Last posts on bourdieu2024-03-29T11:12:07+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/bourdieu/atom.xmlBlog NEIDINGERhttp://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/about.htmlQu'est ce qu'une conférence gesticulée?tag:blogdesylvieneidinger.blogspirit.com,2018-11-26:33267442018-11-26T07:32:00+01:002018-11-26T07:32:00+01:00 Par hasard, j'ai vu une affiche indiquant une " conférence gesticulée...
<p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Par hasard, j'ai vu une affiche indiquant une "<strong>conférence gesticulée</strong>". </span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Une terminologie assez inconnue et incongrue.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Au plan de l'étymologie, l'expression inclut une <strong>Conférence</strong> c'est à dire une prise de parole impérative à vocation didactique.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Et d'autre part du Geste. Mais quel geste? Il ne s'agit pas d'une conférence à dimension gestuelle, que l'on imaginerait dès lors artistique et liée à une forme d'expression corporelle. Aucune représentation théâtrale ici. Pas de symbolique de la représentation dans l'espace.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Le terme retenu n'est pas celui du geste mais de la <strong>Gesticulation</strong>. </span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Pour présenter et non représenter.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Or dans son étymologie <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="http://www.cnrtl.fr/definition/gesticulation">le terme de gesticulation est péjoratif. Ici définition: CNRTL</a></strong></span>. </span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Il correspond à de grands gestes désordonnées et un peu inutiles.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">C'est assez curieux au final de rapprocher les deux termes : une parole imposée par un ou une conférencier(e) accompagnée de grands gestes dans le vide.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Une gesticulante exprime sur un site ce qu'elle entend par <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="http://admin.blog.tdg.ch/posts/ww.lecontrepied.org/c-est-quoi-une-conference-gesticulee">conférence gesticulée</a> </strong></span>:</span></p><p><span style="color: #800000; font-size: 10pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><em>"Une conférence gesticulée, c’est une forme scénique mélangeant du savoir froid sur un sujet, et notamment de la radicalité, les histoires de vie des conférenciers-gesticulants par rapport à ce sujet, de l’humour et de l’auto-dérision, et un atterrissage politique (ce qu’on peut faire pour agir sur ce sujet).</em></span></p><p><span style="color: #993300; font-size: 10pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><em>Cette approche par le récit (un conférencier explique, un gesticulant raconte) donne une force au sujet inégalé (...) Quelque chose est en train de naître… Un nouveau concept… Une nouvelle forme de lutte… Et si nous en doutions encore, la conférence gesticulée n’est pas un spectacle, non. Loin de là. (...) Elle est « éducation populaire spectaculaire ». Na.(...) Non, on est à l’intérieur d’un cerveau qui réfléchit, qui SE réfléchit humblement alors même qu’il est sur scène face à des gens (…)Alors qu’une pièce de théâtre a posé le cadre dès les 30 premières secondes, la conférence est susceptible de changer de cap à tous moments. Le conférencier va avouer un « trou », peut reconnaître sa fatigue, se râcler la gorge, tousser, marquer une pause, avoir une crise de fou rire, ou se laisser gagner par l’émotion… Donc passons sur l’équilibre des « fils de scoubidou » ma vie/mon savoir/mon (?) politique. Ce qui fait sens et qui fait que j’ai la sensation de revivre quand je sors de 2 jours de conférences gesticulées, c’est d’assister au véritable partage d’un savoir entre gens qui ne sont pas experts de ce savoir."</em></span></p><p><span style="color: #993300; font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="color: #000000;">Confs' gesticulées en France, </span><a href="https://www.cinelux.ch/2017/08/24/conference-gesticulee/"><span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong> en Suisse</strong></span></a> en <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="https://conferences-gesticulees.be/">Belgique</a></strong></span>.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">A observer, ce format se développe uniquement dans les milieux radicaux qui ont un message politique militant impératif à "conférencer". Qui sera forcément politisé. </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Le gesticulant lie souvent sa démarche dite académique à la tenue d'un atelier d'éducation populaire à la suite, d'une demi-journée souvent. </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Histoire d'éduquer en profondeur....De vérifier si le message politique a été reçu 5/5.</span></strong></span></p><p> <span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">La conf' mélange du <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="http://www.scoplepave.org/conferences-gesticulees">savoir froid analytique et de la radicalité politique</a></strong></span>. </span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Celui ou celle qui prend la parole peut être maladroit, c'est accepté ! </span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Il est certain que le sujet abordé est en lien avec l'expérience personnelle du locuteur.</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">A lire les programmes, l'action est souvent à "objectif d' </span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">éducation des masses", souvent boudieusante. Déterministe au possible : lutte pour secouer les rapports de domination innés n'est-ce-pas....</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">C'est sympathique et humain de voir un individu commettre en direct son extinction de voix en s'évertuant durant deux heures, deux heures trente à gesticuler en parlant. </span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Ca dézingue fort ce type de spectacle politique ultra militant. Mais somme toutes la démarche est démocratique. Une agit'prop' en version réflexion conviviale: bonne idée. Tout individu est libre ou non d'entrer dans la salle et toutes les idées peuvent s'exprimer (dans la limite de la légalité évidemment).</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;">Un peu "<strong>gesticucul"</strong> tout de même la Conférence gesticulée pour éduquer les masses qui ont volontairement accordé un temps libre de leur cerveau à venir écouter.</span></p><p> </p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> Sylvie Neidinger.</span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong> <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/h-vocabularia/">RUBRIQUE VOCABULARIA</a></span></strong></span></p><p> </p>
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlLa morale altruiste ...tag:bar-zing.blogspirit.com,2014-12-09:30244412014-12-09T13:43:00+01:002014-12-09T13:43:00+01:00 ... de retour chez les éducateurs révolutionnaires de la laïque ?...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-large;"><strong>... de retour chez les éducateurs</strong></span></p><p style="text-align: center; padding-left: 30px;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-large;"><strong>révolutionnaires de la laïque ?</strong></span></p><p style="text-align: center; padding-left: 30px;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-832575" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/01/3874582708.jpg" alt="belkacem,bourdieu,laïcité musulmane,goldnadel,hélène hareza,cours de morale,école publique,morale,enseignement" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center; padding-left: 30px;"> </p>
Casadeihttp://casadei.blogspirit.com/about.htmlArpentagetag:casadei.blogspirit.com,2013-07-07:29706372013-07-07T16:07:00+02:002013-07-07T16:07:00+02:00 Ce premier samedi de juillet était placé à La Chaise-Dieu sous le signe de...
<p style="text-align: justify;">Ce premier samedi de juillet était placé à <strong>La Chaise-Dieu</strong> sous le signe de l'<strong>Arpentage</strong>!</p><p style="text-align: center;"><img id="media-747259" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://casadei.blogspirit.com/media/00/01/2329235584.jpg" alt="compendium_metrique_chaine_d_arpenteur_dessin_plomion.jpg" /></p><p style="text-align: justify;">Dès le matin, à l'invitation de <strong>Sport Nature Loisirs de La Chaise-Dieu</strong>, les amoureux de la randonnée s'étaient mis en marche pour <strong>arpenter</strong> les sentiers du plateau casadéen. L'objectif de la manifestation "<strong>les pas casaniers</strong>" dont c'était la deuxième édition, consiste à faire converger les randonneurs des différentes communes du canton et à se retrouver sur les marches de l'Abbatiale puis pour partager un bon repas offert par le Crédit Agricole à la salle des fêtes. Une réussite avec une bonne centaine de randonneurs au rendez-vous sous un soleil radieux.</p><p style="text-align: justify;">L'après-midi, à l'auditorium, on pouvait <strong>arpenter </strong>virtuellement les itinéraires culturels du <strong>Réseau européen des sites casadéens</strong> :<a href="http://reseaucasadeen.eu/" target="_blank">http://reseaucasadeen.eu/</a> L'idée de cette association créée il y a une dizaine d'années est de faire bénéficier tous les anciens sites abbayes, prieurés, qui dépendaient de l'<strong>Abbaye de La Chaise-Dieu</strong>, une centaine, d'un effet de réseau pour la promotion culturelle et touristique. A l'arrivée cinq carnets d'itinéraires ont été publiés, une exposition itinérante est disponible, des contacts permanents sont entretenus avec des sites espagnols et italiens, suisses. Le président de l'association et sa permanente (28h par semaine en CDI) passent beaucoup de temps à monter des dossiers de subvention, lesquelles se raréfient... Un bilan en demi teinte pour cette assemblée générale donc et un nouveau souffle à trouver pour approcher le niveau de réussite des <strong>Chemins de Saint Jacques</strong> construits sur une idée analogue.</p><p style="text-align: justify;">Le soir, au bar <strong>le Blizart</strong>, <a href="http://cafeblizart.wix.com/blizart" target="_blank">http://cafeblizart.wix.com/blizart</a> nouveau lieu branché de <strong>La Chaise-Dieu</strong>, on était invité par l'association <em><strong>L'oie qui lit</strong></em> à <strong>arpenter</strong> le livre de <strong>Pierre Bourdieu</strong>, <em><strong>La distinction</strong> <a href="http://loiequilit.over-blog.fr/article-le-blog-de-l-oie-qui-lit-c-est-parti-70339476.html" target="_blank">http://loiequilit.over-blog.fr/article-le-blog-de-l-oie-qui-lit-c-est-parti-70339476.html</a>. 8 personnes représentant trois générations avaient répondu à l'appel. L'arpentage consiste à échanger sur le livre sans l'avoir lu. Il faut un peu de temps. On commence par regarder le livre, la couverture, le texte de la quatrième de couverture, la table des matières. Echanges des premières impressions. Puis on dépèce le livre, on le partage en huit, chacun un mordeau et on essaie pendant une bonne demi-heure de trouver 3 à 5 phrases qui nous marquent et qu'on va présenter ensuite à nos petits camarades... A l'expérience on parvient à faire ressortir la ou les thèses principales du livre et on peut avor envie de le lire ou pas. <strong>L'oie qui lit</strong> avait déjà fait l'exercice en hiver d'arpenter <strong>L'être et le Néant</strong> de </em><strong>Sartre<em>. </em></strong><em>Deux participantes d'alors sont revenues pour </em><em>Bourdieu. Une bonne manière d'aborder les livres réputés difficiles.</em></p><p style="text-align: justify;">Arpenter cela marche!</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlPierre Bourdieu, créateur de stéréotypestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2012-10-06:32984062012-10-06T23:58:00+02:002012-10-06T23:58:00+02:00 En comparaison, l’infanticide (majoritairement féminin) n’est pas non...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3998302365.jpg" target="_blank"><img id="media-127648" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1956245462.jpg" alt="bourdieu,féminisme,genre,gender,hommes,femme,masculin,féminin,domination,viol,crime,amour,sexe,stéréotype,esclave,habitus,transsexuelles," /></a>En comparaison, l’infanticide (majoritairement féminin) n’est pas non plus le signe d’une spécificité culturelle ou biologique féminine. Il est le fait de certaines femmes qui ont passé la ligne entre la vie et la mort.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le sociologue Pierre Bourdieu a contribué à créer un stéréotype. Ce stéréotype est utilisé largement aujourd’hui pour stigmatiser les hommes. Sa pensée est comme une autoroute: sans nuances, schématique. Tout est simplifié et réduit à l'état de squelette.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le stéréotype est celui d’une supposée domination masculine. Celui de l’homme dominant comme un empereur et de la femme dominée comme une esclave. Il serait le résultat d’un conditionnement dû à l’Habitus (wiki: En latin, habitus est un mot masculin définissant une manière d'être, une allure générale, une tenue, une disposition d'esprit) et tout homme en seraient le porteur et l'incarnation. Evidemment, les hommes reproduisent la culture apprise et dont ils sont imprégnés. Mais en disant cela Bourdieu laisse entendre que cette culture et le conditionnement qui la véhicule seraient la source d’une inégalité entre les femmes et les hommes, ceux-ci réduisant celles-là en esclavage social. Ainsi je lisais sur un forum les propos d’une adepte de la théorie du genre. Elle affirmait que les contes de fées par exemple contribuaient au modèle d’homme: «fort, fier, combattant». Le modèle de femme étant: « douce, aimante, maternelle, encline à éprouver de la sympathie».</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Affirmer que le conditionnement seul conduit à reproduire un comportement, sans se questionner sur le lien entre ce comportement et les spécificités corporelles auxquelles il est lié, c’est un peu court. Affirmer que ce comportement culturel n'est qu'un outil de domination tient de la méthode Coué. Répéter jusqu'à s'en convaincre est la stratégie à laquelle nous assistons. Si le concept d’égalité (et d’interchangeabilité) est aujourd’hui la référence, avant il était question non de domination mais de complémentarité. C’est d’ailleurs en vue de consolider l’interchangeabilité et le déni de territoires différents que le gender a été inventé.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Mais Bourdieu se raconte des histoires. Les comportements masculins ne sont pas aussi simplistes qu’ils l’affirme. Ils sont représentés sur un large éventail allant du chevalier bienveillant et maîtrisé, au violent dominateur, au lâche fuyant, au gentil convivial, au fragile soumis, au pourvoyeur solide, au dilapidateur irresponsable, aux esclaves </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1154149868.jpg" target="_blank"><img id="media-127649" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/5033032.jpg" alt="bourdieu,féminisme,genre,gender,hommes,femme,masculin,féminin,domination,viol,crime,amour,sexe,stéréotype,esclave,habitus,transsexuelles," /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">impuissants, aux rebelles désespérés, aux romantiques tranchants ou dégoulinants, aux taiseux, aux hédonistes amoraux, etc. Les hommes ne sont pas réductibles à une représentation un peu hâtive: «fort, fier, combattant».</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les contes eux-mêmes sont peuplés de nombreux modèles différents, avec une proposition de modèle principal capable d'assurer la survie du groupe selon des principes. Mais on y trouve aussi des personnages sombres, comme Barbe-Bleue. La transmission par le supposé Habitus a pour le moins de sérieux bugs. Ou plutôt le modèle est multiple et les tentatives de réduire les hommes à un cliché n'ont visiblement jamais abouti. Elles n'aboutiront pas plus aujourd'hui avec le stéréotype de la domination masculine et l'interprétation simpliste qui en est faite.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">De même les femmes ne sont pas réductibles à «douces, aimantes, maternelles, enclines à éprouver de la sympathie». Le cliché est bien délimité, lisse, parfait, mais non représentatif. La palette féminine est aussi très large depuis la nuit des temps: reines tyranniques, esclaves sexuelles, dominantes froides, amies coopératives, taiseuses revanchardes, jouisseuses fun, amoureuses égalitaires, séductrices dominatrices, commerçantes avisées, maternelles bienveillantes, infanticides glaciales, parfois guerrières, meurtrières aussi, etc. Les femmes ne sont pas la caricature méprisante de victimes universelles qu’en a fait le féminisme en vue d’alimenter ses caisses.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">J’écrivais sur le fait que les personnes transsexuelles invalidaient la théorie gender. Le fait pour une personne d'avoir besoin d'aligner sa morphologie sexuée avec son sentiment d'appartenance montre qu'il y a bien un lien entre les deux et que l'explication tout culturelle ne suffit pas à dire les différences hommes-femmes. Sans parler des différences hormonales, la manière de faire l'amour est en soi une différence fondamentale dont rien ne montre qu'elle n'aurait pas d'influence sur la formation des représentations culturelles. Rien ne dit d'ailleurs que la différenciation culturelle n'est pas utile comme prolongement et confirmation de la différence physique, mais en l'assouplissant et en élargissant l'éventail des possibles. Cela expliquerait le fait qu'il puisse se former certaines spécificités sexuées, et en même temps une perméabilité culturelle associée paradoxalement au renforcement de ces spécificités <em>et</em> à leur relativisation. Et puis même: si l'épigénétique pouvait démontrer que la culture influe sur la biologie autant que la biologie sur le culturel, cela n'enlèverait pas l'importance du corps sexué pour servir de support à cette interaction, et donc une certaine part de déterminisme (ne serait-il que de 1%!) mais sans la rigidité des stéréotypes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/04/03/eloge-de-la-difference-2-des-hommes-insoumis.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em><a href="http://www.atypic.ch" target="_blank"><img id="media-127650" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1167585292.jpg" alt="bourdieu,féminisme,genre,gender,hommes,femme,masculin,féminin,domination,viol,crime,amour,sexe,stéréotype,esclave,habitus,transsexuelles" /></a>La différence n’est pas la subordination</em></span></a>. Ce n’est pas non plus une barrière. C’est l’illustration d’une articulation.</span> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L'intérêt de notre époque est plus dans l'assouplissement de cette articulation <a href="http://www.atypic.ch" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>que dans le déni des identités sexuées</em></span></a>.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Nier l'importance du corps dans la constitution de la culture des genres est une tentative de miner le fond culturel, voire de détruire la culture. C'est une aberration intellectuelle. Le corps sert à la fois de source, de lieu d'expression et d'outil de perception de la culture. Evacuer le corps et ses spécificités c'est évacuer le moyen d'exister de la culture et la nécessaire différenciation qui permet la reproduction du vivant. Le gender est une bombe atomique sale. Et en l'état, des groupuscules féministes universitaires imposent à la société cette destruction de la culture, sans que les 99% des humains aient eu l'occasion de se prononcer <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/03/13/si-ce-n-est-toi-6-et-fin-back-to-basic.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>sur cette théorie</em></span></a>. Sans même qu'ils en connaissent grand chose d'ailleurs. C'est la dictature silencieuse d'une très petite minorité qui agit en utilisant des leviers comme la culpabilité des hommes et le communautarisme féminin, et la lâcheté des hommes politiques.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Non, le viol n’est pas l’expression d’une supposée domination masculine. Il est l’expression excessive, abusive, déraisonnable, d’un comportement masculin a priori normal. Le problème n’est pas ce comportement masculin normal, mais le fait de passer la limite qui différencie le jeu amoureux de la contrainte. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">C’est cela qui fait le crime et rien d'autre.</span><br /><br /><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Parfois c’est si simple. Mais: domination du mâle, soumission de la femelle, ou technique d’orgasme appropriée? :<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><object width="420" height="315" data="http://www.youtube.com/v/bxjL2NiMmtU?version=3&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/bxjL2NiMmtU?version=3&hl=fr_FR" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">En regardant aux infos le compte-rendu de la marche des salopes à Genève, je me demandais quelle avait été la motivation de Pierre Bourdieu quand il a inventé le concept de domination masculine. Cette expression a été utilisée au micro de la manifestation pour désigner le viol, comme si ce crime était le résultat d’un comportement généralisé des hommes. Quand on constate <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/10/06/des-salopes-a-kafka-le-chaos-du-viol.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>le faible chiffre d’hommes violeurs</em></span></a>, on peut s’étonner de cette affirmation. Le viol est un crime et rien d’autre. Il est le fait (majoritairement) de certains hommes qui ne sont plus d’aplomb dans leurs bottes et qui ont perdu la conscience du normal et du criminel.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlC'est vrai, quoi, les féministes ont raison. Sauf que... (3 et fin)tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-08-12:33017472011-08-12T09:32:37+02:002011-08-12T09:32:37+02:00 Le stéréotype asymétrique Je ne saurais dire en détail comment on en...
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3604204195.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3810128428.jpg" id="media-93217" alt="sauf1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-93217" height="197" width="296" /></a>Le stéréotype asymétrique</b><br /> <br /> Je ne saurais dire en détail comment on en est arrivé à cela, ni comment on en est venu à dévaluer les femmes comme on le fait implicitement dans ce discours féministe assez particulier. Je ne sais non plus comment on peut imaginer que depuis des milliers d’années les femmes seraient écrasées par des hommes qui ne chercheraient qu’à les dominer. Que ne sommes-nous des escargots, disposants de la singulière symétrie de l’hermaphrodisme.<br /> <br /> Je déplore d’entendre ou de lire un langage guerrier fait de revendications, de sortes de fatwas laïques, de reproches en tous genres et de criminalisation par principe. «Les revendications féministes» est une expression habituelle. Le terme même de revendication suppose un combat contre ceux qui sont supposés être cause de l’oppression: les hommes, bien sûr. Dans toute expression ayant trait au «droit des femmes» il y a en arrière-plan l’arrachement de ces droits aux hommes. L’homme est bien désigné explicitement ou implicitement comme l’adversaire.<br /> <br /> Même la notion de libération de la femme suppose une prison et un geôlier. Celui-ci étant l’homme, forcément l’homme. Il y a ainsi un glissement entre l’homme, le geôlier, l’oppresseur, le patron, le bourreau, le prédateur, aspects du masculin qui finissent par se superposer par un subterfuge hypnotique. Dans le même temps un mouvement inverse et asymétrique superposait la femme, l’opprimée, l’esclave, la victime, la proie. Ce schéma simpliste est inexact. Le perpétuer est insultant pour la majorité des hommes, et méprisant pour les femmes qui sont considérées comme des idiotes incapables de faire autre chose que se soumettre depuis la nuit des temps. Comment ne voit-on pas combien ce discours victimaire systémique est dénigrant pour les femmes autant que pour les hommes? Comment peut-on ainsi généraliser en une théorie des comportements qui dans la réalité sont loin d’être systématiques?</p> <p style="text-align: justify;"><br /> <b>Les mots de la guerre</b><br /> <br /> Ce discours, je ne l’ai pas inventé. La documentation est abondante. Il a réussi à s’imposer comme une évidence. Des hommes le reprennent à leur compte au nom d’une culpabilité d’ordre plus psychologique que politique. Le mettre en question vaut en général des quolibets ou des insultes. La société est aliénée par ce discours. On a inventé un super-stéréotype sur l’homme prédateur, avec comme contrepartie obligatoire la femme potiche. C’est en tous cas le fond de commerce d’un certain féminisme qui ne se cache même pas d’utiliser les femmes comme des objets politiques et de les dénigrer pour justifier un discours de dominantes sur les hommes. Un petit florilège de douceurs dans ce sens:<br /> <br /> <i>« Toutes les femmes apprennent durant leur enfance qu’elles ne sont que la proie sexuelle de l’homme. » Marilyn French<br /> <br /> « Si la vie doit survivre sur cette planète, il faut qu’il y ait décontamination de la terre. Je pense que cela sera accompagné d’un processus évolutionnaire qui résultera en une réduction radicale de la population mâle. » Mary Daly, ancien professeur à Boston College, 2001<br /> <br /> « Tout rapport sexuel, même s’il est consensuel, entre un couple marié, est un acte de violence perpétré contre la femme. » Catherine MacKinnon<br /></i> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3626802682.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1525066568.jpg" id="media-93218" alt="sauf3.jpg" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" name="media-93218" height="238" width="165" /></a><br /> <i>« Quand une femme jouit avec un homme, elle ne fait que collaborer au régime patriarcal, rendant érotique sa propre oppression. » Sheila Jeffrys<br /> <br /> « J'estime que la haine envers les hommes est un acte politique honorable et valable, en cela que les opprimées ont droit à la haine de classe contre la classe qui les opprime. » Merle Morgan, éditrice du MS Magazine<br /></i><br /> <i>« Le féminisme est la théorie; le lesbianisme est la pratique. » Ti-Grace Atkinson.<br /></i><br /> Ou cet article trouvé sur ce site <a target="_blank" href="%20http://www.jesuisfeministe.com/?page_id=1792"><span style="text-decoration: underline;">féministe</span></a> et faisant partie d’un ensemble de règles à imposer aux hommes:<br /> <br /> <i>«Règle #3 : Apprenez à écouter. Ce serait vraiment bien. Nous vous prions de respecter nos sentiments et expériences personnelles.<br /> <br /> Corollairement à la règle #3 : Si vous avez des doutes, bouclez-là. Si vous n’êtes pas sûr de saisir ce dont il est question, résistez l’impulsion d’appuyer sur le bouton «répondre» et tentez de comprendre ce que les femmes sont en train de dire avant d’agir.»</i><br /> <br /> Ce féminisme-là veut imposer aux hommes comment ils doivent se comporter. Non merci.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> <br /> <b>L’égalité: une notion récente</b><br /> <br /> On en est arrivé à une situation où la croyance dominante est que la femme est une victime universelle et immémoriale, et qu’elle seule possède la dignité et les avantages de la victime. En face les hommes sont désignés à la vindicte des juges, des législateurs, des lois d’exception anti-hommes comme au Canada où deux Etats ont adopté la loi suivante: si une femme appelle un juge par téléphone et dit se sentir menacée par son conjoint, sans déposer de plainte ni fournir d’élément, le juge fait arrêter le conjoint et le prive de la maison et des ressources dans les heures qui suivent.<br /> <br /> Je pourrais multiplier les exemples et les développements.<br /> <br /> Les inégalités hommes-femmes ont existé, bien évidemment! L’égalité telle qu’elle est conçue dans nos sociétés occidentales libérales est une notion relativement récente historiquement. Aujourd’hui l’égalité tend à la similarité. Pouvoir tout faire pareil et tout avoir pareil serait le nec plus ultra du monde égalitaire. D’autres époques ont pensé le monde autrement. Les systèmes d’organisation que les humains se sont donnés et se donnent sont des choix. On ne peut juger ces époques avec la pensée actuelle. Si l’on jugeait le passé à l’aune du présent, on pourrait dire que les humains du Moyen-Âge étaient des cochons car ils ne prenaient pas de douche. Et pour cause: il n’y avait pas de douche. Ou qu’ils étaient tous des esclavagistes car ils faisaient travailler les enfants. Dans une société moins riche et sans école, où la ruralité domine l’économie, les enfants étaient en effet aux champs à un jeune âge. Les temps ont changé et tant mieux pour les enfants. Chaque époque a ses normes.<br /> <br /> Que le système d’organisation par répartition et par spécialisation soit remis en question aujourd’hui est la conséquence de plusieurs facteurs. Le facteur culturel y est important. Ne plus être limité à une seule facette ou activité fait partie de l’air du temps. Alphonse Allais disait il y a plus d’un siècle: «N’être qu’un, oui, mais lequel?» Cette boutade humoristique exprime bien une époque, qui n’est pas terminée: celle d’une volonté de dépassement de soi, de changement de son destin et de ses conditions de vie matérielles, sociales et morales. Les ruptures d’avec le passé sont fréquentes, et pas seulement politiques: les dadaïstes d’il y a cent ans, les surréalistes, les situationnistes, et plus avant encore les romantiques, ont tous été en rupture d’avec l’ordre social, culturel et philosophique de leur époque. C’est un mouvement général. Même dans le management les générations actuelles sont en rupture avec les entreprises familiales. L’époque est ainsi. C’est le grand chambardement.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2855798069.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1571379542.jpg" id="media-93222" alt="sauf5-3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-93222" height="188" width="188" /></a>L’imaginaire et le réel</b><br /> <br /> Le discours sur la domination en général dure depuis plusieurs siècles. Cette domination était le fait d’une classe qui imposait sa loi aux autres classes de la sociétés. La majorité des hommes et des femmes subissaient la domination. La domination n’était pas naturellement ou essentiellement masculine, elle était avant tout le fait de dominant-e-s. Faire du genre masculin l’ange noir de la domination est abusif et déplacé, au sens propre: le genre n’est pas le lieu privilégié de la domination.<br /> <br /> Je souhaite ici citer ce court témoignage <a target="_blank" href="http://www.agoravox.fr/auteur/paconform"><span style="text-decoration: underline;">repris d’un commentaire</span></a> sous mon article d’hier. Il représente d’autres, nombreux que j’ai entendus et qui soulignent bien le décalage entre l’imaginaire de la domination masculine et le réel, comme je l’écrivais hier:<br /> <br /> <i>«... ma propre expérience (...) m’a fait vivre mon enfance pendant la période d’entre deux guerres, c’est à dire en plein patriarcat. Ce que j’en dis ne doit rien aux citations de textes anciens, c’est du vécu.<br /> <br /> Il faudrait qu’on en revienne à la réalité, mais sans témoins directs la vérité a peu de chance d’émerger.<br /> <br /> En tout cas, ce qui est dit est à cent lieues de ce que j’ai vécu. Dans la vie réelle de tous les jours (hors du code napoléon et autres écrits complètement ignorés dans les chaumières) les hommes étaient privilégiés dans certains cas, dans d’autres cas c’était les femmes (à elles, par exemple la "bonne" éducation, comme vous le dites, les garçons n’y avaient pas droit parce qu’ils travaillaient aux champs dès le plus jeune âge (à six ans mon frère aîné gardait les vaches et à douze mon père était loué comme berger l’été dans la montagne).<br /> <br /> Selon une vieille dame qui serait maintenant âgée de cent sept ans, "mon père commandait aux champs, ma mère commandait à la maison". Je serais fort étonné qu’à cette époque des propos de la violence de ceux qu’on relève couramment aujourd’hui aient été échangés.»</i></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><b>Elles ont pourtant raison</b><br /> <br /> La question de l’égalité des droits et de la valeur est devenue une grande question de société. La crédibilité de la Justice et le respect qu’on lui accorde reposent sur le fait de ne pas différencier les individus. La justice n’est forte que si elle est égale. La civilisation occidentale s’est construite en intégrant cette notion d’égalité. Elle a du sens. L’égalité va avec la responsabilité individuelle, donc avec la liberté de choix. Pour ces raisons il était juste et nécessaire de balayer le code Napoléon. Et donc les féministes ont raison (certaines en tous cas). Sauf que...<br /> <br /> Sauf que l’on ne peut continuer comme ça. Caricaturer les relations hommes-femmes, faire croire que de tous temps les femmes étaient soumises et les yeux baissés, c’est un mythe moderne que l’on construit sous nos yeux. La réalité est décalée de cette mythologie. Les choses sont plus mélangées, plus complexes. Il y a des hommes dominants, et des femmes aussi. Il y a eu des lois excluants les femmes, d’autres excluants les hommes. C’est ici davantage affaire de classe sociale que de genre. Il y a eu un mode d’organisation sociale qui a permis le développement de l’espèce. Le passé n’est pas une faute. L’homme, pas plus que la femme, ne portent le poids d’un péché originel.<br /> <br /> En tant qu’homme je ne suis pas intéressé par une société qui fait de moi a priori un prédateur. Je ne me reconnais pas dans ce stéréotype. Pire: <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/07/08/comment-survivre-a-une-fausse-accusation-premiere-partie.html"><span style="text-decoration: underline;">j’en connais les méfaits</span></a> pour en avoir subi et en subir encore des conséquences extrêmement graves dans ma vie privée et professionnelle, ainsi que dans ma santé. J’ai vu comment également certains groupes féministes alimentent la guerre contre les hommes. Au-delà de cette expérience personnelle qui m’a ouvert les yeux, j’ai cherché à comprendre, et j’ai vu qu’il s’agit d’une attaque systémique contre le masculin. Le masculin pose problème? Eliminons-le. Toutes les femmes ne mènent certes pas cette guerre. C’est une minorité, mais très agissante et influente auprès des médias, des tribunaux et des politiques.<br /> <br /> <br /> <br /> <b>Le chambardement peut continuer</b><br /> <br /> Or si l’on veut vraiment une société plus en paix et en respect, le féminisme actuel doit faire une mue. On ne peut vivre dans cette guerre. Voici donc quelques propositions pour continuer le chambardement et battre en brèche l’ordre culturel dominant:<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2467909132.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3467042263.jpg" id="media-93223" alt="sauf6.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-93223" height="177" width="266" /></a><br /> <b>1.</b> Il n’a pas à dire à l’homme ce qu’il doit faire ou non, lui imposer une manière d’être. La liberté de l’un vaut celle de l’autre. Il faut aussi cesser de dénigrer et dévaloriser les hommes, et les pères en particulier. Il faut cesser de politiser la vie privée et de suspecter la sexualité masculine par principe. Si l’on désire un nouvel humanisme il faudra même abandonner le terme de féminisme qui est trop communautariste.<br /> <br /> <b>2.</b> Il n’y a pas à faire endosser aux hommes un supposé crime historique contre les femmes. Il faut en finir avec le mythe du prédateur universel et les généralisations abusives. Donc il faut abandonner la thèse de la domination masculine en tant que volonté délibérée, générale, systématique et systémique, de réduire les femmes en esclavage. La domination est d’abord une affaire de classes sociales, et aussi de caractère.<br /> <br /> <b>3.</b> Le féminisme doit abandonner ses tendances communautaristes. Les droits des femmes sont des droits humains,ni plus ni moins. Le discours devra donc évoluer vers moins de logorrhée guerrière et donner plus envie. Ce n’est pas en faisant un cours de marxisme féministe que l’on donne aux hommes l’envie de passer l’aspirateur...<br /> <br /> <b>4.</b> La violence féminine doit être <a target="_blank" href="http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-violence-feminine-les-chiffres-75591#sdfootnote10anc"><span style="text-decoration: underline;">reconnue et documentée</span></a>, sous toutes ses formes, comme la violence masculine, afin de ne plus entretenir le stéréotype de l’homme prédateur et de la femme victime. Le déni actuel de mouvements féministes sur la violence faite aux hommes (déni qui n’est à mon avis pas innocent), la victimisation univoque des femmes, ne correspondent pas à la réalité: l<a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/07/15/violence-domestique-nouveaux-chiffres-francais.html"><span style="text-decoration: underline;">es indicateurs les plus récents le montrent</span></a>. Il faut en finir avec ces campagnes contre la violence faite aux femmes, qui sont comme des insultes faites aux hommes et des manières d’influencer les tribunaux et les politiciens et d’obtenir de l’argent sur le dos des hommes. Les vraies campagnes sur ce thème doivent être contres la violences faite aux femmes ET aux hommes.<br /> <br /> <b>5.</b> Si la liberté individuelle prévaut sur la contrainte sociale, le dialogue doit remplacer les anathèmes et les idéologies. Des deux côtés. Je comprends toutefois que des femmes soient vigilantes sur certains principes qui leur tiennent à coeur. Moi-même je le reste aussi, m’autorisant à critiquer sans détour ce qui entretient le stéréotype du prédateur et l’idéologie féministe. Le but n’étant au final pas la guerre mais plus de conscience et de partage.<br /> <br /> <br /> <a target="_blank" href="http://www.goetelenjohn.ch/goetelenjohn.ch/roman_le_diable_en_ete_john_goetelen.html"><span style="text-decoration: underline;">Ma vision personnelle du couple</span></a>? Ce n'est pas la guerre. Elle a toujours été accompagnée d'une grande liberté intérieure.</p> <p style="text-align: justify;">Peut-on imaginer le bien-être social sans un bien-être du couple? Je ne le peux pas. Et je pense que le couple est davantage le produit du désir, de la réflexion, de la discussion et du choix des partenaires que le produit d’une théorie.<br /> <br /> Je crois que l’humain n’est jamais réductible à une théorie. Et qu’au final les théories servent surtout ceux et celles dont l’ambition recèle une volonté de domination. Le travail sur la non-domination est un travail personnel fondamental à mes yeux, qui conduira un jour, je l’espère, à une société moins violente et plus heureuse. Ce travail s’opère à l’intérieur de soi, pas dans l’application d’une théorie ou d’un dogme. Il se vérifie quotidiennement de nombreuses manières. Le couple est un des espaces privilégiés pour ce travail.</p> <p style="text-align: justify;">J'ai fait un peu long. J'aurais pu faire plus long. Je me réserve d'apporter des compléments ultérieurement.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><a target="_blank" href="http://www.goetelenjohn.ch/goetelenjohn.ch/roman_le_diable_en_ete_john_goetelen.html"><i><span style="text-decoration: underline;">Dans ce roman il y a quelque chose de ma vision du couple:<br /></span></i></a></p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3589264191.43.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3345049542.32.jpg" id="media-88788" alt="CouvDiable.jpg" style="border-width: 0pt; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" name="media-88788" height="346" width="233" /></a></p><p style="text-align: justify;"><i>(Prédécent volet <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/08/09/01f8e3fff8767b24278adf88908b78ce.html"><span style="text-decoration: underline;">ici</span></a>)</i></p> <p style="text-align: justify;">La théorie globalisante que je critique décrit l’humanité comme radicalement partagée un genre qui endosserait la violence, la domination, l’esclavagisme, et l’autre qui aurait subi l’écrasement et l’annihilation. Cela sans nuance, de manière générale et depuis la nuit des temps.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLes féministes ont raison et j'aurais fait comme elles. Sauf que... (2)tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-08-10:33017462011-08-10T17:03:09+02:002011-08-10T17:03:09+02:00 Les femmes ne sont pas idiotes Si c’est le premier cas, la...
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1422272093.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2964130397.jpg" id="media-93085" alt="chaines.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-93085" height="177" width="233" /></a>Les femmes ne sont pas idiotes</b><br /> <br /> Si c’est le premier cas, la caricature de l’homme, dominant une femme décrite comme esclave, tombe d’elle-même. Il n’y a pas alors de domination masculine systématique ni systémique. Si c’est le deuxième cas, on se demande pourquoi les hommes auraient eu besoin de prendre ce pouvoir, et à quel moment, et dans quelles circonstances cela se serait produit. Et pourquoi les femmes auraient accepté d’être rabaissées et dominées sans réagir. Les femmes n’étant en rien inférieures aux hommes, ce qu’elles démontrent de nombreuses manières depuis la nuit des temps, elles n’auraient probablement jamais accepté un système qui leur soit contraire au point d’en faire des esclaves et des êtres souffrant quotidiennement d’oppression. L’introjection de la soumission, si c’était le cas, ne me paraît pas suffisante pour expliquer cela. J’ai une vision positive et forte des femmes, je ne crois pas un instant qu’elles aient attendu 2’000 ans, ou 10’000, pour dire qu’elles existent. Le croire serait avoir une bien piètre opinion d’elles.<br /> <br /> En octobre 2010 j’ai écrit deux billets: l’un pour rappeler succinctement <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2008/10/01/dogma-3-la-folie-masculine.html"><span style="text-decoration: underline;">ce qui s’est dit des femmes</span></a> depuis l’Ancien Testament jusqu’à récemment , et c’est édifiant. En voici un petit extrait:<br /> <br /> <i>«Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de prendre la parole ; qu'elles se tiennent dans la soumission, selon que la Loi même le dit.»</i><br /> <br /> Pour qu’un homme, l’apôtre Paul, parle ainsi aux premières communautés chrétiennes, c’est que ce discours ne devait pas poser trop de problème. Imaginons l’inverse: une femme aurait-elle pu dire cela à l’époque? Jamais. Et pourtant les paroles attribuées à Jésus dans les textes montrent qu’il considérait la femme au même point que l’homme.<br /> <br /> L’autre billet était pour collecter un certain nombre de citation féministes pas piquées des vers <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2008/09/26/dogma-2-la-folie-du-feminisme-radical.html"><span style="text-decoration: underline;">contre les hommes</span></a>. Tout autant édifiant.<br /> <br /> A la lecture de l’extrait cité plus haut, on peut se demander pourquoi contester le fait que les femmes aient été historiquement écartées d’un certain nombre d’activités et que les hommes aient été incités à prendre le pouvoir sur elles.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> <b>Le décalage</b><br /> <br /> En voici une raison majeure: depuis mon adolescence, les hommes que j’ai connus ou vus en couple autour de moi ne ressemblent en rien au portrait du dominateur et de l’esclavagiste. Il y a certes des hommes dominateurs, comme il y a des hommes violents. Mais la plupart des hommes ne sont pas ainsi, ou malgré eux parfois parce que le modèle social forme l’homme à ne pas subir - et pour certains dialoguer ou demander l’avis de leur femme serait ne pas décider, donc subir. Il y a des hommes dominateurs comme il y a des femmes dominatrices et violentes. Les hommes ne seraient-ils donc pas tous les Attila que l’on décrit? Et les femmes ne seraient-elles donc pas toutes des esclaves soumises?<br /> <br /> Comment donc peut-il exister un tel décalage entre ce qui se dit et ce qui est? Comment faire coller à l’ensemble des hommes un certain discours féministe encore entendu suite à l’affaire DSK: «L’homme est un violeur potentiel», ou: «Je comprends maintenant ce qu’est la domination masculine»? Ce n’est simplement pas possible. Et je pense que ce ne l’était pas dans le passé.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3191681551.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/71031444.jpg" id="media-93086" alt="code-Hammurabi.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-93086" height="248" width="242" /></a><br /> Comment pourrais-je connaître ce qui s’est dit et fait dans le passé, et dans quel contexte et avec quelle connotations relatives à l’époque? Parce qu’il y a des traces. La bible propose les lois fondamentales, le Décalogue, dans lesquelles il est demandé d’honorer son père ET sa mère. La mère n’est pas considérée comme une simple reproductrice de seconde zone, elle a droit au même respect que le père - et vice-versa. Il n’est que de voir la puissance de la mère dans les sociétés sémitiques pour réaliser sa place et son influence. Il y a d’autres textes bibliques intéressants, mais en remontant plus loin, presque 4’000 ans en arrière, on trouve le premier code et recueil de jurisprudences connu: le code Hammurabi, roi de Babylone. Ce texte a été la loi fondatrice de la société mésopotamienne pendant 1’000 ans.<br /> <br /> On y trouve en particulier des articles précisant les droits des femmes. Par exemple, une femme répudiée garde ses biens:<br /> <br /> <i>«Si un homme s'est disposé à répudier une concubine qui lui a procréé des enfants ou bien une épouse qui lui a procréé des enfants, il rendra à cette femme sa cheriqtou (sa dot), et on lui donnera l'usufruit des champs, verger et autre bien, et elle élèvera ses enfants. Après qu'elle aura élevé ses enfants, on lui donnera une part d'enfant de tout ce qui sera donné aux enfants, et elle épousera l'époux de son choix.»</i><br /> <br /> Et aussi:<br /> <br /> <i>«Si un homme a choisi une fiancée pour son fils, et si celui-ci l'a connue, si le père lui-même ensuite est surpris à coucher dans son sein, on liera cet homme et on le jettera dans l'eau.»</i><br /> <br /> Ce que montrent ces textes c’est que les femmes ne sont pas considérées comme des esclaves. Elles ont des droits et la loi y pourvoit. Elles ont eu une place importante dans la société du Moyen-Âge, avant que leur statut régresse. Je ne suis pour autant pas certain que les hommes avaient un meilleur statut, du moins pas la grande majorité d'entre eux. Les "privilèges" masculins ne concernaient que très peu d'entre eux.<br /> <br /> Il y a, il y a eu des régions où le patriarche a une sorte de pouvoir moral presque illimité sur sa famille. Il en est de même pour la matriarche, dont l’autorité dispose d’une légitimité et d’une force que bien des grand-mères occidentales rêveraient d’avoir.<br /> <br /> Il me semble, à ce point de ma réflexion, difficile de parler d’une domination masculine systémique. Les choses semblent bien plus mélangées. La répartition des fonctions elle-même n’a pas toujours suivi le schéma que je suggère dans le premier volet.<br /> <br /> J’insiste sur ce décalage entre le dit et le fait. Les hommes et les femmes ont beaucoup plus partagé que ce qui ne se dit. Et cela dépend encore des périodes, des régions, des traditions. Une majorité d’homme n’a aucune propension à dominer la femme. D’ailleurs la domination est le fait d’une minorité de puissants sur une majorité d’humains. Rien de spécifiquement masculin. Et pourtant le discours féministe radical, appuyé ensuite par les bourdieuseries qui ont formaté la pensée des féministes actuelles, a construit depuis les années 70 un stéréotype de genre sur les hommes tout en les refusant pour les femmes.<br /> <br /> <br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2643098651.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3900170162.jpg" id="media-93087" alt="CodeNapoleon.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-93087" height="222" width="257" /></a>J’aurais fait comme elles</b><br /> <br /> Mais qu’est-ce donc qui a pu à ce point enrager des femmes dans les années 1960 et 1970? Pourquoi un tel rejet du masculin, une telle violence qui perdure encore aujourd’hui? Je pense à plusieurs raisons mais je n’en prendrai qu’une: le statut de la femme selon le code Napoléon, qui a influencé les législations européennes pendant 150 ans. Il y a 4’000 ans, sous le code Hammurabi, les femmes disposaient de nombreux droits (et devoirs, comme les hommes). Mais il y a 200 ans, sous le code Napoléon, elles ont été déclassées.<br /> <br /> <i>Article 1124:<br /> <br /> «Les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux.»<br /> <br /> Jusqu’où va l’incapacité juridique de la femme mariée :<br /> <br /> Interdiction d’accès aux lycées et aux Universités<br /> Interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens<br /> Exclusion totale des droits politiques<br /> Interdiction de travailler sans l’autorisation du mari<br /> Interdiction de toucher elle-même son salaire<br /> Contrôle du mari sur la correspondance et les relations<br /> Interdiction de voyager à l’étranger sans autorisation<br /> Répression très dure de l’adultère pour les femmes<br /> Les filles-mères et les enfants naturels n’ont aucun droit<br /> <br /></i> La révolte contre cette aberration, contre cette disposition inqualifiable, était parfaitement normale.<br /> <br /> J’aurait fait comme elles si cet article avait déclassé les hommes! J’ai donc soutenu sans réserve ce féminisme-là.<br /> <br /> <br /> <b>Sauf que...</b><br /> <br /> Sauf que l’on ne doit pas confondre le code Napoléon avec l’ensemble de l’Histoire. On ne doit même pas imaginer que les hommes ont profité de ce code. Les mineurs de fond avaient-ils encore envie d’écraser leur femme quand ils remontaient de la mine? Et les hommes exilés pour faire survivre leur famille? Certainement pas. Et les ouvriers? Et les intellectuels libéraux? Et les paysans qui partageaient les travaux avec leur femme? Certainement pas. La littérature parle de quelques dominants ou dominantes: ce sont toujours des cas particuliers, pas la généralité.<br /> <br /> Toutefois je comprends que de nombreuses femmes ne veulent plus laisser la sphère politique aux mains des seuls hommes: vu ce qui s’est passé depuis Napoléon.<br /> <br /> A leur place je ferais pareil.<br /> <br /> Sauf que l’on est passé à autre chose: au stéréotype masculin du prédateur ou de l’ogre. Et ce n’est pas innocent.<br /> <br /> <br /> <i>Je terminerai et conclurai sur ce point dans un troisième et dernier volet.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>(Suite du <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/08/09/les-feministes-ont-raison-sauf-que-1.html"><span style="text-decoration: underline;">précédent billet</span></a>).</i></p> <p style="text-align: justify;">Si la domination ne suit pas la ligne de démarcation des genres, si elle est transversale aux genres, il devient difficile de justifier la théorie d’une domination masculine massive, délibérée, systématisée. La spécialisation et la répartition des tâches et des fonctions dans le couple a donc possiblement pu être le fruit d’une volonté commune des hommes et des femmes, selon les dispositions jugées les meilleures à une époque donnée. Mais il peut aussi bien s’être produit une prise de pouvoir autoritaire des hommes.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLes féministes ont raison. Sauf que... (1)tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-08-09:33017452011-08-09T20:28:51+02:002011-08-09T20:28:51+02:00 L’homme et la femme, des mammifères spécialisés Le progrès est...
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3885810065.2.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/350700445.jpg" id="media-92976" alt="soumission1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-92976" height="221" width="294" /></a>L’homme et la femme, des mammifères spécialisés</b><br /> <br /> Le progrès est associé à l’amélioration de l’humain et de ses conditions de vie. Les progrès technologiques ont en effet amélioré la vie matérielle des gens. Toutefois, tout progrès ou toute progression dans une direction n’est pas par principe une bonne chose. Les progrès scientifiques ont conduit à la conception et la fabrication d’armes de destruction massives. Où est l’amélioration pour l’espèce humaine?<br /> <br /> La spécialisation permet surtout d’aller plus à fond, plus loin dans moins de choses. Aujourd’hui une société ne pourrait fonctionner sans cette spécialisation. On ne peut être à la fois maçon, comptable, agriculteur, marin, conducteur de train, fabricant d’automobiles, etc. Tout faire demanderait trop de temps et de compétences pour être réalisé par la même personne.<br /> <br /> Mais avant les spécialisations professionnelles ou administratives il en est une plus fondamentale: c’est la spécialisation des fonctions selon les sexes, soit des hommes et des femmes. La première spécialisation, naturelle au sens où elle ne dépend pas d’une transmission abstraite et pensée, est de nous avoir faits monosexués plutôt qu’hermaphrodites. Chaque sexe n’est doté que de la moitié de ce qu’il faut pour se reproduire. Aucun ne peut le faire par lui-même. L’hermaphrodisme de certaines espèces animales est un phénomène rare. L’enrichissement génétique est peu compatible avec cet configuration sexuelle particulière. Par contre culturellement l’hermaphrodisme est une représentation déjà ancienne de l’union de la femelle et du mâle dans le même corps.<br /> <br /> Donc hommes et femmes sont anatomiquement différents et biologiquement spécialisés. Ils sont également différenciés et spécialisés socialement. La question reste ouverte de savoir pourquoi la spécialisation sociale s’est développée. On peut émettre l’hypothèse qu’en des temps très anciens où la lutte pour la survie passait par la lutte pour un territoire, la fonction maternelle n’était pas commode pour être guerrier. Les mâles donc s’occupaient de la guerre. Les femelles participaient à la survie par la reproduction et le soin à leurs descendants, en les nourrissant et en leur conférant une partie de leur propre immunité. Cette hypothèse peut être émise parce que c’est encore le cas aujourd’hui, même si le lait maternisé tend à remplacer le lait maternel, et la puéricultrice les soins que la femelle prodigue habituellement à ses petits.<br /> <br /> <br /> <b>La répartition: une protection de l’espèce</b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1031379470.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3891912072.jpg" id="media-92977" alt="Soumission3.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-92977" height="286" width="183" /></a><br /> <br /> Cette spécialisation hommes-femmes, ou guerre-maternité, n’est pas absolue. Un homme peut prodiguer d’excellents soins à ses petits, et une femme peut envoyer l’armée se battre sur une île comme les Malouines. On remarque cependant qu’il n’y a pas eu durablement d’armée féminine. Comme si la femme devait être tenue à l’écart de la guerre. La guerre étant une décision politique, les hommes ont pris en charge la gestion politique de la société. La spécialisation était institutionnalisée par une répartition des tâches.<br /> <br /> S’agissait-il de mettre les femmes sous la tutelle des hommes, ou sous leur domination, comme la théorie féministe et la sociologie bourdieusienne l’affirment? Au vu du nombre d’hommes qui mouraient à la guerre, et qui donc mouraient jeunes, il n’est pas illégitime de penser qu’il s’agissait de protéger les femmes, et à travers elles de protéger l’espèce. Car dans la reproduction un homme est plus facilement remplaçable qu’une femme. Il peut essaimer ses spermatozoïdes partout, féconder plusieurs femmes dans la même période, alors qu’une femme ne porte qu’un petit à la fois et qu’il lui faut du temps pour la gestation et le soin de début de vie (en particulier l’allaitement). Si les femmes étaient mortes au combat elles n’auraient pas pu se reproduire et l’espèce en eût été menacée, alors qu’un homme qui disparaît peut être rapidement remplacé par un autre valide. On ne peut dès lors exclure que les femmes aient elles aussi souhaité la spécialisation et la répartition des fonctions: aux hommes la politique, la guerre et la protection de la famille et du clan ou du pays, aux femmes le soin à l’humain, l’éducation, la socialisation.<br /> <br /> Que les féministes d’aujourd’hui refusent ou non la maternité ne change rien à cette spécialisation; mais on peut considérer que la dé-spécialisation en cours augmente les possibles des femmes et des hommes. Elles ne sont pas que des reproductrices. Mais y a-t-il eu dans le passé une période où les femmes n’aient été «que» reproductrices? N’ont-elles pas toujours, dans leur spécialisation, apporté leurs forces à la société et au clan?<br /> <br /> <br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/4182117926.JPG" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1059016855.2.JPG" id="media-92978" alt="soumission2-catherineII.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-92978" height="270" width="213" /></a>Le glissement théorique de Bourdieu</b><br /> <br /> Dans son analyse du monde passé («La domination masculine», Editions du Seuil poche), Pierre Bourdieu, qui a théorisé la notion de domination masculine, est très dogmatique et tient des jugements dont rien ne prouve qu’ils aient été pensés par les civilisations anciennes:<br /> <br /> <i>«... les femmes, étant situées du côté de l’intérieur, de l’humide, du bas, du courbe et du continu, se voient attribués tous les travaux domestiques, c’est-à-dire privés et cachées, voire invisibles ou honteux, comme le soin des enfants et des animaux...»</i><br /> <br /> Il fait référence à un modèle de séparation hommes-femmes sur lequel il faudra revenir. Restons pour cette fois dans la prise de conscience d’un biais instauré depuis longtemps déjà: le travail domestique est inférieur, dévalorisant, secondaire. C’est un des thèmes récurrents du féminisme. Je dirais d’abord qu’une telle vision est particulièrement dénigrante des femmes et de ce qu’elles ont toujours apporté au monde: la vie, le soin, les relations sociales. Tenir une maison, en plus de faire des enfants, de les éduquer, de participer aux travaux de la ferme ou de vendre son artisanat, de participer à la vie politiques comme chez les celtes: la contribution des femmes à la société est immense. Rien de potiches ou de faire-valoir. Et puis, franchement, si l'on voulait dégoûter les hommes de participer au travaux domestiques, on ne s'y prendrait pas autrement...<br /> <br /> <i>«... la soumission féminine paraît trouver une traduction naturelle dans le fait de s’incliner, de s’abaisser, de se courber...»</i><br /> <br /> Pierre Bourdieu fait ici une confusion particulièrement gênante en ce sens qu’elle généralise aux genres des attitudes qui ne suivent pas une ligne de démarcation genrée. L’humain est appelé à se courber devant Dieu, ou à s’agenouiller devant son vainqueur comme la statuette égyptienne. Les humains dominés se courbent devant les dominants, que ceux-ci soient hommes ou femmes. Les animaux font de même. Les prisonniers de guerre passaient sous le joug*, pièce de bois qui les obligeait à courber la tête. On voit ici le glissement généralisateur effectué par Bourdieu et dans son sillage par l’idéologie féministe radicale. Catherine de Russie montre bien le contraire de la description de Bourdieu.<br /> <br /> Il oublie ces ouvriers, immortalisée par des photographies, qui enlèvent leur casquette et baissent la tête quand le patron passe dans les ateliers. Il oublie ces femmes qui ne s’en laissent pas conter, qui mènent leur barque, depuis des temps très reculés, et que l’art n’a pas représentées baissant la tête devant l’homme.<br /> <br /> Avoir ainsi juxtaposé la domination sur le genre masculin, soit sur l’homme, et la soumission sur la femme, en avoir fait une théorie générale, est une insuffisance notoire dans l’analyse et démontre une volonté (de dominant) de définir et classifier le monde, tout en recréant des stéréotypes de genre au nom même d’une philosophie qui voudrait les abolir.<br /> <br /> <br /> <i>Deuxième partie à suivre.</i><br /> <br /> <br /> * Joug: «Chez les Romains, javelot attaché horizontalement sur deux autres fichés en terre, et sous lequel le vainqueur faisait passer, en signe de soumission, les chefs et les soldats de l'armée vaincue.» Larousse.</p><p style="text-align: justify;">La spécialisation est source de progrès. Dans les activités où une spécialisation est instaurée, les résultats sont plus nombreux, qu’il s’agisse de la recherche ou de l’économie. Le progrès est associé étymologiquement à la notion d’avancer, de progresser dans une direction. On progresse dans un tunnel, dans une exploration. On parle des progrès d’une maladie quand elle gagne des zones saines, ou de sa régression quand elle se retire.</p>
eurocitoyenhttp://eurocitoyen.blogspirit.com/about.html”Il nous faudrait un bon fait divers !”tag:eurocitoyen.blogspirit.com,2011-02-07:22154542011-02-07T16:27:00+01:002011-02-07T16:27:00+01:00 Petite réflexion à l’occasion d’un rendez-vous, ce mardi 8 février 2011,...
<p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: x-small;">Petite réflexion à l’occasion d’un rendez-vous, ce mardi 8 février 2011, au forum IRTS de Nancy </span></em><em><span style="font-size: x-small;">dans le cadre du cycle « journalisme et démocratie ».</span></em><br /><br /><span style="font-size: small;">Des journalistes discutent dans une rédaction, dans un organe de presse, un jour :</span><br /><span style="font-size: small;">- On s’emmerde aujourd’hui…</span><br /><span style="font-size: small;">- Ouais… Il nous faudrait un bon fait div’ !</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Ce dialogue peut paraître surréaliste. Mais tout journaliste a déjà entendu ou prononcé des mots de ce genre. Drôle de métier qui consiste à raconter la petite histoire quotidienne qui fait l’actualité. On s’y ennuie souvent, effectivement. A cause, parfois, d’un manque de curiosité ou d’un défaut de regard sur la vie. A cause aussi, parfois, d’une curiosité mal placée. Et, plus souvent, parce que l’intérêt de l’information n’est pas évident.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">La matière actualité, base des informations d’un journal, d’une radio, d’un site internet, cette matière se trouve plus ou moins bien traitée, mise en valeur, appréciée, exploitée (oh le vilain mot)...</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Un journaliste raconte en général le drame, l’émotion, ce qui bouleverse (<em>"les trains qui n'arrivent pas à l'heure")</em>, le flot qui déborde, et parfois même le pire, ce qui ressemble – aux yeux de la majorité – au délire de l’humanité.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- La voisine s’est fait tabassée dans sa cage d’escalier et personne n’a bougé ! C’est un bon sujet, ça, non ?!</span><br /><span style="font-size: small;">- Oui peut-être, mais, bon, moi, je ne me sens pas d’aller tendre le micro aux voisins…</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Dans une rédaction, il peut y avoir - il doit y avoir - du débat, sur la portée d’un fait divers et sur la façon – plus ou moins digne – d’en rendre compte. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans un contexte budgétaire tendu, dans un univers où la concurrence médiatique est rude, il peut aussi y avoir étouffement de ce débat propre à la chose journalistique.</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><em>« Le fait divers fait diversion »</em> selon <a title="Bourdieu sur la télévision" href="http://www.citations-ses.net/index.php/?2008/03/17/1326-pierre-bourdieu" target="_self">Pierre Bourdieu</a>, le sociologue pourfendeur des médias de masse. Le fait divers ne serait-il pas plutôt le miroir de nos aversions, de nos ressentiments, de nos perversions ? Et que serait la réalité si on ne la regardait jamais en face ? </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Bien sûr, il faut éviter de tomber dans la « <a title="république compassionnelle" href="http://livre.fnac.com/a1790158/M-Richard-La-Republique-compassionnelle" target="_self">République compassionnelle</a> », dénoncée brillamment par Michel Richard. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Lorsque l’information enfle le monstrueux sans recul, lorsque le fait divers se fait invasion, il y a sans doute danger pour l’imaginaire de chacun. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Lorsque l’information mute en émotion pure et renforce la <em>victimisation</em> qui guide l’action politique, il y a sans doute danger pour la démocratie. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Lorsque l’écho lourd du drame prend le pas sur la réflexion sereine, il y a certainement danger pour la société et le débat.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">La <em>monstration</em> n’est pas démonstration. </span><br /><br /><span style="font-size: small;"><a title="Roger Gicquel" href="http://www.leparisien.fr/actualite-people-medias/mort-de-roger-gicquel-grande-figure-du-paysage-audiovisuel-francais-06-03-2010-838566.php" target="_self">Roger Gicquel</a>, disparu en 2010, célèbre pour sa formule « la France a peur » - mal interprétée en son temps - ne séparait jamais le fait du commentaire. Le journaliste de radio et de télévision tentait toujours de donner du sens au fait divers, de replacer les faits dans un contexte. Prétention, diront certains. Honnêteté, peut-être tout autant. Autre temps, aussi...</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Cette manière d’envisager l’information peut paraître désuète. La vision subtile du métier, qui prétend faire appel à l'intelligence (<em>oh le gros mot !</em>) est parfois anéantie par des stratégies commerciales dans les rédactions modernes où les budgets et les esprits s'appauvrissent de concert.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Mais le fait divers peut aussi être la source de remises en question personnelles et collectives, d’exutoire sensible et distancié, loin de l’amplification béate du <em>monstrueux</em>. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Le fait divers est aussi source d’inspirations littéraire, qui s’écarte de la réalité pour mieux la décrypter. Georges Simenon n’aurait sans doute pas goûté et offert l’humanité avec autant de talent s’il n’avait pas lui-même couvert (comme journaliste) et lu (comme citoyen) les faits divers.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Dans notre monde complexe et post-moderne, branché en permanence sur des "sources" <em>très</em> variées, tout peut devenir fait divers, bien plus qu’avant. Et tout peut faire diversion. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Chacun de nous, téléphone en main, ordinateur en poche, peut devenir à chaque instant le voyeur en chef d’une grande rédaction « fait-diversière » globalisée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mais le traitement de l’information, qui ne fait pas diversion, c’est autre chose. C’est un métier. C'est le métier du journaliste.</span><br /><br /><strong><span style="font-size: small;">Le Forum IRTS de Nancy proposait un débat, mardi 8 février 2011, sur le thème </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">« medias et classes populaires – pourquoi les faits divers fascinent-ils autant ? » Vincent Goulet, sociologue, enseignant chercheur à l’université nancy-2, a exprimé une vision assez caricaturale, en dépit de quelques clés utiles au débat.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong></strong><br /><span style="font-size: large;">> <a href="http://www.forum-irts-lorraine.fr">www.forum-irts-lorraine.fr</a></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>