrogation : <em>« qui suis-je, face à la mort ? »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4270893658.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052100" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2940701497.jpg" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Maximilian Oppenheimer, <em>Quatuor Klinger</em>, 1917 © Belvédère Vienne </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Sur le mur d’en face, j’ai été subjuguée par une toile ovale de <a title="Wikipedia (de)" href="https://de.wikipedia.org/wiki/Max_Oppenheimer" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Maximilian Oppenheimer</a>, <em>Quatuor Klinger</em>, merveilleuse illustration du mouvement des quatre musiciens : on suit leurs mains, les instruments à cordes, et on est emporté. Cette peinture voisine avec <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Galerie photos Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/133869-beyond-klimt" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Hommes accroupis</em> </a>de Schiele (un double autoportrait ? la toile a été achevée par une autre main) ; en face, <a title="Galerie photos Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/133869-beyond-klimt" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Place de l’Observatoire (Parc Monceau)</em> </a>signée <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%B3zsef_Rippl-R%C3%B3nai" target="_blank" rel="noopener noreferrer">József Rippl-Rónai</a>, le « Nabi hongrois », datée de 1914, illustre l’atmosphère animée de Paris avec ses passants et ses véhicules colorés.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3331017519.2.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052112" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1921431246.2.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Ivan Meštrović, <em>Vestale,</em> 1915, <a title="Site du musée" href="http://mestrovic.hr/en/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Meštrović Atelier</a>, Zagreb</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Première sculpture rencontrée, la très belle <em>Vestale</em> d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Me%C5%A1trovi%C4%87" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Ivan Meštrović</a>, <em>« le plus célèbre sculpteur croate et yougoslave du XXe siècle »</em> (Wikipedia), décrite ainsi à l’occasion d’une exposition au musée Rodin en 2013 : <em>« Une femme, prêtresse virginale, à haute chevelure et visage allongé est assise jambes écartées dans une robe moulante, les mains et les pieds dans le même axe, devant elle. Elle semble en méditation comme un bouddha et elle en impose. Il y a une grande liberté et une grande modernité dans cette sculpture. »</em> (<a title="Source" href="https://culturebox.francetvinfo.fr/le-blog-de-thierry-hay/2012/10/10/exposition-mestrovic-dans-les-pas-de-rodin-au-musee-rodin.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Thierry Hay</a>, CultureBox) </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1238094745.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052104" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/58406315.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial;">Helene Funke, <em>Nature morte au melon</em>, vers 1918, Kunsthandel Hieke, Vienne</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Je m’arrête devant une étude à la gouache de František Kupka, pour <em>« Autour d’un Point »</em> (on retrouvera ce peintre plus loin). <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfons_Mucha" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Mucha </a>est aussi présent dans cette salle, avec des <em>Etudes pour l’Epopée slave</em>, scènes d’histoire et de guerre très loin de ses femmes fleurs Art nouveau. Plus loin, <em>Nature morte au melon</em>, entre deux toiles de Kokoschka, est une œuvre de <a title="Wikipedia (de)" href="https://de.wikipedia.org/wiki/Helene_Funke" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Helene Funke </a>(1918) ; on peut découvrir en ligne un <a href="http://www.helenefunke.at/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">site </a>consacré à cette artiste qui a eu du mal à s’imposer parmi les peintres de son temps. </span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/403635371.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052105" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3871059102.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Oskar Kokoschka, <em>Le pouvoir de la musique</em> (détail), 1918-19 <br />© Collection Vanabbemuseum, Eindhoven </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Voici, de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Oskar_Kokoschka" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Kokoschka</a>, un grand <a title="Illustration" href="https://www.belvedere.at/jart/prj3/belvedere/data/tmp_zip/hr-5840.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer">portrait de sa mère </a>et <em>Le pouvoir de la musique</em>, <em>« la musique transmutée en couleurs »</em> (Guide du visiteur) : un enfant en blouse rouge vif s’écarte de la femme à la trompette, derrière lui un chien en fait autant, sous de gros nuages. Kokoschka avait d’abord intitulé sa toile <em>« La Force et la Faiblesse »</em>, comme un combat entre le féminin et le masculin, peut-être en rapport avec <em>« sa liaison turbulente avec Alma Mahler, entre 1912 et 1915 »</em> (Idem).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/896085693.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052111" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/945125083.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Anton Hanak, <em>Le dernier homme (Ecce Homo)</em>, 1917-1924, bronze ©</span> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial;">Belvédère, Vienne</span></span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">(haut de plus de deux mètres, ce que ma photo ne montre pas)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La guerre est le thème des salles suivantes, avec un petit bronze émouvant du sculpteur tchèque <a title="Wikipedia (en)" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Jan_%C5%A0tursa" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jan Štursa</a>, <a title="Illustration" href="https://media.mutualart.com/Images/2017_04/15/15/152614984/b4036f0e-3ba2-450a-a366-70a1683ba16d_570.Jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Homme blessé</em></a>, des aquarelles d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Kubin" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Alfred Kubin</a>, sous le dernier poème de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg_Trakl" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Georg Trakl</a>, <em><a title="Deux traductions (Tristan Hordé, littérature de partout)" href="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/archive/2014/12/09/georg-trakl-grodek-deux-traductions-5506753.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Grodek »</a></em>, mort en 1914. Il y a là des peintures de soldats (<a title="Illustration (En Serbie)" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:In_Serbia_L%C3%A1szl%C3%B3_Medny%C3%A1nszky.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer">László Mednyánszky</a>) et deux grandes toiles terribles d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Albin_Egger-Lienz" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Albin Egger-Lienz</a>, <a title="Illustration" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Albin_Egger-Lienz_005.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Finale</em> </a>(1918) et <a title="Illustration" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Egger-Lienz_-_Kriegsfrauen_1918-22.jpg?uselang=fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Femmes martiales</em> </a>(1918-1919) ; tout commentaire est superflu. Un grand bronze, <em>Le dernier homme (Ecce homo)</em> sculpté par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Anton_Hanak" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Anton Hanak </a>que la première guerre mondiale a aussi profondément marqué, en est une magnifique interprétation expressionniste. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/638230219.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052107" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/461226911.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: small;"> <span style="font-size: 8pt;">© </span></span>Béla Uitz, <em>Analyse d'icône sur un fond violet </em>(détail), 1922, Musée des Beaux-Arts, Budapest</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dans les années 1920, les recherches picturales se renouvellent, sans forcément se couper du passé, comme cette <em>Analyse d’icône sur un fond violet</em> de <a title="Wikipedia (de)" href="https://de.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9la_Uitz" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Béla Uitz </a>qui s’est initié au constructivisme à Moscou. Il y deviendra citoyen soviétique et propagandiste. A proximité des marches vers la dernière allée de l’exposition, Bozar propose <a title="Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/143604-klimt-s-magic-garden" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>« Klimt’s Magic Garden »</em></a>, <em>« un paradis virtuel »</em> numérique réalisé par Frederick Baker d’après le triptyque en mosaïque du Palais Stoclet. Malheureusement, le système était en panne.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3905101684.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052108" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1075075491.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial;"> © </span>Frantisek Kupka, <em>L'Acier boit</em>, 1927, Collection privée, Prague</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Impossible de tout mentionner, vous vous en doutez. Le Bauhaus est représenté entre autres par Molohy-Nagy et Herbert Bayer (<em>Composition dans l’espace</em>). On aborde l’abstraction avec trois gouaches minimalistes de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Franti%C5%A1ek_Kupka" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Kupka </a>(1934-35-36) et <em>L’Acier boit</em>, à rapprocher de <em>Autour d’un point </em>vu précédemment. Sur un socle, une sculpture abstraite en bronze noir, <a title="Illustration" href="https://i.pinimg.com/736x/51/41/38/5141386c004ad4f1eb9d3a222e0ed022.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Danse cosaque</em></a>, est d’Etienne Beothy, un Hongrois installé à Paris.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1934101804.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052109" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1704941220.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: small;"><span style="font-size: 8pt;">©</span> </span>Toyen, <em>Voix de la forêt</em>, 1934, Moravian Gallery, Brno</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Plusieurs artistes que je ne connaissais pas sont à découvrir dans cette dernière partie de l’exposition. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Toyen" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Toyen </a>(nom d’artiste de Marie Čermínová), avec <em>Voix de la forêt</em>, une toile surréaliste où un plumage d’oiseau de nuit intrigue ; <a title="Site consacré à l'artiste" href="http://www.maryduras.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Mary Duras</a>, avec <em>Femme songeuse</em>, une terre cuite assez classique. Et encore <a title="Wikipedia (en)" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Marie-Louise_von_Motesiczky" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Marie-Louise von Motesicky </a>qui signe l’étonnant <em>Autoportrait au peigne</em> (dont les proportions sont respectées dans la photo ci-dessous) : <em>« Voir la réalité : n’est-ce pas le souhait absolu ? » </em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2424170362.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052110" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1570696719.jpg" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,guerre,14-18,empire austr-hongrois,culture,europe" /></a><br /><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: small;"><span style="font-size: 8pt;">©</span> </span>Marie-Louise von Motesiczky, <em>Autoportrait au peigne</em>, 1926 © Belvédère, Vienne</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">L’exposition a le mérite de mêler aux noms très connus des artistes qui le sont moins, mais souvent pas moins intéressants. Si vous visitez <em>Beyond Klimt</em> (jusqu’au 20 janvier prochain, après le <a title="Photos sur le site du Belvédère à Vienne" href="https://www.belvedere.at/bel_en/presse/beyond_klimt" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Belvédère </a>à Vienne), vous vous arrêterez certainement devant <a title="Illustration" href="https://lh4.googleusercontent.com/-TiQg5LPCuXA/TXosLl9HibI/AAAAAAAAEmU/q-W7pjYsE64/s400/z.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Tête fracassée de poupée</em></a>, une petite toile inquiétante de Rudolf Wacker.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/502004850.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1052153" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2748282913.JPG" alt="beyond klimt,exposition,palais des beaux-arts,bozar,bruxelles,peinture,s
Tania
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Echo poétique
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2018-03-27T20:20:00+02:00
2018-03-27T20:20:00+02:00
« La seconde moitié du XXe siècle s’ouvre sur la prédominance de...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1389272734.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198641" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1932569113.JPG" alt="NM espagnoles Zóbel.JPG" /></a>« La seconde moitié du XXe siècle s’ouvre sur la prédominance de l’abstraction, dans laquelle les thèmes traditionnels et les formes nettes de la nature morte n’ont plus leur place. Certains artistes en arrivent toutefois à se servir du genre comme d’un prétexte. C’est notamment le cas très particulier de <a title="Notice Larousse" href="http://www.larousse.fr/archives/peinture/page/1378" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Fernando Zóbel </a>(1924-1984) chez qui la dissolution des formes conserve encore l’écho poétique des motifs propres à la nature morte. La recherche de la beauté dans la quiétude et l’ordre qui caractérisent <a title="Site consacré à l'artiste" href="http://fernandozobel.es/pintura.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Zóbel </a>avait sa correspondance logique dans la disposition sereine des objets que les peintres de natures mortes cultivaient depuis des siècles. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><a title="Choses sur une table (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/03/16/choses-sur-une-table-1164320.html?c" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">La nature morte espagnole</span></em></a><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">, Guide du visiteur, Bozar, Bruxelles, 23 février > 27 mai 2018</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Fernando Zóbel, <em>Nature morte en rose</em>, 1968, huile sur toile, Collection particulière, New York</span></p>
Tania
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Choses sur une table
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2018-03-26T08:30:00+02:00
2018-03-26T08:30:00+02:00
L’exposition sur la nature morte espagnole au Palais des Beaux-Arts de...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">L’exposition sur la nature morte espagnole au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar), <a title="Site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126682-spanish-still-life" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Spanish Still Life</em></a>, à visiter jusqu’au 27 mai prochain, permet de parcourir toute l’histoire de ce genre longtemps considéré comme mineur (imitatif, peu ambitieux, décoratif), du XVIe au XXe siècle. En Espagne, on l’appelle <a title="Wikipedia (en)" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bodegón" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« bodegón »</a>, du nom de ces auberges ou tavernes de bas étage, réduites ici à une table ou à une étagère portant aliments et boissons.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2106218571.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198588" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1419344377.jpg" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Juan Sánchez Cotán, <em>Coing, chou, melon et concombre</em>, Ca. 1602, The San Diego Museum of Art</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A l’origine, explique le Guide du visiteur (source des citations), fruits et légumes sont présentés comme vus par la fenêtre, à l’exemple de ces <em>Coing, chou, melon et concombre</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_S%C3%A1nchez_Cot%C3%A1n" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Juan Sánchez Cotán </a>: le peintre les dispose et suspend <em>« dans le cadre d’une sorte de fenêtre ou à un linteau de pierre ».</em> Sur un fond sombre, l’éclairage et le souci du détail descriptif leur donnent une présence quasi réelle.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1758323850.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3610119106.jpg" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Juan van der Hamen y Léon, <em>Nature morte : fruits et verres</em>, Ca.1629 Huile sur toile 87,3 x 130,8 cm, Williams College Museum of Art<br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le genre de la nature morte pâtit du manque de raison apparente à représenter des objets, au contraire de ce qui motive la peinture de sujets religieux ou historiques, voire de portraits. Pourtant, les peintres sont sollicités par ceux <em>« qui y trouvent d’intéressants jeux visuels »</em> et par les amateurs de toiles décoratives où des objets raffinés et des mets délicats se côtoient sur une table bien remplie. <a title="Wikipedia (es)" href="https://es.wikipedia.org/wiki/Juan_van_der_Hamen" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Juan van der Hamen y León </a>(né en Espagne d’une famille flamande) est un spécialiste en la matière très prisé à la cour de Madrid.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3637155922.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198592" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1562063552.JPG" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Diego Velázquez, <em>Le Christ dans la maison de Marthe et Marie</em>, Ca. 1618 Huile sur toile 60 x 103.5 cm, National Gallery, London</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le Christ, dans la maison de Marthe et Marie, est relégué à l’arrière-plan de la peinture du jeune <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Diego_V%C3%A9lasquez" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Diego Velázquez</a>. A l’avant-plan, sur la table, un pilon, de l’ail, un piment, des poissons et deux œufs sur des assiettes attirent d’abord le regard. Montré depuis la cuisine où une jeune femme et une femme âgée sont au travail, le sujet religieux donne comme une dignité nouvelle aux aliments.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1737250098.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198604" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2125499225.jpg" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Miguel de Pret, <a title="Source de l'illustration" href="http://astilllifecollection.blogspot.be/2017/11/miguel-de-pret-1595-1644.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Dos racimos de uvas con una mosca</em></a>, 1630-1644, Museo del Prado, Madrid<br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Parmi les fruits, les raisins réclament beaucoup d’habileté de l’artiste pour rendre leur éclat, la pruine. Deux petites toiles de <a title="A Still Life Collection" href="http://astilllifecollection.blogspot.be/2017/11/miguel-de-pret-1595-1644.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Miguel de Pret </a>côte à côte montrent des grappes de raisins blancs qui occupent à elles seules l’espace de la toile. La <em>Nature morte aux raisins, pommes et prunes</em> de <a title="Wikipedia (es)" href="https://es.wikipedia.org/wiki/Juan_de_Espinosa" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Juan de Espinosa</a>, plus recherchée, illustre la présentation traditionnelle du genre, sur le bois d’une table, ainsi que la <a title="Illustration" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/Francisco_de_Palacios_001.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nature morte avec pains tresses</em> </a>de <a title="Wikipedia (es)" href="https://es.wikipedia.org/wiki/Francisco_Palacios" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Francisco de Palacios</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/787994726.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198595" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1676160790.JPG" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Anonyme espagnol, <em>Nature morte aux livres et au sablier</em>, vers 1635-1640, huile sur toile, Staatliche Museen zu Berlin</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Les livres peuvent suffire à incarner un univers, en compagnie d’un sablier et d’une plume plongée dans l’encrier : cette nature morte anonyme rend hommage à l’activité intellectuelle. Dans <em>Le songe du gentilhomme</em>, une grande toile signée <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_de_Pereda" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Antonio de Pereda</a>, maître du baroque, la nature morte devient « vanité », invitation à réfléchir sur <em>« le caractère fugace et illusoire des choses »</em>, comme l’illustre le crâne sur le livre ouvert. Au-dessus de cet amas de richesses, un ange rappelle au rêveur la futilité des biens terrestres par rapport à l’éternité. Même message dans la belle <a title="Illustration" href="https://www.artuk.org/discover/artworks/the-allegory-of-the-crown-of-life-7806" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Allégorie du Salut</em> </a>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_de_Vald%C3%A9s_Leal" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Juan de Valdés Leal</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4206754844.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198605" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2325678938.jpg" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Antonio de Pereda, <em>Le Songe du gentilhomme</em>, vers 1640, huile sur toile 152 × 217 cm, Académie San Fernando, Madrid</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">On revient à la vie dans la salle d’angle consacrée aux <em>« fleurs et cuisines ».</em> <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom%C3%A1s_Yepes" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Tomás Hiepes </a>excelle dans la représentation de fruits et de fleurs sur une table : bouquet, plantes en pot ou cache-pot de céramique au joli décor. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Barrera" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Francisco Barrera </a>s’inspire de gravures flamandes ou italiennes en incluant des figures allégoriques. Dans <a title="Illustration" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Francisco_Barrera_-_El_Verano.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’Eté</em></a>, la surabondance des motifs permet d’observer là un chat intéressé par la volaille, ici différentes sortes de pains avec à l’arrière-plan des paysans dans un champ de blé, entre autres.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/528786891.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3722864442.JPG" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Tomás Hiepes, <em>Nature morte avec fruits et pots de fleurs de Manises</em>, 1654, huile sur toile, Collection Arango</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Cette fois, on célèbre les nourritures terrestres et parmi elles, la viande, le gibier, les poissons morts rendus avec réalisme – ce ne sont pas mes sujets de prédilection. Mais j’ai admiré ce <em>Dindon mort</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_de_Goya" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Goya</a>. Ses natures mortes étaient accrochées dans sa propre maison et sont restées longtemps dans sa famille, des <em>« visions très rapprochées d’animaux morts, exécutées avec une touche enlevée, violente, très éloignée de la minutie habituellement déployée par les spécialistes du genre ».</em> Peintes pendant l’invasion napoléonienne, elles illustrent à leur manière le tragique de la guerre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/399371506.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/957387278.jpg" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Francisco de Goya, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nature_morte_%C3%A0_la_dinde" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Dindon mort</em></a>, 1808-1812, huile sur toile, Musée national du Prado, Madrid<br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">J’aime ces natures mortes où une porcelaine délicate, l’éclat d’un cuivre suffisent à conjuguer la sensualité et l’esthétique (ci-dessous). Dans une grande composition de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/zurbar%C3%A1n" target="_blank" rel="noopener">Francisco de Zurbarán</a>, <a title="Illustration" href="http://speisekartebilbao.de/wp-content/uploads/2015/12/FranciscoZurbaran-TheVirginMaryasaChildAsleep.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La Vierge enfant endormie</em></a>, voyez près d’elle ces fleurs dans un pot évasé. Ou cette tasse et sa soucoupe fleuries dans la <a title="Illustration" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/Juan_pedro_peralta.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nature morte aux friandises</em> </a>de <a title="Wikipedia (es)" href="https://es.wikipedia.org/wiki/Juan_Pedro_Peralta" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Pedro de Peralta</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/940043238.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198599" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2555980860.JPG" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luis_Mel%C3%A9ndez" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Luis Egidio Melendez</a>, <em>Nature morte avec service de chocolat et brioches</em>, 1770, huile sur toile, Musée national du Prado, Madrid</span><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/940043238.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><br /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Trompe-l’œil, branches de cerisiers, ustensiles de cuisine, garde-manger, chacun peut trouver quelque chose d’intéressant dans ces incarnations variées de la nature morte espagnole. Puis on aborde le XXe siècle : la nature morte n’est pas morte mais elle se transforme, s’éloigne de la volonté de représenter pour incarner la nouveauté picturale, avec Picasso, Maria Blanchard, Dalí, <a title="Illustration (NM avec vieille chaussure)" href="https://i.pinimg.com/736x/72/a1/5c/72a15c37ef6ab31f977f0cdce623dd34.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Miró</a>… </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1735594408.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1702803800.JPG" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Miquel Barceló, Le grand dîner espagnol, 1985, technique mixte sur toile, Musée national Centre d’art Reine Sofía, Madrid<br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">(détail ci-dessous)<br /></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2033197959.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-198601" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1127879739.JPG" alt="spanish still life,nature morte espagnole,exposition,bozar,bruxelles,2018,peintres espagnols,histoire de l'art,nature morte,peinture,culture,espagne" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>Le grand dîner espagnol</em> de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/09/14/un-texte-sur-barcelo.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Miquel Barceló </a>offre une belle conclusion à ce parcours parmi des peintres connus et moins connus : sa matière épaisse qui prend la lumière, les couleurs de terre, les jaunes et les blancs font ressentir avec force ce qu’est avant tout ou après tout la nature morte : de la peinture. </span></span></p>
Tania
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Couleur pure
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-02-20:3111279
2018-02-20T20:20:00+01:00
2018-02-20T20:20:00+01:00
« Le sujet détruit, il fallait trouver autre chose, c’est l’objet...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/163506151.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197461" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/588718351.jpg" alt="Léger La création du monde.jpg" /></a><em>« Le sujet détruit, il fallait trouver autre chose, c’est l’objet et la couleur pure qui deviennent la valeur de remplacement.</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans cette nouvelle phase, la liberté de composition devient infinie. Une liberté totale qui va permettre des compositions d’imagination où la fantaisie créatrice va pouvoir se révéler et se développer.</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Cet objet qui était enfermé dans le sujet devient libre, cette couleur pure qui ne pouvait s’affirmer va sortir. Il devient le personnage principal des nouvelles œuvres picturales. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Fernand Léger, <a title="Extrait source (Centre Pompidou)" href="http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Leger/ENS-leger.html#txt" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Un nouveau réalisme, la couleur pure et l’objet</em> </a>(Conférence au MoMA de New York, 1935 in <em>Fonction de la peinture</em>, Gallimard, 2004)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Le Beau est partout (T&P)" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Fernand Léger. </em><em>Le Beau est partout</em></a>, Bozar, 9.2 > 3.6.2018</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial;">© Fernand Léger, Elément de décor pour <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cr%C3%A9ation_du_monde_(ballet)" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La Création du monde</em></a>, Ballets suédois, 1923</span></span></p><p> </p>
Tania
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Le Beau est partout
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-02-19:3111278
2018-02-19T08:30:00+01:00
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Fernand Léger (1881-1955) a souvent déclaré que « le Beau est...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_L%C3%A9ger" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Fernand Léger </a>(1881-1955) a souvent déclaré que <em>« le Beau est partout »</em>, c’est le titre de la rétrospective qui vient de s’ouvrir à <a title="Site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126681-fernand-leger" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Bozar</a>, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. <em>« Le Beau est partout, dans l’ordre de vos casseroles, sur le mur blanc de votre cuisine, plus peut-être que dans votre salon XVIIIe ou dans les musées officiels. »</em> Ou encore, dans un rapprochement entre le tableau et la photographie, <em>« Le Beau est partout autour de nous, il fourmille, mais « il faut le voir », l’isoler, l’encadrer par l’objectif. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/790758302.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197430" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3304545138.jpg" alt="le beau est partout,fernand léger,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art moderne,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Fernand Léger, <a title="Article sur la restauration" href="http://www.cnap.fr/%C2%AB-le-transport-des-forces-%C2%BB-de-fernand-leger-1937" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Le Transport des forces</em></a>, 1937, 4,7m x 8m. Adagp, Paris 2017 / <br />CNAP / Photographie Yves Chenot</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">On découvre d’abord une peinture monumentale, <em>Le transport des forces</em>, une toile de huit mètres sur cinq créée pour l’Exposition universelle de 1937. Les courbes de la nature y contrastent avec les formes géométriques du monde moderne. La peinture de Fernand Léger explore et réinvente le monde, ses objets, ses figures, dans une esthétique très reconnaissable <em>« jouant sur l’opposition des formes et des couleurs, de l’aplat et du modelé, jusqu’à l’abstraction »</em> (<em>Guide du Visiteur</em>, source des citations). </span> </p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Ce n’est pas encore le cas dans <a title="Illustration" href="https://www.photo.rmn.fr/CorexDoc/RMN/Media/TR4_MD5/f/e/c/9/47-000171-01.jpg%20" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La couseuse</em> </a>(1910), peut-être un portrait de sa mère, mais déjà la rupture avec l’impressionnisme est claire, et aussi l’influence de Cézanne. Avant d’appliquer sa mécanique <em>« tubiste »</em> à tout ce qu’il rencontre, Léger a cherché sa voie du côté du cubisme, à sa manière, comme le montre <a title="Note descriptive du Centre Pompidou" href="https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cGEbGxX/rzzEgbq" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La noce</em> </a>avec son cortège autour des mariés (première toile exposée au salon des Indépendants en 1911, encore proche de Picasso). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1914421217.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2366882649.jpg" alt="le beau est partout,fernand léger,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art moderne,culture" /></a><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br />© Fernand Léger, <em>Le Mécanicien</em>, 1918. Huile sur toile, 65 x 54 cm © Adagp, Paris 2010</span> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le peintre veut rompre avec <em>« la peinture sentimentale ».</em> Prenant exemple sur les objets industriels, il veut aboutir à un tableau <em>« propre »</em> au <em>« fini »</em> soigné – <em>« les formes lisses de l’industrie traduisent la mécanisation de la vie moderne, qui transforme les êtres et les choses ».</em> <a title="Photos Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126681-fernand-leger" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Elément mécanique </em></a>montre sa façon de peindre les volumes en dégradé de gris, comme les courbes de son <em>Mécanicien </em>à moustache qui porte une bague et fume le cigare.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Devant les œuvres de Fernand Léger, je perçois deux sortes de peintures que j’appelle en moi-même les claires et les sombres – une différence de tonalité, d’ambiance, due à la part du blanc et du noir. Distinction sans doute absurde chez ce peintre ami des couleurs pures, comme on peut le voir dans le beau <a title="Illustration" href="https://i.pinimg.com/736x/2c/d2/2c/2cd22c3acc03f3e444644fdbd1695d6e.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Disque</em> </a>de 1918 (Madrid). Claire, la toile <em>Le Pont du remorqueur « dégage une impression d’harmonie qui repose sur l’équilibre entre les lignes, les volumes et, surtout, les couleurs auxquelles Léger conférait une valeur constructive »</em> (Thierry Saumier, <a title="Source article et illustration" href="http://www.sudouest.fr/2012/11/22/le-pont-du-remorqueur-de-fernand-leger-885868-2966.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Sud-Ouest</em></a>). Sombre, la <a title="Illustration" href="http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/fleger/objet/l-nature-morte-abc" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nature morte, A. B. C.</em></a>, typique des années 1920 où le peintre introduit des lettres et des bribes de mots dans ses compositions.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1800248475.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197453" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2320252018.jpg" alt="le beau est partout,fernand léger,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art moderne,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Fernand Léger, <em>Le Pont du remorqueur</em>, 1920, huile sur toile 96,5 x 130 cm © Photo S. K.</span><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1800248475.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><br /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Fernand Léger est à l’occasion illustrateur – <a title="Illustration" href="https://graphicarts.princeton.edu/wp-content/uploads/sites/158/2014/02/leger-illuminations.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Rimbaud</a>, <a title="Illustration" href="http://www.sothebys.com/content/dam/stb/lots/PF1/PF1223/089PF1223_6BL75_1.jpg.thumb.500.500.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cendrars </a>– ou décorateur : il peint des décors pour <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Inhumaine#Autour_du_film" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’inhumaine</em> </a>de Marcel Lherbier. Le cinéma est pour lui <em>« l’art de la modernité par excellence ».</em> On peut voir à l’exposition son film <a title="A voir sur UbuWeb" href="http://www.ubu.com/film/leger_ballet.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Ballet mécanique</em> </a>(réalisé en 1924) où les objets, le rythme, le cadrage, tout concourt avant tout au mouvement. Le peintre aimait beaucoup <a title="Galerie photos Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126681-fernand-leger" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Charlot </a>et en a construit une marionnette en planchettes de bois peint qu’il désarticule joyeusement. Plus loin, des écouteurs offrent le son d’une des <em>« sept séquences oniriques »</em> du film <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%AAves_%C3%A0_vendre" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Dreams That Money Can Buy</em> </a>de Hans Richter où Léger anime des éléments de mannequins en guise de personnages.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une grande salle est consacrée au cirque et à la danse, <em>« l’apogée du spectacle populaire ». <a title="Suite de la citation (Mu in the City)" href="http://mu-inthecity.com/2018/02/fernand-leger-vie-moderne/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Rien n’est aussi rond que le cirque »</a></em>, écrit Fernand Léger, et il le montre : costumes pour <em>« La Création du monde »</em> avec les Ballets suédois ; lithographie en jaune avec le mot <em>« Cirque »</em> sous un visage de clown, la bouche béante ; magnifique <em>Cirque Medrano </em>! Par ici, les trapézistes, les cyclistes, les acrobates, les danseurs… On s’assied pour explorer l’énorme <em>Composition aux deux perroquets</em> où les corps s’empilent.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3669846602.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197454" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2577018635.jpg" alt="le beau est partout,fernand léger,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art moderne,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Fernand Léger, <em>Le Cirque Médrano</em>, 1918, Legs de la Baronne Eva Gourgaud, Collection Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle <span style="font-family: Arial;">©</span> Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP <span style="font-family: Arial;">©</span> SABAM Belgium 2018</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une salle d’angle illustre l’intérêt constant de Léger pour la photographie (à son arrivée à Paris en 1900, Léger était assistant photographe). En 1930, la designer <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_Perriand" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Charlotte Perriand </a>photographie des objets ramassés sur la plage ou en forêt (silex, rochers, neige, <a title="illustration" href="http://www.artscape.fr/charlotte-perriand-paris-petit-palais/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">bûches</a>…) Les dessins qu’ils inspirent à Léger <em>« témoignent d’une sensibilité nouvelle aux formes naturelles, loin de l’esthétique de la machine ».</em> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">L’architecture, elle, est le domaine des structures géométriques et de la couleur. Léger collabore avec plusieurs architectes et vise un art mural, « <em>collectif et populaire ».</em> Autres champs d’exploration : la céramique (commencée à Biot, où se trouve le <a title="Site du musée" href="http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/fleger/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">musée national Fernand Léger</a>), la mosaïque, le <a title="Article et vidéo Franceinfo" href="https://culturebox.francetvinfo.fr/les-vitraux-de-fernand-leger-sacre-de-la-couleur-et-chemins-de-lumiere-35203" target="_blank" rel="noopener noreferrer">vitrail </a>(maquettes pour l’église du Sacré-Cœur à Audincourt). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4115611148.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197456" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/598436668.jpg" alt="le beau est partout,fernand léger,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art moderne,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Fernand Léger, <a title="Notice descriptive du Centre Pompidou" href="https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/c7poeB/rBddK4" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La lecture</em></a>, 1924, Huile sur toile, 113,5 x 146 cm <br />Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, RMN-Grand Palais / Jacques Faujour © ADAGP, Paris</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La figure humaine est traitée par le peintre comme n’importe quel objet, on le voit bien dans <em>La lecture</em> aux volumes cernés de noir, contrairement aux formes claires des <a title="Photos Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126681-fernand-leger" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Deux femmes debout</em></a>. Toute sa vie, Léger défend des valeurs humanistes et prône <em>« un art pour tous ». </em>Réfugié aux Etats-Unis en 1940, il adhère au parti communiste à son retour en 1945, sans devenir pour autant <em>« un peintre de parti ».</em> Il illustre le poème <a title="Photo Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126681-fernand-leger" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Liberté</em> </a>de Paul Eluard. <a title="Sur le site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/126681-fernand-leger" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Les loisirs</em></a>, à la fin du parcours, résument bien sa volonté de traiter des sujets populaires.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Vous avez jusqu’au 3 juin prochain pour visiter <em>Le Beau est partout</em>. Le souvenir du <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/10/21/galerie-p-rosenberg-1153554.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Grand déjeuner</em> </a>de Fernand Léger vu à La Boverie m’a incitée à visiter cette exposition, d’abord montrée <a title="Présentation détaillée de Thierry Hay" href="https://culturebox.francetvinfo.fr/le-blog-de-thierry-hay/2017/05/24/centre-pompidou-metz-exposition-le-beau-est-partout-fernand-leger-peintre-de-la-modernite.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">au Centre Pompidou-Metz</a> l’an dernier. Toutes les œuvres montrées à Bruxelles ne sont pas de cette veine, mais on y voit quelques chefs-d’œuvre comme <a title="Illustration" href="http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/fernand-leger_les-grands-plongeurs-noirs_huile-sur-toile_1944" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Les grands plongeurs noirs</em> </a>ou <a title="Illustration" href="http://annex.guggenheim.org/collections/media/902/77.2668_ph_web.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Les constructeurs</em> </a>(cinq mètres sur deux), spectaculaire hommage aux travailleurs.<em> « Pourtant ce tableau offert à la CGT a été refusé par le syndicat qui estimait que le « peuple » ne le comprendrait pas. La CGT était alors adepte du réalisme socialiste stalinien. »</em> (Guy Duplat dans<a title="Article et illustration" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/grande-expo-fernand-leger-le-beau-est-partout-59327761cd702b5fbef1b007" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> <em>La Libre</em></a>) </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/19013400.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-197437" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1013941049.JPG" alt="le beau est partout,fernand léger,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art moderne,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Cette rétrospective montre bien le <a title="Musée Léger : la collection par période" href="http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/fleger/collection/l-la-collection-par-periode" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cheminement </a>du peintre et on y apprend, à la fin, que Léger a longuement enseigné et même ouvert sa propre école en 1934, l’Académie de l’art contemporain. Ont fréquenté son atelier Maria-Elena Vieira da Silva, Louise Bourgeois, Nicolas de Staël, entre autres, et même Gainsbourg. A la sortie du Palais, un clin d’œil : sur la palissade entourant le chantier de construction voisin, on a copié des motifs de Fernand Léger et certains visiteurs n’hésitent pas à prendre la pose devant cette fresque colorée surmontée par une grande grue jaune – on reste dans le ton.</span></p>
Tania
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Autour du monde
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-02:3111128
2017-05-02T20:20:00+02:00
2017-05-02T20:20:00+02:00
Les finalistes du Belgian Art Prize (ancien prix de la Jeune Peinture...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2748005748.JPG" target="_blank"><img id="media-190886" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2198775109.JPG" alt="belgian art prize,2017,maarten vanden eynde,bozar,art,culture" /></a>Les finalistes du <a title="Article de La Libre Belgique" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/le-belgian-art-prize-veut-jouer-dans-la-cour-des-grands-58c6c57bcd70a15c9a1f8604" target="_blank">Belgian Art Prize </a>(ancien prix de la Jeune Peinture Belge), <span style="font-size: medium;">exposent leurs œuvres récentes au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles jusqu’au 28 mai. Un jury international a désigné</span> <a title="Site de Bozar (vidéo)" href="http://belgianartprize.be/otobong-nkanga/" target="_blank">Otobong Nkanga </a>comme gagnante de cette <a title="Désignation des gagnants" href="https://about.ing.be/A-propos-dING/Press-room/Press-article/MAARTEN-VANDEN-EYNDE-REMPORTE-L-ING-PUBLIC-PRIZE-ET-OTOBONG-NKANGA-GAGNE-LE-BELGIANARTPRIZE-2017.htm" target="_blank">édition 2017</a>. <a title="Site de Bozar (vidéo)" href="http://belgianartprize.be/maarten-vanden-eynde/" target="_blank">Maarten Vanden Eynde </a>a remporté le prix du public décerné par les visiteurs. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« La pratique artistique de <a title="Site de l'artiste" href="http://www.maartenvandeneynde.com/" target="_blank">Maarten Vanden Eynde </a>mêle la sculpture, la photographie et l’installation, et est souvent liée au contexte. Du point de vue des changements suscités par la mondialisation, Vanden Eynde pose des questions sur l’évolution : qu’est-ce que le progrès ? Allons-nous de l’avant ? Où allons-nous ? Et pourquoi avançons-nous ? Ses œuvres se situent souvent à la limite du présent et du passé, anticipant l’avenir d’hier, ou revenant sur le passé de demain. »</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2357203942.JPG" target="_blank"><img id="media-190887" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1354591288.JPG" alt="belgian art prize,2017,maarten vanden eynde,bozar,art,culture" /></a><em>« </em>The Gadget <em>est une version 3D en dentelle de la première bombe atomique, allusion au lien significatif entre coton et uranium. » </em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« L’installation </em>Around the World<em>, une bobine en forme de fusée, symbolise le rôle capital joué par le coton à l’échelle globale. »</em> (40.015 kilomètres de coton y sont enroulés, l<span style="font-size: medium;">’</span>équivalent de la circonférence de la terre.)</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">A droite : © Maarten Vanden Eynden, <em>Around The World</em>, 2017<br />(Exposition <a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/123687-belgianartprize-2017" target="_blank">Belgian Art Prize </a>2017) </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">A gauche : © Maarten Vanden Eynden, <em>The Gadget</em>, 2017 (détail)<br /> (Oeuvre présentée en face de l'entrée de l'exposition Yves Klein)</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">(Certains ont déjà critiqué ici l’augmentation des prix d’entrée aux expositions. En voulant m’approcher de la création monumentale de Maarten Vanden Eynde, superbement installée sous une verrière au bout d’un couloir, j’ai appris qu’il fallait pour cela débourser 6 €, en plus du ticket pour une autre exposition. En revanche, la brochure illustrée du BAP est distribuée gratuitement.)</span></p>
Tania
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D'Yves à Yves Klein
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-01:3111127
2017-05-01T08:30:00+02:00
2017-05-01T08:30:00+02:00
Oui ? Non ? J’avoue que j’hésitais à visiter l’exposition «...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Oui ? Non ? J’avoue que j’hésitais à visiter l’exposition «<em> Yves Klein. Le théâtre du vide »</em> au Palais des Beaux-Arts. Et puis je me suis souvenue de celle sur <a title="Buren, une fresque (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/04/27/buren-une-fresque-1150933.html" target="_blank">Daniel Buren</a>, qui m’avait tout de même appris quelque chose, et j’y suis allée. Ils ont des points communs : le monochrome (Buren alterne avec du blanc), le travail dans l’espace, la rupture avec la tradition.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1854974952.JPG" target="_blank"><img id="media-190877" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3144464795.JPG" alt="klein,yves,le théâtre du vide,exposition,bozar,bruxelles,2017,monochrome,peinture,bleu,anthropométrie,performance,art,vide,photographie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ou Bozar, 26.4.2017 (architecte : Victor Horta)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Près de la grande photo du <a title="Archives Yves Klein" href="http://www.yveskleinarchives.org/works/works13_fr.html" target="_blank"><em>Saut dans le vide</em> </a>au début du parcours, un photomontage qui fait bel effet au-dessus de l’entrée du bâtiment (photo ci-dessus, il est interdit d’en prendre à l’exposition), de jeunes malentendants suivaient les explications de leur guide en langue des signes, et j’ai partagé un moment leur silence. Yves Klein (1928 -1962) avait soigneusement préparé cette performance à Fontenay-les-Roses intitulée <em>« Théâtre du Vide »</em>, sans prendre de risques puisqu’une couverture avait été tendue pour le recueillir et un matelas posé sur le trottoir. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">De sa <a title="Archives Yves Klein" href="http://www.yveskleinarchives.org/documents/bio_fr.html" target="_blank">biographie </a>résumée dans la première salle, accompagnée de photos de l’artiste français, je retiens surtout sa première passion : le judo – pour lui la <em>« découverte par le corps humain d’un espace spirituel ».</em> Quatrième dan du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/K%C5%8Dd%C5%8Dkan" target="_blank">Kodokan</a>, il l’a enseigné et a même écrit un livre sur <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.editions-dilecta.com/fr/livres/208-les-fondements-du-judo.html" target="_blank">« <em>Les fondements du judo ». </em></a>L’art n’est pas sa vocation première, il a aussi été libraire à Nice, entraîneur de chevaux en Irlande, mais dès 1949, il peint des monochromes. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2308441591.jpg" target="_blank"><img id="media-190881" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3828276686.jpg" alt="klein,yves,le théâtre du vide,exposition,bozar,bruxelles,2017,monochrome,peinture,bleu,anthropométrie,performance,art,vide,photographie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><em>IKB 191</em>, monochrome par Yves Klein, 1962 (Wikimédia Commons)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Son premier livre, <a title="Archives Yves Klein" href="http://www.yveskleinarchives.org/works/works22_fr.html" target="_blank"><em>Yves. Peintures</em></a>, rassemble de petits rectangles de couleur unis où il a apposé simplement son prénom en guise de signature. Il trouvera son bonheur en mélangeant de la résine et des pigments purs. Avant de devenir ainsi le <em>« bleu Yves Klein »</em> certifié, le bleu outremer est pour lui la couleur du ciel, de l’espace, de l’infini. Lors d’une exposition à Paris en 1957, il procède à un lâcher de 1001 ballons bleus pour ouvrir la <em>« révolution bleue ».</em> Dans le cadre d’une exposition collective à Anvers en 1959 (Pol Bury y participait), il tient une conférence sur <em>« l’évolution de l’art vers l’immatériel ».</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Des vidéos font face à quelques monochromes plutôt lisses, à part le jaune qui présente une texture. Les <a title="Archives Yves Klein" href="http://www.yveskleinarchives.org/works/works8_fr.html" target="_blank">éponges </a>imbibées de son fameux bleu qu’il montre au début des années soixante illustrent son intérêt pour les reliefs et la perception du support. Une autre expérience l’occupe un certain temps : les <a title="Archives Yves Klein" href="http://www.yveskleinarchives.org/works/works7_fr.html" target="_blank">peintures de feu </a>– <em>« Le feu est bleu, or et rose aussi ».</em> Des photos, des films de diverses performances – avec des flammes de gaz – accompagnent une série de peintures où le brun de la toile varie avec l’intensité de la brûlure. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3135866986.jpg" target="_blank"><img id="media-190880" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/783890395.jpg" alt="klein,yves,le théâtre du vide,exposition,bozar,bruxelles,2017,monochrome,peinture,bleu,anthropométrie,performance,art,vide,photographie,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Yves Klein <em>Untitled Shroud Anthropometry</em>, (ANT SU 5), 1960 ca. <br />Dry pigment and synthetic resin on paper mounted on thin canvas, 77 x 50 cm © Yves Klein, ADAGP, Paris / SABAM, Bruxelles, 2017</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Puis vient la salle des<em> <a title="Archives Yves Klein" href="http://www.yveskleinarchives.org/works/works1_fr.html" target="_blank">« anthropométries »</a> </em>: on peut y voir sur un petit écran le <a title="Synthèse sur l’artiste, illustrations et vidéos (Histoire des arts par Monsieur Crayon)" href="http://artsplastiqueslcf.blogspot.be/2014/01/histoire-des-arts-yves-klein.html" target="_blank">film </a>(en noir et blanc) et des photos du <em>« happening »</em> de 1960 qui avait scandalisé à l’époque. Plusieurs modèles nues – femmes pinceaux – se sont enduites de couleur puis, sur les directives de l’artiste, dandy au nœud papillon, ont apposé leurs formes sur les toiles tendues aux murs et des papiers sur le sol, devant le public convié au spectacle. Quelques-unes sont exposées, des empreintes tantôt légères, tantôt fortes, bleues, bleu et or, roses, on y voit la trace des corps, d’un baiser. Je n’avais jamais vu ces <em><span style="font-size: medium;">« anthropométries » </span></em>de près : une étape dans l’évolution de l’art manuel vers l’art conceptuel, qui occupe tant de place dans la création contemporaine. Et une expérience annonciatrice de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_corporel" target="_blank">l<span style="font-size: medium;">’</span>Art corporel</a>.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pierre Restany, critique d’art et son complice pour cette soirée, figure du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouveau_r%C3%A9alisme" target="_blank">Nouveau Réalisme</a>, écrira dans un Manifeste : <em>« Nous voilà dans le bain de l’expressivité directe jusqu’au cou et à quarante degrés au-dessus du zéro dada, sans complexe d’agressivité, sans volonté polémique caractérisée, sans autre prurit de justification que notre réalisme. Et ça travaille, positivement. »</em> (<em>L’aventure de l’art au XXe siècle</em>, Chêne/Hachette, 1988)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3209022905.jpg" target="_blank"><img id="media-190883" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2430754586.jpg" alt="klein,yves,le théâtre du vide,exposition,bozar,bruxelles,2017,monochrome,peinture,bleu,anthropométrie,performance,art,vide,photographie,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br /></span><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: Arial;">Miet Warlop, <em>HORSE © </em>DR/GR (<a href="http://www.bozar.be/fr/activities/126127-horse-a-man-a-woman-a-desire-for-adventure" target="_blank">Bozar</a>)</span></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br /></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pendant l’exposition (jusqu’au 20 août), Bozar organise des performances <em>« d’illustres artistes belges et internationaux ».</em> Des vidéos dans une salle annexe présentent celles de deux Belges qui ont eu lieu le 28 mars dernier : <a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/126127-horse-a-man-a-woman-a-desire-for-adventure" target="_blank"><em>« Horse »</em></a> de <a title="Site de l'artiste" href="http://www.mietwarlop.com/" target="_blank">Miet Warlop</a>, (une jeune femme en robe rose et collants noirs chevauche un homme aux jambes nues chaussé de hauts talons et traverse ainsi les salles d’exposition, sur une musique de guitares et d’harmonica) et <em>« Paint Explosions »</em> de <a title="Site de l'artiste" href="http://www.pietervandenbosch.be/" target="_blank">Pieter Van den Bosch </a>(des explosions de noir, de jaune et de rouge), dans l’esprit provocateur de Klein. <span style="font-size: medium;">Le programme des prochaines <em>« performances »</em> prévues est donné sur le </span><a href="http://www.bozar.be/fr/activities/126137-performances-yves-klein" target="_blank"><span style="font-size: medium;">site de Bozar</span></a><span style="font-size: medium;">, avis aux amateurs.</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le parcours se termine par la grande salle des monochromes bleus – y compris un grand « tapis de sol » (ce n’est pas son titre, mais c’est à quoi j’ai pensé, quoique les gardiens veillent de près à ce qu’on n’y touche pas) – un ensemble qui m’a fait peu d’impression, d’autant plus que les peintures sont exposées sous verre. Le bleu, couleur froide, produit par lui-même de la distance. En passant devant ces « boîtes » transparentes, on y découvre son ombre, son reflet, pas de quoi s’attarder. Peut-être est-ce volontaire, me suis-je dit en regardant un petit film où on voit Yves Klein scruter l’espace vide d’une pièce aux murs blancs, la surface des parois, et y déplacer son ombre (lors de son <a title="Yves Klein : l'exposition du vide (Eveil et philosophie)" href="http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2013/01/26/26251215.html" target="_blank">exposition du Vide </a>!)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3003419663.jpg" target="_blank"><img id="media-190885" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4051183517.jpg" alt="klein,yves,le théâtre du vide,exposition,bozar,bruxelles,2017,monochrome,peinture,bleu,anthropométrie,performance,art,vide,photographie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Couverture du livre sur l'exposition du vide (1958) </span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">aux <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.editions-dilecta.com/fr/livres/258-yves-klein-expressing-the-immaterial.html" target="_blank">éditions Dilecta</a></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Au bout de cette salle, une vitre de séparation donne sur <a title="Le tempo de Pol Bury (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/04/19/le-tempo-de-pol-bury-1157840.html" target="_blank">l’exposition Pol Bury </a>dont je vous ai parlé et qui m’a beaucoup plus intéressée que celle-ci pour laquelle, sans doute, il me manquait des clés de compréhension. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Klein" target="_blank">Yves Klein</a>, figure mythique de l’avant-garde parisienne des années 60, m’a paru surtout comme un <a title="Symphonie monoton" href="http://www.yveskleinarchives.org/works/works14_fr.html" target="_blank">metteur en scène.</a> Sa marque déposée IKB, <em>« International Klein Blue »</em>, et ses <em>« actions »</em> spectaculaires annoncent certaines voies de l’art contemporain. </span></p>
Tania
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Cela remue
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-04-22:3111122
2017-04-22T08:30:00+02:00
2017-04-22T08:30:00+02:00
« Regardez bien comme cela remue, comme cela fléchit, é coutez...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« Regardez bien comme cela remue, comme cela fléchit, é<a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3216411442.JPG" target="_blank"><img id="media-190637" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/902342508.JPG" alt="Pol Bury (74).JPG" /></a>coutez comme cela grince, comme cela grogne, comme cela geint, entendez bien comme ça remue, pas beaucoup, un tout petit peu, ça bouge à peine et ça s’arrête et ça rebouge. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Article de Jonathan Galoppin (Projections)" href="https://revueprojections.wordpress.com/2011/12/22/attention-sil-vous-plait-jouissance-immediate-a-loeuvre-dans-lart-de-pol-bury/" target="_blank">Eugène Ionesco</a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Le tempo de Pol Bury (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/04/19/le-tempo-de-pol-bury-1157840.html" target="_blank"><em>Pol Bury. Time in motion</em></a>, <br />Bozar, Bruxelles, 23 février > 4 juin 2017</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Pol Bury, <em>74 Sphères sur un plan</em>, 1979,</span> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Cuivre/moteur électrique, <br />Collection particulière, Belgique</span><br /></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p>
Tania
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Le tempo de Pol Bury
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2017-04-20T08:30:00+02:00
2017-04-20T08:30:00+02:00
Devant les sculptures en mouvement de Pol Bury (1922-2005), rien ne se...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Devant les sculptures en mouvement de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Bury" target="_blank">Pol Bury </a>(1922-2005), rien ne se passe si vous ne vous arrêtez pas. Le comble de son art cinétique, c’est qu’il nous immobilise devant l’œuvre : le temps d’attendre, d’observer, de guetter le frémissement d’un fil, d’une boule ou d’un cylindre. L’exposition <em><a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/118898-pol-bury" target="_blank">« Pol Bury. Time in motion »</a></em> au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (jusqu’au 4 juin) retrace tout le parcours de l’artiste belge, dont on ne connaît souvent que la part la plus célèbre : ses fontaines mobiles à Bruxelles, Paris ou New York.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3174938427.JPG" target="_blank"><img id="media-190632" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3884855716.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,artiste belge,xxe,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pol Bury, <em>Fontaine </em>installée pour l'exposition au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Sous l’influence d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_Chav%C3%A9e" target="_blank">Achille Chavée</a>, poète, avocat et anarchiste, cet artiste né dans le Hainaut fait ses débuts de peintre dans la veine surréaliste, comme l’illustre bien <em>La serrure</em> inspirée par Magritte, puis fréquente CoBrA, évolue vers l’abstraction. J<span style="font-size: medium;">’</span>ignorais que Pol Bury avait commencé par peindre, Bozar offre une vision très complète de son oeuvre, je ne pourrai parler de tout. Les <em>« Compositions »</em> montrent d’abord des entrelacements, des superpositions, mais par la suite il travaillera surtout des formes géométriques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1685225580.JPG" target="_blank"><img id="media-190618" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1397667880.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vue partielle de la deuxième salle (Bozar)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Une exposition de Calder, en 1950, l’entraîne sur une toute nouvelle voie, celle des <em>« Plans mobiles »</em>, des <em>« Multiplans »</em> et des <em>« Girouettes ».</em> Finis les aplats de couleurs sur toile, Pol Bury se met à construire des objets composés de panneaux colorés qui pivotent. Au début, le spectateur peut les faire bouger lui-même – le plus souvent, il s’amuse à le faire à toute vitesse – puis Bury décide d’y ajouter un moteur à propulsion électrique qui suscite un mouvement très lent. C’est lui qui décide du tempo, le spectateur n’a plus qu’à regarder.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3705989295.JPG" target="_blank"><img id="media-190619" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/853686306.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pol Bury, <em>Multiplans</em> (1957), Bois peint (détail)</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ni peintre ni sculpteur au sens traditionnel, Pol Bury signe en 1953 le <a title="A lire en ligne" href="http://art-info.be/groupes-artistes/spatialisme" target="_blank">manifeste du Spatialisme </a><em>« dont les éléments essentiels sont le temps, la durée et le mouvement » (Guide du visiteur).</em> A la recherche de nouvelles techniques, il vise un art plus démocratique qui s’intègre dans la vie quotidienne. Comme il le raconte avec humour, il ne s’approvisionne plus dans les magasins <em>de « matériel pour artistes »</em> mais dans les quincailleries où on lui demande souvent : <em>« C’est pour quoi faire ? »</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/262895331.JPG" target="_blank"><img id="media-190623" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/61647269.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pol Bury, Mélangeur, 1967, Bois teinté/moteur électrique</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pol Bury est non seulement polyvalent, artiste et bricoleur, mais il est aussi très facétieux et donne libre cours à son côté potache dans son travail d’illustrateur au <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Daily-Bul" target="_blank"><em>Daily Bûl</em></a>, revue et maison d’édition qu’il fonde en 1957 à La Louvière avec <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Balthazar" target="_blank">André Balthazar </a>: <em>L’art à bicyclette et la révolution à cheval</em>, <em>L’Art inopiné dans les collections publiques</em><em>,</em> entre autres. <em>« A l’instar des discours incendiaires, la poésie a toujours la boîte d’allumettes en poche. »</em> (Pol Bury)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2093873534.JPG" target="_blank"><img id="media-190629" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/888073944.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pol Bury, <em>1682 Points blancs</em>, 1973, Bois teinté en noir/fil de nylon/moteur électrique, Collection privée, Bruxelles (détail)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Apparaissent alors les points blancs, qui s’agitent au bout de leur fil de manière imprévisible et aléatoire sur un fond noir, blanc, parfois rouge. Ses œuvres portent des titres souvent descriptifs (<em>865 points</em>), parfois suggestifs <em>(Erectiles).</em> La série <em>« Ponctuation »</em> consiste en panneaux perforés superposés où le mouvement modifie les virgules, apostrophes – ou phases de la lune, comme écrit Roger Pierre Turine – dans les petits cercles ouverts, et quelquefois la lumière (<em>Ponctuation lumineuse</em>).</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3574358717.JPG" target="_blank"><img id="media-190624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/88960891.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pol Bury, <em>Ponctuation 380</em>, 1960, Masonite peint/moteur électrique, Kunstmuseum Krefeld</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Si Pol Bury dispose dans l’espace des formes géométriques, en métal ou en bois, le mouvement lent et aléatoire auquel il les soumet introduit une autre dimension, celle de la durée, du temps. Il fait à la fois voir et percevoir ce que produisent le déplacement, suivi de la vibration pour les œuvres à fils, et le retour à l’immobilité. Dans quelques œuvres exposées, ce sont des tiges en métal martelé qu’il fait bouger, un jeu d’arabesques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3035859832.JPG" target="_blank"><img id="media-190625" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3646034097.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pol Bury, <em>134 Chevilles de chêne sur fond de chêne</em>, 1964, bois/moteur, Collection ?, Cologne (détail)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://www.lalibre.be/culture/arts/arts-plastiques-les-deboules-de-pol-bury-58d56938cd708bad3cd88b3c" target="_blank"><em>« Les déboulés de Pol Bury »</em>,</a> titrait Roger Pierre Turine dans La Libre. Certains perdent la boule, Pol Bury la trouve, si j’ose dire, en la plaçant sur un <a title="Illustration Bozar" href="http://www.bozar.be/image/21195/gallery/pol-bury.jpg" target="_blank">plan incliné </a>où elle ne roule pas, où même elle ira jusqu’à remonter la pente, défiant la loi de la pesanteur. Dans <a title="Présentation de la Tate (en anglais)" href="http://www.tate.org.uk/art/artworks/bury-16-balls-16-cubes-in-8-rows-t00919" target="_blank"><em>16 boules, 16 cubes sur 8 rangées</em></a>, une belle œuvre prêtée par la Tate (Londres), <em>« il remplace la couleur originelle du bois par des variantes subtiles de couleur ocre, de rouges et de verts » (Guide du visiteur).</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-190626" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/211685548.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Pol Bury, <em>16 Boules, 16 cubes sur 8 rangées</em>, 1966, Bois/nylon/moteur, Tate, Londres</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ce qui m’a frappée dans cette rétrospective, c’est la diversité, même si des procédés se répètent. Dans les années 70, Pol Bury crée des œuvres <em>« à cordes »</em> où des cylindres de bois accrochent la corde et déclenchent le son. Des gravures sur bois. Des bijoux, où il décline ses obsessions formelles en miniature. L’utilisation du métal poli l’amène à exploiter aussi le pouvoir des <a title="Illustration" href="https://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/redecouvrir-pol-bury-au-palais-des-beaux-arts-de-bruxelles-1166645/" target="_blank">aimants </a>pour déplacer les billes. Comme <em>Capteurs de ciel</em>, ses œuvres « design » au fini irréprochable sont loin des bricolages du début, et pourtant on perçoit le fil conducteur.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4069750249.JPG" target="_blank"><img id="media-190627" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/497939886.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br />© Pol Bury, <em>Capteurs de ciel</em> (détail), 1980, Collection privée, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Enfin, les plans sur lesquels il installe sphères et cylindres vont laisser la place à des œuvres monumentales, ses <a title="Présentation Chloé Emeriau (Histoire de l'art)" href="https://chloeemeriauhistoiredelart.wordpress.com/2013/11/15/les-fontaines-de-pol-bury/" target="_blank">fontaines </a>en acier inoxydable. Tantôt à boules, tantôt à cylindres, toujours en mouvement ; cette fois, c’est le poids de l’eau qui mène la danse. On en a installé une à la sortie de l’exposition, qu’on aurait préféré voir entourée d’un peu de verdure, comme disait la personne qui m’accompagnait. Pour ma part, je suis restée sous l’impression du magnifique paravent de chêne noir prêté par le Centre Pompidou, parsemé de barrettes en hêtre, <em>4087 cylindres érectiles.</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1963909535.JPG" target="_blank"><img id="media-190628" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2263823600.JPG" alt="pol bury,time in motion,exposition,bozar,bruxelles,peinture,sculpture,art cinétique,fontaines,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />A l'arrière-plan : Pol Bury, <em>4087 cylindres érectiles</em>, 1972, MNAM, Paris © Centre Pompidou</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">L’artiste qui cachait soigneusement ses mécanismes ne serait pas heureux de voir des fils électriques pendre sous certaines pièces. L’article de Guy Duplat sur <a href="http://www.lalibre.be/culture/arts/metier-reparateur-des-pol-bury-58d1103acd70a15c9a474947" target="_blank">Paul Gillard</a>, <em>« l’homme qui répare les œuvres de Pol Bury »</em>, explique les problèmes de conservation et l’instauration de pauses pour éviter l’usure trop rapide. Quoi qu’il en soit, je vous invite à <a title="Vidéo : visite de l'expo, commentaire traduit en français (Flandreinfo.be)" href="http://deredactie.be/cm/vrtnieuws.francais/videotheque/1.2901156" target="_blank">faire l’expérience </a>de la lenteur et du hasard avec Pol Bury, artiste et poète : <em>« Le cube caressé prend de la rondeur (pour peu, on l’entendrait ronronner). »</em></span></p>
Tania
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Je plie, replie
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-03-14:3111094
2017-03-14T20:20:00+01:00
2017-03-14T20:20:00+01:00
« D’abord, je commence avec des feuilles de papier que je plie, replie,...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/870971927.jpg" target="_blank"><img id="media-188946" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/93809025.jpg" alt="picasso Femme aux bras écartés.jpg" /></a>« D’abord, je commence avec des feuilles de papier que je plie, replie, recoupe et replie, et une fois faites en papier, comme c’est fragile et qu’[elles] se déforment au moindre contact des autres, je les fais en tôle un peu plus solide [...]. C’est, au fond, du laboratoire, des choses de laboratoire [...]. »</span></em></p><p><a title="Picasso sculpteur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/03/05/picasso-sculpteur-1156425.html" target="_blank"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pablo Picasso</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span></em></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Cité dans le</span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> <a title="Guide du visiteur à télécharger en ligne" href="http://www.bozar.be/file/1668/download" target="_blank">Guide du visiteur</a>,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> Picasso. Sculptures</span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2016-2017.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Pablo Picasso, <a title="Excellent dossier du Lam sur l'agrandissement de cette sculpture en béton et galets" href="http://www.musee-lam.fr/wp-content/uploads/2010/12/Pablo-Picasso-sculpture-.pdf" target="_blank"><em>Femme aux bras écartés</em></a>, 1961. Tôle découpée, pliée et grillage peints, <br />183 x 177.5 x 72.5 cm Musée national Picasso-Paris © Succession Picasso – SABAM Belgium 2016<br />Photo © RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris) / Mathieu Rabeau</span></p>
Tania
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Picasso sculpteur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-03-13:3111093
2017-03-13T08:30:00+01:00
2017-03-13T08:30:00+01:00
Le renouvellement perpétuel de Pablo Picasso impressionne : toute...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le renouvellement perpétuel de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Picasso" target="_blank">Pablo Picasso </a>impressionne : toute une vie à réinventer sa peinture. Ses sculptures, excepté les plus célèbres comme la <a title="Illustration" href="http://4.bp.blogspot.com/-4MmJxH4gcmw/T8psPXh6zjI/AAAAAAAAAZo/rEumttKFC9c/s1600/Tete+de+taureau_Picasso_a.jpg" target="_blank">tête de taureau </a>née d’une selle de vélo et d’un guidon, <a title="Illustration" href="http://farm4.staticflickr.com/3458/3816618019_9ed76d8149_z.jpg" target="_blank"><em>La chèvre</em> </a>ou <a title="Illustration" href="http://51.255.168.87/wp-content/uploads/2015/10/picasso-petitefillesautantalacorde-50-000275-02-h60cm1.jpg" target="_blank"><em>La petite fille sautant à la corde</em></a>, sont moins connues. L’exposition <a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/107657-picasso-sculptures" target="_blank"><em>Picasso. Sculptures</em> </a>qui vient de fermer ses portes au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, après les rétrospectives du Moma à New York et du musée national Picasso Paris, a permis de mesurer à quel point Picasso, sculpteur autodidacte, est un formidable explorateur.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3495722285.jpg" target="_blank"><img id="media-188841" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3655166036.jpg" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="color: #333333;"><br />Picasso, <em>Buste de Femme</em>. 1931. Ciment © Succession Picasso SABAM 2016<br />Photo © musée Picasso-Paris, Adrien Didierjean</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le parcours, chronologique et thématique, montre environ 80 sculptures prêtées par le <a title="Site du musée" href="http://www.museepicassoparis.fr/" target="_blank">Musée national Picasso </a>de Paris dans leur contexte d’origine : des tableaux, des objets collectionnés par l’artiste (art africain, art ibérique) permettent de situer ces œuvres et de les y confronter. A l’entrée trône un grand <em>Buste de femme</em> au nez fort et saillant (ci-dessus), comme sur la toile de 1931 accrochée sur le côté, <em>Le sculpteur</em> (assis face au buste) – on en verra plus loin une des sources d’inspiration. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1888972243.jpg" target="_blank"><img id="media-188843" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/379171862.jpg" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Pablo Picasso, <em>Le Sculpteur</em>, 1931. Huile sur contreplaqué, 128.5 x 96 cm Dation Pablo Picasso, 1979. Musée national Picasso-Paris <br />© Succession Picasso – SABAM Belgium 2016 Photo © RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris) / Béatrice Hatala</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les premières sculptures de Picasso sont plus classiques. La toute première, <a title="Illustration" href="http://media-cache-ak0.pinimg.com/736x/6a/b2/43/6ab2439edda239026ba58aa35d967397.jpg" target="_blank"><em>Femme assise</em> </a>(1902), est un petit sujet en terre <em>« qui s’apparente à un santon »</em> (<a title="En ligne" href="http://www.bozar.be/file/1668/download" target="_blank"><em>Guide du visiteur</em></a>). En bronze, <a title="Illustration" href="http://farm6.static.flickr.com/5186/5693472177_959136c843.jpg" target="_blank"><em>Le fou</em> </a>est au départ un portrait de Max Jacob, coiffé d’un chapeau d’Arlequin, et <em>Femme se coiffant</em>, une figure inspirée par Fernande Olivier, sa compagne.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/554327480.jpg" target="_blank"><img id="media-188855" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3932530211.jpg" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Pablo Picasso, <em>Femme se coiffant</em>, 1906 Bronze, fonderie C. Valsuani, 1968, 42.2 x 26 x 31.8 cm Musée national Picasso-Paris <br />Don MM. Georges Pellequer et Colas, 1980 © Succession Picasso – SABAM Belgium 2016 Photo <br />© RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris) / Mathieu Rabeau</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Bientôt, les bois sculptés le sollicitent, lors d’un séjour à Gósol (Pyrénées orientales) et sous l’influence de Gauguin. J’ai particulièrement aimé <em>Buste de femme (Fernande)</em> de 1906 (ci-dessous) : le bois, qui porte des traces de peinture rouge, présente des courbes délicates au-dessus desquelles Picasso a sculpté un visage aux traits fins et doux. On y voit l’influence de la culture catalane et du primitivisme. Sur la toile <a title="Illustration" href="http://f7.img.v4.skyrock.net/9303/12429303/pics/1434780655_small.jpg" target="_blank"><em>Paysage aux deux figures</em></a>, accrochée à proximité, on cherche du regard les personnages, tant ils s’intègrent aux arbres stylisés.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4230035332.JPG" target="_blank"><img id="media-188846" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2340461642.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Pablo Picasso, <em>Buste de femme (Fernande)</em>, 1906 © Succession Picasso - Musée Picasso Paris</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">De salle en salle, changement d’inspiration, de technique, de manière. Diverses <em>« expérimentations cubistes »</em> sur le vide et le plein aboutissent aux surprenants <a title="Illustration" href="http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-objet/images/xl/3I01859.jpg" target="_blank"><em>Verre d’absinthe</em> </a>(avec véritable cuillère en métal fondue en bronze puis peinte) et <em>Violon</em> : comme dans les masques africains que Picasso collectionne, la sculpture ne représente plus, elle devient <em>« un système de signes où reliefs et creux s’inversent » </em>!</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1624809946.jpg" target="_blank"><img id="media-188847" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2602643219.jpg" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="color: #333333; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Picasso, <em>Violon</em>, 1915. Fer-blanc découpé, plié, peint et fil de fer © Succession Picasso, SABAM 2016;<br />Photo © musée Picasso de Paris, Béatrice Hatala</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La salle d’angle offre un bel espace au <a title="Présentation musée Picasso" href="http://www.museepicassoparis.fr/conference-monument-apollinaire/" target="_blank">monument à Apollinaire</a>. La Société des Amis du poète voulait lui rendre hommage par un monument sur sa tombe, mais aucun des projets de Picasso ne sera retenu : ni les <em>Métamorphoses,</em> ni la grande sculpture en fer soudé montrée ici avec deux maquettes, <em>« nées d’une série d’études graphiques de points reliés par des lignes »</em>. Plus tard, Picasso offrira à sa veuve une <a title="Photo" href="http://img.over-blog-kiwi.com/0/86/53/69/20141028/ob_61d34b_jpg-picasso-portrait-maar.jpg" target="_blank">tête de Dora Maar</a>, installée à Saint-Germain-des-Prés sur un socle en pierre portant la mention <em>« A Guillaume Apollinaire ».</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2058989934.JPG" target="_blank"><img id="media-188849" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1725938688.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="color: #333333;"><br />Pablo Picasso, </span><em>Figures (Projets pour un monument à Guillaume Apollinaire), </em>1928 <span style="color: #333333;">© Succession Picasso - Musée Picasso Paris</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Voici une sculpture étonnante, <em>« La femme au jardin </em>», autre proposition pour Apollinaire, un assemblage de tôles peintes en blanc. Picasso a appris à souder avec <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julio_Gonz%C3%A1lez#Gonz.C3.A1lez-Picasso.2C_le_fer_et_les_techniques_de_sculpture" target="_blank">Julio González</a>, peintre et sculpteur catalan qu’il avait fréquenté à Barcelone. Quelle fantaisie dans cette figure dressée sur une base triangulaire, cheveux au vent ! La soudure permet à l’artiste d’intégrer à ses sculptures des objets du quotidien, comme les deux passoires dans <a title="Photo" href="http://www.znor.be/wp-content/uploads/2016/10/Picasso-Sculptures-Bozar-09-c-ZNOR.jpg" target="_blank"><em>Tête de femme</em></a>. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3193189224.JPG" target="_blank"><img id="media-188850" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/576825952.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Pablo Picasso, <em>La Femme au jardin, </em>1929, fer soudé et peint, 206 x 117 x 85 cm</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"> Musée national Picasso-Paris, dation Pablo Picasso, MP267 © Succession Picasso</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dans la salle consacrée aux <em>« baigneuses »</em>, une animatrice guidait une bande d’enfants qui ne se sont pas fait prier quand elle les a invités à se coucher dans la même position qu’un <em>Nu couché</em> aux couleurs lumineuses, accroché près des sculptures. A l’autre extrémité de cette pièce, un masque Nimba superbe près d’un buste de femme : le voilà, ce nez saillant, proéminent, dont Picasso s’est inspiré tant de fois !</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2321492042.JPG" target="_blank"><img id="media-188851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2974139438.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Masque d’épaule Nimba, XIXe siècle, bois dur et fer, Musée national Picasso-Paris</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Baigneuse allongée</em>, <em>Femme au feuillage</em>, <em>Tête de taureau</em>, <em>Femme à la pomme</em>… Chaque sculpture de Picasso montre une autre approche, des profils très différents, des éléments inattendus. Côté à côte, deux versions de <em>Crâne de chèvre, bouteille et bougie </em>: une peinture où les couleurs réussissent à harmoniser la composition, et la <a title="Photo" href="http://www.bozar.be/image/18968/gallery/picasso-sculptures.jpg" target="_blank">sculpture </a>correspondante, plus âpre. En vitrine, une extraordinaire <em>Tête d’Oba</em> originaire du Bénin, en bronze (ci-dessous). Sous le large collier montant qui enserre le bas du visage, de petits animaux, de petites mains – on aimerait comprendre le sens de chaque élément dans cette œuvre composite et anonyme. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3616659255.JPG" target="_blank"><img id="media-188852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1823123048.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Tête d'Oba en bronze, Ancien Royaume du Bénin, s.d., <br />collection du Musée national Picasso-Paris </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Illustration" href="http://www.vallauris-golfe-juan.fr/L-homme-au-mouton.html" target="_blank"><em>L’homme au mouton</em></a>, sculpté pendant la guerre, a parfois été rapproché du Bon Pasteur, mais Picasso a écarté cette interprétation : <em>« j’ai exprimé simplement un sentiment humain, un sentiment qui existe aujourd’hui comme il a toujours existé. »</em> Cette sculpture est visible à Vallauris, face au musée de la céramique. Picasso s’y installe en 1946 et y réalise de nombreux assemblages, comme <em>La Grue</em> (qui intègre pelle, fourchette et robinet de gaz !), tout en s’initiant à la céramique.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1297846700.JPG" target="_blank"><img id="media-188853" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3656059403.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Pablo Picasso, <em>La grue</em>, Vallauris, 1951-1953, Musée national Picasso-Paris © Succession Picasso</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Toutes sortes de pièces illustrent son activité avec l’atelier Madoura et Jules Agard, maître-tourneur. Celui-ci <em>« donne vie aux formes en volume d’après les dessins et les indications de l’artiste »</em>, Picasso peint l’argile une fois sèche, sur tous les supports : briques, tomettes, fragments… Des visages de femmes y prennent un relief inattendu, mystérieux. J’ai aimé aussi deux belles petites sculptures en terre blanche, <em>Faune</em> et <em>Musicien assis</em> (décor aux engobes).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3703118374.JPG" target="_blank"><img id="media-188854" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2973244851.JPG" alt="picasso,sculptures,exposition,bruxelles,bozar,art,peinture,sculpture,collections,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Pablo Picasso, <em>Petit cheval</em>, tôle, Musée national Picasso-Paris © Succession Picasso</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Dessiner aux ciseaux »</em>, la dernière section, présente des <a title="Article et illustrations (en) (Alain Truong)" href="http://www.alaintruong.com/archives/2016/10/26/34485923.html" target="_blank">sculptures </a>en tôle pliée et peinte, <em>« synthèse entre dessin, peinture et sculpture »</em>. Craquant, ce petit cheval sur roulettes, non ? Tout au long de sa vie, Picasso aborde la sculpture en chercheur et ce qui m’a frappée aussi, ce sont ses collaborations avec d’autres artistes qui l’ont aidé, grâce à leur savoir-faire, à passer du projet à la réalisation. <em>« Il est bien ce bricoleur de génie, ce géant de l’art, qui a tout réinventé dans la sculpture du XXe siècle, utilisant tous les matériaux et rebuts, toutes les techniques. Et cela en s’amusant comme un enfant. »</em> (Guy Duplat)</span></p>
Tania
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Avant-Garde à Bozar
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-10-10:3111010
2016-10-10T08:30:00+02:00
2016-10-10T08:30:00+02:00
5 octobre. Je traverse le Hall du Palais des Beaux-Arts en plein...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>5 octobre. Je traverse le Hall du Palais des Beaux-Arts en plein chantier : on prépare de nouvelles <a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/homepages/73643-expo" target="_blank">expositions </a>et une réception pour le soir même, il faut se frayer un chemin à travers le remue-ménage pour accéder à l’exposition en cours : <a title="Site de l'expo" href="http://www.bozar.be/fr/activities/80778-the-power-of-the-avant-garde" target="_blank"><em>« The Power of the Avant-Garde. Now and Then ».</em> </a>Bozar se rénove : on achète désormais son billet d’entrée en face, de l’autre côté de la rue Ravenstein, et les anciennes vitrines du Palais à front de rue abritent un nouveau café-brasserie.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2503738870.jpg" target="_blank"><img id="media-184247" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/70601900.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>L’avant-garde, laquelle ? N’est-ce pas une notion périssable ? Le <a title="pdf" href="http://www.bozar.be/file/1591/download" target="_blank"><em>Guide du visiteur</em> </a>(compris dans l’entrée) parle de <em>« rupture avec des traditions artistiques obsolètes »</em>, du <em>« passage à une nouvelle compréhension de l’art ».</em> Les artistes sont de <em>« véritables sismographes »</em> du monde qui les entoure, ils captent les bouleversements de la société et, sans cesse, innovent. L’exposition propose environ 120 œuvres qui témoignent <em>« de la modernité artistique jusqu’à l’époque contemporaine ».</em> </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/652061181.JPG" target="_blank"><img id="media-184235" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2249799203.JPG" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Rodin, <em>Main droite crispée</em>, 1885 / Ensor, <em>Le salon bourgeois, </em>1881</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Dans la salle d’angle où elle débute, des techniciens s’affairaient pour réparer l’installation du <em>Ventilateur</em> d’<a title="Site de l'artiste" href="http://olafureliasson.net/archive/exhibition/EXH102374/olafur-eliasson-verklighetsmaskiner#slideshow" target="_blank">Olafur Eliasson</a>, un <em>« ready-made »</em> dont l’oscillation posait apparemment problème. Trop de bruit, entrons dans le parcours : Une <em>Main droite crispée</em> de Rodin près du <em>Salon bourgeois</em> de James Ensor illustre une tension encore plus perceptible au début du XXe siècle, quand la structure bourgeoise <em>« commence à vaciller »</em>. D’Ensor, qui n’était pas tendre avec les juges, à <em>Laissés et accrochés</em> de Marcel Odenbach, juste un espace ou plutôt un siècle : au bas des robes de magistrats accrochées à un portant métallique coulent des traînées d’encre rouge. Plus loin, un portrait de femme peint par Edvard Munch, près de ses lithographies pour l’album <a title="présentation" href="http://www.baglis.tv/corps/art-sacre/325-alpha-et-omega-d-edvard-munch.html" target="_blank"><em>Alpha et Oméga</em></a>, fable ironique et cruelle sur Adam et Eve.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3180931902.jpg" target="_blank"><img id="media-184244" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/375538724.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Gino Severini, <em>La danse de l’ours au Moulin Rouge</em>, 1913, <br />photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Philippe Migeat, © ADAGP</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Le parcours montre les mouvements d’avant-garde qui se succèdent en Occident au début du XXe siècle – Die Brücke et Le Cavalier Bleu, le Futurisme italien et l’Avant-Garde russe, le cubisme, le constructivisme, l’Avant-Garde belge, le cinéma comme nouvelle technique où s’incarne la modernité… – une grande variété d’œuvres. Et tout au long de ce va-et-vient entre cette époque et la nôtre, des «<em> tandems »</em> où des artistes contemporains dialoguent avec ces avant-gardes <em>« historiques ».</em> Peintures, sculptures, photographies, films, installations : la rupture avec l’art du passé mène à la recherche de nouvelles solutions formelles.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2428619866.jpg" target="_blank"><img id="media-184236" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3111628578.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Gabriele Münter, <em>Masque noir dans un environnement rose</em>, ca. 1912</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Pour vous en donner un aperçu, focus sur quelques œuvres. <em>Masque noir dans un environnement</em> rose de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriele_M%C3%BCnter" target="_blank">Gabriele Münter </a>: ce masque, visage d’homme noir, fait surgir la vie au milieu de la nature morte. Contraste maximum avec le blanc des yeux, des sourcils, des étoffes et des fleurs. Cette belle toile voisine avec deux œuvres d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/August_Macke" target="_blank">August Macke</a>, <em>Figures colorées I</em> et <em>La cathédrale de Fribourg en Suisse</em> : elles montrent le peintre en recherche de formes, de couleurs, de compositions nouvelles. <em>Canal en hiver</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Heckel" target="_blank">Heckel</a>, en bleu et noir, annonce l’abstraction.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3273512711.jpg" target="_blank"><img id="media-184250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2045045918.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">August Macke, <em><a title="grand format" href="http://i2.cdscdn.com/pdt2/4/6/9/1/700x700/1ar4047253534469/rw/august-macke-poster-reproduction-cathedrale-d.jpg" target="_blank">La cathédrale de Fribourg en Suisse</a>,</em> 1914 / <a title="grand format" href="http://www.1art1.de/images/imagel/m/m51261.jpg" target="_blank"><em>Formes colorées I</em></a>, 1914</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Les dialogues en « tandem » réclament souvent une explication qui me laisse parfois perplexe, et c’est inévitable, à lire ce commentaire de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Baldessari" target="_blank">Baldessari </a>(sur son oeuvre <em>Téléphone (pour Kafka)</em> et <a title="Illustration" href="http://www.diegovelo.com/wp-content/uploads/2011/11/Jeff-Wall-Odradek.jpg" target="_blank"><em>Odradek</em> </a>de Jeff Wall) : <em>« Le but de l’art est de nous maintenir en perpétuel déséquilibre ».</em> Il est plus facile de voir le lien entre un pastel de Spilliaert, <em>Jeune fille et chien</em>, et le jeune <em>Rêveur à Tokyo</em> de <a title="Site de l'artiste" href="http://www.koenvermeule.nl/werk/" target="_blank">Koen Vermeule</a> (ci-dessous), deux instants de solitude, que la raison qui les juxtapose avec une série de quatre photos identiques de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Lawler" target="_blank">Louise Lawler</a>, <em>Femme avec Picasso</em>. Idem plus loin pour le rapport entre un Mondrian et <em>Quatre personnes debout</em>, une image projetée de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Claerbout" target="_blank">David Claerbout</a>.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/257914516.jpg" target="_blank"><img id="media-184245" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2386860613.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><span style="font-size: 12pt;"><font><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Koen Vermeule, <em>Rêveur à Tokyo</em>, 2010</span></font></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Place à la sculpture avec une monumentale <em>Marionnette</em> rouge en acier de <a title="Site de l'artiste" href="http://www.bogomir-ecker.de/english.html" target="_blank">Bogomir Ecker</a>, <em>« symbole de l’aliénation »</em>, érigée au milieu de la salle 7 où l’on découvre aussi un buste en bronze doré de <a title="Illustration" href="http://theredlist.com/media/database/fine_arts/sculpture/20_th_century/before_1945/cubism/raymond_duchamp_villon/007-raymond-duchamp-villon-theredlist.jpg" target="_blank">Baudelaire </a>par Duchamp-Villon, un <em>Masque (masculin)</em> d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Freundlich" target="_blank">Otto Freundlich</a> (ci-dessous), une <em>Sculpture abstraite (3)</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Katarzyna_Kobro" target="_blank">Katarzyna Kobro</a>, réplique d’une œuvre disparue lors de la seconde guerre mondiale et <em>« reconstituée sur base de matériaux iconographiques ».</em></font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2244929805.JPG" target="_blank"><img id="media-184238" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3195929067.JPG" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Otto Freundlich, <em>Masque (masculin)</em>, 1911</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Il manque une banquette pour regarder le film de <a title="Notice sur l'artiste" href="http://www.image-mouvement.ch/bim/bim11/expositions.php?id=23" target="_blank">Marijke van Warmerdam </a>– <em>Fast Forward</em>, la longue glissade d’une valise rouge sur la neige dans un décor alpin – et à l’opposé, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nanouk_l%27Esquimau" target="_blank"><em>Nanouk l’Esquimau</em> de Robert Flaherty</a>, un extrait de trois minutes de son film de 1922 sur les Inuits. </font></span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>L’Avant-Garde belge, plus discrète et plus tardive, séduit ici avec une <em>Tête cubiste</em> de Marthe Donas, <em>La Toilette animée</em> de Prosper De Troyer, <em>Frieda</em> d’Oscar Jespers. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/495091603.jpg" target="_blank"><img id="media-184248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/304881380.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Marthe Donas, <em>Tête Cubiste</em>, 1917 © Cedric Verhelst<br />(Autres illustrations : <a href="http://mu-inthecity.com/2016/10/avant-garde-bozar/" target="_blank">Mu in the City </a>et le site de Bozar)<br /></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Quelques installations et films plus loin – je vous renvoie au <em>Guide du visiteur</em> qui détaille la succession des salles et des œuvres marquantes –, on retrouve des peintres explorateurs des formes et des couleurs : Egon Schiele avec une impressionnante <em>Ville morte</em>, Fernand Léger, Robert Delaunay... Dans la dernière salle, de belles œuvres de Feininger en lien avec le Bauhaus.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1008076572.jpg" target="_blank"><img id="media-184249" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3799923793.jpg" alt="le pouvoir de l'avant-garde,the power of the avant-garde,now and then,exposition,bozar,palais des beaux-arts,bruxelles,2016,peinture,sculpture,cinéma,art contemporain,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Egon Schiele, <em>Ville morte</em>, 1912</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Vous vous en êtes rendu compte, l’exposition sur <a title="Audio : Sophie Lauwers, responsable des expositions à Bozar, au micro de Pascal Goffaux (RTBF)" href="http://www.rtbf.be/musiq3/actualite/detail_the-power-of-the-avant-garde-bozar?id=9418067" target="_blank"><em>Le pouvoir de l’Avant-Garde, maintenant et alors</em> </a>(jusqu’au 22 janvier 2017, puis au Musée National de Cracovie), une des <em>« dix expositions incontournables de l’automne »</em> <a title="Article LLB" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/les-dix-expositions-incontournables-de-l-automne-57c70b6e3570cbdd8861d70b" target="_blank">selon Guy Duplat </a>dans <em>La Libre</em>, emmène ses visiteurs dans toutes les directions, intrigue, déroute. Quelle diversité ! La qualité des œuvres et des artistes exposés compense l’absence de contexte, les éclaircissements du petit guide m’ont paru indispensables. Quels artistes, dans un siècle, illustreront à leur tour pour la postérité l’avant-garde de notre temps ?</font></span></p>
Tania
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Mise à nu
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-04-30:3110911
2016-04-30T08:30:00+02:00
2016-04-30T08:30:00+02:00
« La fresque de Buren à Bruxelles est bien davantage qu’une...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/643352376.jpg" target="_blank"><img id="media-180339" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2451896207.jpg" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a>« La <a title="Buren - Une fresque (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/04/27/buren-une-fresque-1150933.html" target="_blank">fresque de Buren à Bruxelles </a>est bien davantage qu’une énième exposition : c’est à la fois un manifeste sur l’histoire de l’art et la création contemporaine et une mise à nu visuelle de sa propre histoire. Une plongée fascinante et réussie dans l’intimité artistique d’un grand maître. </em>»</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Fabrice Bousteau, <em>La fresque d’art & de vie de Buren</em>, Beaux Arts magazine 382, avril 2016.</font></span> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><font><span style="font-size: 8pt;">Les Salles des Ombres et des Lumières, travail in situ, in « Daniel Buren : Une Fresque », Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2016, détails, <a title="Sans titre (Void) 1989" href="http://www.mutualart.com/Artwork/Sans-titre--Void-/2B8FA54B3A764ABB" target="_blank">Anish Kapoor </a><br />© DB/ADAGP, Paris/Philippe De Gobert<br />(<a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81379-daniel-buren" target="_blank">Source Bozar</a>)</span></font></span></p>
Tania
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Buren - Une fresque
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-04-28:3110910
2016-04-28T08:30:00+02:00
2016-04-28T08:30:00+02:00
C’est un article lu dans Beaux Arts Magazine qui m’a décidée à aller...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>C’est un article lu dans <a title="Sommaire Avril 2016" href="http://www.beauxartsmagazine.com/media/sommaire382.jpg" target="_blank">Beaux Arts Magazine </a>qui m’a décidée à aller voir tout de même l’exposition <em><a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81379-daniel-buren" target="_blank">Daniel Buren – Une fresque</a></em> au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (jusqu’au 22 mai 2016). Question d’apprendre et peut-être de mieux comprendre cet artiste a priori trop conceptuel à mon goût. Je ne le regrette pas.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/551217036.JPG" target="_blank"><img id="media-180301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3688751872.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vue partielle du Hall Horta (Bozar, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Depuis l’installation des colonnes rayées noir et blanc (<em>Les deux plateaux</em>) dans la cour du Palais-Royal à Paris, en 1986, plus personne n’ignore que <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Buren" target="_blank">Buren </a>travaille avec un <em>« outil visuel »</em> : l’alternance systématique de <a title=""Daniel Buren, le chef de la bande" par Guy Duplat, entretien avec l'artiste (La Libre Belgique)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/daniel-buren-le-chef-de-la-bande-56c0c3cc3570b1fc1123eaa4" target="_blank">bandes </a>blanches et de bandes colorées verticales de 8,7 cm de largeur, inspirées <em>« des tissus imprimés utilisés pour les auvents des magasins et bistrots parisiens »</em> (guide du visiteur). A Bozar, il en a recouvert les colonnes du grand hall Horta et les contremarches vers l’entrée des salles d’exposition. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Sa fresque bruxelloise instaure <em>« un dialogue entre son travail et des œuvres choisies de plus de cent artistes du XXe et du XXIe siècles »</em>, j’étais curieuse de découvrir qui étaient ses compagnons d’art. Vu la diversité des œuvres intégrées peu à peu parmi des formes fantômes, j’ai l’impression que ces <a title="Quelques oeuvres (Visite d'Adrienne)" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/03/28/x-c-est-l-inconnu-8587019.html" target="_blank">peintures</a>, photographies, sculptures, vidéos, installations – jalons d’une rétrospective plus ou moins autobiographique – entrent dans un rythme particulier, original, qui invite à les regarder pour elles-mêmes et sans filtre. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2043414172.JPG" target="_blank"><img id="media-180304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2947407201.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Daniel Buren, "Salle des empreintes", Bozar, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A l’entrée, le visiteur reçoit un dépliant format A2 : au recto une carte des lieux et le nom des artistes correspondant aux formes numérotées ; au verso, un texte d’introduction suivi des légendes, salle par salle. Facile, se dit-on d’abord, mais ce ne sera <a title="Visite de l'expo (Camille et Leon'art)" href="http://www.camilleetleonart.com/daniel-buren-fresque/" target="_blank">pas si simple </a>: après la <em>« salle des empreintes »</em> (formes exactes des œuvres exposées laissées en blanc sur les murs rayés de vert et sur le parquet), les œuvres apparaîtront bien accrochées par ci par là, mais sans aucun numéro. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Pour identifier les artistes qu’on connaît un peu, pas de problème, mais pour les autres ? Les titres des légendes sont parfois explicites, pas toujours, alors on cherche une signature, on se réfère à la couleur des empreintes (<em>« ombres »</em> bleues d’un côté de la salle, roses de l’autre) reprises sous les légendes et on se bat avec son dépliant pour rendre à César ce qui est à César…</font></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-180305" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2012306750.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Dan Flavin, <em>Cornerpiece</em>, 1978, M HKA Anvers</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A quoi bon, me suis-je dit à un moment donné, regarde, flâne, va simplement à la rencontre de ce qui se présente à toi. En abandonnant l’identification à tout prix de chaque œuvre, je me suis sentie beaucoup plus libre et mieux disposée. Alors j’ai profité de l’autorisation de prendre des photos (un petit Picasso excepté) pour pouvoir revenir plus tard aux indications du guide.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Dans la salle 2, face à une planche de Matisse <em>(<a title="Illustration" href="http://www.passion-estampes.com/deco/affiches/matisse/jazz/matissejazzicare.jpg" target="_blank">Icare</a>),</em> des néons dans un coin : <em>Cornerpiece</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dan_Flavin" target="_blank">Dan Flavin</a>. <em>On reflexion</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Lavier" target="_blank">Bertrand Lavier </a>attire par le jeu des reflets : les coups de brosse à la surface d’un miroir l’ont rendu opaque ; dès qu’on bouge, l’œuvre change, et aussi avec la lumière ambiante et les ombres des visiteurs.</font></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-180306" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3672032611.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bertrand Lavier, <em>On reflexion</em>, 1984, FRAC, Paris</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Quand des œuvres sont accrochées très haut, comme dans les salons de peinture du XVIIIe siècle, on les aperçoit plus qu’on ne les voit. Dans la grande salle suivante un grand rectangle lumineux m’intrigue. Simple projection sur un mur vierge ? Non, le <a title="Illustration" href="http://www.kamelmennour.com/fr/media/5940/ann-veronica-janssens-ciel.html" target="_blank"><em>Ciel</em> </a>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann_Veronica_Janssens" target="_blank">Ann Veronica Janssens </a>va s’animer d’ombres et de nuages, doucement. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>La salle 3 accueille aussi des mots, près d’une photographie de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Calle" target="_blank">Sophie Calle</a>, <a title="Catalogue Actes Sud" href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/actes-sud-beaux-arts/prenez-soin-de-vous" target="_blank"><em>Prenez soin de vous </em></a>: ces derniers mots d’un <em>« mail de rupture »</em>, elle a demandé à 107 femmes de les interpréter à leur manière – ici une traduction en langage sms par Alice Lenay. Exercice de déchiffrage. Observation des reflets – un leitmotiv dans le choix de Buren.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/305587704.JPG" target="_blank"><img id="media-180307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1152958015.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;"><br />© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Sophie Calle, <em>Prenez soin de vous</em>, 2007</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Non loin d’un grand <a title="Illustration" href="http://www.lwl.org/pressemitteilungen/daten/bilder/28856.jpg" target="_blank">Simon Hantaï </a>bicolore, je suis heureuse de tourner autour du <a title="Illustration" href="http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/constantin-brancusi_torse-de-jeune-homme_epreuve-gelatino-argentique" target="_blank"><em>Torse de jeune homme</em> </a>de Brancusi – une colonne, des cylindres, en effet. L’igloo de verre qui occupe la salle d’angle lui vole un peu la vedette : <em>Spostamenti della Terra e della Luna su un asse</em> (<em>Mouvements de la Terre et la Lune sur un axe</em>) de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Merz" target="_blank">Mario Merz</a>, représentant de l’Arte Povera. Plus loin, un bois de Penone, <a title="Illustration" href="http://www.designboom.com/wp-content/uploads/2013/08/Giuseppe-Penone-Spazio-di-Luce-designboom-07.jpg" target="_blank"><em>Nel Legno</em></a>. Minuscule par rapport au reste, <em>Salaire solaire</em> de <a title="Wikipedia" href="http://www.franckscurti.net/" target="_blank">Franck Scurti</a>. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Un mélange d’artistes plus ou moins connus, figuratifs ou non, de tous horizons. <a title="V comme voyager (Adrienne)" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/03/26/v-comme-voyager-8586786.html" target="_blank">Monet</a>, <a title="Illustration" href="https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ca/0c/60/ca0c604657f3d8c9d161443967001bee.jpg" target="_blank">Cézanne</a>, <a title="Illustration" href="http://www.paulfrasercollectibles.com/upload/public/docimages/Image/j/l/q/Marc%20Chagall.jpg" target="_blank">Chagall </a>semblent un peu perdus dans cette fresque, comme venus d’une autre planète. Le moins qu’on puisse dire est que cette sélection est d’un bel éclectisme. La reprise des empreintes de salle en salle offre un fil conducteur, à défaut d’ordre chronologique ou thématique, sans aucune hiérarchie. Artistes rencontrés, influences, œuvres <em>« questionnantes »</em>, il s’agit néanmoins d’un <em>« itinéraire personnel ».</em></font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3972936450.JPG" target="_blank"><img id="media-180309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2458251425.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><font size="2" face="Arial">©</font> Mario Merz, <em>Spostamenti della Terra e della Luna su un asse</em>, 2002 </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Placer, déplacer, replacer »</em>, voilà ce que fait Buren comme il le dit dans le film projeté devant l’entrée de l’exposition (pas besoin de billet pour s’installer devant l’écran, le film dure en tout trois heures et demie). C’est une sorte de rétrospective audio-visuelle montrant ses <em>« interventions des années 60 à aujourd’hui, dont 80% ont disparu ».</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>J’y suis restée un quart d’heure pour <a title="Ecouter Buren (Le grand charivari, Musiq3)" href="http://www.rtbf.be/auvio/detail_le-grand-charivari?id=2096972" target="_blank">l’écouter</a> à propos des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Deux_Plateaux" target="_blank"><em>Deux plateaux</em> </a>du Palais-Royal à Paris : la manière dont il a étudié, mesuré, occupé la cour pour y créer une œuvre<em> « monumentale sans effet de monumentalisme »</em> et<em> « marier l’historique et le contemporain »</em> est très intéressante, loin du <em>« n’importe quoi »</em> que lui reprochaient certains à l’époque. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2981079047.JPG" target="_blank"><img id="media-180310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2420236494.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Plutôt sceptique au départ, je reconnais que cette <a title="Visite du Soir" href="http://mad.lesoir.be/arts/122576-daniel-buren-une-fresque/" target="_blank">exposition </a>aide à mieux percevoir l’originalité de ce travail artistique : ni peintre ni sculpteur, <a title="Site de l'artiste" href="http://www.danielburen.com/exhibits/personnelle" target="_blank">Daniel Buren</a>, en couvrant des surfaces, est avant tout un créateur d’espaces.</span></p>
Tania
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Dynamique
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-03-23:3110890
2016-03-23T08:30:00+01:00
2016-03-23T08:30:00+01:00
Cette composition élémentariste est cependant née du hasard : au...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1445597217.jpg" target="_blank"><img id="media-179327" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4012458202.jpg" alt="van doesburg,theo,de stijl,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art abstrait,pays-bas,belgique,europe,mobilier,architecture,culture" /></a>Cette composition élémentariste est cependant née du hasard : au départ, le tableau était bien une composition néoplastique disposée en diamant, c’est-à-dire en carré sur la pointe. C’est donc le fait d’avoir renversé le tableau, selon une rotation à 45 degrés, qui lui apporte une nouvelle dynamique. Ce tâtonnement quant à l’orientation du tableau au cours des années 1924-1925 est également attesté dans la <a title="Illustration (Le blog de Nicolaï)" href="http://nicolai.over-blog.com/article-26649739.html" target="_blank">Contre-Composition XII</a> du musée de Grenoble qui a été exposée tantôt à la verticale, tantôt à l’horizontale. »</span></em></p><p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Theo van Doesburg (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/03/18/theo-van-doesburg-1150192.html" target="_blank">Theo van Doesburg.</a> Une nouvelle expression de la vie, de l’art et de la technologie</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">, Guide du visiteur, Bozar, Bruxelles, 2016.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Van Doesburg, <em>Contre-Composition V</em>, 1924. Collection Stedelijk Museum, Amsterdam</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> </span></p>
Tania
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Theo van Doesburg
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-03-21:3110889
2016-03-21T08:30:00+01:00
2016-03-21T08:30:00+01:00
Theo van Doesburg (1883-1931), un des fondateurs de la revue De Stijl...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Vie et œuvre de Van Doesburg, un article illustré (Art Zoo)." href="http://art-zoo.com/theo-van-doesburg/" target="_blank">Theo van Doesburg </a>(1883-1931), un des fondateurs de la revue <a title="Notice Encyclopédie Larousse" href="http://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Stijl/154525" target="_blank"><em>De Stijl</em> </a>(1917-1927) aux Pays-Bas – devenue un mouvement artistique – est au centre d’une exposition au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Moins connu que <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Piet_Mondrian" target="_blank">Mondrian</a>, il œuvre au début du XXe siècle pour <em><a title="L'expo sur le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/103881-theo-van-doesburg" target="_blank">« une nouvelle expression de la vie, de l’art et de la technologie »</a></em> (sous-titre emprunté à un de ses articles). C’est l’occasion de mesurer à quel point, à la fin de la première guerre mondiale, l’avant-garde artistique vise le changement, le dynamisme, et concrétise l’espoir d’un avenir meilleur.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2359580799.jpg" target="_blank"><img id="media-179314" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1338315716.jpg" alt="van doesburg,theo,de stijl,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art abstrait,pays-bas,belgique,europe,mobilier,architecture,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;"><br />Theo van Doesburg, <em>Composition III</em>, 1917 (Vitrail).<br /> Loan Cultural Heritage Agency of the Netherlands (RCE), on loan to Museum De Lakenhal, Leiden.<br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">D'autres oeuvres sur le site de Bozar : <a href="http://www.bozar.be/fr/activities/103881-theo-van-doesburg" target="_blank">http://www.bozar.be/fr/activities/103881-theo-van-doesburg</a></span><br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le <em>« <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9oplasticisme" target="_blank">néoplasticime </a>»</em> promeut alors un art abstrait géométrique, une organisation asymétrique de <a title="Relations spatiales (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/01/08/relations-spatiales.html" target="_blank">l’espace </a>et privilégie les couleurs primaires (rouge, jaune et bleu) en plus du blanc, du gris et du noir. Dans la première salle, des tableaux et des vitraux montrent comment ces <em>« compositions »</em> trouvent leur équilibre par le seul jeu des couleurs, formes, lignes et plans, toute idée de représentation abandonnée (même si certains titres, au début, évoquent encore une tête ou un paysage).</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Quasi un siècle plus tard, ces œuvres formelles, avec leurs aplats de couleurs et leurs droites qui rythment un carré ou un rectangle, restent des icônes de la modernité. Dès la première période du mouvement (1917-1922), il s’agit aussi de créer de nouveaux objets, comme la fameuse <em>« Chaise rouge et bleue »</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerrit_Rietveld" target="_blank">Gerrit Rietveld</a> (ci-dessous, conçue en hêtre naturel, peinte plus tard) ou d’imaginer du <a title="Illustration (Projet de sol dallé)" href="http://fr.wahooart.com/Art.nsf/O/8XZ2HE/$File/Theo-Van-Doesburg-Design-for-a-tile-floor-and-entrance-hall-S.JPG" target="_blank">carrelage</a>, des façades, une nouvelle façon de colorer l’habitat.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/822405282.jpg" target="_blank"><img id="media-179321" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3889790221.jpg" alt="van doesburg,theo,de stijl,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art abstrait,pays-bas,belgique,europe,mobilier,architecture,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Gerrit Rietveld, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaise_Rouge_et_bleue" target="_blank"><em>Chaise rouge et bleue</em></a>, 1918. <br />Collectie Centraal Museum, Utrecht; schenking 2001 © CMU/ Adriaan van Dam /Pictoright</span> </p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« Mon ami Doesburg est la cocotte de la peinture abstraite »</em> écrit <a title="Wikipedia" href="https://nl.wikipedia.org/wiki/I.K._Bonset" target="_blank">I. K. Bonset</a>, le pseudo de l’artiste lui-même pour écrire (anagramme de <em>« Ik ben sot »</em>, <em>« Je suis sot »</em> en néerlandais). Dans la salle consacrée aux échanges avec les dadaïstes, il y a beaucoup de citations au mur, de mots et de lettres dans les tableaux. <em>« Je suis contre tout et tous »</em> ou encore <em>« Dada is de stijl van onze tijd, die geen stijl heeft »</em> <em>(« Dada est le style de notre temps, qui n’a aucun style »).</em> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">De Stijl et <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dada" target="_blank">Dada</a>, a priori très dissemblables, tissent des liens, rejettent ensemble les surréalistes. Picabia représente <a title="Illustration" href="http://www.cbx41.com/article-30233435.html" target="_blank"><em>Le surréalisme crucifié</em> </a>avec Breton et Aragon aux pieds de la croix. Des collages de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Schwitters" target="_blank">Kurt Schwitters</a>, des œuvres de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Ribemont-Dessaignes" target="_blank">Georges Ribemont-Dessaignes </a>(<em>Gravité de l’ironie</em>), des revues et des affiches montrent cette effervescence anarchiste. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3143141316.jpg" target="_blank"><img id="media-179317" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3278574988.jpg" alt="van doesburg,theo,de stijl,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art abstrait,pays-bas,belgique,europe,mobilier,architecture,culture" /></a><br />I<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">.K. Bonset (Theo van Doesburg), <em>Je suis contre tout et tous</em>, 1921, Photographie </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La salle consacrée au cinéma abstrait accueille des <em>« partitions graphiques »</em> où le carré est l’élément de base, sur plusieurs écrans. Theo van Doesburg noue des contacts internationaux, se rend en Allemagne (Berlin, Dusseldorf, Weimar), rencontre des futuristes italiens, donne des conférences en Belgique, y travaille avec <a title="Notice Mu.ZEE" href="http://www.muzee.be/fr/muzee/t1750/victor-servranckx-les-annees-1920" target="_blank">Servranckx</a>, <a title="Notice Universalis" href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/georges-vantongerloo/" target="_blank">Vantongerloo</a>, <a title="Notice du musée Donas" href="http://www.museemarthedonas.be/index.php?option=com_content&view=article&id=2&Itemid=3&lang=fr" target="_blank">Marthe Donas</a>. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dans une seconde phase, par une rotation de la grille à 45 degrés, van Doesburg introduit la <a title="Illustration" href="http://www.esacademic.com/pictures/eswiki/84/Theo_van_Doesburg_Counter-CompositionV_%281924%29.jpg" target="_blank">diagonale </a>dans ses compositions. La grille elle-même disparaît. A l’opposé du <em>« statisme »</em> de Mondrian, les formes semblent à présent s’échapper du cadre, les couleurs sortir du carré, voici <em>« l’élémentarisme ». </em>La présentation de toiles majeures comme celle de l’affiche (ci-dessous) est particulièrement réussie dans cette salle 6 au fond de laquelle une belle <a title="Illustration" href="http://thecharnelhouse.org/2014/05/19/the-transformation-of-the-aubette-in-strasbourg-1926-1928/nelly-and-theo-van-doesburg-the-dog-dada-dancer-kamares-in-front-counter-composition-xvi-1925-counter-composition-xvi-theo-van-doesburg/" target="_blank">photo </a>montre le peintre et son épouse en compagnie de leur chien Dada et d’une danseuse.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2517924832.jpg" target="_blank"><img id="media-179318" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/803096369.jpg" alt="van doesburg,theo,de stijl,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art abstrait,pays-bas,belgique,europe,mobilier,architecture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Theo van Doesburg <em>Counter-Composition XIII</em> (Contra-Compositie XIII), 1925–26 Oil on canvas, 49.9 x 50 cm <br />Peggy Guggenheim Collection, Venice (Solomon R. Guggenheim Foundation, New York)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le parcours de l’exposition est très varié : toiles, objets, meubles, affiches et recherches typographiques, revues, correspondance (en français)… On peut même écouter <a title="A écouter sur TouTube" href="https://www.youtube.com/watch?v=R8Vn_65yBD4" target="_blank"><em>Ballet mécanique</em> </a>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Antheil" target="_blank">Georges Antheil</a>, une <em>« ode futuriste et répétitive »</em> avec sirènes, sonneries, hélices, etc. Une grande salle présente le travail de van Doesburg et d’autres créateurs dans <a title="Illustration (galerie commerçante)" href="http://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/van-doesburg-and-international-avant-garde/van-doesburg-and-7" target="_blank">l’architecture </a>et le <a title="Fauteuil en acier tubulaire" href="http://art-zoo.com/design/fauteuil-en-acier-tubulaire/" target="_blank">mobilier </a>de 1923 à 1931, des plans et des maquettes dont celle de l’intérieur du <a title="Photos Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Cin%C3%A9-dancing_(Aubette,_Strasbourg)?uselang=fr" target="_blank">ciné-dancing de l’Aubette </a>à Strasbourg (échelle 1:4) et une <a title="Illustration" href="http://24.media.tumblr.com/tumblr_lyqdrbhBo81roe3cho1_400.jpg" target="_blank">petite maquette </a>de sa <a title="Photo" href="http://art-zoo.com/blog/maison-atelier-theo-van-doesburg/" target="_blank">maison-atelier personnelle </a>de Meudon toute blanche.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le travail de <a title=""Van Doesburg a du "stijl"" (Mu in the City)" href="http://mu-inthecity.com/2016/03/van-doesburg-a-stijl/" target="_blank">van Doesburg </a>reflète <em>« une pensée et une création en constante évolution »</em> précise le <a title="A lire en ligne" href="http://www.bozar.be/file/1354/download" target="_blank">guide du visiteur</a> (source des citations de ce billet) qui résume très bien cette exposition intéressante <font>(illustré, avec des <a title="A lire en ligne" href="http://www.bozar.be/file/1356/download" target="_blank">poèmes </a>de I. K. Bonset, 1 €)</font>. On y rencontre beaucoup d’autres artistes, trop nombreux pour les citer tous, connus ou méconnus comme le Suisse <a title="Notice biographique" href="http://www.gladysfabre.com/exposition/2773/Waldemar_Shwab/detail/" target="_blank">Walmar Shwab</a>. En 1930, un an avant sa mort, Theo van Doesburg crée le <a title="Liste des participants" href="https://deseingalt.wordpress.com/" target="_blank">groupe </a><em>Art Concret</em> dont un tableau exemplaire, <a title="Art concret (le blog de Nicolaï)" href="http://nicolai.over-blog.com/article-26649739.html" target="_blank"><em>Composition arithmétique</em></a>, incarne parfaitement l’esprit : <em>« La peinture est un moyen pour rendre visible la pensée. » </em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1180570674.jpg" target="_blank"><img id="media-179320" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3039108607.jpg" alt="van doesburg,theo,de stijl,exposition,bozar,bruxelles,peinture,art abstrait,pays-bas,belgique,europe,mobilier,architecture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Theo van Doesburg, <em>Composition arithmétique</em>, 1929-1930. Kunstmuseum Winterthur, <br />Long term loan from a private collection. 2001 © Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Zürich, Lutz Hartmann</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Pour information, Bozar s’est associé avec le Musée des Beaux-Arts de Gand (<a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr" target="_blank">MSK Gent</a>) où se tient une exposition sur Marthe Donas : van Doesburg et elle <em>« se sont connus et ont échangé de nombreuses idées autour de l’art abstrait de leur temps ».</em> (Sur présentation de leur billet, les visiteurs de l’une ou l’autre exposition reçoivent une réduction sur l’autre.) J’espère découvrir un jour cette peintre méconnue, un plaisir à partager avec vous, bien sûr.</span></p>
Tania
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Expos en vrac
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-06-25:3110733
2015-06-25T08:30:00+02:00
2015-06-25T08:30:00+02:00
Dimanche matin, j’arrivais d’un bon pas aux Musées Royaux des Beaux-Arts...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dimanche matin, j’arrivais d’un bon pas aux Musées Royaux des Beaux-Arts pour revoir la <a title="Chagallissime (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/04/chagallissime-1140694.html" target="_blank">rétrospective <em>Chagall</em> </a>(qui s’achève le 28 juin) quand j’ai remarqué les gens qui attendaient sur les marches – le week-end, depuis janvier, le musée n’ouvre ses portes qu’à onze heures au lieu de dix. Quelques-uns patientaient, sans doute pour être les premiers dans la file, mais la plupart des arrivants s’en allaient – quel horaire dissuasif, malencontreux, pour les visiteurs d’un jour !</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3472249465.jpg" target="_blank"><img id="media-172296" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3887585210.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Cap sur le Palais des Beaux-Arts ou Bozar, tout proche, où j’ai vu bien des choses réjouissantes. D’abord <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81331-v-2014-2015" target="_blank"><em>V+ 2014-2015</em></a>, une exposition d’architecture, présentée dans les anciennes boutiques côté rue, – bonne idée de faire revivre ces espaces bien éclairés. Des documents, matériaux, maquettes, autour de <em>« cinq projets publics en cours d’étude ou de chantier » </em>: un château d’eau (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/107/113-CHATEAU-DEAU" target="_blank">Ghlin</a>), un centre culturel (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/130/136-DEINZE" target="_blank">Deinze</a>), des musées – de la mode et du design (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/132/131-MAD-Brussels" target="_blank">Bruxelles</a>), du folklore (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/109/116-MUSEE-DU-FOLKLORE" target="_blank">Mouscron</a>) – et un cinéma (<a title="Projet V+" href="http://www.vplus.org/en/projects/103/97-PHENIX-5-CHARLEROI" target="_blank">Charleroi</a>). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(Jusqu’au 20 septembre.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/756099286.jpg" target="_blank"><img id="media-172297" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2678915398.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ensuite, et c’est aussi entrée libre, en marge de la grande exposition <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/80682-les-belges" target="_blank"><em>« Les Belges. Une histoire de mode inattendue »</em></a>, le joli coup de pub d’une célèbre marque de lingerie qui fête ses 150 ans, à gauche du grand hall Horta : <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81422-la-memoire-de-l-intime---150-years-primadonna" target="_blank"><em>« La mémoire de l’intime »</em>. </a>Cette entreprise belge met en scène l’évolution de ses parures à même la peau à travers <em>« une sélection remarquable d'articles de lingerie datant de 1865 à nos jours ».</em> Une présentation originale, de quoi réjouir les yeux et aussi apprécier de ne plus vivre à l’époque des corsets ! (Jusqu’au 28 juin.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3102001624.jpg" target="_blank"><img id="media-172299" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1880151326.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">De l’autre côté du hall, on est loin du travail des petites mains qui assemblent jusqu’à trente éléments pour fabriquer un soutien-gorge. Place à l’impression en trois dimensions : <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81202-making-a-difference-a-difference-in-making" target="_blank"><em>« Making a difference / A difference in making ».</em> </a>Les balbutiements de la 3D font place à présent à des objets très originaux, voire des œuvres d’art ou de design, et à des matériaux nouveaux pour <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’ingénierie et les sciences. On imprime même des robes ! Etonnant. (Jusqu’au 23 juin.)</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2330629026.jpg" target="_blank"><img id="media-172300" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1130481442.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">De retour aux Musées des Beaux-Arts, c’est la foule des grands jours : la queue serpente pour l’achat des tickets – les <a title="Site du musée" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/l-institution/soutenir" target="_blank">Amis des Musées</a>, heureusement, accèdent directement aux expos avec leur <a title="Site de l'association" href="http://becomeafriend.be/" target="_blank">carte de membre</a>. Quel monde à la rétrospective <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/chagall" target="_blank"><em>Chagall</em> </a>! Une fois de plus, je vérifie qu’il vaut toujours mieux, quand on le peut, visiter une grande exposition à ses débuts et en semaine, pour regarder tout bien à l’aise. (Vu l’affluence, on a prévu des nocturnes pour les derniers jours.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4175099353.jpg" target="_blank"><img id="media-172301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/686548993.jpg" alt="bruxelles,exposition,chagall,mrbab,bozar,architecture,v+,lingerie,3d,gao xingjian,peinture,culture" /></a><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="color: #0000ff; font-family: Times New Roman;"><br />©</span><span style="font-family: Times New Roman;"> Gao Xingjian, <em>Ailleurs</em>, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles.</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Terminons avec <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gao_Xingjian" target="_blank">Gao Xingjian</a>, dont je n’ai malheureusement pas vu la récente rétrospective au Musée d’Ixelles. Il présente ici <a title="Présentation de l'exposition" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/gao-xingjian" target="_blank"><em>« L’éveil de la conscience ».</em> </a>Au bout du magnifique Forum où je n’avais pas encore remarqué l’accrochage de <a title="Illustration" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/thierry-de-cordier-visio-smaragdina?artist=de-cordier-thierry&string=de+cordier" target="_blank"><em>« Visio Smaragdina »</em></a>, vision d’émeraude de Thierry De Cordier (2009), c’est dans la première salle à gauche que le peintre et écrivain, prix Nobel de littérature 2000, a installé six œuvres monumentales <em>« créées spécialement pour les lieux ».</em> A l’encre de Chine sur toile blanche, une invitation à la méditation et à la contemplation. Des banquettes permettent de laisser le regard s’immerger dans cette <em>« mer d’encre »</em> avec ses noirs, ses gris, ses blancs – et dans une paix totale, à cette heure où personne d’autre n’en franchit le seuil.</span> </span></span></p>
Tania
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Avec de la lumière
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-02-24:3110661
2015-02-24T20:20:00+01:00
2015-02-24T20:20:00+01:00
« En laissant le soleil projeter son ombre sur un...
<p><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3702858761.jpg" target="_blank"><img id="media-166852" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3506984658.jpg" alt="faces now,exposition,portraits photographiques européens depuis 1990,photographes contemporains,photographie,portrait,séries,bozar,bruxelles,culture" /></a></span></em></p><p> </p><p><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">« En laissant le soleil projeter son ombre sur un morceau d’histoire grecque, il nous dit quelque chose de sa propre histoire et du processus photographique. Photographier signifie en grec écrire avec de la lumière ; c’est ce qu’<a title="Notice biographique (en anglais)" href="http://cavafy.eu/en/artists/ignatiadis-3" target="_blank">Ignatiadis</a> réalise ici littéralement. »</span></em></p><p><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><a title="Portraits du XVIe (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/02/13/portraits-du-xvie-1139968.html" target="_blank">Faces Then</a> / <a title="Visages en images (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/02/20/visages-en-images-1140211.html" target="_blank">Faces Now</a></span></em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">, Guide du visiteur, Bozar, Bruxelles, 6/2 > 17/5/2015</span></p><p style="text-align: center;"><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">© Konstantinos Ignatiadis, <a title="Source de la photo" href="http://www.mmca.org.gr/mmst/en/collection.htm?m=1&l=9;1709" target="_blank"><em>Autoportrait à Nikopolis</em></a>, août 1999</span></p>
Tania
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Visages en images
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-02-23:3110660
2015-02-23T08:30:00+01:00
2015-02-23T08:30:00+01:00
Au bout du grand hall Horta, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Au bout du grand hall Horta, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar), on prend à gauche pour l’exposition <a title="Site de l'exposition" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=14252" target="_blank"><em>Faces Now</em></a>, <em>« Portraits photographiques européens depuis 1990 »</em> (31 artistes). Ces portraits sous verre, ces visages en images font un effet très différent des peintures </span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">de <a title="Portraits du XVIe (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/02/13/portraits-du-xvie-1139968.html" target="_blank"><em>Faces Then</em></a>, place ici à l’impression au sens photographique.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/789598265.jpg" target="_blank"><img id="media-166801" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3858989897.jpg" alt="faces now,exposition,portraits photographiques européens depuis 1990,photographes contemporains,photographie,portrait,séries,bozar,bruxelles,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Palais des Beaux-Arts (Bozar), <a title="Présentation des salles (Bozar)" href="http://www.bozar.be/webpage.php?pageid=295&" target="_blank">hall Horta</a></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Une première série en noir et blanc porte un titre significatif : <em>« L’autre »</em> de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Delahaye" target="_blank">Luc Delahaye</a>. Le catalogue cite à propos <a title="L'amant du volcan (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/10/06/les-amants-du-volcan-1135411.html" target="_blank">Susan Sontag</a> : <em>« Il y a dans les visages des gens qui ne se savent pas observés quelque chose qui n’apparaît jamais quand ils en sont conscients. »</em> Le photographe a pris ces clichés à l’insu de ces personnes qui ne sourient pas et ne regardent pas l’objectif.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">C’est le contraire pour les séries en couleurs <a title="Ari Versluis et Ellie Uyttenbroek (Exactitudes.com)" href="http://photonumerique.codedrops.net/spip.php?article102" target="_blank"><em>« Exactitudes »</em></a> (pour « exact » et « attitude ») d’Ari Versluis & Ellie Uyttenbroek, conçues à partir de codes vestimentaires, gestuels et sociaux : hommes mûrs en pardessus ; noirs bien sapés ; femmes en manteau beige ; <em>« Rebels »</em> en jean, pouces en poche ; Africaines enturbannées portant sur leur boubou un châle de grande marque. Conséquence : o</span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">n retient des attitudes, pas des visages.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Ces poses façon « gravure de mode » contrastent à l’extrême avec cinq grands formats de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Mikha%C3%AFlov_(photographe)" target="_blank">Boris Mikhaïlov</a>, <a title="Guido Romero Pierini à propos de « Case History », illustrations" href="http://www.boumbang.com/boris-mikhailov/" target="_blank"><em>« Case history »</em></a>, portraits d’Ukrainiens que la fin de l’URSS a plongés dans la misère : couple avec hareng et vodka, homme en uniforme brandissant une hache, couple aux visages contusionnés, femme âgée contre un arbre dans la neige, homme à moitié nu sur les genoux d’une femme – impressions de désastre.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2876134953.jpg" target="_blank"><img id="media-166804" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1184753246.jpg" alt="faces now,exposition,portraits photographiques européens depuis 1990,photographes contemporains,photographie,portrait,séries,bozar,bruxelles,culture" /></a><br /><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><em>Case history</em> © Boris Mikhailov</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Cette première salle reflète la diversité des approches montrées dans <a title="« Faces then, faces now : regards croisés » par Aurore t’Kint (Mu in the City, 8/2/2015)" href="http://www.mu-inthecity.com/2015/02/faces-faces-now-regards-croises/" target="_blank"><em>Faces Now</em></a>, diversité due aux choix des artistes dans leur travail et bien sûr à la <span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">sélection du commissaire de l’exposition, <a title="Notice biographique (en anglais)" href="http://v2.nl/archive/people/frits-gierstberg" target="_blank">Frits Gierstberg </a>(Nederlands Fotomuseum, Rotterdam)</span>, qui illustre la variété du genre et préserve les visiteurs de l’ennui que peut engendrer la succession du même.</span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Les notices individuelles du catalogue (à disposition sur les banquettes) résument la démarche de chaque photographe – dommage qu’on ne les ait pas reprises près des cartels. Pour <a title="Expo à la Bnf" href="http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.anders_petersen.html" target="_blank">Anders Petersen</a>, <em>« l’essentiel, c’est la rencontre ».</em> Ses portraits de femmes, parfois flous, n’ont pas un but esthétique, mais expressif, les attitudes sont très personnelles.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">La plupart des figures exposées sont anonymes, d’autres ont un nom mais aucune expression : <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Ruff" target="_blank">Thomas Ruff </a>affiche en grand format des visages impassibles (<a title="Double affiche / Photo Th. Ruff à droite" href="http://www.lesuricate.org/wp-content/uploads/2015/02/Faces-Then-Faces-Now-620x350.jpg" target="_blank">affiche</a>). On peut voir aussi des célébrités : portraits d’artistes par <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anton_Corbijn" target="_blank">Anton Corbijn</a>, de personnalités politiques (Christian Courrèges), et plus loin un très émouvant portrait de Jan Hoet mort (il avait donné son accord à Stephan Vanfleteren) – j’en reparlerai.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3303720265.jpg" target="_blank"><img id="media-166805" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/131298559.jpg" alt="faces now,exposition,portraits photographiques européens depuis 1990,photographes contemporains,photographie,portrait,séries,bozar,bruxelles,culture" /></a><br /><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><em>Café Lehmitz</em> © Anders Petersen</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Certains, certaines photographes travaillent comme des documentalistes de notre époque : intérieurs, vêtements, objets… Une mise en scène et un cadrage peuvent donner <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>aux portraits de famille un effet de naturel très travaillé. Dérangeante, la série <a title="Images Google" href="https://www.google.be/search?q=%C2%AB+Kids+%C2%BB+de+Sergey+Bratkov&rls=com.microsoft:fr-BE:IE-Address&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=6OvmVNG1DILSaNSVgcgG&ved=0CCAQsAQ&biw=1032&bih=488" target="_blank"><em>« Kids »</em> de Sergey Bratkov</a> : ce <em>« réaliste radical »</em> a photographié des enfants mannequins russes dans des poses et des tenues qui ne sont pas de leur âge.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">D’autres imposent une vision personnelle, comme pour ces jeunes en vêtements contemporains placés devant une toile paysagère à la manière du XIXe siècle (<a title=""Gone Astray Portraits (2002/3)" Site de Clare Strand" href="http://www.clarestrand.co.uk/works/?id=100" target="_blank">Clare Strand</a>) ou pour ces paysans de la série <a title="Présentation illustrée (Positive-Magazine) en anglais" href="http://adampanczuk.pl/gallery2/karczeby/" target="_blank"><em>« Karczeby »</em></a> (<a title="Site de l'artiste" href="http://adampanczuk.pl/" target="_blank">Adam Panczuk </a>a repris le nom d’un dialecte de l’Est de la Pologne) : des photos carrées en noir et blanc où les gens paraissent viscéralement liés à leur terre.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Les lieux ont aussi de l’importance pour<a title="Site de l'artiste" href="http://www.jitkahanzlova.com/about.htm" target="_blank"> Jitka Hanzlová </a>retournée dans sa ville natale fuie à l’âge de 24 ans (<a title="Site de l'artiste" href="http://www.jitkahanzlova.com/works/rokytnik_01.htm" target="_blank"><em>« Rokytnik »</em></a>)<em>.</em><a title="Présentation du CPIF" href="http://www.cpif.net/index.php?rub=1&docId=226708" target="_blank"> Paola De Pietri</a>, <a title="Photos Galerie Les filles du Calvaire" href="http://www.fillesducalvaire.com/fr/14/Paola-de-Pietri/works/89" target="_blank"><em>« Io Parto »</em></a> : trois femmes enceintes posent dans des environnements urbains (Milan et environs) qui occupent beaucoup plus de place qu’elles sur le cliché – une façon pour la photographe de conjuguer paysage et portrait.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1762319854.jpg" target="_blank"><img id="media-166806" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/934826576.jpg" alt="faces now,exposition,portraits photographiques européens depuis 1990,photographes contemporains,photographie,portrait,séries,bozar,bruxelles,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><br />© Alberto Garcia-Alix, Autorretrato. <em>Mi lado femenino</em>, 2002, Gelatin silver print, 110 cm x 110 cm, Courtesy the artista</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Bien sûr, il y a des autoportraits – <a title="Notice et illustration (Art actuel)" href="http://www.artactuel.com/galerie-art/galerie-bernard-bouche-1100/evenement/jorge-molder-l-echelle-de-mohs-5430.html" target="_blank">Jorge Molder</a>, le visage et les mains blanchis, s’expose comme un acteur de théâtre, sans cadre ni verre, ce qui crée un contact particulier. Des coups de cœur ? Le <a title="Image 10 dans la galerie photos (Bozar)" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=14252" target="_blank">portrait de sa mère </a>par <a title="Site de l'artiste" href="http://koosbreukel.com/" target="_blank">Koos Breukel</a>, d’une présence incroyable. L’autoportrait d’<a title="Site de l'artiste" href="http://www.albertogarciaalix.com/obra/" target="_blank">Alberto García-Alix</a>, <em>« Mi lado feminino »</em> (mon côté féminin). De Jitka Hanzlová encore, la série <a title="Site de l'artiste" href="http://www.jitkahanzlova.com/works/there_is_01.htm" target="_blank"><em>« There is something I don’t know »</em></a> à la manière des peintures anciennes.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">J’ai été surprise par l’art caméléon de <a title="Notice biographique (Le bleu du ciel)" href="http://www.lebleuduciel.net/index.php?/artistes2/dita-pepe/" target="_blank">Dita Pepe</a>, <a title="Présentation de la série (autres photos à l'exposition)" href="http://www.ufunk.net/photos/self-portraits-with-men/" target="_blank"><em>« Self-portrets with Men »</em></a>, où elle pose en famille ou en couple comme si elle en faisait partie. Et impressionnée par les portraits de pêcheurs au visage buriné par <a title="Site de l'artiste" href="http://stephanvanfleteren.com/fr/biographie" target="_blank">Stephan Vanfleteren</a> – il scrute le travail du temps sur la peau. Enfin je n’oublierai pas sa photographie en noir et blanc de <a title="Jan Hoet au Grand Charivari (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/12/22/varia-d-avant-noel-1121427.html" target="_blank">Jan Hoet </a>les yeux clos, vêtu d’une chemise blanche sous un gilet sombre, un superbe hommage à cet homme qui n’est plus mais dont le visage irradie encore : lumière, paix, sagesse.</span></p>
Tania
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Enigme
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-02-17:3110656
2015-02-17T20:20:00+01:00
2015-02-17T20:20:00+01:00
« L’Autre reste une énigme. Son visage est à la fois...
<p><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3238299700.jpg" target="_blank"><img id="media-166479" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2797541834.jpg" alt="Faces Then Van Cleve Autoportrait.jpg" /></a> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">« L’Autre reste une énigme. Son visage est à la fois comment il se présente à nos sens, mais c’est aussi un masque cachant un être à jamais inaccessible et irréductible à son portrait. » </span></em></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Guy Duplat et Jean-Marc Bodson,</span></span><a title="Guy Duplat et Jean-Marc Bodson, « L’Autre ou l’énigme du portrait » (La Libre Belgique, 9/2/2015)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/l-autre-ou-l-enigme-du-portrait-54d78bc435701001a19d68e2" target="_blank"><em><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"> « </span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’Autre ou l’énigme du portrait » </span></span></em></a><span style="font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">(La Libre Belgique, 9/2/2015) </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em><span style="font-size: medium;"><a title="Portraits du XVIe (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/02/13/portraits-du-xvie-1139968.html" target="_blank">Faces then</a>, </span></em><span style="font-size: medium;">Bozar, Bruxelles, jusqu'au 17/5/2015</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><span class="lb-caption" style="display: inline;">Joos van Cleve, <em>Autoportrait</em>, c.1519, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid</span></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt; mso-ansi-language: NL-BE;" lang="NL-BE"> </span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p>
Tania
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Portraits du XVIe
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-02-16:3110655
2015-02-16T08:30:00+01:00
2015-02-16T08:30:00+01:00
Faces then, Faces now : ces deux expositions sont présentées en...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><em>Faces then, Faces now </em>: ces deux expositions sont présentées en parallèle au Palais des Beaux-Arts (Bozar) jusqu’en mai prochain. Seul point commun, le genre : d’un côté des <a title="Site de l'exposition" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=14251" target="_blank">portraits de la Renaissance aux Pays-Bas</a>, une cinquantaine d’œuvres, de l’autre des portraits photographiques européens depuis 1990 (que j’irai voir plus tard). </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3031091919.jpg" target="_blank"><img id="media-166471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/529428565.jpg" alt="faces then,portraits de la renaissance aux pays-bas,exposition,bozar,bruxelles,xvie siècle,portrait,peinture,art,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: NL-BE;" lang="NL-BE"><br />Quentin Metsys, <em>Portrait d'un Homme avec un rosaire</em>, c. 1515-1520 Huile sur bois Collection particulière</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Au XVe siècle, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le portrait se développe en tant que genre autonome en Europe, mais c’est au XVIe qu’il devient vraiment populaire aux Pays-Bas, où de nombreux bourgeois commandent le leur. L’exposition montre comment, sur un siècle, ce genre s’est diversifié. Les deux premiers portraits présentent un même type de cadrage, un cadre dans le cadre, comme pour cet homme avec un rosaire dans les mains de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Metsys" target="_blank">Quentin Metsys</a>, entre deux colonnettes sous un fronton. Un air austère, un regard perdu au loin, des mains blanches égrenant un rosaire corail.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Le buste, les mains, le regard, la ressemblance, voilà ce que les peintres privilégient. Le <em>Portrait d’un homme vu de profil</em>, au centre de la première salle, tranche avec les autres : sur fond clair, un visage âgé au nez tombant, la lippe en avant, esquisse un sourire ironique. Quentin Metsys rend avec finesse les détails de la peau et aussi le vison du grand col d’où émerge cette figure originale.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3428230983.jpg" target="_blank"><img id="media-166472" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1418864232.jpg" alt="faces then,portraits de la renaissance aux pays-bas,exposition,bozar,bruxelles,xvie siècle,portrait,peinture,art,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;"><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><a title="Une note d'Euterpe" href="http://lesaventuresdeuterpe.blogspot.be/2010/05/catharina-van-hemessen.html" target="_blank">Catharina van Hemessen</a>, <em>Portrait de dame</em></span></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Les peintres des Pays-Bas cherchent alors une synthèse entre réalisme et idéalisation, ils soignent les détails du costume, des accessoires, des bijoux – presque tous les hommes portent des bagues, et les femmes des coiffes blanches. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Joos_van_Cleve" target="_blank">Joos van Cleve</a>, dont on expose plus loin un bel autoportrait, a peint un couple séparément, avec une grande précision, l’homme et la femme dans leurs plus beaux atours.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Très vivant, un <em>Portrait de dame</em> par <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Catharina_van_Hemessen" target="_blank">Catharina van Hemessen </a>(ci-dessus) rend hommage à son élégance. Ici, ce ne sont plus des mains tenant un chapelet ou un livre de prières, mais une main droite poussant une bague sur la main gauche. Le mouvement des bras, le regard révèlent davantage la personnalité.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3289726471.jpg" target="_blank"><img id="media-166473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/360762640.jpg" alt="faces then,portraits de la renaissance aux pays-bas,exposition,bozar,bruxelles,xvie siècle,portrait,peinture,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Double affiche <em>Faces Then / Faces Now</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Beaucoup de portraits anonymes, on n’en connaît ni le peintre ni le modèle, c’est le cas pour ce jeune homme à la fraise choisi pour l’affiche. Le noir est la couleur la plus fréquente pour les vêtements, presque toujours éclairés par du linge blanc. Un homme à l’air affable, peint par <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Sanders_van_Hemessen" target="_blank">Jan Sanders van Hemessen </a>(père de Catharina), porte sous sa veste noire un haut de couleur rouge du plus bel effet.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">D’<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambrosius_Benson" target="_blank">Ambrosius Benson</a>, le portrait d’Anne Stafford révèle un caractère très marqué, des habits luxueux : manches de fourrure, manchettes rouges se terminant par un bord blanc plissé ; celui d’un homme tenant une bague entre les doigts, qui en portent déjà plusieurs, avec de jolis boutons fleuris à sa veste. Anonyme, un autre beau portrait d’homme tenant un œillet, sur un rare fond doré.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3772671530.jpg" target="_blank"><img id="media-166474" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1576072721.jpg" alt="faces then,portraits de la renaissance aux pays-bas,exposition,bozar,bruxelles,xvie siècle,portrait,peinture,art,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><br />Ambrosius Benson, <em>Portrait d'un homme</em>, c.1530, huile sur panneau, Collection particulière</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Le magnifique <em>Portrait d’un homme barbu au béret noir</em> du même Benson, un Brugeois, laisse voir un décor à l’arrière-plan : derrière lui, une armoire, un volet en bois, et par la fenêtre sur le côté, des fleurs, des arbres, une colline, une église. De la main gauche, il touche son béret, la droite tient des gants ; il porte un rubis au petit doigt.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">J’ai aimé la simplicité du <em>Portrait d’une vieille femme</em> par <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maarten_van_Heemskerck" target="_blank">Maarten van Heemskerck</a>, en noir sous une coiffe blanche : son visage est très expressif et ce portrait a quelque chose de très naturel, par l’attitude sans doute, et l’ombre sur le mur. Plus loin, on verra son très intéressant portrait du savant <a title="Notice Wikipedia et illustration" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Gemma_Frisius?uselang=fr" target="_blank">Gemma Frisius</a>. </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3721797242.jpg" target="_blank"><img id="media-166475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1306450565.jpg" alt="faces then,portraits de la renaissance aux pays-bas,exposition,bozar,bruxelles,xvie siècle,portrait,peinture,art,culture" /></a><span class="lb-caption" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; display: inline;"><br />Marteen van Heemskerck, <em>Portrait d'une femme âgée</em>, c.1530, Huile sur bois, Collection particulière</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Vers le milieu du siècle se manifeste davantage le désir des commanditaires de montrer non seulement leur visage mais aussi leur condition sociale. Après deux autoportraits de peintres à leur chevalet (<a title="Illustration" href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mor-antonis-self-portrait.jpg" target="_blank">Anthonis Mor</a>, <a title="Notice Wikipedia et illustration" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Isaac_Claesz_van_Swanenburg" target="_blank">Isaac Claesz van Swanenburg</a>), on découvre deux impressionnants portraits à l’huile signés <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pieter_Pourbus" target="_blank">Pieter Pourbus </a>: <a title="Illustration" href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pieter_Pourbus_Portret1.jpg?uselang=fr" target="_blank">Jan van Eyewerve </a>et <a title="Illustration" href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pieter_Pourbus_Portret2.jpg?uselang=fr" target="_blank">Jaquemyne Buuck</a> posent dans un intérieur cossu, les deux œuvres sont symétriques. Le peintre a écrit leur âge, 29 et 19 ans, en haut du tableau, où figurent aussi leur blason, des angelots (qui, quoique censés ne pas avoir de sexe, me fait remarquer un sympathique gardien, ont l’un, un visage de garçon, l’autre de fille) – toute une mise en scène.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Avez-vous bien regardé les chiens ? me demande-t-il (après m’avoir signalé gentiment que c’est moi qui déclenche une alarme quand je m’approche trop de l’étiquette près du tableau pour la lire). Le plus craquant, c’est celui de la corpulente <em>Vieille femme avec son chien</em> de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Frans_Floris" target="_blank">Frans Floris de Vriendt</a>.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2137595033.jpg" target="_blank"><img id="media-166478" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3508926967.jpg" alt="faces then,portraits de la renaissance aux pays-bas,exposition,bozar,bruxelles,xvie siècle,portrait,peinture,art,culture" /></a><span class="lb-caption" style="display: inline;"><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Frans Floris de Vriendt, <em>Portrait d'une vieille dame, </em>1558, huile sur bois, Musée des Beaux-Arts de Caen</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Ne manquez pas, dans une alcôve tout au bout du parcours (il faudra rebrousser chemin, bien que des portes vitrées donnent là sur l’autre exposition), le tout petit portrait (anonyme) d’une enfant de trois ans tenant un oiseau sur son poing, c’est charmant.</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Colombe
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-01-17:3110638
2015-01-17T08:30:00+01:00
2015-01-17T08:30:00+01:00
« Dans les Annonc iations des origines, une autre référence...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/913230851.jpg" target="_blank"><img id="media-165335" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1553803204.jpg" alt="peinture de sienne,ars narrandi dans l'europe gothique,exposition,bruxelles,palais des beaux-arts,bozar,moyen âge,peinture religieuse,art italien,sienne,culture" /></a>« Dans les</span></em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"> Annonc</span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">iations</span><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"> des origines, une autre référence « animale » apparaît presque systématiquement : la colombe de l’Esprit Saint qui descend en direction de Marie sur un rai de lumière. L’animalité d’une telle image est absente dans les mentalités chrétiennes, tant cette représentation de la troisième Personne de la Trinité y est profondément ancrée. Sans donner à voir un oiseau, l’apparition de l’Esprit de Dieu sous la forme d’une colombe traduit clairement les paroles de l’ange adressées à la future Mère de Dieu : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre ». Cependant, le texte évangélique ne précise pas l’aspect de cette apparition. C’est à l’épisode du Baptême du Christ qu’est empruntée une telle figuration : « Le ciel s’ouvrit, et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, telle une colombe ». Les deux moments évangéliques ont été ainsi rapprochés et l’iconographie de l’Annonciation a presque systématisé l’irruption de l’Esprit de Dieu sous l’aspect d’une blanche colombe parfois nimbée d’un halo de lumière.</span></em><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"> »</span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Michel Feuillet,</span><a title="Texte intégral" href="http://italies.revues.org/2155#tocto1n2" target="_blank"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"> « Le bestiaire de l’Annonciation : l’hirondelle, l’escargot, l’écureuil et le chat » </span></em></a><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">(étude bien illustrée parue dans la revue <em>I</em>t<em>al</em>i<em>e</em>s 12 | 2008 )</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: xx-small;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;"><a title="Peintres de Sienne (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/01/12/peintres-de-sienne-1138692.html" target="_blank"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Martino di Bartolomeo,</span> <span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;"><em>L’Annonciation*</em>, </span></span>vers 1408, Siena, Pinacoteca Nazionale</a><br /><br />(*seule illustration trouvée, peu fidèle, tirant trop sur le rose, les tons sont plus chauds en réalité)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Peintres de Sienne
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-01-15:3110637
2015-01-15T08:30:00+01:00
2015-01-15T08:30:00+01:00
Prolongée jusqu’au 25 janvier, l’exposition « Peinture de Sienne....
<p><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Prolongée jusqu’au 25 janvier, l’exposition <a title="Site de l'exposition" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=14090" target="_blank"><em>« Peinture de Sienne. Ars narrandi dans l’Europe gothique »</em></a>, plus discrète que celle consacrée à <a title="Inspiré par Rubens (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/12/05/inspire-par-rubens-1137403.html" target="_blank">Rubens et ses héritiers</a>, continue à accueillir de nombreux visiteurs au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar). </span> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3339036220.jpg" target="_blank"><img id="media-165326" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/187753526.jpg" alt="peinture de sienne,ars narrandi dans l'europe gothique,exposition,bruxelles,palais des beaux-arts,bozar,moyen âge,peinture religieuse,art italien,sienne,culture" /></a></span><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><br />Dietisalvi di Speme, <em>La Vierge à L'Enfant en majesté entourée de deux anges</em>, 1262, 142 x 100 cm, Siena, Pinacoteca Nazionale</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Marie, Jésus, les saints, le sujet de ces peintures du XIIIe au XVe siècle est bien sûr religieux, mais aujourd’hui, elles nous offrent surtout une belle occasion de découvrir un art de la représentation et de la narration raffiné, délicat, qui évolue peu à peu de la raideur des icônes vers une approche plus humaine et du récit biblique vers le portrait et même le paysage.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">A l’entrée, les deux Vierges dites «<em> <a title="Notice Wikipedia (en anglais)" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hodegetria" target="_blank">Hodegetria </a>»</em> (dans la tradition byzantine, Vierge qui désigne l’enfant Jésus bénissant) comptent parmi les plus anciens panneaux conservés à la <a title="Site du musée" href="http://pinacotecanazionale.siena.it/" target="_blank">Pinacoteca Nazionale </a>de Sienne. La Vierge de Dietisalvi di Speme (1262, ci-dessus) nous regarde mais le mouvement de sa main aux très longs doigts attire l’attention vers Jésus. </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1804875187.jpeg" target="_blank"><img id="media-165353" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/403247468.jpeg" alt="peinture de sienne,ars narrandi dans l'europe gothique,exposition,bruxelles,palais des beaux-arts,bozar,moyen âge,peinture religieuse,art italien,sienne,culture" /></a><br /><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: Arial;">Famille Memmi, <em>Vierge à l’Enfant en majesté avec un donateur</em>, 1310-1320</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Marie était la sainte patronne de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sienne" target="_blank">Sienne</a>. On est frappé par la richesse de ces peintures siennoises, pas seulement à cause de l’or dont se servent en abondance les peintres, mais par la finesse des détails, les plis des vêtements, le soin du décor. Et les couleurs ! La<a title="Illustration" href="http://www.cretesenesi.com/en/madonna-col-bambino-donatore-p-1_art_7_16.html" target="_blank"><em> Vierge à l’Enfant en majesté avec un donateur</em></a> (Famille Memmi, 1310-1320) porte sur sa robe rouge un long manteau d’un bleu remarquable, quant au donateur, il se niche en bas, tout petit.</span> <span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;"><br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">En observant les peintures racontant la vie de la Vierge, on découvre aussi Sienne, les intérieurs, l’architecture. </span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">D’une salle à l’autre – les œuvres sont présentées chacune dans un écrin de lumière qui accentue leur caractère précieux, en contraste avec la pénombre où passent les visiteurs – on remarque que les visages sont de plus en plus individualisés, humanisés, même si les postures correspondent aux codes de la représentation religieuse. Après les peintures mariales viennent des scènes de la vie de Jésus, de sa naissance à la Passion. </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2508743153.jpg" target="_blank"><img id="media-165328" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/695358443.jpg" alt="peinture de sienne,ars narrandi dans l'europe gothique,exposition,bruxelles,palais des beaux-arts,bozar,moyen âge,peinture religieuse,art italien,sienne,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Sano di Pietro, <em>L'annonce aux bergers</em>, 1450</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><em>L’Adoration des bergers</em> et <em>l’Adoration des mages</em> de Taddeo di Barto, côte à côte, montrent en gros plan la crèche dans une grotte, avec ses personnages traditionnels, sans oublier le bœuf et l’âne, l’étoile, en toute simplicité, tandis que Sano di Pietro montre <em>L’Annonce aux bergers</em> (1450, ci-dessus) dans un paysage de collines. Près de l’enclos où se pressent des moutons blancs et noirs, à l’écart d’un village, deux bergers et leur chien lèvent les yeux vers l’ange rouge aux ailes roses qui descend du ciel un rameau à la main.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Une seule sculpture dans l’exposition : un <a title="Illustration" href="http://www.bozar.be/dbfiles/pfile/201501/pfile260274_activity14090.jpg" target="_blank"><em>Enfant Jésus bénissant</em> </a>de Francesco di Valdambrino. Ce genre de sculpture était placé sur l’autel pendant les célébrations de Noël. <a title="Illustration" href="http://utpictura18.univ-montp3.fr/Images/A/7/A7412.jpg" target="_blank"><em>L’Institution de l’eucharistie</em></a>, une peinture de Stefano di Giovanni, présente la Cène dans une salle voûtée (trois arcs, deux piliers). En haut des murs, des fenêtres en demi-lune laissent voir de fins feuillages au dehors.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">La Crucifixion a inspiré bien des peintres. Ugolino di Nerio en offre une très belle représentation sur fond rouge or : la Vierge et Saint Jean se tiennent de part et d’autre de la croix, Saint François d’Assise baise les pieds ensanglantés du Christ. De grandes fresques illustrent la <a title="Illustration" href="https://www.google.be/search?q=Pietro+Lorenzetti+resurreccion&rls=com.microsoft:fr-BE:IE-Address&biw=1067&bih=504&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=pf6zVKa_DoTpUt2yg6AF&ved=0CAYQ_AUoAQ#imgdii=_&imgrc=IuhNnxZnfbsFqM%253A%3BFrFGjnount61zM%3Bhttp%253A%252F%252Fwww.bozar.be%252Fdbfiles%252Fpfile%252F201501%252Fprev_pfile260857_activity14090.jpg%3Bhttp%253A%252F%252Fwww.bozar.be%252Factivity.php%253Fid%253D14090%2526selectiondate%253D2014-12-08%3B440%3B785" target="_blank">Résurrection </a>– fascinant Christ pâle debout, vêtu de blanc, à la sortie du tombeau (Pietro Lorenzetti) – et aussi le <a title="Illustration en grand format" href="http://www.bozar.be/dbfiles/pfile/201501/pfile260272_activity14090.jpg" target="_blank">Jugement dernier</a>.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3304827705.jpg" target="_blank"><img id="media-165333" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2147746821.jpg" alt="peinture de sienne,ars narrandi dans l'europe gothique,exposition,bruxelles,palais des beaux-arts,bozar,moyen âge,peinture religieuse,art italien,sienne,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><br />Giovanni di Paolo di Grazia, <em>Le Jugement dernier, Le Paradis, L'Enfer</em> (détail), 1460-1465, 42 x 253 cm, Siena, Pinacoteca Nazionale</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Giovanni di Paolo a peint au centre un Christ glorieux auréolé d’or, au-dessus des tombes d’où sortent les ressuscités pour aller vers la gauche dans un paradis verdoyant où tout le monde s’embrasse et où des petits lapins gambadent entre les fleurs, ou vers la droite en enfer, là où dragons et démons s’emparent des condamnés.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">La dernière partie de l’exposition montre des saints et saintes vénérés à Sienne. Ici <a title="Illustration" href="http://www.bozar.be/dbfiles/pfile/201412/pfile258491_activity14090.jpg" target="_blank">Saint Michel</a> en armure terrassant le dragon, là des portraits plus sobres. <a title="Première illustration du billet de Niki (Mon bonheur est dans la ville)" href="http://sheherazade2000.canalblog.com/archives/2015/01/09/31287166.html" target="_blank">Catherine de Sienne</a>, qui vers 1450 a remplacé Catherine d’Alexandrie dans le cœur des Siennois, est représentée avec ses attributs : le livre, symbole de sa sagesse et de ses écrits, et le lys, symbole de pureté. J’ai admiré aussi cette <em>Sainte Agathe</em>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4156171879.jpg" target="_blank"><img id="media-165327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1420566790.jpg" alt="peinture de sienne,ars narrandi dans l'europe gothique,exposition,bruxelles,palais des beaux-arts,bozar,moyen âge,peinture religieuse,art italien,sienne,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><br />Pietro Lorenzetti, <em>Sainte Agathe</em>, 1320-1329, Musée de Tessé, Le Mans</span></p><p style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Le <a title="A télécharger" href="http://www.bozar.be/b3/userfiles/files/01Siena_vgFR_A5lowdef.pdf" target="_blank"><em>Guide du visiteur</em></a> vous en dira davantage. Je suis heureuse d’avoir vu cette exposition qui m’avait été recommandée par un connaisseur. Pour qui se tourne plus aisément vers la peinture moderne, il y a là de la beauté et de l’art auxquels on ne peut rester insensible. J’ai peu parlé des couleurs, pourtant ce sont elles qui m’ont portée d’une œuvre à l’autre – vous verrez si vous avez l’occasion de vous rendre à Bozar, il vous reste quinze jours.</span></p>
Tania
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L'oeil du désir
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-12-09:3110618
2014-12-09T20:24:00+01:00
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« Avez-vous déchiffré le titre de notre récit mythologique,...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1772323439.jpg" target="_blank"><img id="media-163817" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1922076423.jpg" alt="Rubens Venus Frigida.jpg" /></a>« Avez-vous déchiffré le titre de notre récit mythologique, </span></span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Venus frigida</span></span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">. Frigide, la déesse de l’amour, non pas. </span></span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Venus frigida</span></span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">, c’est la Vénus venue des rives de la mer Méditerranée et qui frissonne et prend froid dans les plaines du Nord. Le vent décoiffe les branches des arbres, noie le ciel de pluie. La belle Vénus ployée, surprise par l’arrivée d’un être mi-homme, mi-bête, médite, la bouche songeuse appuyée sur la main, le regard détourné, fuyant, elle échafaude quelque ruse pour échapper au piège qui lui est tendu.</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Songez, notre scène ne vous est-elle pas familière, mille fois vue, partout, au musée, au cinéma, sur les affiches de publicité ? Une femme à la nudité savamment dévoilée se retrouve passivement saisie sous l’œil désirant d’un homme. </span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Suzanne et les vieillards »</span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">, </span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Femme à sa toilette »</span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">, </span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Pan et le Syrinx »</span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">,</span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> des générations de peintres ont repris ce thème… Le cadrage demeure identique depuis des siècles, depuis des millénaires. C’est l’homme qui regarde, c’est la femme qui est vue. L’œil du désir est un privilège masculin. »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Membre de l'Arllf de Belgique" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/flem.html" target="_blank">Lydia Flem</a>,</span></span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> L’œil du désir </span></span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">(Prose pour P. P. Rubens / Guide du visiteur)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Inspiré par Rubens" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/12/05/inspire-par-rubens-1137403.html" target="_blank">« Sensation et sensualité, Rubens et son héritage »</a>, </span></span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 25.09.2014 > 04.01.2015<br /></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Peter Paul Rubens, <em>Venus Frigida</em>, 1614 © Lukas - Art in Flanders VZW / </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Royal Museum of Fine Arts Antwerp</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">photo Hugo Maertens.</span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
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Inspiré par Rubens
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-12-08:3110617
2014-12-08T08:30:00+01:00
2014-12-08T08:30:00+01:00
« Sensation et sensualité, Rubens et son héritage » :...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Site de l'exposition" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=13206" target="_blank"><em>« Sensation et sensualité, Rubens et son héritage »</em></a> : il y a foule au Palais des Beaux-Arts pour cette exposition riche d’œuvres en provenance du monde entier, organisée avec le Musée des Beaux-Arts d’Anvers et la Royal Academy Of Arts de Londres. Pas de présentation chronologique, mais autour d’une belle sélection d’œuvres de Rubens, son héritage artistique, en six thèmes : violence, pouvoir, luxure (ci-dessous un détail de <em><a title="Illustration" href="http://uploads7.wikiart.org/images/peter-paul-rubens/pan-and-syrinx-1619.jpg" target="_blank">Pan et Syrinx</a> </em>en couverture du catalogue), compassion, élégance et poésie.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2394563004.jpg" target="_blank"><img id="media-163814" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1799566238.jpg" alt="rubens,sensation et sensualité,rubens et son héritage,exposition,bruxelles,bozar,manet,la pêche,peinture,art,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pourquoi, comment <a title="Notice biographique (Balat)" href="http://balat.kikirpa.be/peintres/Detail_notice.php?id=4570" target="_blank">Rubens </a>(1577-1640) a-t-il influencé tant de peintres ? Voilà le sujet. De nombreux artistes français, allemands, espagnols, anglais, se sont inspirés de son art. Les œuvres exposées permettent d’observer comment ils reprennent et interprètent ce qui les a séduits chez le grand maître flamand. Pour découvrir ce parcours thématique, je vous renvoie au <a title="Dossier de presse Rubens" href="http://www.bozar.be/dbfiles/webfile/201411/webfile121930.pdf" target="_blank">dossier de presse </a>et au <a title="Guide du visiteur (Bozar)" href="http://www.bozar.be/b3/userfiles/files/01Rubens_vgFR_A5.pdf" target="_blank">guide du visiteur </a>(GV) sur le site de Bozar. Devant la surabondance, je renonce à toute synthèse.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour ma part, j’ai envie de vous parler d’un tableau qui m’a particulièrement plu parmi les « héritiers » de Rubens, dans la dernière section : <em>La pêche</em> de Manet (1862-63), un prêt du <a title="Site du musée" href="http://www.metmuseum.org/" target="_blank">Metropolitan Museum de New York</a>. C’est un paysage « animé » comme on dit pour signifier qu’il s’y trouve des personnages. Des pêcheurs, forcément : un gamin assis sur la rive, attend que le poisson morde à l’hameçon ; dans une barque, un homme tire ses filets à l’avant ; son passager au chapeau de paille, accoudé à l’arrière, observe la manœuvre d’un jeune homme armé d’une gaffe.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Inattendu, à l’avant-plan, un couple aux vêtements anciens et raffinés, éclairés d’élégants cols blancs, elle en bleu, lui en rouge. Leur chien, un chien de chasse <em>« qui semble sorti tout droit du XVIIe siècle »</em> (GV) observe ce qui se passe sur l’eau, au milieu de la toile. Le couple, lui, tourne le dos à cette scène aquatique et fait face au spectateur, mais en regardant de côté vers le chien, l’homme pointe le doigt dans sa direction. </span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/453733847.jpg" target="_blank"><img id="media-163818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1561554024.jpg" alt="rubens,sensation et sensualité,rubens et son héritage,exposition,bruxelles,bozar,manet,la pêche,peinture,art,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><br />Edouard Manet, <em>La pêche</em>, 1862-63, New York, The Metropolitan Museum of Art</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La datation du tableau est incertaine. Le catalogue Manet de la fondation Pierre Gianadda (1996) cite en premier <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Proust" target="_blank">Antonin Proust </a>selon qui <em>« La promenade »</em> (titre de l’étude correspondante) aurait été peinte entre 1858 et 1860 ; puis <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Koelin-Leenhoff" target="_blank">Léon Leenhoff </a>(modèle du jeune garçon), qui y a reconnu un paysage de l’île Saint-Ouen (où la famille du peintre avait une propriété) et propose 1861, date de l’installation de Manet dans l’atelier de la rue Guyot où il a peint d’après des croquis de l’île. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’arc-en-ciel à l’horizon, un village au loin, la flèche d’une église, des baigneuses près d’un bosquet, la signature oblique sur une barque, il y a une foule de choses à découvrir dans cette toile, <em>« image composite, encombrée, mouvementée, diffuse, un mélange de genres, de plaisirs, de loisirs »</em> (catalogue Gianadda), <em>« un étrange mirage de toute <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>beauté »</em> (GV, qui ajoute <em>« même si le tableau manque de vie »</em> – vraiment ?)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Delacroix avait donné au jeune Manet ce conseil : «<em> Il fallait voir Rubens, s’inspirer de Rubens, copier Rubens, Rubens était le dieu. »</em> Et Rubens est bien au centre de cette peinture : l’arc-en-ciel, le chien, les jeunes arbres sont empruntés à son <a title="Illustration (Joconde)" href="http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0786/m063804_95-003265_p.jpg" target="_blank"><em>Paysage à l’arc-en-ciel</em> </a>(Louvre). Et le couple ? Ces costumes du dix-septième siècle ? Eh bien, il s’agit d’Edouard Manet et de sa future femme, <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Manet" target="_blank">Suzanne Leenhoff</a>, représentés dans la même pose que Rubens et <a title="Portrait par Rubens" href="http://www.insecula.com/oeuvre/O0017503.html" target="_blank">Hélène Fourment </a>dans <a title="Illustration" href="http://www.codart.nl/ul/cms/events/2042/large/1.jpg" target="_blank"><em>Parc du Château de Steen</em> </a>(Kunsthistorisches Museum, Vienne).</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La <a title="Notice du Metropolitan" href="http://www.metmuseum.org/collection/the-collection-online/search/436951?=&imgNo=0&tabName=gallery-label" target="_blank">notice du MET </a>rapporte que Manet, ayant caché à son père sa relation avec Suzanne, a sans doute peint cette <em>« variation sur un portrait de noces »</em> entre la mort de son père en septembre 1862 et leur mariage en octobre 1863, ce qui correspond à la datation actuelle. Ce tableau riche d’emprunts à Rubens (et à <a title="Illustration" href="http://www.insecula.com/oeuvre/O0017017.html" target="_blank">Carracci</a>) et à sa propre vie (c’est peut-être Léon, fils de Suzanne, né de père inconnu, que Manet montre du doigt, <em>« comme pour « accepter » le garçon dans sa famille »</em>, suggère le catalogue Gianadda), était très cher au peintre. <a title="« La pêche à Saint-Ouen d'Edouard Manet » (Neuroland-Art)" href="http://www.bkneuroland.fr/mobile/articles.php?lng=fr&pg=317" target="_blank"><em>La pêche</em> </a>n’a jamais été exposée du vivant de <a title=""Les secrets de Manet" par Guy Duplat (LLB, 6/12/2014)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/les-secrets-de-manet-son-fils-leon-son-amour-pour-berthe-5481de4335707696badd9b9b" target="_blank">Manet </a>(1832-1883), c’était un « tableau de famille », accroché dans leur appartement.</span></span></p>
Tania
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2014-08-16T08:30:00+02:00
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<p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1741095521.jpg" target="_blank"><img id="media-159415" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/388900773.jpg" alt="Woman Wilson.jpg" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><a href="http://www.moma.org/collection//browse_results.php?object_id=165440">http://www.moma.org/collection//browse_results.php?object_id=165440</a></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">« Un portfolio de modèles » </span></em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">: la déesse, la lesbienne, la ménagère, la fille au travail, la professionnelle, la Mère Terre.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">« Ce sont les modèles que la société me propose. De temps en temps, je les ai essayés pour la taille, mais aucun ne me convenait. »</span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><a title=""Martha Wilson : êtres à l'oeuvre" Pistes de réflexion" href="http://ellengallery.concordia.ca/fr/reflexion_marthawilson.php" target="_blank"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Martha Wilson</span></a> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a title="Woman Années 70 (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/08/07/woman-femmes-vrouwen-1133462.html" target="_blank">Woman. L'avant-garde féministe des années 70. </a><br />Œuvres de la Sammlung Verbund, Vienne</span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Woman Années 70
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-08-14:3110557
2014-08-14T08:30:00+02:00
2014-08-14T08:30:00+02:00
A Bruxelles, la 5 e biennale de photographie ( Summer of photography )...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">A</span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"> Bruxelles, la 5<sup>e</sup> biennale de photographie (<a title="Site de la biennale" href="http://www.summerofphotography.be/" target="_blank"><em>Summer of photography</em></a>) est consacrée cet été aux femmes, à la question du genre, et au Palais des Beaux-Arts (Bozar), jusqu’au 31 août, l’exposition <a title="Site de l'expo" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=14070" target="_blank"><em>« Woman »</em></a> présente <a title="Reportage RTBF" href="http://www.rtbf.be/video/detail_culture-l-expo-woman-au-bozar?id=1946004" target="_blank">l’avant-garde féministe des années septante</a>, 450 œuvres de 29 artistes.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4157434221.jpg" target="_blank"><img id="media-159406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3174644951.jpg" alt="woman,avant-garde,féminisme,photographie,exposition,bruxelles,bozar,corps,sexisme,création,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif';">Couverture et pub en 4e de couverture font-elles bon ménage ?<br /><br /></span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><a title="Site de l'artiste" href="http://www.alexishunter.co.uk/" target="_blank">Alexis Hunter</a> <em>Approach to Fear: Voyeurism</em>, 1973 Vintage silver bromide photograph hand-tinted with coloured ink (from a series of 12) © SABAM Belgium 2014 / Courtesy of Richard Saltoun, London / SAMMLUNG VERBUND , Vienna</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Ces créatrices inventent leurs propres images (photos, vidéos, dessins) en réaction à celles de l’histoire de l’art où les femmes figurent telles que les hommes les voient ou les rêvent. C’est, souvent à partir de leur corps, l’expression d’un point de vue radical, provocant, ironique ou poétique. Un travail largement méconnu.</span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Ce sont des séries en noir et blanc surtout, parfois accompagnées de slogans, comme <em>« Marxism and Art beware of fascist feminism »</em> (<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Wilke" target="_blank">Hannah Wilke</a>). Celle-ci prend la pose, se drape, se dénude, celle-là s’affuble d’une perruque, d’un chapeau et d’une barbe (<a title="Notice Wikipedia (en anglais)" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Eleanor_Antin" target="_blank">Eleanor Antin</a>, <em>Portrait du Roi</em>) et se promène ainsi en rue, dans une bibliothèque, un magasin – les gens qu’elle salue semblent ravis : <em>« J’ai commencé à voir que la vie humaine est construite comme la vie littéraire. (…) Derrière le fait, il n’y a que l’histoire et l’histoire est toujours fiction. »</em></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1660169732.jpg" target="_blank"><img id="media-159411" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2132241707.jpg" alt="woman,avant-garde,féminisme,photographie,exposition,bruxelles,bozar,corps,sexisme,création,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><br />Eleanor Antin, <em>Portrait of the King</em>, 1972 b&w photograph © Eleanor Antin / Sammlung Verbund, Vienna</span></span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: NL-BE;" lang="NL-BE"><br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Dans cette première salle (de libre accès), j’ai retrouvé <a title="Site de l'artiste" href="http://www.lilidujourie.be/Werken_Chro_ALLset.html" target="_blank">Lili Dujourie</a>, croisée à <a title="Bonjour Ostende (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/08/30/bonjour-ostende-1116064.html" target="_blank">Ostende</a>, avec six nus couchés sur le sol, dans des positions qui rappellent le nu en peinture ou en sculpture (il est parfois difficile de dire s’il s’agit d’un homme ou d’une femme). Il est interdit de prendre des <a title="Reportage photos sur le site de Sammlung Verbund, Vienne" href="http://www.verbund.com/kt/de/programm/ausstellungen/sammlungspraesentationen/feminist-avantgarde-palais-des-beaux-arts-bruessel" target="_blank">photos </a>à l’exposition, et dans un sens, c’est mieux : les œuvres isolées sont rares, le plus souvent il s’agit d’un ensemble de clichés et c’est l’ensemble qui porte une démarche, un questionnement. </span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><a title="Notice Wikipedia (en anglais)" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Sanja_Ivekovi%C4%87" target="_blank">Sanja Ivekovic</a> montre une fillette serrée dans un corset, la bouche fermée d’un scotch noir, serrant la main tour à tour à des hommes et à des femmes. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carolee_Schneemann" target="_blank">Carolee Schneemann </a>fait du corps nu en mouvement un matériau pictural. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gina_Pane" target="_blank">Gina Pane </a>se photographie dans un appartement tout blanc, habillée de blanc, mais elle s’automutile avec une lame de rasoir pour perturber la scène du rouge de son sang. </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/718392907.jpg" target="_blank"><img id="media-159412" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3052818366.jpg" alt="woman,avant-garde,féminisme,photographie,exposition,bruxelles,bozar,corps,sexisme,création,culture" /></a><br /><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Lili Dujourie <em>Untitled</em>, 1977 Black-and-white photograph (from a series of 6) <br />© Lili Dujourie / Courtesy of Michael Janssen, Berlin / SAMMLUNG VERBUND, Vienna</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Comment rendre compte d’une telle exposition, où 29 photographes se succèdent ? Certaines nous touchent plus que d’autres, comme <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Francesca_Woodman" target="_blank">Francesca Woodman </a>(1958-1981) – la peau prise dans des pinces à linge, le corps en partie enfoui dans le sable, prostrée dans une vitrine en compagnie d’animaux empaillés… – des <a title="Illustrations" href="http://www.verbund.com/kt/de/vertikale-galerie" target="_blank">autoportraits </a>imprégnés de mal-être que son suicide rend encore plus poignantes.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Quelques impressions marquantes. <em>« Mes mots et toi ? »</em> de <a title="Notice Wikipedia (en anglais)" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Ketty_La_Rocca" target="_blank">Ketty La Rocca</a>. Dans la même salle d’angle, <em>« Etude pour deux espaces »</em> de <a title="« Helena Almeida: la obra es ella » (article d’El País)" href="http://elpais.com/diario/2008/11/21/cultura/1227222005_850215.html" target="_blank">Helena Almeida </a>: huit photos d’une main ouvrant ou refermant une porte, une grille – très beau jeu sur la création et l’observation, l’acteur/actrice et le spectateur/la spectatrice, l’intérieur et l’extérieur.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3129318700.jpg" target="_blank"><img id="media-159413" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3724125819.jpg" alt="woman,avant-garde,féminisme,photographie,exposition,bruxelles,bozar,corps,sexisme,création,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: xx-small;"><br />Helena Almeida, </span><em><span style="font-size: xx-small;">Work- 32 (Entreda 1</span></em><span style="font-size: xx-small;">), 1977 silver gelatin print © Helena Almeida / Sammlung Verbund, Vienna</span></span><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Une grande salle est consacrée à <a title="Site de l'artiste" href="http://birgitjuergenssen.com/" target="_blank">Birgit Jürgenssen </a>: photos, dessins, sculptures. Dans une aquarelle aux couleurs tendres, <em>« Prenant le train aujourd’hui pour un futur meilleur »</em>, un enfant quitte son landau pour grimper dans le train d’une affiche pendant que sa mère regarde ailleurs.<em> « Housewife »</em> : sur un fond carrelé dans des tons pastel, une femme tout en vichy, du fichu rose au tablier bleu, et même son visage – seule une mèche de cheveux blonds échappe à l’uniforme de la ménagère. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Jürgenssen a beaucoup travaillé le thème de la chaussure <em>« féminine »</em> et aussi l’image de la mariée.<em> « Sans titre »</em> est un dessin magnifique où l’on devine un corps sous le grand voile de dentelle blanche qui tombe en écume sur le sol, s’y transforme en vague, se prolonge en mer : du haut de l’épaule, du bras, de la taille, de minuscules nageuses en maillot noir plongent – pour se sauver ? A l’avant-plan, on dirait que quelqu’un se noie. Je vous conseille son site.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3816883045.jpg" target="_blank"><img id="media-159414" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2528099394.jpg" alt="woman,avant-garde,féminisme,photographie,exposition,bruxelles,bozar,corps,sexisme,création,culture" /></a><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><br />Birgit Jürgenssen, <em>Nest</em>, 1979 Black-and-white photograph © Estate of Birgit Jürgenssen / VBK, Vienna, 2012 / SAMMLUNG VERBUND, Vienna</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><em>« Change »</em>, <em>« Art is a criminal action »</em>, <em>« Exorcism House »</em>, <em>« Objets caressants »</em>, <em>« Le sexisme de la cuisine turque ou la volupté culinaire d’un empire »… « Woman »</em> donne à voir du drôle, de l’inquiétant, du dérangeant, de l’esthétique. Cela vaut la peine d’être vu. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Comme l’écrit <a title="Notice Wikipedia (en allemand)" href="http://de.wikipedia.org/wiki/Daniela_Seel" target="_blank">Daniela Seel </a>dans <em>« Le féminisme en 14 poèmes »</em> (<a title="Guide à télécharger" href="http://www.bozar.be/b3/userfiles/files/LITEWoman_vg_A5_FR.pdf" target="_blank">à télécharger </a>sur le site de Bozar), il n’y a pas de « standard » féministe. <em>« Mais la critique de la standardisation </em><em>–</em><em> qui va souvent de pair avec l’exclusion et la discrimination des apparences ou des comportements déviants – et la mise en question provocante des habitudes font partie des caractéristiques fondamentales des poèmes féministes, comme d’ailleurs de toute forme d’art qui ne se contente pas d’être appréciée ou de servir de simple ornementation, ce que suggère encore bien trop souvent le catalogue des rôles dévolus aux femmes, de la vie quotidienne aux productions hollywoodiennes. »</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><em>***</em></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="L'article d'El Pais" href="http://cultura.elpais.com/cultura/2014/08/11/babelia/1407769469_309341.html" target="_blank"><em>« El lenguaje nuevo de las fotógrafas insurrectas »</em></a>, par Álex Vicente (<em>El País</em>, 19/8/2014) : un article signalé par <a title="Le blog de Colo" href="http://espacesinstants.blogspot.be/" target="_blank">Colo</a>, accompagné de dix illustrations en grand format (cliquer sur <em>« Contra el estereotipo »</em>).</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: Calibri;">« El lenguaje nuevo de las fotógrafas insurrectas », par Álex Vicente (El País, 19/8/2014)</span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">19/8/2014 : Un article d'El Pais signalé par Colo, accompagné de dix photographies en grand format (cliquer sur "contra el estereotipo").</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: xx-small; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> </span></span></p>
Tania
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Comme un animal
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2014-03-08T08:30:00+01:00
2014-03-08T08:30:00+01:00
« Je peins seulement à la lumière naturelle et celle-ci est comme un...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Je peins seulement à la lumière naturelle et celle-ci est comme un animal. Elle respire, change d’humeur. Une lumière artificielle est rigide et stérile. De même que quelqu’un savoure un cigare ou du vin, je savoure la lumière depuis toujours. C’est un miracle sans cesse recommencé. »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Sur le site de la Galerie Zeno X (Anvers)" href="http://www.zeno-x.com/artists/MB/michael_borremans.html" target="_blank">Michaël Borremans</a> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 21.46666717529297px;">(<a title="Fichier source" href="http://www.novaplanet.com/novamag/27552/michael-borremans-la-lumiere-est-un-animal" target="_blank">Entretien </a>avec Thomas Schlesser et Mélanie Gentil, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 21.46666717529297px;">Novaplanet, 26/2/2014)</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1356239139.jpg" target="_blank"><img id="media-154447" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1900506820.jpg" alt="Borremans Blue.jpg" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="line-height: 10.833333015441895px;"><span style="line-height: 10.34999942779541px;"> © </span>Michaël Borremans, <em>Blue</em>, </span><span style="line-height: 10.833333015441895px;">2005</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> <a title="Borremans au Palais (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/03/01/michael-borremans-1125538.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">As sweet as it gets</span></em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2014</span></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-size: small;">P.-S. En ce moment (10h10) sur <a title="La radio en direct" href="http://www.rtbf.be/radio/liveradio/musiq3" target="_blank">Musiq3 </a>: rediffusion de l'entretien avec <a title="Tag Jan Hoet (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/jan+hoet" target="_blank">Jan Hoet</a>.</span><br /></span></p><p> </p>
Tania
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Borremans au Palais
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-03-06:3110459
2014-03-06T08:30:00+01:00
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« As sweet as it gets » : la grande rétrospective consacrée...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=13204&lng=fr" target="_blank"><em>« As sweet as it gets »</em></a> : la grande rétrospective consacrée au peintre belge <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Micha%C3%ABl_Borremans" target="_blank">Michaël Borremans</a> (né en 1963) attire du monde au Palais des Beaux-Arts (Bozar) de Bruxelles, où se poursuit la belle exposition <em><a title="Zurbarán, un Maître (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/02/05/zurbaran-un-maitre-1123764.html" target="_blank">Zurbarán</a>.</em> Reconnu sur la scène internationale, l’artiste, qui a son atelier à <a title="« Une fresque de Borremans à Gand » par Guy Duplat (La Libre Belgique, 24/2/20114)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/une-fresque-de-borremans-a-gand-530a09da35709867e4057b16" target="_blank">Gand</a>, offre un aperçu de son travail des vingt dernières années, qui sera montré ensuite à Tel-Aviv puis à <a title="Le site du musée" href="http://www.dallasmuseumofart.org/" target="_blank">Dallas</a>.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3075476403.jpg" target="_blank"><img id="media-154440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/706943816.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, </span><em style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">The Avoider,</em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;"> 2006 <br /></span><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif;" lang="EN-US">360 x 180 cm Oil on canvas The High Museum of Art Atlanta<br /></span><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif;" lang="EN-US">Courtesy Zeno X Gallery, Antwerp and David Zwirner New York/London © Photographer Ron Amstutz</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">On est accueilli par </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Avoider</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (tous les titres sont en anglais exclusivement), un portrait en pied haut de presque quatre mètres ! En face, une toute petite toile, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Homme tenant son nez</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. La </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">figure humaine</span></span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, le corps, c’est le thème privilégié par Borremans, qui s’inscrit de manière originale dans cet éternel sujet de la <a title="Vidéo : 5 minutes avec M. Borremans" href="http://www.frequency.com/video/5-minutes-avec-michael-borremans/151116091" target="_blank">peinture</a>. L’illusion réaliste (l’œuvre renvoie à </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Illustration" href="http://www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=4070" target="_blank"><em>La Rencontre</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> de Courbet) disparaît à l’observation : les ombres de la tête et du bâton ne correspondent pas.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans chaque toile, quelque chose trouble. Les petits formats, dans les premières salles, impressionnent par leur présence. <em>Sleeper</em>, une tête d’enfant blond couchée : est-ce une image du sommeil ou de la mort ? Le visage s’arrête à la ligne du menton ; ni cou, ni buste, juste une courbe. Les personnages de Borremans sont ailleurs, montrés de dos ou les yeux baissés, dans des vêtements d’autrefois ou plutôt sans époque, le peintre évitant toute indication de contexte. Pour lui, <em>« le sujet est toujours un objet – et non pas une représentation d’un être vivant »</em> (<a title="Guide du visiteur" href="http://www.bozar.be/b3/userfiles/files/Borremans_vgSP2_A5_FR_light.pdf" target="_blank">Guide du visiteur</a>).</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3251352863.jpg" target="_blank"><img id="media-154441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1432907292.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;" lang="EN-US">Michaël Borremans, <em>Sleeper,</em> 2007-2008 <br />40 x 50 cm Oil on canvas Private Collection <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp © Photographer Peter Cox</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Certaines œuvres rendent hommage aux maîtres anciens. Deux oiseaux contre un mur, </span><a title="Galerie photos (Bozar)" href="https://www.bozar.be/activity.php?id=13204" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">10 et 11</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, rappellent le chardonneret de </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carel_Fabritius" target="_blank">Fabritius</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">La nature morte est un autre genre exploré par le peintre : un poulet mort, un canard, un masque, une figurine. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Garment</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, une sorte de cape en tissu gris bleu transparent – on pense aux petites natures mortes de <a title=""Citron" de Manet (Illustration)" href="http://artamateur.files.wordpress.com/2011/04/a8a-manet_lemon1.jpg" target="_blank">Manet </a>: simplicité, matière, présence.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Borremans, qui admire Velasquez et Goya, pratique la technique baroque, <em>« par couches transparentes de peinture à l’huile sur un fond brun clair ou rouge »</em> (<a title="Le site de l'auteur" href="http://www.hanstheys.be/" target="_blank">Hans Theys</a>, <a title="Présentation (en néerlandais)" href="http://www.hanstheys.be/artists/michael_borremans/index.htm" target="_blank"><em>Le mystère Michaël Borremans</em></a>, OKV). <a title="Illustration" href="http://www.plan-neuf.com/wp-content/gallery/illus-articles/Anna_Borremans.jpg" target="_blank"><em>Anna</em></a>, une femme en corsage rouge, regarde ses bras et ses mains comme ensanglantés. Tout ici est jeu perpétuel sur la présence et l’absence, la solitude, voire la souffrance. Des imperfections, des traînées, des taches rappellent la matérialité de la peinture.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3640257296.jpg" target="_blank"><img id="media-154442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3218550099.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, <em>The Branch,</em> 2003 <br />80 x 60 cm Oil on canvas Private Collection <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp © Photographer Peter Cox</span></p><p class="MsoNormal"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">La Branche</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, un rameau dressé contre un mur : de petits points blancs marquent le relief des bourgeons, et quelque chose de fort se dégage comme par magie de ce sujet tout simple, grâce aux ombres qui créent volume, profondeur, vie.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Borremans aime cadrer une partie du corps, comme dans <em>Blue</em> : d’un buste en blouse blanche, bras et mains posés sur une table, le haut a disparu. Une très belle toile, <a title="Illustration" href="http://www.bawag-foundation.at/index.php?id=114&ausstellung=126" target="_blank"><em>The Ear</em></a>, montre une femme de dos, de la tête aux</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> épaules ; sous son chignon, le</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> col droit d</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">une blouse ; les cheveux sont dégagés autour d’une oreille. Le plus souvent, ce sont les mains qui attirent le regard. <a title="Illustration" href="http://www.contemporaryartdaily.com/wp-content/uploads/2010/11/Micha%C3%ABl-Borremans-Red-Hand-Green-Hand.jpeg" target="_blank"><em>Main rouge, Main verte</em></a> est une des œuvres les plus représentatives de l’artiste : tenues à plat à petite distance d’une surface, enduites de couleurs complémentaires jusqu’au poignet.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1570806182.jpg" target="_blank"><img id="media-154443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2188432169.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, <em>The Angel</em>, 2013 <br />300 x 200 cm Oil on canvas <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp © Photographer Dirk Pauwels</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Dans la salle des grandes toiles, la plus spectaculaire, on reste baba devant </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Angel</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, silhouette androgyne en longue robe rose à volants, debout les bras le long du corps, le visage couvert de peinture sombre (à la manière dont on se noircit le visage au carnaval) – un ange de la mort ? </span><a title="Illustration" href="http://1.standaardcdn.be/Assets/Images_Upload/2010/10/26/D6_G6G3181AE.1_FD2_Borremans1.jpg?maxheight=416&maxwidth=568" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Pendant</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> n’est pas moins ambigu : une femme debout semble pendue par les cheveux au moyen d’une corde rouge.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">La fillette d’<a title="Illustration" href="http://mnartists.org/uploads/news/770e1201d99430763f1649b067e18c0e/770e1201d99430763f1649b067e18c0e.jpg" target="_blank"><em>Une jupe en bois</em></a> regarde vers le bas, torse nu, les bras devant elle, comme aveugle. Derrière, les bords de grands panneaux posés contre le mur de l’atelier jouent avec les autres droites du tableau. Et voici la fameuse <a title="Vidéo : commentaire de Borremans (en français puis en anglais)" href="http://www.youtube.com/watch?v=C_H0R9d49kI" target="_blank"><em>Robe du diable</em></a>, où un homme nu couché a le corps glissé dans un étui en bois rouge qui s’évase aux genoux. Borremans construit ses images en mêlant le familier et l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">étrange, l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">esthétique et le malaise.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3728626421.jpg" target="_blank"><img id="media-154444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1427737681.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, <em>The Devil’s Dress,</em> 2011 <br />203 x 367 cm Oil on canvas Dallas Museum of Art, DMA/amfAR Benefit Auction Fund <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp and David Zwirner New York/London © Photographer Ron Amstutz</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Des vidéos de l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">artiste – encore et toujours des corps immobiles sur lesquels la lumière varie ou qui tournent sur eux-mêmes comme des statues – font la transition vers son œuvre dessinée et ses sculptures. Une petite huile, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Neck</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, révèle à nouveau la virtuosité technique remarquée dans </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Ear</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> pour rendre le bas des cheveux, la nuque, le haut d’une chemise blanche.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les dessins sont présentés par séries : une fillette dont les mains glissées dans des cornets prennent différentes positions ; un homme en veston bleu assis à une table, des ronds rouges en suspension devant ses mains (<em>The German</em>) ; des étagères où une main retire puis repose des arbres miniatures. Borremans met aussi ces sujets en scène dans des boites où il réunit vidéos, éléments de maquette et minuscules personnages.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/589518936.jpg" target="_blank"><img id="media-154445" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2664327145.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;" lang="EN-US">Michaël Borremans, <em>The Bodies (I),</em> 2005 <br />60 x 80 cm Oil on canvas <br />Courtesy David Zwirner New York/London ©Photographer Ron Amstutz</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Cette partie de l’exposition est parfois ludique. Mais l’inquiétant n’est jamais loin: sur un buste d’homme, quatre trous noirs, une main achève d’y peindre l’inscription <em>« People must be punished » </em>; sous cette image, une scène de piscine, avec de tout petits baigneurs, un moment de détente (<a title="Dernier dessin de la série présentée" href="http://www.we-find-wildness.com/2011/11/michael-borremans/" target="_blank"><em>The Swimming Pool</em></a>). On a rapproché ce dessin de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Colonie_p%C3%A9nitentiaire" target="_blank"><em>La Colonie pénitentiaire</em></a> de Kafka. Changement d’échelle, contradictions, de quoi égarer le spectateur.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Si comme moi, vous n’aviez encore rien vu de <a title="Entretien avec Beatrice Delvaux (Le Soir)" href="http://www.dailymotion.com/video/x12lo4c_interview-michael-borremans_creation" target="_blank">Michaël Borremans</a>, <em>« le peintre de l’énigme »</em> (<a title="L'article de Guy Duplat dans La Libre" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/borremans-le-peintre-de-l-enigme-52f127143570c16bb1c48e4c" target="_blank">Guy Duplat</a>), ne manquez pas cette rétrospective. </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Avec ses </span><a title="« De drôles de laquais au Palais royal » par Christian Laporte (LLB, 22/7/2010)" href="http://www.lalibre.be/archive/de-droles-de-laquais-au-palais-royal-51b8c0d3e4b0de6db9bc91bc" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Laquais </em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">accrochés au Palais Royal de Bruxelles (une commande de la reine Paola) et l’émission d’un <a title="Emission d’un timbre special Borremans (p. 8)" href="https://www.bpost.be/sites/default/files/pagina/philanews_2014_1_fr.pdf" target="_blank">timbre-poste</a> en son honneur, l’exposition assure une plus large reconnaissance au peintre belge dans son pays. Son savoir-faire impressionne, et on n’a pas fini d’interpréter ses intentions. </span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Selon Hans Theys, <em>« les essais consacrés à son œuvre ont souvent tendance à renforcer la confusion que l’artiste suscite déjà lui-même. »</em> Contre ceux qui le considèrent comme <em>« un démiurge démoniaque évoluant dans un univers sadique autocréé »</em>, lui décèle dans son oeuvre <em>« comme une ode à la naïveté et au jeu ». </em>A voir.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: me
Tania
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L'âme des objets
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-08:3110446
2014-02-08T08:30:00+01:00
2014-02-08T08:30:00+01:00
« À travers la description minutieuse des textures, des couleurs, des...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« À travers la description minutieuse des textures, des couleurs, des matériaux, le peintre plonge dans l’âme des objets les plus humbles et leur insuffle une dignité particulière. » </span></em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">(Guide du visiteur)</span> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a title="Zurbarán, un maître (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/02/06/zurbaran-un-maitre.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: medium;">Zurbarán, maître de l’âge d’or espagnol</span></em></a><span style="font-size: medium;">, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 29/1/2014 – 25/5/2014.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1271447633.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153608" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4082557106.jpg" alt="Zurbarán_détail_de_la_Maison_de_Nazareth.jpg" /><br /></a><span style="font-size: 11px; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%;">Francisco de Zurbarán, </span></span><a title="Illustration" href="http://www.at-ethno.com/autorisation/2006/01/mlancolie_au_gr.html" target="_blank" rel="noopener"><em style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">La maison de Nazareth</em></a><span style="font-size: 11px; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%;"> (</span><span style="font-size: xx-small; line-height: 21.46666717529297px;">détail</span><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%;">)</span></span></p><p class="MsoNormal"> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Zurbarán, un Maître
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-06:3110445
2014-02-06T08:30:00+01:00
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De Zurbarán , « Maître de l’âge d’or espagnol » , je me...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">De <a title="Biographie illustrée (art maniac)" href="http://art-maniac.over-blog.com/article-zurbaran-57271972.html" target="_blank" rel="noopener">Zurbarán</a>, <em>« Maître de l’âge d’or espagnol »</em>, je me réjouissais de revoir une <em>Nature morte aux poteries</em> contemplée au Prado. <a title="Présentation Bozar" href="https://www.bozar.be/activity.php?id=13203&lng=fr" target="_blank" rel="noopener">L’exposition</a> qui vient de s’ouvrir au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) montre toutes les facettes d’un peintre majeur du XVIIe siècle (1598-1664), qui poursuit à travers des sujets religieux une exploration fascinante de l’intériorité.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2678446030.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153593" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/690327793.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Francisco de Zurbarán, <em>Nature morte aux poteries</em>, 46 x 84 cm, Inv. 2803, Madrid, Musée du Prado.</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">J’ai aimé l’installation de la sculptrice espagnole <a title="Le site de l'artiste" href="http://cristinaiglesias.com/" target="_blank" rel="noopener">Cristina Iglesias</a> à l’entrée de l’exposition. <em>Impression d’Afrique II</em> : de hautes grilles dont les éléments dessinent des lettres, des mots, extraits du <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Impressions_d'Afrique" target="_blank" rel="noopener">livre éponyme</a> de Raymond Roussel. Ces « jalousies » captent le regard et laissent transparaître, occupent l’espace en jouant avec la lumière (regardez aussi sur le sol).</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2311501906.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153599" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1899822547.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Francisco de Zurbarán, <em>La guérison miraculeuse du bienheureux Réginald d’Orléans</em> (détail)</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Zurbarán a grandi à Séville : il y peint ses premières œuvres, des commandes pour des couvents qui feront de lui </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« le peintre de la vie monastique »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. Dans </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">La guérison miraculeuse du bienheureux Réginald d’Orléans</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, son art de montrer les textures et la beauté des choses simples, apparaît déjà. Voyez sur la table près du lit : une pêche, une tasse, une rose sur un plat. Ce détail reviendra seul dans la salle des natures mortes.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2088166876.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1153311257.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span lang="EN-US" style="color: #000000; font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Francisco de Zurbarán, <em>La vision de Saint Pierre Nolasque</em>, 1629, <br />Oil on canvas, 179 x 223 cm </span><span style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Inv. P1236, Madrid, Museo Nacional del Prado.</span> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Après son travail pour les Dominicains, Zurbarán est engagé au couvent des <a title="Notice Encyclopedia Universalis" href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/mercedaires/" target="_blank" rel="noopener">Mercédaires</a>, aujourd’hui <a title="Le site du musée" href="http://www.museodebellasartesdesevilla.es/" target="_blank" rel="noopener">Musée des beaux-arts de Séville</a>. On exige du peintre qu’il travaille sur place, il y installe son atelier et ses assistants pour réaliser une série sur le fondateur de l’ordre. <em>La vision de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nolasque" target="_blank" rel="noopener">saint Pierre Nolasque</a></em> le montre en songe près d’un livre ouvert, un ange habillé de rose et de bleu tend le bras vers des nuées qui s’ouvrent sur la Jérusalem céleste.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2862268262.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4278500456.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span lang="EN-US" style="line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Francisco de Zurbarán, <em>Frère Jerónimo Pérez</em>, ca. 1632-1634, Oil on canvas, 193 x 122 cm, </span><span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Inv. 667, </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="line-height: 115%;">Madrid, Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando </span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ce qui frappe dans cette œuvre, c’est l’éclairage : une lumière forte vient de gauche illuminer la robe blanche du saint et celle de l’ange. Zurbarán rend les tissus de façon exceptionnelle, de couleurs claires le plus souvent, en contraste sur des fonds sombres. Quels blancs lumineux sur les habits d’un <em>Vénérable</em> et d’un <em>Frère</em>, un livre, un cahier, une plume à la main – hommage aux Ecritures. Les <a title="« Les fleurs dans la peinture des XVe, XVIe et XVIIe siècles » (Dossier des MRBAB)" href="http://www.extra-edu.be/pdf/GF_Fleurs_10nov.pdf" target="_blank" rel="noopener">fleurs </a>ont une place de choix dans la symbolique religieuse : des roses jonchent le sol autour de saint François en extase dans <em>Le miracle de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Portioncule" target="_blank" rel="noopener">la Portioncule</a></em>, des lys blancs dans le portrait de saint Antoine de Padoue.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3844653479.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/122225877.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">Francisco de Zurbarán, <em>Saint François d'Assise dans sa tombe</em>, ca. 1635, </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">Oil on canvas, 204.8 x 113.35 cm Inv M1958.70 Milwaukee Art Museum</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le <a title="Lire le commentaire de Jean-Marie Wynants dans Le Soir " href="http://mad.lesoir.be/arts/85290-zurbaran-maitre-de-l-age-d-or-espagnol/" target="_blank" rel="noopener"><em>Saint François dans sa tombe</em></a> de Zurbarán (Francisco de son prénom) prêté par le <a title="Le site du musée" href="http://collection.mam.org/details.php?id=9041" target="_blank" rel="noopener">Milwaukee Art Center</a> est une peinture marquante et inoubliable, d’une beauté austère mais profonde : quand on s’approche de la silhouette en robe de bure, capuche sur la tête, on distingue le visage barbu de François d’Assise penché vers le crâne qu’il tient dans les mains. Les plis du vêtement, la figure centrée, la lumière, la verticalité, tout converge vers cette méditation sur la mort imprégnée d’une grande paix, image puissante de l’introspection.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1731888852.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153589" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1171371647.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="line-height: 115%; color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Francisco de Zurbarán, <em>Une tasse d'eau et une rose</em>, ca. 1630 <br />Oil on canvas, 21,2 x 30,1 cm Inv. NG6566 London, The National Gallery</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 14pt; line-height: 115%; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Presque toutes les œuvres sont des grands formats, sauf les natures mortes. Deux paniers de pommes, dont l’un voisine avec des fleurs dans un vase en verre et un plateau de grenades – jeu merveilleux de la lumière et des reflets. La fameuse rangée de poteries du Prado (on comprend qu’elle ait fasciné Morandi). La reprise du détail mentionné plus haut – on pense à Chardin : une tasse de porcelaine blanche à deux anses, remplie d’eau, sur un plat d’argent, le doux éclat d’une rose posée sur le bord.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/273998630.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3453086712.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Francisco de Zurbarán, <em>Agnus dei</em>, ca. 1635-1640 Oil on canvas, 35,56 x 52, 07cm, Inv. 1947.36, The San Diego Museum </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">of Art</span><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Que dire du fameux <a title="Sur l’Agnus dei (Aid Art)" href="http://aidart.fr/galerie-maitres/peintures-espagnoles/agnus-dei-zurbaran-1255.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Agnus Dei</em> </a>du musée de San Diego, l’agneau aux pattes entravées couché sur une table, prêt pour le sacrifice ? Sa toison finement bouclée attire la main, l’auréole – une fine ligne dorée au-dessus de sa tête – rappelle qu’il symbolise la passion du Christ. Un point d’orgue avant de passer aux peintures de cour.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3455605855.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153602" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/979087321.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span lang="EN-US" style="line-height: 115%;">Francisco de Zurbarán, <em>L'archange Saint Gabriel</em>, ca. 1631-1632, Oil on canvas, </span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span lang="EN-US" style="line-height: 115%;">146.5 x 61.5 c, Inv. 852.1.2, </span><span lang="EN-US" style="line-height: 115%;">Montpellier, Musée Fabre </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">De la section intitulée <em>« mystique du quotidien »</em>, je retiens une <em>Fuite en Egypte</em> pleine de tendresse, <em>La Vierge enfant endormie</em> (petite nature morte incluse), le gracieux <em>Archange Gabriel.</em> <a title="Sur « La Maison de Nazareth » (Aid Art)" href="http://aidart.fr/galerie-maitres/peintures-espagnoles/la-maison-de-nazareth-zurbaran-vers-1630-1247.html#more-1247" target="_blank" rel="noopener"><em>La Maison de Nazareth</em></a>, une grande scène d’intérieur : Jésus se pique aux épines enroulées sur ses genoux ; Marie, pensive, plie du linge près d’un bouquet de fleurs. Sur la table, des livres, des poires. A leurs pieds, une terre cuite, une corbeille, deux colombes. De petits anges dorés dans une nuée. Une peinture emblématique de la douceur de Zurbarán, de son approche humaine et familière des figures de la sainte famille.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3164951051.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1043775410.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="line-height: 115%; color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Francisco de Zurbarán, <em>Sainte Casilde,</em> ca. 1635 oil on canvas, 171 x 107 cm, Inv. 448 (1979.26), </span></p><p style="text-align: center;"><span style="line-height: 115%; color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza.</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 14pt; line-height: 115%; color: #000000;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Très différents, spectaculaires, les <a title="Les portraits de saintes par Zurbarán / illustrations (It’s About Time)" href="http://bjws.blogspot.be/2013/04/the-female-saints-of-francisco-de.html" target="_blank" rel="noopener">grands portraits</a> de femmes qui ont subi le martyre – <em>Sainte Engrâce</em>, <a title="Notice sur Ste Casilde (Nominis)" href="http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6476/Sainte-Casilda.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Sainte Casilde</em> </a>choisie pour l’affiche de l’exposition, <em>Sainte Ursule</em> – attirent davantage par le rendu exceptionnel des vêtements et des parures que par leur destin. Elles appartiennent à une série décorative destinée à l’exportation dans le <em>« Nouveau Monde »</em>.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2073383006.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-153592" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4227727744.jpg" alt="zurbarán,exposition,bozar,bruxelles,peinture,baroque,espagne,xviie,religion,saint françois,catholicisme,portrait,nature morte,lumière,intériorité,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">Francisco de Zurbarán, </span><em style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">Christ en croix contemplé par saint Luc, peintre</em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">, ca 1660 oil on canvas, </span></p><p style="text-align: center;"><span lang="EN-US" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-ansi-language: EN-US;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">105 x 84 cm Inv. P2594 Madrid, Museo Nacional del Prado</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le parcours (<a title="Guide du visiteur (Bozar)" href="http://www.bozar.be/b3/userfiles/files/Zurbaran_vgFRlowdef.pdf" target="_blank" rel="noopener">guide du visiteur à télécharger</a>) se termine avec la dernière toile de Zurbarán : <em>Christ en croix contemplé par saint Luc, peintre</em>, celui-ci lève les yeux vers le Christ et entre dans sa lumière. On serait tenté d’y voir un autoportrait, mais il est plus probablement un dernier témoignage de l’échange spirituel qui a nourri l’œuvre du grand peintre. Ne manquez pas cette exposition, visible à Bozar jusqu’au 25 mai prochain.</span></p>
Tania
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Usine à gaz
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-12-17:3110414
2013-12-17T20:20:00+01:00
2013-12-17T20:20:00+01:00
« La situation des Établissements Scientifiques Fédéraux (ESF) à...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« La situation des Établissements Scientifiques Fédéraux (ESF) à Bruxelles est un vaste débat et Michel Draguet, même s’il a des manières péremptoires, ne doit pas servir de paratonnerre à la Régie des Bâtiments, une usine à gaz opaque et sclérosée, qui méprise Bruxelles. En matière de culture, de patrimoine, de transmission de l'histoire du pays, du récit de cette histoire, et donc du sens à y donner, l'État n'assume pas ses responsabilités vis-à-vis de la société. En témoignent l’état du Palais de justice, du Conservatoire, du fantomatique Cinquantenaire, les musées Wiertz et Meunier quasi inaccessibles, la piscine et le théâtre du Résidence Palace fermés au public, etc. »</span></em></p><p><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-size: medium;">« <a title="Quel musée ? (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/12/14/quel-musee-1121033.html" target="_blank">Musées Royaux des Beaux-Arts</a> : la Régie des Bâtiments de l’État et l’État sont responsables »</span></em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">, Arau, Bruxelles, 5/12/2013.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2196627497.jpg" target="_blank"><img id="media-151781" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1353299400.jpg" alt="musée,fin de siècle,bruxelles,musées royaux des beaux-arts,belgique,bozar,art ancien,art moderne,bâtiments,architecture,etat,patrimoine,négligence,culture" /></a></p><p><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></p>
Tania
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Quel musée ?
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-12-16:3110413
2013-12-16T08:30:00+01:00
2013-12-16T08:30:00+01:00
Le Musée Fin de siècle s’est enfin ouvert à Bruxelles, à la place du...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le <a title="« Bruxelles a son musée d’Orsay » par Guy Duplat, La Libre Belgique, 6/12/2013." href="http://www.lalibre.be/culture/arts/bruxelles-a-son-musee-d-orsay-52a15504357004c37c86fb5e" target="_blank">Musée Fin de siècle</a> s’est enfin ouvert à Bruxelles, à la place du musée d’art moderne fermé en 2011 e<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">t dont l’absence </span>continue à inquiéter les amis des arts : </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;" title="L'article de Didier Rykner (La Tribune de l'art)" href="http://www.latribunedelart.com/musee-fin-de-siecle-une-section-reussie-dans-un-musee-en-desherence" target="_blank"><em>« une section réussie dans un musée en déshérence »</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">, titre <em>La Tribune de l’Art</em>. Je vous présenterai ce nouveau parcours dans les collections des </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;" title="Le site des MRBAB" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr" target="_blank">MRBAB</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> dès que je l’aurai visité, mais c’est sur l’évolution générale du musée que j’aimerais partager quelques interrogations avec vous.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1094310648.jpg" target="_blank"><img id="media-151773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3870617130.jpg" alt="musée,fin de siècle,bruxelles,musées royaux des beaux-arts,belgique,bozar,art ancien,art moderne,bâtiments,architecture,etat,négligence,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Ouverture du Musée Fin de Siècle au sein des Musées Royaux des Beaux-Arts<br /></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Photo RTBF - Françoise Brumagne – 2013</span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal"><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;" title="Le site de musée sans musée" href="http://museesansmusee.wordpress.com/musee-sans-musee/" target="_blank">« Musée sans musée »</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> a attiré l’attention sur un </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;" title="Le document de l'Arau" href="http://www.arau.org/au/5051be937c3a9b448fa2bfe165bb8d246d3d2218.pdf" target="_blank">communiqué de l’Atelier de Recherche et d'Action Urbaines</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> (Arau) daté du 5 décembre 2013, sous un titre sans appel : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« Musées Royaux des Beaux-Arts : la Régie des Bâtiments de l’État et l’État sont responsables ».</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> On y décrit avec précision les dégâts survenus le mois dernier lors de l’installation d’une bâche sur la grande verrière du musée, provoquant la fermeture inopinée et catastrophique de l’exposition </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><a title="L'article de Guy Duplat (La Libre Belgique, 22/11/2013)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/l-expo-van-der-weyden-aux-beaux-arts-doit-fermer-528f8e633570386f7f31f7c0" target="_blank">« Rogier van der Weyden »</a>. </em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">D’où cette première question : pourquoi occulter un puits de lumière ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Serais-je un peu claustrophobe ? J’aime trouver des fenêtres dans un musée ou une verrière qui dispense cet éclairage dit « <a title="Définition" href="http://www.cnrtl.fr/definition/z%C3%A9nithal" target="_blank">zénithal </a>». Au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (<em><a title="Le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/home.php?lng=fr&bozar=home&" target="_blank">Bozar</a></em>, à ne pas confondre avec les Musées Royaux cités plus haut), il existe deux parcours d’exposition : celui du bas, auquel on accède au fond du <a title="Présentation des salles (Bozar)" href="http://www.bozar.be/webpage.php?pageid=295&" target="_blank">grand hall Horta</a>, et celui du haut, qu’on atteint par un escalier sur le côté, une succession de salles sans lumière naturelle. En parcourant un jour celui-ci dans une atmosphère surchauffée, j’ai fini par presser le pas vers la sortie ; quand je me suis retrouvée </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18px;">enfin</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> dans un espace plus ouvert, aéré, lumineux, quelle sensation de délivrance ! Vous avouerai-je que j’ai déjà renoncé à visiter l’une ou l’autre expo là-haut pour ne pas renouveler l’expérience ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pouvoir de temps à autre jeter un coup d’œil dehors, quand on visite un musée, rafraîchit le regard. Dans le Musée d’art moderne tel que nous l’avons connu à Bruxelles de 1984 à 2011 – un quart de siècle à peine –, le <a title=""On achève bien les Musées..." par Gérard de Wallens" href="http://gerarddewallens.blogspot.be/2013/11/on-acheve-bien-les-musees-la-triste-fin.html" target="_blank">puits de lumière de l</a></span><a title=""On achève bien les Musées..." par Gérard de Wallens" href="http://gerarddewallens.blogspot.be/2013/11/on-acheve-bien-les-musees-la-triste-fin.html" target="_blank"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18px;">’</span></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><a title=""On achève bien les Musées..." par Gérard de Wallens" href="http://gerarddewallens.blogspot.be/2013/11/on-acheve-bien-les-musees-la-triste-fin.html" target="_blank">architecte Roger Bastin</a> compensait heureusement l’impression de s’enfoncer dans le sous-sol où avaient été creusés les niveaux destinés aux collections des XIXe et XXe siècles, <a title="Voir les plans successifs (Delirurbain)" href="http://delirurbain.org/2011/10/24/2-novembre-journee-des-defunts-musees/" target="_blank">de - 4 à - 8</a>. Pourquoi occulter ? Pour permettre des projections, ai-je lu, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« choix muséographique qui révèle que l’espace est peut-être mal adapté à la destination décidée… »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> (Arau – plan des lieux en page 4)</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1590453439.jpg" target="_blank"><img id="media-151779" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/508516989.jpg" alt="musée,fin de siècle,bruxelles,musées royaux des beaux-arts,belgique,bozar,art ancien,art moderne,bâtiments,architecture,etat,négligence,culture" /></a><br /><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une belle carte postale coloriée de la rue de la Régence vers 1900, vue vers la place Royale. <br />Les taxis d'antan attendent devant les "Musées royaux de Peinture et de Sculpture" (Photo <a title="Source de la photo" href="http://www.ebru.be/ebruretro/bruxelles-retro-1000-rue-de-la-regence.html" target="_blank">eBru</a>, Bruxelles d’antan)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Nos Musées Royaux souffrent aussi du côté du Musée d’art ancien, dont les extensions restent fermées, où l’on n’accède plus à la galerie des sculptures, où les réserves ont connu de gros dégâts, entre autres problèmes. Il ne convient donc pas de prendre leur directeur actuel comme bouc émissaire : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« c’est la <a title="Sur le site de la Régie, un dossier MRBAB jusqu'en 2009" href="http://www.buildingsagency.be/realisatieberichten_fr.cfm?key=56" target="_blank">Régie des Bâtiments</a> (de l’État) qui est responsable des bâtiments qui abritent les Établissements Scientifiques Fédéraux (ESF), dont font partie les Musées Royaux des Beaux-Arts et c’est l’État qui a la tutelle sur ceux-ci. »</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Selon l’Arau, cette incurie, ce pourrissement montre que <em>« l’État a d’autres projets. »</em> Partout les États ont jeté les grands musées <em>« dans des démarches managériales, axées sur l'attractivité internationale, le tourisme, le <a title=""Mon musée taylorisé" par Michel Guerrin (LE MONDE | 21.06.2013)" href="http://museesansmusee.wordpress.com/2013/06/22/mon-musee-taylorise/" target="_blank">marketing</a>. »</em> L’État belge n'assume plus ses responsabilités à l'égard des musées et du public. Le malaise croissant des MRBAB est donc une «<em> affaire d’Etat »</em>, et non celle du <a title=""Tous les détails du big bang des musées" par Guy Duplat, un entretien avec Michel Draguet (LLB, 9/9/2012)" href="http://www.lalibre.be/culture/politique/tous-les-details-du-big-bang-des-musees-51b8f0a4e4b0de6db9c7d777" target="_blank">directeur</a> seul, souvent cité dans les médias.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dernière question, celle du titre. Qu’attendons-nous, aujourd’hui, d’un musée ? Peut-il, mutatis mutandis, demeurer <em>« un lieu accessible, qui a pour vocation d'éduquer le public, par la présentation chronologique des œuvres, au sein des aires géographiques, des écoles et des courants artistiques qui les ont suscitées, à la beauté, à l'esthétique, au civisme »</em> ? Les nouvelles et futures appellations des MRBAB ciblent les touristes sans assumer pleinement cette vocation.</span><span style="font-size: 11px;"> </span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3649110880.JPG" target="_blank"><img id="media-151776" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3868615243.JPG" alt="musée,fin de siècle,bruxelles,musées royaux des beaux-arts,belgique,bozar,art ancien,art moderne,bâtiments,architecture,etat,négligence,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">En présentant l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">ancien Musée d’art moderne dans la collection </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« Musea nostra »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> (éditée par le <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Belfius#Belgique_:_Cr.C3.A9dit_communal_de_Belgique" target="_blank">Crédit Communal</a>, autre institution belge qui appartient désormais au passé) </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18px;">en 1988</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">, <a title=""La mort de Phil Mertens" par DANIELE GILLEMON (Le Soir, 3/3/1989)" href="http://archives.lesoir.be/la-mort-de-phil-mertens_t-19890303-Z01F0A.html" target="_blank">Phil Mertens</a> (je corrige) attirait l’attention sur la salle des Magritte – à présent au <a title="Au Musée Magritte (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/27/au-musee-magritte.html" target="_blank">musée Magritte</a> de la place Royale – et ajoutait ceci : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« La présentation des œuvres est importante car elle permet de faire comprendre au public les intentions </em><em style="font-size: 11px;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">scientifiques</span></em><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> poursuivies. L’architecture très sobre, mais </em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">ouverte</span> <span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">et parfaitement éclairée</span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">, contribue à l’efficacité d’une présentation qui va de James Ensor aux tendances contemporaines (…) »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> (c’est moi qui souligne).</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Comprenez-moi bien, ce n’est pas de nostalgie qu’il s’agit. Je ne conteste pas la pertinence de nouveaux accrochages qui répondent davantage aux attentes et aux regards actuels. <a title="Arrière-pensée (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/12/10/arriere-pensee.html" target="_blank">J’applaudis</a> à la mise en valeur de l’effervescence artistique en Belgique autour de 1900. Mais </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">qu’un siècle d’art, que</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">les beaux-arts de 1915 à nos jours aient été remisés </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18px;">pour une durée indéterminée, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">avant qu’un nouvel espace ou musée ne leur soit octroyé, voilà ce qui me choque et que ne compense pas un temporaire </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;" title="Présentation du muséemodernmuseum" href="http://www.fine-arts-museum.be/fr/les-musees/musee-modern-museum" target="_blank"><em>« choix des conservateurs »</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">. L’ancien directeur des MRBAB, </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;" title=""On a fait une erreur de fermer le musée d’art moderne" par Guy Duplat (LLB, 21/11/2013)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/on-a-fait-une-erreur-de-fermer-le-musee-d-art-moderne-528d8e733570386f7f309176" target="_blank">Philippe Robert-Jones</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">, regrette cette décision prise </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« dans la précipitation et l’enthousiasme pour de nouvelles idées ».</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">Je vous invite, si ces questions vous intéressent, à lire in extenso le <a title="Communiqué illustré de l'Arau" href="http://www.arau.org/au/5051be937c3a9b448fa2bfe165bb8d246d3d2218.pdf" target="_blank">document de l’Arau</a> (11 pages) et à réagir chaque fois qu’un site, un blog, un article de presse vous en donne l’occasion. L’avenir des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique nous concerne : les œuvres qui n’y sont plus exposées nous manquent ; les professeurs, les élèves, les étudiants, les Amis des Musées rebaptisés <a title="Le site des amis des musées" href="http://becomeafriend.be/" target="_blank"><em>Friends</em></a> n’y ont plus accès. Au cœur de l’Europe, dont elle est fière d’être la capitale, Bruxelles mérite mieux.</span></p>
Tania
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Objets
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-07-30:3110335
2013-07-30T20:20:00+02:00
2013-07-30T20:20:00+02:00
... Il éprouve l’impérieux besoin de dresser sur la toile des objets...
<p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">...<br /></span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">Il éprouve l’impérieux besoin <br />de dresser sur la toile <br />des objets qui échappent <br />à l’emprise du temps</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">...</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Juliet" target="_blank">Charles Juliet</a>, </span><a title="Morandi, silences (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/07/26/morandi-silences-1114540.html" target="_blank"><em style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Morandi</em></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/482326381.jpg" target="_blank"><img id="media-146437" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3208828177.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /></a><br /><span style="color: #bbbbbb; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 12.994791030883789px; text-align: left;">Giorgio Morandi <em>Natura morta</em> 1956 Acquerello su carta 16 x 24 cm </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 10.666666984558105px;">© </span><span style="color: #bbbbbb; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 12.994791030883789px; text-align: left;">Collection privée </span></p><p><em style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><br /></em></p>
Tania
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Morandi, silences
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2013-07-29T08:30:00+02:00
2013-07-29T08:30:00+02:00
Au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) , vous avez jusqu’au...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar)</span><strong><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">,</span></em></strong><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> vous avez jusqu’au 22 septembre pour visiter la rétrospective <a title="Le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12714&" target="_blank"><em>Giorgio Morandi</em></a> (1890-1964) et, si vous ne supportez pas bien la chaleur de ce beau mois de juillet particulièrement ardent dans la capitale, sachez que vous y prendrez en même temps un bain de fraîcheur.</span></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2720731362.jpg" target="_blank"><img id="media-146430" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1639433259.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Giorgio Morandi, <em>Nature morte</em>, 1936. Mamiano di Traversetolo (Parma) © Fondazione Magnani Rocca</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le peintre de <a title="Le site du musée Morandi à Bologne" href="http://www.mambo-bologna.org/museomorandi/ingressoeorari/" target="_blank">Bologne</a> voulait <em>« toucher l’essence des choses »</em>. Dans le <em>Dictionnaire de la peinture moderne</em> (Hazan, 1980), on l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">oue l’excellence de ses gravures mais on </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">le présente ainsi : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Morandi se tourne vers le passé, vers un petit monde clos et qui n’appartient qu’à lui, élaboré à l’ombre des deux tours de Bologne. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> L’exposition bruxelloise retrace son cheminement et en propose </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« une lecture plus contemporaine »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Guide du visiteur).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Première toile, un </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">« </em><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Autoportrait </em><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">» </em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">de 1924 où l’artiste tient palette et pinceau fin, mais ne nous regarde pas : des couleurs délavées à la manière de la fresque, comme dans la plupart de ses toiles. Puis quelques baigneuses inspirées de Cézanne et surtout une petite aquarelle de 1918, <em>« Baigneuse »</em>, dans de doux tons de rose. Plutôt que la figure humaine, <a title="Présentation de l'artiste (Peintures musique et poésies)" href="http://peinturesetpoesies.blog50.com/archive/2011/10/10/giorgio-morandi-1890-1964.html" target="_blank">Morandi</a> peint des paysages, des objets, parfois des fleurs – la nature morte est son domaine de prédilection : la vie silencieuse, tranquille des choses.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2332040575.jpg" target="_blank"><img id="media-146431" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1334523246.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Giorgio Morandi, <em>Autoportrait</em>, 1924, huile sur toile </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">63 x 48,5 cm, Parme © Fondation Magnani-Rocca </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Ses paysages, moins connus que ses arrangements de bouteilles et de vases, sont réduits à l’essentiel : des murs et des volumes, des surfaces captant la lumière au milieu de la végétation. Pas de ciel au-dessus d’une maison enfouie dans la verdure, mais bien dans une <a title="A voir sur la vidéo de Bozar TV" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12714&" target="_blank">petite toile presque carrée</a> où un jeune arbre anime la surface d’un champ ocre clair et deux cyprès, à peine esquissés, la ligne oblique d’une colline.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quelques marches mènent à une première série d’eaux-fortes. <a title="Le billet de Niki (Mon bonheur est dans la ville)" href="http://sheherazade2000.canalblog.com/archives/2013/06/23/27464768.html" target="_blank">Morandi</a> dessine des lieux familiers, sa résidence d’été à Grizzana, le jeu chaque fois différent des feuillages et des façades. <em>« La route blanche »</em> (1933) montre un procédé qu’il utilise aussi dans ses natures mortes gravées : le papier laissé vierge pour les surfaces blanches. On retrouve ce paysage plus loin, à l’huile.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1788705935.jpg" target="_blank"><img id="media-146432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2061564635.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Giorgio Morandi, <em>Nature morte au mannequin</em>, 1918, huile sur toile, Milan </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 10.666666984558105px;">© </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Pinacoteca di Brera, Collezione Jesi</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Prêt exceptionnel de la Galerie des Offices, une </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Nature morte »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> de 1916, une des rares œuvres de jeunesse que l’artiste ait conservées. La lumière y est </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« diaphane »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, les couleurs subtiles (abricot ? pêche ?). Elle voisine avec des œuvres </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« métaphysiques »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> inspirées par Chirico, comme </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Nature morte au mannequin »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (1918) où une tête fait face à une bouteille blanche légèrement ombrée, leurs courbes dialoguent avec des formes rectangulaires ou cylindriques : du blanc, du jaune très pâle, des gris.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Et puis voilà les <a title="« Fenêtre sur Morandi » par Laurence Bertels (LLB, 3/7/2013)" href="http://www.lalibre.be/culture/musique/fenetre-sur-morandi-51d39cf635708c786994c896" target="_blank">Morandi</a> qu’on croit connaître : objets sur un guéridon, vases, pots, cruches, côte à côte dans une composition soigneusement réglée. Des couleurs impossibles à nommer, des harmonies où un petit vase bleu ciel, un citron, un fruit cuivré mettent des accents vibratoires. D’où vient cette sensation de présence ? Mystère.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Deux toiles m’ont retenue dans la salle d’angle. Le verre qui les protège gêne le spectateur, mais quelle splendeur ! Comment identifier cette nature morte de 1929 ? Au panier derrière un pot blanc, au col bleu vert d’une bouteille. Et cette autre de 1923-1924, où la lumière irradie ? Une lampe à huile en opaline bleu turquoise (bleue aussi, l’anse d’un sucrier), des pots blancs de formes et de nuances différentes, des verreries, tout un petit monde sur l’épaisseur d’une table ronde.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-146436" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/722108978.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Giorgio Morandi,</span></span><em style="color: #000000; font-size: 11px;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"> Nature morte,</span></span></em><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"> gravure sur cuivre à l'eau-forte, 1931 © collection privée </span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Parmi les natures mortes gravées – quelle finesse dans les hachures qui donnent forme et volume, quels contrastes, quel travail du fond dans </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Grande nature morte avec lampe à droite »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> ! – une étrange eau-forte de 1931 où les formes des vases apparaissent en creux, dans les vides.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans la grande salle où s’alignent des toiles de format réduit (à partir de 1930), il est de plus en plus évident que <a title="Critique de Stéphanie Etienne (RTBF), avec quelques photos d’ensemble" href="http://www.rtbf.be/culture/exposition/detail_giorgio-morandi-regard-sur-l-infini?id=8053551" target="_blank">Morandi</a> n’est figuratif qu’en apparence : les récipients disposés dans l’espace ou serrés les uns contre les autres ne sont pas tant des objets à montrer que des formes, des volumes, des couleurs. Torsades ou cannelures sont jeux d’ombre et de lumière. <em>« Il suffit de leur consacrer quelques minutes d’attention pour percevoir, dans ce léger tremblement qui délimite le contour de chaque objet, comme un cœur qui bat. »</em> (Guy Tosatto, <em>Giorgio Morandi – Variations sur un coin de table</em>, Beaux-Arts magazine, n°81, juillet-août 1990)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quel contraste entre la banquette en velours grenat d’une autre époque, inattendue au centre de cette salle où les œuvres pâtissent un peu de l’alignement, et les discrètes nuances des peintures en infinies variations de tons clairs, le plus souvent. <em>« Tout y est affaire de silence, de perception des valeurs qui nous entourent. »</em> (<a title="Un article de 2003 (LLB)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/couac-d-europalia-morandi-bafoue-51b8806be4b0de6db9a9514c" target="_blank">Roger Pierre Turine</a>)</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-146433" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/763147625.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">Giorgio Morandi, 1951, huile sur toile, Florence © Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Après des natures mortes avec coquillages, et parfois une silhouette de guitare, l’exposition se termine sur de petits bouquets de fleurs très délicats. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Morandi aimait les offrir à ses amis et admirateurs, « poètes et gens de lettres, historiens de l’art et musicologues. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Guide du visiteur)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2785608681.jpg" target="_blank"><img id="media-146434" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/603652308.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Le </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dialogue »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> final avec des œuvres de </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Tuymans" target="_blank">Luc Tuymans</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> semble incongru, plusieurs l’ont noté dans le livre d’or. En revanche, les six textes inspirés par </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Galerie photos de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12714&" target="_blank">Morandi</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> et repris dans le petit Guide l’accompagnent à bon escient, en particulier une méditation de <a title="Présentation de l'écrivaine (La revue Toudi)" href="http://www.larevuetoudi.org/fr/story/une-grande-%C3%A9crivaine-de-wallonie-nicole-malinconi" target="_blank">Nicole Malinconi</a>, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dans la poussière du jour »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, qui aurait pu aussi s’intituler </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dans la poussière du temps ».</em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><em><br /></em></span></p>
Tania
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Prose pour Permeke
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-11-17:3110187
2012-11-17T08:30:00+01:00
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« Il ferait beau voir que la couleur ne suive pas l’altération de la...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">« Il ferait beau voir que la couleur ne suive pas l’altération de la forme. Elle n’y échappe pas. Après avoir resplendi comme jamais aux toiles du siècle précédent, elle semble frappée d’anémie, inspirer du dégoût. Ce sont les teintes de la boue, du crépuscule, de l’hiver, de la misère, du deuil qui l’emportent, et, jetées avec ça, sans soin, sans souci du rendu, comme si le dépit, le désespoir des hommes de ce temps devant un monde en proie au désastre s’étendaient à la peinture.</span></em> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1359416780.jpg" target="_blank"><img id="media-135753" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3044704980.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bozar,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,bergounioux,prose pour constant permeke,culture" /></a><br /><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke, <em>Le pain quotidien,</em> 1950 Collection MuZEE © SABAM 2012</span> </p><p class="MsoNormal"><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Mais l’art est représentation, mise à distance, compréhension, intelligence. Ses faiblesses, son insuffisance, sa pauvreté, sa tristesse, à la différence de celles qu’on éprouve en première instance, dans la vie, sont réfléchies, voulues, hautement élaborées. Elles transfèrent l’expérience dans le plan de l’expression, subliment les affects, les passions douloureuses qui sont notre contribution à l’existence, lorsqu’elle s’assombrit. Et par le fait – c’est la magie artistique –, elles l’allègent, l’éclairent. »</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"><a title="Notice et bibliographie sur le site des éditions Verdier" href="http://www.editions-verdier.fr/v3/auteur-bergounioux.html" target="_blank">Pierre Bergounioux</a>, <em>Permeke</em> (extrait) in <em><a title="Présentation sur le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12886" target="_blank">Prose pour Constant Permeke</a> </em>*</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4082663278.jpg" target="_blank"><img id="media-135962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3215370312.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bozar,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,bergounioux,prose pour constant permeke,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">* Cinq écrivains étrangers ont été invités </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« à se laisser inspirer par une peinture de l’artiste flamand <a title="Permeke monumental (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/11/12/permeke-monumental.html" target="_blank">Constant Permeke</a> ».</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> Leurs textes figurent dans le Guide du visiteur et sur les audioguides. Lecture publique le 20 novembre à 20 heures (nocturne). <a title="« Inconstant Permeke » par Laurence Bertels (La Libre Belgique, 14/11/2012)" href="http://www.lalibre.be/culture/global/article/777403/inconstant-permeke.html" target="_blank">Parcours découverte</a> avec Bozar Studios.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Deux articles pour compléter : <a title="L'article de R. P. Turine (LLB 11/10/2012)" href="http://www.lalibre.be/archives/divers/article/765997/permeke-grandeur-nature.html" target="_blank">Permeke grandeur nature</a> (Roger Pierre Turine) et <a title="L'article de G. Duplat (LLB, 11/10/2012)" href="http://www.lalibre.be/archives/divers/article/765996/thierry-de-cordier-je-suis-un-philosophant-qui-peint.html" target="_blank">Rencontre avec Thierry De Cordier</a> (Guy Duplat)</span></p>
Tania
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Permeke monumental
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2012-11-15T08:30:00+01:00
2012-11-15T08:30:00+01:00
Maître de l’expressionnisme flamand, Constant Permeke (1886-1952) n’a...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Maître de l’expressionnisme flamand, <a title="Notice biographique (Encyclopédie Larousse)" href="http://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Permeke/153802" target="_blank">Constant Permeke</a> (1886-1952) n’a cessé de peindre des paysans, des pêcheurs, des scènes villageoises ou des paysages de sa terre natale. Une large rétrospective lui est consacrée au <a title="Le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12489" target="_blank">Palais des Beaux-Arts</a> de Bruxelles, jusqu’au 20 janvier 2013.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3205914837.jpg" target="_blank"><img id="media-135740" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1392384189.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,de cordier,dumas,culture" /></a><br /> <span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke, <em>Buveurs de café</em> © KMSKA, photo LukasArt in Flanders</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Dès le grand hall Horta, des <a title="Les dessins de Constant Permeke (MG)" href="http://m.grabarczyk.over-blog.fr/article-les-dessins-de-constant-permeke-75782553.html" target="_blank">portraits au fusain</a> révèlent l’aspect monumental de ses figures, dans des tons bruns ou bistre, à l’exception d’une sanguine. Le dessin est puissant, la forme occupe tout l’espace.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">En haut des marches, <a title="Illustration (Toon blogt)" href="http://toonblogt.blogspot.be/2012/10/constant-permeke-in-bozar-ii.html" target="_blank"><em>La Grande Marine</em></a> de 1935 (la plus grande qu’il ait peinte, pour l’exposition universelle à Bruxelles), très sombre, révèle la manière quasi abstraite de Constant Permeke dans ses paysages. <em>« Je ne peins pas ce que je vois, mais ce que je pense avoir vu. »</em> A la fin, on en découvrira d’autres, plus lumineux. Mais ce sont les gens ordinaires qui inspirent avant tout le peintre, il ne se lasse pas de les camper sur la toile ou le papier, assis ou debout, solides – <a title="Constant Permeke in Bozar - I (Toon blogt / en néerlandais)" href="http://toonblogt.blogspot.be/2012/10/constant-permeke-in-bozar-i.html" target="_blank">humains</a>.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2787441552.jpg" target="_blank"><img id="media-135733" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1136207117.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,de cordier,dumas,culture" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke,<a title="Source de la photo" href="http://4nieuws.be/cultuur/index.php?index=1020" target="_blank"><em> Marietje vue de dos avec châle</em></a>, 1907 © SABAM 2012</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Le petit guide du visiteur relie Permeke à Emile Claus, à Spilliaert, aux peintres de Laethem-Saint-Martin. </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Marietje vue de dos avec châle</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> et </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">La fenêtre</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> sont encore impressionnistes : Marie Delaere, ici en clair, sera au premier plan dans l’univers du peintre. Ils auront six enfants dont deux mourront en bas âge, tragédie intime. La fenêtre : un ciel bleu moiré où montent des feuillages, entre des volets, c’est une des rares toiles « luministes » où la couleur pure s’exalte.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Les <a title="Catalogue des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (Fabritius)" href="http://www.fine-arts-museum.be/fabritiusweb/List.csp?Database=2&OpacLanguage=fre&SearchMethod=Find_1&SearchTerm1=&Profile=Default&PreviousList=Start&PageType=Start&WebPageNr=1&WebAction=NewSearch&StartValue=1&RowRepeat=0&MyChannelCount=&Index1=Index18&NumberToRetrieve=20&SearchT1=Permeke" target="_blank">œuvres de Permeke</a> ont souvent des couleurs sombres et au début, beaucoup de matière : on devine à peine les formes des <em>Moissonneurs endormis</em>. Les paysans sont en sabots ; <a title="Petite illustration de mauvaise qualité" href="http://www.dbnl.org/tekst/_sep001199801_01/_sep001199801ill0135.gif" target="_blank"><em>Le Porteur</em></a>, silhouette foncée aux reflets bleus, une lampe à la main, sa charge sur l’épaule, marche devant un paysage au couchant. Voilà des gens du peuple ; un homme assis, un chat sur les genoux, près d’une assiette vide sur la table ; une kermesse ; <em>La voile rouge</em>, un portrait d’homme auquel cette voile sert de fond, à la Spilliaert (il a occupé son ancien atelier à Ostende).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2059138315.jpg" target="_blank"><img id="media-135742" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3500469313.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,de cordier,dumas,culture" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke, </span><em style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Femme de pêcheur</em><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;"> (détail) – catalogue du Musée des Beaux-Arts d'Anvers</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">La guerre de 1914 bouleverse tout : le soldat Permeke est gravement blessé et envoyé en Angleterre pour y être soigné. Il y restera cinq ans (trois enfants y naissent, dont <a title="Quelques oeuvres de Paul Permeke" href="http://home.wxs.nl/~storm202/permeke.html%20" target="_blank">Paul Permeke</a>, peintre lui aussi, comme son père et son grand-père). Rentré en Belgique, Constant Permeke continue à s’inspirer de la vie des pêcheurs – </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« Des gens magnifiques, je me suis incarné en eux » –</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> comme cette </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Femme de pêcheur (La jolie fille) </em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">en noir, assise sur le quai avec son grand panier devant elle, des bateaux à l’arrière-plan. Il dessine ou peint souvent ses figures sur du papier, qu’il maroufle ensuite sur la toile ou sur du bois dont il aime exploiter les nervures.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Un chef-d’œuvre de 1922, <em>Sur Permeke</em> : on peut lire ces mots (<em>« Over Permeke »</em>) sur le journal où l’artiste lit un article parlant de lui. Il s’est représenté en famille dans cette grande peinture d’inspiration cubiste. La lampe blanche au-dessus de la table, qui éclaire toute la famille, les tasses blanches où l’on a servi du café et quelques autres blancs donnent une atmosphère particulière à cette scène de la vie domestique traitée de façon géométrique.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1032184192.jpg" target="_blank"><img id="media-135739" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1660020145.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,de cordier,dumas,culture" /></a><br /><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke, <em>Sur Permeke</em>, 1922, Collection MuZEE, Oostende © SABAM 2012</span> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">De nombreux portraits, d’autres scènes de la vie simple à la campagne, et puis <em>Le Cabriolet</em> (1928) : un couple endimanché, lui en costume noir et cravate, elle en noir aussi, une croix sur sa robe, se serre dans un attelage tiré par un cheval de labour, l’élément le plus puissant de l’œuvre – ce cheval brun rouge à la crinière claire vient à notre rencontre sur un sol jaune lumineux. Pour ce dimanche ensoleillé, Permeke abandonne pour une fois les couleurs sombres de la terre. Idem dans <a title="Illustration" href="http://historiek.net/images/stories/musea/persberichten/permeke-1-gr.jpg" target="_blank"><em>La Roulotte</em></a>, où nous voyons un tzigane et son enfant, de dos, pousser une roulotte jaune en direction d’un village.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">J’ai cherché souvent, je le reconnais, ces toiles où le peintre flamand laisse vibrer d’autres couleurs que celles des <em>Mangeurs de pommes de terre</em> de Van Gogh, qu’il admirait. <em>L’embrassement</em> : le visage presque noir de l’homme – l’art africain fut aussi source d’inspiration pour <a title="Catalogue de la Vlaamsekunstcollectie.be" href="http://www.vlaamsekunstcollectie.be/collection.aspx?p=0848cab7-2776-4648-9003-25957707491a&query=kunstenaar_sort=[Permeke,%20Constant]" target="_blank">Permeke</a> – contre le visage rose de la femme, tenue d’une grande main brune, près d’une écharpe d’un vert vif – Permeke n’hésite pas à mettre en valeur, à agrandir les mains et les pieds. Les corps sont massifs, les traits stylisés, le dessin puissant, hommage aux <em>« gens de chez nous, leur âme, leur caractère immuable, leur simplicité. »</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/346982335.jpg" target="_blank"><span style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 11.333333015441895px; margin-top: 0.7em; margin-bottom: 0.7em;"><img id="media-135735" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1443201314.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,de cordier,dumas,culture" /></span></span><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke, </span><em style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Le cabriolet</em><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;"> 1927 Collection privée © SABAM 2012</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Ne manquez pas <em>Léonie</em>, une paysanne dont les contours se détachent sur un fond clair, sa présence est phénoménale, la travailleuse dans toute sa splendeur. <em>« Elle semble sculptée »</em> (guide du visiteur). Progressivement, Permeke a développé un art du portrait où seules les lignes, l</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">’</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">épaisseur du trait, suffisent à donner corps au personnage.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Peintre et dessinateur, il est aussi sculpteur. Son <a title="Illustration" href="http://blog.thehotel-brussels.be/wp-content/uploads/2012/11/PERMEKE.jpg" target="_blank"><em>Autoportrait</em></a> taillé dans le bois est une tête longue comme un tronc d’arbre, qu’on reconnaît çà et là dans ses peintures. Ses sculptures sont statiques. Le gigantesque <a title="Photo noir et blanc" href="http://images-02.delcampe-static.net/img_large/auction/000/099/507/337_001.jpg?v=1" target="_blank"><em>Semeur</em></a> en bronze est figé, au contraire de la toile homonyme, un peu plus loin, où la petite silhouette sombre d’un semeur, le bras s’écartant du corps, suffit à suggérer la vie, l’humble travail du paysan sous un ciel sombre strié par la lumière.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3287482451.jpg" target="_blank"><img id="media-135741" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3036907241.jpg" alt="permeke,constant,exposition,bruxelles,peinture,expressionnisme,flandre,belgique,nus,portraits,paysages,de cordier,dumas,culture" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Constant Permeke, <em>Leonie</em> 1929-32 Collection privée <br />Photographe: Hugo Maertens, Brugge © SABAM 2012</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Quelques vues du village de <a title="Sur Cobra.be, photos et vidéos sur Permeke (en néerlandais) avec Wim Opbrouck, acteur et chanteur flamand (en néerlandais)" href="http://www.cobra.be/cm/cobra/cobra-mediaplayer/kunsten/1.1444031" target="_blank">Jabbeke</a>, où la dernière maison de Permeke est devenue <a title="Galerie photos du musée Permeke à Jabbeke" href="http://www.muzee.be/fr/permeke/collectie/highlights" target="_blank">musée</a>, précèdent les paysages pour lesquels j’avoue ma prédilection : </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Printemps</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, des nuages dorés sous une bande de ciel bleu pâle, au-dessus d’un verger ; </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Dimanche</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, tout en vert et jaune, végétal. Le peintre place la ligne d’horizon très bas, le ciel se déploie en cinémascope, on se baigne dans la lumière, par tous les temps.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">C’est dans cette voie que s’inscrit un des deux artistes contemporains associés à cette <a title="« Permeke à Bozar: un réel événement » par Marie-Françoise Gihousse (L’Avenir, 2/11/2012)" href="http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20121030_00225356" target="_blank">rétrospective</a>. Une petite salle consacrée aux Nus de <a title="Le site de l'artiste néerlandaise" href="http://www.marlenedumas.nl/" target="_blank">Marlene Dumas</a> jouxte les Nus féminins de Permeke. Après la grande salle finale et <em>L’adieu</em> (déchirante mort de Marietje, tout près d’un <em>Baiser</em>, petite peinture qui m’a rappelé celui de Brancusi), le parcours se termine avec <a title="De Cordier présenté sur Bozar.be" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12798" target="_blank">Thierry De Cordier</a> : de très grands formats entre abstraction et <a title="Quelques marines de Thierry De Cordier (Galerie Xavier Hufkens)" href="http://www.xavierhufkens.com/artist/?works_overview=Thierry_De_Cordier" target="_blank">paysage</a>. Sa peinture joue avec la lumière, le peintre y écrit ses commentaires souvent narquois. Rien d’intéressant ni de social qui puisse plaire aux critiques, déclare cet artiste. Vous m’en direz des nouvelles ?</span></p>
Tania
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Saisons
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-02-14:3110036
2012-02-14T20:20:00+01:00
2012-02-14T20:20:00+01:00
« Je suis un peintre de l'ancienne école, qui est dépendant des...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« Je suis un peintre de l'ancienne école, qui est dépendant des choses perçues et vues, comme de la lumière qui l'entoure. Aussi mes tableaux changent selon que les saisons varient, un paysage d'automne ou une lumière d'été font des tableaux différents. » </span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Per Kirkeby (Guy Duplat, <a title="Article" href="http://www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/707812/la-lecon-de-peinture-de-per-kirkeby.html" target="_blank"><em>La leçon de peinture de Per Kirkeby</em></a>, La Libre Belgique, 20/12/2011)</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/673376936.jpg" target="_blank"><img id="media-116152" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3918414149.jpg" alt="Kirkeby Couverture.jpg" /></a><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" lang="EN-US">R. Shiff, A.Borchardt-Hume, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Per Kirkeby, </em>Tate Publishing, 2009.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« Les "vraies" peintures sont étonnamment fuyantes par la forme aussi bien que par le style. »</span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><a title="Kirkeby au Palais (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/02/11/kirkeby-au-palais.html" target="_blank"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Per Kirkeby et les "peintures interdites" de Kurt Schwitters</span></span></a></p>
Tania
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Kirkeby au Palais
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2012-02-13T08:30:00+01:00
2012-02-13T08:30:00+01:00
A peine fermées les portes d’Europalia Brésil, voilà le Danemark à...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">A peine fermées les portes d’Europalia Brésil, voilà le Danemark à l’honneur au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) pour cause de présidence de l’Union européenne. C’est l’occasion de découvrir le grand peintre danois Kirkeby (né en 1938) dans une ample rétrospective des années 60 à aujourd’hui : <em><a title="Le site de l’exposition (cliquer sur les vignettes pour les agrandir)" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=11527" target="_blank">Per Kirkeby et les "peintures interdites" de Kurt Schwitters</a>. </em>Trouverai-je les mots pour vous parler de cette exposition ? Les arts plastiques échappent pour une très large part au langage, le débordent. Kirkeby : <em>« Je pense que l’art réalisé à la main peut produire quelque chose de différent et de plus que le langage. »</em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1083608172.jpg" target="_blank"><img id="media-116046" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3958439530.jpg" alt="Per Kirkeby, Cossus ligniperda.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;" lang="FR">Per Kirkeby, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Cossus ligniperda</em>, 1989 © Aarhus Museum, Danemark</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Le jeudi 9 janvier, l’exposition était accessible à tous gratuitement, une belle initiative annoncée dans la <a title="Guy Duplat, « Per Kirkeby ou l’ivresse de la peinture » (La Libre Belgique, 8/12/2012)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/718291/per-kirkeby-ou-l-ivresse-de-la-peinture.html" target="_blank">presse</a>, et de nombreux visiteurs la parcouraient déjà avec curiosité. La grande toile qui les accueille en haut des marches du hall <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Horta" target="_blank">Victor Horta</a>, intitulée <em>Beaucoup plus tard</em>, avec ses couleurs puissantes, date de 1992, la période des grands formats, la plus somptueuse à mes yeux, qu’on retrouvera dans les dernières salles du parcours chronologique, un enchantement de couleurs et de rythmes.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Après des études de géologie, Kirkeby a d’abord peint sur des panneaux de masonite, au format carré (122 x122), des œuvres très diverses influencées par le pop art et le minimalisme qu'il appelle lui-même des <em>« collages peints ».</em> Près d’une <em>Composition</em> rouge où j’imagine une scène de théâtre, <em>Mata Hari</em> se dédouble en silhouette brune (imper et chapeau) et nu jaune, plus loin ce sera <em>B.B. ou Jeanne Moreau</em>. Beaucoup de jaune dans cette première salle. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Un changement de style s’annonce avec <em>Chaînes de montagnes mayas</em> et deux ensembles de trois et quatre panneaux.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3367768622.jpg" target="_blank"><img id="media-116052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3472436303.jpg" alt="Per Kirkeby, Couverture du Catalogue.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Couverture du catalogue</span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Des <em>Clôtures</em> de Kirkeby sont posées à même le sol : entre leurs verticales bleues, un fouillis coloré dit son amour des jardins, de la nature. S’il n’a pas peint de paysages à proprement parler, il s’en inspire. Plus loin, une petite <em>Composition</em> de 1964, avec des éléments de silhouettes sur fond blanc, rappelle les papiers collés de Matisse.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dès la troisième salle, Kirkeby passe à la peinture sur toile et aux formats plus grands, multiplie les couches de peinture comme des strates géologiques. Beaucoup de <em>Sans titre</em>, un <em>Crépuscule</em>, et au milieu de la pièce, les premiers bronzes presque tous intitulés <em>Tête</em> ou<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em>Bras </em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" lang="FR">–</span> je suis incapable de vous les décrire, ces <a title="Illustrations (Gabinete de Curiosidades)" href="http://gabineted.blogspot.com/2012/01/per-kirkeby-e-as-pinturas-proibidas-de.html" target="_blank">sculptures</a> qui dressent leurs masses modelées, pétries à pleines mains, non figuratives. On devine dans les verticales des grandes toiles des arbres, des montagnes, des silhouettes, dans leurs horizontales des figures couchées et tout à coup un <a title="Illustration" href="http://www.bozar.be/dbfiles/pfile/201202/prev_pfile162995_activity11527.jpg" target="_blank"><em>Cheval</em></a> blanc à la crinière jaune – inspiré de <a title="Illustration (gravure)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Hans_Baldung_Grien_-_K%C3%A4mpfende_Hengste.jpg" target="_blank">Hans Baldung Grien</a>, qu’on retrouvera à la fin du parcours en vert.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Peintre et sculpteur, cinéaste aussi, Kirkeby est un passionné des livres, il en a écrit, il en a illustrés. Il est membre de l’Académie danoise de littérature. Une salle est consacrée à ses <em>« Papiers »</em> : des gouaches, des <em>« surpeints »</em>, et des livres de lui sur de grands artistes des XIXe et XXe siècles. Il y a aussi ses propres journaux (<em>Dagbog</em>) et carnets aux couvertures peintes,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dont un ravissant carnet de voyages, <em>« Rejser »</em>, en bleu et blanc. Des collages mêlent dessins, photos, papiers divers, et même des feuilles mortes. <a title="Guy Duplat, « La leçon de peinture de Per Kirkeby » (La Libre Belgique, 20/12/2011)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/707812/la-lecon-de-peinture-de-per-kirkeby.html" target="_blank">Guy Duplat</a>, qui a rendu visite à l’artiste dans sa maison des faubourgs de Copenhague en décembre dernier, a été frappé par la <em>« superbe bibliothèque de 6000 livres d’art soigneusement rangés et régulièrement compulsés et les innombrables tiroirs à dessins »</em>.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Sur ses <a title="Illustration" href="http://www.google.be/imgres?q=per+kirkeby+clotures&um=1&hl=fr&rls=com.microsoft:fr-be:IE-Address&biw=925&bih=522&tbm=isch&tbnid=OeV4-UDVdY51RM:&imgrefurl=http://www.bozar.be/activity.php%3Fid%3D11527%26selectiondate%3D2012-3-30&docid=T11iFfyLyUwZjM&imgurl=http://www.bozar.be/dbfiles/pfile/201202/prev_pfile162829_activity11527.jpg&w=440&h=430&ei=yIU2T9fsGcaf-wb9_8WYAg&zoom=1&iact=hc&vpx=298&vpy=173&dur=1787&hovh=222&hovw=227&tx=141&ty=132&sig=116851878127790293415&page=1&tbnh=160&tbnw=164&start=0&ndsp=8&ved=1t:429,r:5,s:0" target="_blank"><em>« Tableaux noirs »</em></a>, le peintre a dessiné à la craie des figures animales récurrentes dans son oeuvre : dromadaire, lion, loup, ours… Des éléments d’architecture aussi, de châteaux-forts entre autres, à rapprocher d’une toile curieuse, <em>Réflexion byzantine sur le retour au Pays</em>, où une construction moderne est posée entre ciel et terre, avec jardins et sapins à l'avant-plan.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Couleur et ombre »</em> : voilà les grands formats. Pas de couleurs primaires ici, mais des demi-tons, des nuances subtiles. Deux toiles verticales se répondent de part et d'autre du seuil, <em>Avenue 2</em> offre une coulée de couleurs claires entre des masses sombres où j’ai cru voir, sur le côté, un couple de passants. Une série hivernale, variation de couleurs près d’un même tronc d’arbre, couvre toute la longueur d'un mur. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">En face, trois grandes toiles horizontales fascinantes, une peinture assez sombre entre deux peintures paradisiaques : à droite, <a title="Illustration" href="http://www.terminartors.com/artworkprofile/Kirkeby_Per-Beatus-Apocalypse" target="_blank"><em>Beatus-Apokalypse</em></a> (1989), avec de l’orange, du rouge, du mauve, et à gauche, <a title="Un insecte ronge-bois" href="http://www.inra.fr/opie-insectes/1921agri-c.htm#cos" target="_blank"><em>Cossus ligniperda</em></a>, avec son aplat de couleur bleu turquoise comme un lac de montagne au-dessus de bandes d’ocre au milieu des bleus sombres et des verts – c'est l’affiche de l’exposition (illustrée ci-dessus). Elle est sur la couverture du petit <em>« Guide du visiteur » </em>(disponible en trois langues) qui reprend le texte des panneaux, salle par salle, et, tête-bêche, des extraits de Ludwig Wittgenstein, <em>Remarques sur les couleurs</em> et un article sur <em>Wittgenstein & Kirkeby : une filiation posthume</em>.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1610326843.jpg" target="_blank"><img id="media-116054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/14142727.jpg" alt="Schwitters.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Kurt Schwitters, <em>Parti fra Skodje ved Ålesund (Partial View from Skodje near Ålesund)</em>, 1940<br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: EN-US; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" lang="EN-US">© </span></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US">Kurt und Ernst Schwitters Foundation, Hannover</span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est juste après cette grande salle que l’on présente les toiles <em>« interdites »</em> de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Schwitters" target="_blank">Schwitters</a> (1887-1948), connu pour ses collages et assemblages <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dada" target="_blank">dadaïstes</a> et revenu au paysage figuratif à la fin de sa vie, dans une belle indépendance d’esprit qu’admire Kirkeby. Celui-ci en possède deux : <em>« Elles sont accrochées à mon mur comme des icônes qui veillent à ce que je n’oublie jamais la bénédiction de « l’absence de style »» .</em> Dans cette salle plus intime, en contraste et pourtant en complicité avec les grands Kirkeby par la touche libre et les effets de matière comme par leur sujet, des paysages norvégiens peints sur le motif par l’artiste allemand en exil (des photos noir et blanc correspondantes, de la collection <a title="Site de la Fondation" href="http://www.schwitters-stiftung.de/english/index.html" target="_blank">Kurt & Ernst Schwitters</a>, sont exposées dans une vitrine-table).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Place à l’architecture ensuite. <a title="Vidéo : Dans l’atelier de Per Kirkeby (Le Soir.be)" href="http://mad.lesoir.be/arts/expo/36392-per-kirkeby/" target="_blank">Kirkeby</a> a choisi la brique, matériau prépondérant au Danemark avant l’ère du béton et du verre, pour ses constructions dépourvues de fonction utilitaire, qu’il appelle sculptures. On peut en voir une au <a title="Photo" href="http://www.middelheimmuseum.be/eCache/MAF/30/00/959.html" target="_blank">Middelheim</a> d’Anvers. D’inattendus petits bronzes, comme des maquettes, témoignent de son intérêt pour les portes, les passages, les ouvertures, les murs, les labyrinthes. Un jeu sur le plein et le vide.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Je les ai laissées derrière moi pour entrer dans le royaume de la couleur et du rythme : les dernières salles enchantent par <em>« une connaissance et une intime compréhension des couleurs, de la masse, de la texture et de la ligne »</em> (<a title="J.M. Wynants, "Kirkeby" (Le Soir, 8/2/2012)" href="http://mad.lesoir.be/arts/expo/36392-per-kirkeby/" target="_blank">Jean-Marie Wynants</a>). Les grandes <a title="Illustrations en grand format d’oeuvres exposées" href="http://www.arttattler.com/archiveperkirkeby.html" target="_blank">peintures</a> de <a title="Vidéo : Kirkeby visite sa rétrospective (Le Soir.be)" href="http://mad.lesoir.be/arts/expo/36392-per-kirkeby/" target="_blank">Kirkeby</a>, lumineuses et <em>« illisibles »</em>, comme dit l'artiste, appartiennent à l’univers non verbal et parlent d’un<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>monde <em>« hors du temps »</em> où le geste de peindre atteint sa plénitude.</span></span></p>
Tania
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Différente
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-04-03:3109660
2010-04-03T08:25:00+02:00
2010-04-03T08:25:00+02:00
« La souffrance d’être différente est la véritable formation de...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE">«<em> La souffrance d’être différente est la véritable formation de Frida. Elle ne songe guère à peindre à ce moment-là. Mais elle vit dans un monde de fantaisie et de rêves, où elle trouve une compensation à sa solitude en faisant apparaître<br /> à volonté, sur la fenêtre de sa chambre, une autre Frida, son double, sa sœur : « Sur la buée des vitres, avec un doigt, je dessinais une porte, écrit-elle dans son Journal, et par cette porte je m’échappais par l’imagination avec une grande joie et un sentiment de hâte. J’allais jusqu’à une laiterie appelée Pinzon. Je traversais le « O » de Pinzon et de là je descendais vers le centre de la terre où « mon amie imaginaire » m’attendait toujours. Je ne me souviens plus de son image, ni de la couleur de ses cheveux. Mais je sais qu’elle était gaie, qu’elle riait beaucoup. Sans bruit. Elle était agile et elle dansait comme si elle ne pesait rien. Je l’accompagnais dans sa danse, et en même temps je lui racontais tous mes secrets. » </em></span><span lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;" xml:lang="EN-GB"><em>»</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;" xml:lang="EN-GB"><span style="font-family: Times New Roman;">J.M.G. Le Clézio, <em>Diego & <a title="Le monde de Frida" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/03/31/le-monde-de-frida.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Frida</a></em>, Stock, 1993.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><div style="text-align: center;"><span lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;" xml:lang="EN-GB"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3302737798.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-68598" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4221722645.jpg" alt="Kahlo, Les deux Frida.jpg" name="media-68598" /></a><br /> <br /></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;" xml:lang="EN-GB"><span lang="FR-BE" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://artcess.files.wordpress.com/2008/07/frida_kahlo_le_due_frida1.jpg"><span style="font-family: Times New Roman; color: #800080;">http://artcess.files.wordpress.com/2008/07/frida_kahlo_le_due_frida1.jpg</span></a></span></span></p></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
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Vers l'Europe
tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-03-10:3109443
2009-03-10T20:20:00+01:00
2009-03-10T20:20:00+01:00
« On ne connaît pas Turin et l’importance de sa cour. On pense...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« On ne connaît pas Turin et l’importance de sa cour. On pense surtout à Venise, Rome, Florence. Cette exposition à Bruxelles est nécessaire pour montrer qu’à Turin existait un goût international, qu’on savait regarder vers l’Europe, ne fût-ce qu’au travers des liens dynastiques. Et cela se voit dans la peinture. »</em></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Carla Enrica Spantigati, commissaire de l’exposition <em>Da Van Dyck a Bellotto</em><br /> (propos recueillis par Xavier Flament, <em>Bozar magazine</em>, Bruxelles, février 2009)</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3150421822.jpg"><img name="media-49551" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1639040844.jpg" alt="Bozar magazine.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-49551" /></a></span></div>
Tania
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Turin - Bruxelles
tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-03-09:3109442
2009-03-09T08:26:00+01:00
2009-03-09T08:26:00+01:00
Pour découvrir Da Van Dyck a Bellotto, Magnificenza alla Corte dei Savoia...
<p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Pour découvrir <em>Da Van Dyck a Bellotto, Magnificenza alla Corte dei Savoia</em>, la grande exposition du <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_des_Beaux-Arts_de_Bruxelles" title="Notice Wikipedia">Palais des Beaux-Arts</a> (jusqu’au 24 mai prochain), les visiteurs tombent d’abord nez à nez avec une installation de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurizio_Cattelan" title="Notice Wikipedia">Maurizio Cattelan</a>, adepte du détournement et de la provocation. Dans le grand hall Horta, juché sur un énorme cube de terre fraîche, un <a target="_blank" href="http://www.lesoir.be/culture/arts_plastique/cattelan-un-olivier-sur-le-2009-02-25-692631.shtml" title="Article du journal Le Soir">olivier</a> tutoie la verrière, déplacé, en exil. A-t-il de quoi abreuver ses racines ou est-il voué à la mort ? L’argent de ses feuilles semble déjà pâli.</span></span></p> <p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Derrière lui, en haut des marches, sur son cheval cabré, <em><a target="_blank" href="http://eaobjets.files.wordpress.com/2009/02/webfile79425_copyright-galleria-sabauda.jpg" title="Illustration">Le prince Thomas de Savoie Carignano</a></em>, la grande toile de Van Dyck qui sert d’affiche à l’exposition, est l’œuvre phare prêtée par la Galleria Sabauda de Turin. D’autres portraits de la cour des Savoie, dont un raffiné <em><a target="_blank" href="http://www.palazzomadamatorino.it/img_evento/ilnostro2.jpg" title="Illustration pour une exposition en 205-2006">Charles-Emmanuel I de Savoie à dix-huit ans</a></em> (une œuvre de Jan Kraek, dit Giovanni Caracca), présentent le motif du huit, symbole d’amitié, sur les riches vêtements et bijoux : <a target="_blank" href="http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/mobilier/public4.php" title="Mobilier de Savoie, décors et motifs, par Monique Dejammet">le nœud des Savoie</a>.</span></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-family: Times New Roman;"><img name="media-49550" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/766797937.JPG" alt="Cattelan Maurizio,Sans titre.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-49550" /></span></div> <p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Parmi les peintures religieuses, une <em>Conversation sacrée</em> d’un peintre du Piémont, nettement inspirée d’un <a target="_blank" href="http://www.lagoradesarts.fr/De-Van-Dyck-a-Bellotto-Splendeurs.html" title="Mantegna, Vierge à l'Enfant entourée de saint Jean-Baptiste enfant, de sainte Catherine d'Alexandrie et d'autres saints">Mantegna</a> qui la jouxte, montre une Vierge à l’Enfant entourée d’anges musiciens. Quelle merveille de découvrir des enluminures aux couleurs si fraîches sur le vieux papier, comme cette page de Missel où des fleurs (l’ancolie par exemple, parfaitement dessinée) et des anges entourent joyeusement le texte. <em>Abraham et les trois anges</em>, de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Guglielmo_Caccia" title="Notice Wikipedia">Guglielmo Caccia</a>, tranche avec ce qui précède par le mouvement : les anges descendent en diagonale vers Abraham, une ville occupe l'arrière-plan <em>–</em> le paysage commence à apparaître dans la peinture.</span></span></p> <p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Même prévenue, j’ai ressenti une grande émotion devant l’<em>Annonciation</em> d’<a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Orazio_Gentileschi" title="Notice Wikipedia">Orazio Gentileschi</a>, un <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/Orazio_Gentileschi_-_Annunciation.JPG" title="Image en haute résolution">chef-d’œuvre</a> qui justifie à lui seul le déplacement au Palais des Beaux-Arts. Sur une toile de près de trois mètres sur deux, dans la lumière de la fenêtre par laquelle est entrée une colombe, Marie ramène sur elle un manteau bleu qui couvre à demi sa robe rouge, écho au coin de ciel visible par la fenêtre ouverte. Elle lève la<br /> main droite, comme pour se protéger, vers l’ange Gabriel qui a mis un genou à terre. Le visage modestement penché se détache sur le somptueux drap rouge suspendu derrière elle. L’ange pointe l’index juste au centre du tableau, il tient un lys immaculé dans l’autre main. Les nuances de son vêtement chatoient elles aussi à l’ombre de ses ailes. C’est magnifique.</span></span></p> <p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Après avoir souri devant la <em><a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://www.repro-tableaux.com/kunst/antoine_or_anthonis_sallaert/procession_maids_sablon_bruss_hi.jpg&imgrefurl=http://www.repro-tableaux.com/a/sallaert-antoine-or-antho/procession-of-the-maids-o.html&usg=__AhKQlowSzb5QdwR7p3MIcVmN5sI=&h=251&w=450&sz=35&hl=fr&start=7&um=1&tbnid=L0KwPwHnoe8-dM:&tbnh=71&tbnw=127&prev=/images%3Fq%3Dsallaert%26hl%3Dfr%26lr%3Dlang_fr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF%26sa%3DN%26um%3D1" title="Illustration">Procession des Pucelles du Sablon</a></em> par Antoine Sallaert, je me suis attardée devant <em><a target="_blank" href="http://www.phy_evol.beep.de%20www.kunst-fuer-alle.de/english/art/artist/image/anthonis-van-dyck/15842/2/124046/amaryllis-und-mirtillo/index.htm" title="illustration">Amaryllis et Myrtille</a></em>, une étonnante bacchanale féminine de Van Dyck – en fait, Mirtillo s’y est déguisé en femme pour un concours de baisers, d’après un drame pastoral de Guarini. A côté, <em><a target="_blank" href="http://www.codart.nl/ul/cms/events/1943/large/1.jpg" title="Illustration">Les enfants de Charles Ier d’Angleterre</a></em>, délicieux trio en longues robes comme en portaient alors garçons et filles jusqu’à l’âge de sept ans. L’aîné, en rouge royal, caresse son chien. Sa sœur, en robe claire, est plus concentrée sur sa pose que la cadette, en robe bleue et bonnet,<br /> de profil, une pomme dans les mains. Des roses, sur le tapis et derrière la petite <em>–</em> l’ensemble est ravissant.</span></span></p> <p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Dans la salle des natures mortes, une grande coupe de fruits aux raisins dorés, près d’un délicat pot de porcelaine rempli de mûres, signée <a target="_blank" href="http://images.google.com/imgres?imgurl=http://www.reproarte.com/files/images/S/soreau_isaak/stilleben_mit_trauben.jpg&imgrefurl=http://www.reproarte.com/tableau/Isaak_Soreau/Nature%2Bmorte%2Bde%2Bfruits/16203.html&usg=__yX_PN5eOaod2sC9hvSXv7ioKpI4=&h=305&w=450&sz=40&hl=fr&start=2&um=1&tbnid=0S_wj9BOP-DPDM:&tbnh=86&tbnw=127&prev=/images%3Fq%3Disaak%2Bsoreau%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF%26sa%3DN%26um%3D1" title="Illustration">Isaak Soreau</a>. Les bouquets de <a target="_blank" href="http://www.wga.hu/art/h/heem/cornelis/stillflo.jpg" title="Une oeuvre qui n'est pas à l'exposition">Cornelis de Heem</a> et d’<a target="_blank" href="http://www.wga.hu/art/h/huysum/hollyhoc.jpg" title="Un exemple de l'art de Mignon (pas à l'exposition)">Abraham Mignon</a> sont éblouissants par le rendu des tulipes perroquets, roses, pivoines, coquelicots et insectes typiques de ces natures mortes du XVIIe siècle.</span></span></p> <p><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE">Après cette luxuriance, les paysages qui clôturent l’exposition apaisent. Un petit <em>Paysage avec cours d’eau</em> de Gottfried Wals aux personnages minuscules rend sa place à la nature. Place aux peintures du XVIIIe. Des marines, des ports, une <a target="_blank" href="http://essentielle.lalibre.be/fr/wp-content/uploads/2009/02/turin1.jpg" title="Illustration dans La Libre"><em>Vue</em> <em>de Turin depuis le jardin royal</em></a> par Bellotto. Enfin, deux scènes bucoliques de Jules César Van Loo - les alentours de Turin à l’aurore et au couchant - terminent ce parcours pictural d’une grande richesse. J’ai aimé dans cette dernière salle les deux <em>Etudes de caractère</em> de Nogari, un jeune homme à la pêche et une jeune fille.<br /> La vérité du visage y a pris le pas sur les atours. Annonce d'une autre époque.</span></span></p>
Tania
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Bouddha en Corée
tag:textespretextes.blogspirit.com,2008-11-03:3109380
2008-11-03T07:56:00+01:00
2008-11-03T07:56:00+01:00
Si vous vous rendez au Palais des Beaux-Arts pour « Le sourire de...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left; mso-outline-level: body-text;" class="MsoBodyText"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Si vous vous rendez au Palais des Beaux-Arts pour <em>« Le sourire de Bouddha »,</em> <a target="_blank" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=8285&lng=fr" title="Présentation sur le site de Bozar">exposition</a> exceptionnelle consacrée aux seize cents ans d’art bouddhique en Corée, ne manquez pas de monter à l’étage : vous y verrez <em>« Sacred Wood »</em> de Bae Bien-U, qui photographie depuis 1981 les <a target="_blank" href="http://www.galerie-poller.com/artists/BAE/BAE-sonamu.htm" title="Photos sur le site de la Galerie Poller">forêts</a> de pins typiques de son pays. Le pin y symbolise la longévité et, pour le photographe coréen, l’arbre dans la forêt, comme l’homme parmi ses semblables, est à la fois pareil et unique. Ses grands paysages où<br /> la lumière joue un rôle essentiel veulent restituer <em>« l’essence du réel »</em>. C’est superbe.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left; mso-outline-level: body-text;" class="MsoBodyText"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais commençons par le commencement, à savoir l’énorme Bouddha du VIIIe siècle, en granit, qui accueille les visiteurs en face du grand hall. Au pays du matin calme, le bouddhisme fut la seule invasion pacifique, au IVe siècle. Avant cela, les Coréens partageaient avec le peuple sibérien le culte de l’Ourse, la mère originelle.</span></span> <span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans la première salle d’un parcours chronologique, j’ai admiré un très fin petit Bouddha debout (Chine, VIe s.), plein de douceur. Il précède le trésor de tombes royales, dont une grande couronne et une ceinture en or massif sont les pièces maîtresses. Le motif de la couronne rappelle que l’arbre fait le lien entre les enfers et les cieux. Au mur,<br /> une vidéo reconstitue virtuellement les anciens palais et anime de belles fresques consacrées aux activités quotidiennes : musique, danse, arts martiaux et chasse.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><img name="media-43785" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4048294782.JPG" alt="DSC09997.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-43785" /></span></div> <div style="text-align: center"><em>Contemplative Bodhisattva</em>, <a target="_blank" href="http://www.museum.go.kr/eng/collection/sub_01_list.jsp?BUILD_CD=4&PAGE_NUM=1" title="Site du Musée national de Corée">National Museum of Korea</a> (Seoul)<br /> (d'après Bozarmagazine, novembre 2008)</div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Des panneaux rappellent, entre autres caractéristiques de la représentation du Bouddha, la protubérance crânienne, les lobes d’oreilles étirés, les trois plis au cou.<br /> Le geste de la main droite rassure, celui de la main gauche donne. Les bodhisattvas sont ceux qui se sont strictement engagés dans la voie de la foi. Parmi eux, Avalokitesvara, figure de la compassion, est considéré comme le sauveur des âmes sensibles. Il y a aussi des Bouddhas médecins, un bol à la main. Au bout de la première aile apparaissent des Bouddhas méditants, conjuguant élégance et spiritualité : jambe droite repliée, pied sur le genou gauche, doigts de la main droite contre la joue, voici la merveilleuse sculpture en bronze doré, <em>Contemplative Bodhisattva</em>, qui sert d’affiche à l’exposition, image gracieuse de la méditation.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">On découvre ensuite l’art des pagodes : tuiles faîtières, pierres sculptées, urnes funéraires. Une première magnifique photographie de Bae Bien-U en noir et blanc montre dans un très grand format (135 x 260 cm) le site des tumuli funéraires abritant les tombes royales. Des vitrines exposent le contenu de reliquaires : petites statues de Bouddha, minuscules stupas votifs à base carrée. Cloches de bronze, encensoirs, coupes en céladon, toutes sortes d’objets rituels et usuels illustrent l’art bouddhique typiquement coréen. Puis de riches statues dorées : couvert de bijoux, un Avalokitesvara assis du XIVe siècle se déhanche, un coude sur le genou, décontracté. Il contraste avec un Vairocana en fonte du Xe siècle, assis traditionnellement en position du lotus, qui offre un extraordinaire sourire.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans les peintures bouddhiques plus tardives, le rouge et le vert dominent. Les figures couvrent la toile et saturent l’espace. En contraste, les peintures sur soie privilégient la finesse, comme sur ces rouleaux où sont calligraphiés des textes sacrés, et les nuances subtiles, par exemple pour le Bouddha « lune - eau » représenté devant des bambous, les yeux baissés vers un lac où la lune se reflète.</span></span> <span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">L’exposition se termine sur des œuvres contemporaines de Park Dae-Sung, un autodidacte inspiré par les temples anciens. Mais avant de passer dans cette dernière salle, n’oubliez surtout pas de prendre à droite l’escalier qui mène aux forêts magiques de <a target="_blank" href="http://bbuart.com/index.htm" title="Site du photographe">Bae Bien-U</a>.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Quelle déception de ne trouver qu’une douzaine de cartes postales à la fin d’une si beau parcours ! Et dans cette série, aucun des plus beaux Bouddhas. Bien sûr, le catalogue reprend toutes les œuvres, mais les acheteurs du catalogue aimeraient aussi envoyer à leurs amis des reproductions des plus fameuses, d’une part, et ceux qui n’emportent pas le catalogue seraient heureux de repartir avec quelques cartes postales, d’autre part. Dommage. Espère-t-on qu’ils se consolent avec les fanfreluches du Bozarshop ? Les « Joyaux de la Nation » coréenne sont exposés jusqu’au 18 janvier 2009.</span></span></p>