Last posts on berberova2024-03-29T06:01:39+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/berberova/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTémoin Loujnytag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-12:31095962009-12-12T08:30:00+01:002009-12-12T08:30:00+01:00 « Et de nouveau, tout recommence : 1932, la famine, la terreur,...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Et de nouveau, tout recommence : 1932, la famine, la terreur, la fuite de son pays natal.<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Jusqu’en 1936, il erre en <a target="_blank" href="http://aircrigeweb.free.fr/ressources/ukraine/uk_panne.html" title="La négation de la famine en Ukraine par Jean-Louis Panné (L'Histoire trouée, L'Atalante, 2004) sur le site de l’Association internationale de recherche sur les crimes contre l'humanité et les génocides">Ukraine</a>, travaille comme journalier, comme cantonnier. Arrêté, on le force à signer des aveux affirmant qu’il voulait faire sauter la centrale électrique de la ville. Il signe sous la torture. On lui propose de travailler sur le NKVD, il refuse, s’évade, reprend sa vie de vagabond. Il est arrêté une seconde fois, cherche à se suicider après cette seconde arrestation.</em></span></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3988120591.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3360203952.jpg" alt="L'Affaire Kravtchenko par Nina Berberova (couverture Babel).jpg" name="media-63051" id="media-63051" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></em></span></div> <p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>–</em> Tout est vrai dans le livre de <a target="_blank" href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2009/10/05/l-affaire-kravchenko-sur-arte" title="Photos de Kravtchenko et du procès sur le blog Samarra">Kravtchenko</a><em>, proclame-t-il avec passion.<br /> Le pouvoir soviétique a promis au peuple la liberté et il lui a donné le NKVD.<br /> Il a promis le travail et il a donné l’esclavage. Là-bas, en URSS, il y a des centaines de Buchenwald et de Dachau !<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Me NORDMANN (qui ne s’est pas départi d’un sourire ironique tout le long de<br /> la déposition) :</em> <em>Il prend les Français pour des imbéciles.<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Me Matarasso commence à poser des questions pour savoir si le témoin n’a pas eu droit à des faveurs de la part des Allemands. Sa famille n’a-t-elle pas été emmenée en même temps que lui ?<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Me IZARD : Comme vous venez de l’entendre, sa famille a été anéantie par le régime soviétique !<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>L’AVOCAT DES</em> LETTRES FRANCAISES <em>: Le témoin connaît-il des cas où, en Russie, on arrête des coupables ?<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>LOUJNY : Je ne sais pas. Mais, des innocents, on en a arrêté beaucoup.<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>NORDMANN : Je voudrais demander qui lui a préparé tout ce discours.<br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Me IZARD (à haute voix) : Ses malheurs ! »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Nina Berberova<em>, <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/12/06/affaire-kravtchenko.html" title="Affaire Kravtchenko">L'affaire Kravtchenko</a></em></span></span></p> <p><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlAffaire Kravtchenkotag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-10:31095952009-12-10T08:30:00+01:002009-12-10T08:30:00+01:00 1947. J’ai choisi la liberté de Kravtchenko paraît en traduction...
<p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">1947. <em>J’ai choisi la liberté</em> de Kravtchenko paraît en traduction française. Le 13 novembre, un certain Sim Thomas signe dans l’hebdomadaire procommuniste <em><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Lettres_fran%C3%A7aises" title="Notice Wikipedia">Les Lettres françaises</a></em> un article charge contre ce livre et son auteur, qui porte immédiatement plainte en diffamation. <a target="_blank" href="http://www.terresdecrivains.com/Nina-BERBEROVA" title="Biographie et lieux de vie de Nina Berberova sur Terresdecrivains.com">Nina Berberova</a> a raconté dans sa belle autobiographie <em>C’est moi qui souligne</em> comment, pour vivre, elle vendait alors ses livres et écrivait dans <em>La pensée russe</em>, un hebdomadaire parisien. En 1949, elle y a rendu compte du procès, dont elle a suivi du 24 janvier au 22 mars les vingt-cinq audiences, sur les bancs de la presse.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/426120868.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3671642669.jpg" alt="Couverture de J'ai choisi la liberté par Kravtchenko.jpg" name="media-63046" id="media-63046" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans <em>L’affaire Kravtchenko</em> (1990), elle relate jour après jour ce procès retentissant autour d’un livre à succès, traduit en vingt-deux langues. <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Kravtchenko" title="Notice Wikipedia">Victor Kravtchenko</a>, membre d’une commission soviétique d’achats aux Etats-Unis en 1943, avait décidé de ne pas retourner en URSS. Il expose dans <em>J’ai choisi la liberté</em> les raisons de sa rupture avec Moscou et décrit la vie en URSS, révélant l’existence de camps de concentration dont beaucoup ignoraient ou niaient l’existence. Berberova confie qu’entendre de ses propres oreilles un ancien ministre, un grand savant, un professeur de la Sorbonne ou un écrivain célèbre <em>« prêter serment, puis affirmer qu’il n’y avait pas et n’y avait jamais eu de camps de concentration en URSS »</em> a produit sur elle <em>« une des impressions les plus fortes »</em> de sa vie.</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sur le banc des accusés, en l’absence de Sim Thomas introuvable et sans doute inexistant, le rédacteur en chef des <em>Lettres françaises</em>, Claude Morgan, un écrivain, et un rédacteur de la revue qui avait continué la campagne injurieuse contre Kravtchenko, André Wurmser. Vu l’affluence, la dix-septième chambre correctionnelle de la Seine est transférée dans les locaux de la dixième, qui peut accueillir près de trois cents personnes. Le président Durkheim mène les <a target="_blank" href="http://www.actes-sud.fr/extrait.php?gencod=9782868695697" title="Extrait du « Premier jour » avec les déclarations initiales des deux parties (Actes sud)">débats</a>. Kravtchenko est accompagné d’un interprète et de deux avocats, Me <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Izard" title="Notice Wikipedia">Georges Izard</a> et Me Gilbert Heiszmann. Lors de l’appel des témoins, <em>Les Lettres françaises</em> peuvent compter sur le soutien de personnalités françaises comme <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Joliot-Curie" title="Notice Wikipedia">Joliot-Curie</a>, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vercors_(%C3%A9crivain)" title="Notice Wikipedia">Vercors</a>, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Cassou" title="Notice Wikipedia">Jean Cassou</a>, entre autres, et de témoins soviétiques pas encore arrivés. <em>« Puis arrive un groupe d’un genre tout différent : visages fatigués, manteaux râpés, petits fichus. Ils sont de la nouvelle vague de l’émigration, ceux qui, comme Kravtchenko, ont choisi la liberté – des transfuges que celui-ci a fait venir d’Allemagne pour le procès. »</em></span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le président rappelle pour commencer que <em>« ce n’est pas Kravtchenko qui doit prouver que son livre dit vrai »</em>, mais aux accusés de prouver qu’il ment. Dans sa déclaration initiale, Kravtchenko affirme que l’Amérique lui a sauvé la vie et traite les communistes français de <em>« valets du Kremlin ».</em> Il insiste sur la distinction à faire<br /> entre le régime soviétique et le peuple russe, qui souffre : <em>« la Russie, elle, vivra éternellement. »</em> Morgan, pour sa part, évoque la Résistance, tandis que Wurmser conteste que Kravtchenko soit l’auteur du livre, qu’il aurait tout au plus traduit de l’américain - <em>« Il est l’ennemi de son pays, et donc du nôtre. Tout anticommuniste est un antifrançais. »</em></span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les témoins de la défense critiquent le livre de Kravtchenko : Vercors y voit <em>« l’esprit de Vichy »</em>, le professeur Jean Baby n’y trouve pas <em>« l’esprit russe »</em> et conteste les dix millions de prisonniers du régime soviétique. L’avocat des <em>Lettres françaises</em> prétend que derrière Kravtchenko se trouvent les services de renseignement américains. A l’appui de Kravtchenko, <a target="_blank" href="http://www.cieldegloire.com/004_moynet.php" title="Titres de gloire et biographie d’André Moynet">Moynet</a>, un héros aviateur qui a vécu en Russie, atteste qu’il y est interdit d’écouter les radios étrangères et qu’il y a vu <em>« les souffrances du peuple russe ».</em> Un ingénieur franco-russe décrit les déportations et les camps de travail. Olga Martchenko bouleverse la salle entière en racontant comment les paysans désignés comme <em><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Koulak" title="Koulaks et dékoulakisation, notice Wikipedia">« koulaks »</a></em> ont été jetés hors de chez eux. A chaque fois, les avocats des <em>Lettres françaises</em> interrogent les témoins sur les circonstances de leur arrivée en Allemagne, sur la langue dans laquelle ils ont lu le livre de Kravtchenko, cherchant à les déstabiliser. Lors du témoignage d’un ingénieur torturé par le <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/NKVD" title="Notice Wikipedia">NKVD</a>, la défense s’étonne et chicane jusqu’à déclencher la colère de Kravtchenko : <em>« Vous pensez qu’il est un traître ? Mais c’est vous, le traître, pas lui ! »</em></span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">Audience après audience, la réalité du régime totalitaire est de plus en plus étayée : collectivisation forcée, arrestations, procès arbitraires. Les témoins de Kravtchenko saluent son courage à parler des souffrances du peuple russe alors que <em>« personne ne veut le savoir ».</em> <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Margarete_Buber-Neumann" title="Notice Wikipedia">Margarete Buber-Neumann</a>, rescapée de Ravensbrück, donne un témoignage qui, selon Berberova, <em>« vaut à lui seul dix ans de propagande anticommuniste. »</em> Pour la défense, toutes les atrocités évoquées sont des inventions. Elle s’attaque aussi à la personne de Kravtchenko, conteste sa carrière professionnelle, nie qu’il ait jamais occupé un poste à responsabilités. Il y répond point par point. <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Garaudy" title="Notice Wikipedia">Garaudy</a>, appelé à la barre, l’accuse d’avoir déclaré qu’on vivait mieux<br /> sous le tsarisme, Kravtchenko confirme : il y avait alors des milliers de gens en prison, et après des millions !</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">La contestation du manuscrit fait aussi l’objet de nombreuses joutes verbales, compliquées par les erreurs de traduction. Dans le public, en mars 1949, on peut voir Sartre, Beauvoir, Koestler, Elsa Triolet. C’est <em>« le plus grand procès en diffamation jamais intenté devant un tribunal français ».</em> La plaidoirie finale de Me Izard, écrit Nina Berberova, est magnifique, <em>« un discours historique ».</em> Pour la défense, tout cela est de la propagande antisoviétique ; même Mme Buber-Neumann est traitée<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> d’épouse de <em><a target="_blank" href="http://de.wikipedia.org/wiki/Heinz_Neumann_(Politiker)" title="Heinz Neumann, notice en allemand">« renégat »</a></em>, à quoi Me Izard réplique : <em>« elle aussi, elle entrera dans l’Histoire, et elle aussi, elle restera inoubliable » – « Nous voyons se réunir sous nos yeux en un seul bloc de granit les forces de la haine, de la méchanceté et de la calomnie. »</em></span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le 4 avril, <em>Les Lettres françaises</em> sont condamnées. Le tribunal se déclare cependant incompétent quant à juger du régime soviétique. En appel (novembre 1949), les avocats des <em>Lettres françaises</em> répètent leurs arguments devant une salle désertée par le public et par la presse. Sim Tomas reste invisible. Me Izard dénonce une <em>« Lettre ouverte à Mlle Izard »</em>, où il est dit à sa fille que son père est un <em>« ennemi du peuple »</em> et un <em>« partisan de la guerre ».</em> Entretemps Cassou et Vercors ont changé de point de vue, des <em>« traîtres »</em> selon le journal <em>L’Humanité</em>. Kravtchenko gagne aussi ce second procès, dont il rendra compte dans un nouveau livre, <em>Le Serpent et l’Epée</em> (1950), sans succès. Installé en Amérique du Sud, il se suicidera à New York, à l’hôtel Plaza, en 1966, vraisemblablement après une grosse perte au jeu.</span></span></p> <p><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Quand en 1962 parut <em><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Une_journ%C3%A9e_d'Ivan_Denissovitch" title="Notice Wikipedia">Une journée d’Ivan Denissovitch</a></em> de Soljenitsyne, Berberova s’attendait aux réactions de l’un ou l’autre des illustres témoins de la défense, <em>« mais<br /> il n’en fut rien. »</em> <em>« Quarante ans plus tard</em>, écrit Hubert Nyssen dans l’avant-propos, glasnost <em>oblige, nous lisons ce document sans étonnement peut-être, mais avec un effroi considérable. C’est cela l’effet Berberova : la rigueur du compte rendu, l’acuité du regard, la nécessité de la justice et l’efficacité du style. »</em> Une terrible leçon sur l’aveuglement idéologique.</span></p>
Arzamashttp://bibliophilieemigrationrusse.blogspirit.com/about.htmlPremier numéro de ”La Pensée Russe”tag:bibliophilieemigrationrusse.blogspirit.com,2006-11-23:10869312006-11-23T22:35:00+01:002006-11-23T22:35:00+01:00 Premier numéro de l'hebdomadaire "La Pensée Russe" (19 avril 1947 - 2 mars...
<strong><strong><strong>Premier numéro de l'hebdomadaire "La Pensée Russe" (19 avril 1947 - 2 mars 2006).Hebdomadaire incontournable de la diaspora russe en France. </strong><div style="text-align: center"><a href="http://bibliophilieemigrationrusse.blogspirit.com/images/medium_penseez_russe_006.jpg" target="_blank"><img src="http://bibliophilieemigrationrusse.blogspirit.com/images/medium_penseez_russe_006.jpg" alt="medium_penseez_russe_006.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div>Numéro 1 de cet hebdomadaire paru pour Pâques le 19 avril 1947. Rédacteur en chef Vladimir Lazarevski. L'article de "une" est signé d'Ivan Chmelev.La "Pensée Russe" était le principal hebdomadaire en langue russe de l'après-guerre. Les grands noms de l'émigration politique et littéraire ont publié dans ses colonnes. (Chmelev, Bounine, Berberova, etc..).Deux femmes à forte personnalité l'ont conduit pendant des années -Zinaida Schakhovskoi et <a href="http://www.diploweb.com/p5albe01.htm" target="_blank">Irina Alberti</a>. Durant toutes ces années le journal a défendu les valeurs de la démocratie, de la tolérance, du dialogue. Le journal fut un appui très précieux au mouvement dissident qui luttait en URSS en faveur des droits de l'homme et de la liberté de conscience. Pour tous les lecteurs il était également une source d'informations inépuisable. Les associations y annonçaient leurs manifestations, les écoles russes; leurs arbres de Noël.La page consacrée aux paroisses orthodoxes annonçait les fêtes, les décès et les "panikhides", l'horaire des offices.Les annonces de recherche, ont longtemps permit aux "D.P" ou réfugiés d'après-guerre à retrouver des amis ou des proches.La "Pensée Russe" continue de paraitre aujourd'hui encore mais n'a quasiment plus aucun rapport avec l'ancien hebdomadaire ( mis à part le nom et le graphisme de "une"). Selon son rédacteur en chef, dans un édito du 2 mars 2006, il est écrit "Nous ne nous percevons plus comme une publication russe de Paris, mais comme un organe de presse européen, comme un journal russe occidental".Dont acte.</strong></strong>Voir photo plus grande sur<a href="http://bibliophilierusse.blogspirit.com" target="_blank"> Bibliophilie russe</a>