Last posts on banksy2024-03-29T13:44:09+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/banksy/atom.xmlMarc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlLa leçon de philosophie : Qu'est-ce que l'art ?tag:marcalpozzo.blogspirit.com,2021-06-24:32073452021-06-24T06:00:00+02:002021-06-24T06:00:00+02:00 La leçon de philosophie est à la fois un exercice que l'on accompli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/la-lecon-de-philosophie/" target="_blank" rel="noopener">La leçon de philosophie</a></span> est à la fois un exercice que l'on accompli devant un jury et un cours que l'on donne devant ses élèves. L'enjeu est toujours le même, puisque c'est ce moment où il nous faut faire la preuve de notre capacité à réunir, lors d'un exercice bref, toutes les qualités qui pourront faire de nos cours des moments de philosophie. Voici une leçon sur l'art qui se formule ainsi : <span style="color: #800000;"><em>Qu'est-ce que l'art ? </em></span></strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/00/220679355.jpg" id="media-1106865" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #26282a; background: white;">Qu’est-ce que l’art ? Si l’on se pose philosophiquement cette question, on devra certainement partir de deux définitions. Une définition antique, partant du grec <em>techné</em> et qui a donné le sens du mot « technique » en français ; puis, du latin <em>ars</em>, qui nous a donné le sens du mot « art ». On peut donc répondre que l’art est ce qui est de l’ordre d’un savoir-faire, donc l’artisanat, et ce qui est de l’ordre de la créativité, et qui donne l’artiste aujourd’hui.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #26282a; background: white;">Mais en répondant ainsi à cette question, cela semble très insuffisant. Car, de nos jours, l’art est à la fois ce qui est beau, esthétique (au sens de Baumgarten <em>Aesthetica</em>) et ce qui est conceptuel (voir à ce propos l’art contemporain depuis Marcel Duchamp et son célèbre urinoir renversé).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #26282a; background: white;">Peut-on donc enfermer la notion d’art dans une définition restrictive qui nous vient du XVIIIe siècle, et qui prétend que l’art relève essentiellement des « beaux-arts », en théorisant que l’art est ce qui est « esthétique », et se définit donc comme une « science de la connaissance sensible », prétendant ainsi que l’œuvre d’art est un objet dont la perfection sensible, le beau, s'affranchit du bien de manière générale ? Si l’on s’en tient à cette définition, on aurait tendance à penser que la définition de l’art est dogmatique, et qu’elle exclut d’emblée tout ce qui n’est pas de l’ordre du Beau.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #26282a; background: white;">Cependant, si cette définition académique a été largement répandue jusqu’au début du XXe siècle, l’artiste Marcel Duchamp s’écarte de la peinture, pour présenter dès 1913 ses premiers ready-mades, qui sont des objets « tout faits » qu’il choisit pour leur neutralité esthétique, notamment ses œuvres <em>Roue de bicyclette</em> (1913) et <em>Porte-bouteilles</em> (1914). Mais c’est véritablement son œuvre <em>Fontaine</em> en 1917 qui va révéler cette technique, et qui revient à prendre des articles ordinaires, prosaïques, et à les placer dans des galeries ou des musées afin de leur ôter toute leur signification d’usage. Élevant ainsi des objets ordinaires au rang d’œuvres d'art par son simple choix en tant qu'artiste, Duchamp renverse la définition de l’art qui se basait jusque-là sur la notion de Beau, pour l’étendre au concept. Une œuvre d’art désormais ne relève plus du domaine esthétique et de la sensibilité, mais de l’idée et du concept. En substituant au beau le concept, Marcel Duchamp n’opère pas simplement une révolution. Il opère un véritable tour de passe-passe, au point de laisser croire qu’il signe à la fois la fin du Beau, mais aussi la fin de l’art.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #26282a; background: white;">Or, si l’on se base sur ces deux constats, on se trouve devant un véritable problème philosophique. Pourquoi ? Parce que si l’on peut tout à fait déduire de la démarche de Duchamp que nous faisons l’expérience de la fin du beau, en revanche, dire qu’il signe la fin de l’art, c’est dire très hasardeusement, que la définition de l’art peut être enfermée dans des codes académiques et donc dogmatiques. Ce qui semble philosophiquement assez peu tenable.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #26282a; background: white;">Si l’art semble ne recevoir aucune définition possible, en revanche, plusieurs problèmes s‘offrent à nous : si l’art ne trouve aucune définition définitive, peut-on alors dire que l’artisan, qui respecte des principes pour réaliser des ouvrages qui sont soumis aux besoins est un artiste ? Est-ce que l’on peut dire aussi, que tout objet qu’il soit artistique, technique ou usuel est de l’art ? Est-ce que l’on peut aussi affirmer qu’’un enfant qui lacère une toile par exemple, comme le fait Lucio Fontana est un artiste lui aussi ? Aussi, devant la multiplicité des arts, la peinture, la sculpture, la musique, la poésie, le roman, le cinéma, la bande-dessinée, le haute-couture, la haute gastronomie, peut-on dire que tous les arts sont équivalents, ou trouve-t-on une hiérarchie des arts ? Enfin, qui décide de ce qu’est une œuvre d’art et pourquoi celle-ci plutôt que celle-là ? Est-ce le critique d’art ? Le spectateur ? Le temps ?<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><span style="background: white;">Devant une œuvre d’art, comme la <em>Joconde</em>, <em>Fontaine</em> ou <em>Carré blanc sur fond blanc</em>, on se demande systématiquement ce que l’on voit. Cependant, si l’on peut dire que le regard est en soi un art de pensée, il est parfois difficile de saisir le sens d’une œuvre, notamment lorsque celle-ci requiert un mode d’emploi, comme dans l’art contemporain, ce qui coupe l’œuvre du béotien, ignorant des codes. Est-ce que cela ne nous entraîne pas alors à <em>sur-interpréter</em> ce que nous voyions, ou doit-on d’emblée poser des limites au cadre de la définition de l’art, quitte à ce que le génie de l’artiste les repousse systématiquement, comme avec Duchamp en 1917, ou en 2018, une œuvre de Banksy, </span><em>la Petite fille au ballon</em>, qui s’autodétruit à la salle des ventes après avoir été vendue ? N’est-ce pas le génie de l’artiste qui donne ses règles à l’art et ainsi en donne une définition toujours temporaire ? Ou doit-on en déduire philosophiquement, à la suite de Daniel Arasse, qu’en matière d’art, on n’y voit de moins en moins ?<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En tant que philosophe, ne doit-on pas en déduire que dire à la fois que l’art n’a pas de définition c’est déjà donner une définition à l’art ? Ne pourrait-on pas se risquer à dire que l’art est à la fois une expérience esthétique en propre, et en même temps, un lieu qui oblige le spectateur à sortir de son état de passivité, en le conviant à donner lui-même une définition de l’art, selon la célèbre formule de Duchamp : « C’est le spectateur qui fait l’œuvre », amenant ainsi le béotien à se demander devant des toiles d’art contemporain : « Est-ce que ça c’est de l’art ? » ou encore, « Qu’est-ce que cette œuvre d’art veut dire ? » Devant le sentiment d’incompréhension qui a bien plus de sens qu’il n’y parait dans un premier temps, devant le « regardeur » dubitatif à qui il manque les grilles de lecture, doit-on questionner philosophiquement les dogmes culturels dans lesquels on a enfermé l’art, et ne doit-on pas aussi penser la définition de l’artiste à partir de son travail même, puisque, selon la définition de Duchamp lui-même, l’artiste au travail s’interroge lui aussi, sur ce que serait le résultat de son œuvre ?<br /><br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1106867" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/1944624978.jpg" alt="picasso.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Picasso dans son atelier</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> <strong>I. </strong></span><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Peut-on définir l’art comme <em>mimésis</em> ?</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">1. L’art se définit à partir d’une imagination trompeuse</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Peut-on commencer par répondre à cette question en considérant l’art comme un moyen d’accéder à la vérité ? En prenant comme base de départ de notre réflexion, que le réel peut être estimé comme n’étant ni vrai ni faux, puisque le réel est et c’est tout, la présupposition que l’art est le seul moyen d’appréhender la multiplicité du réel, afin d’en rendre une compréhension singulière, et unifiée semble possible. Si l’on prend également en compte l’acception contemporaine de l’art, on remarquera que l’art se base sur une émotion esthétique issue de l’œuvre d’art elle-même. L’art serait donc un moyen de rendre le réel intelligible et serait également ce qui est beau. Oui, mais comment définir le beau ? Une définition est-elle seulement possible ? Est-ce que le beau est issu du jugement de goût, auquel cas, il serait entièrement subjectif, relatif à chacun ? Est-ce qu’on peut dire pour mieux préciser cette notion, que le beau est ce qui est de l’ordre de la jouissance esthétique, auquel cas, est beau ce qui relève des sens et de la sensation ? On trouve une première réponse dès l’antiquité, puisque les philosophes grecs attachent la jouissance esthétique à l’œuvre d’art ; et celle-ci relève plutôt d’une jouissance sensuelle qu’intellectuelle. C’est ainsi que l’accès à la beauté n’est alors possible qu’à partir de la vérité, autrement dit, la vérité est l’accès à la réalité et à la beauté véritable. Ce paradoxe est possible, si l’on prend en compte, dans l’Antiquité, l’idée que l’art est comme une <em>mimésis</em>. Autrement dit, l’art est ce qui imite le réel. Cela veut donc dire, que le cinéma, le théâtre, l’opéra, les Beaux-Arts, la poésie, la littérature, un concert de rock ne sont que des leurres, des illusions, des copies trompeuses d’une réalité cachée au spectateur. Voilà qui est intéressant philosophiquement, car cela veut dire que les arts nourrissent les croyances, la <em>doxa</em>. L’œuvre d’art renforce les souffrances et les incompréhensions, les mystères de la réalité. Il n’y a pas de vérité possible par l’art. De plus, l’art n’est pas non plus de l’ordre du beau, car le beau est selon Platon, ce qui est de l’ordre de la vérité qui éclaire le réel. On trouve alors, selon cette définition platonicienne de l’art, une contradiction avec l’acception contemporaine, dans la mesure où, selon Platon, la lumière de la beauté et de la vérité est ce qui éclaire les choses réelles, tandis que l’art n’est que l’apparence à ces choses réelles, voire une aspiration à la beauté à travers la figure d’Éros. Qu’est-ce que cela veut dire, si ce n’est, que même la définition de la beauté demeure inaccessible à l’homme pour Platon, et seul un mouvement dialectique sans fin, vers cette beauté absolue, se confondant avec la vérité absolue est possible, mais alors, l’émotion esthétique doit laisser place à l’émotion purement intellectuelle, ce qui laisserait à penser que l’émotion esthétique est pour Platon, une sensation purement et simplement sensuelle. On ne peut donc connaître le Beau, toujours selon Platon, qu’en quittant le domaine de l’art pour celui de la philosophie d’autant qu’au livre VII de la <em>République</em>, le disciple de Socrate accuse l’artiste de n’être qu’un <em>imitateur</em>, c’est-à-dire un être qui produit des copies trompeuses de la réalité. Par une œuvre d’art, on ne fait jamais l’expérience de la beauté véritable, mais plutôt celle des ombres projetées sur la paroi, dont l’art est un des miroirs.<strong> </strong>L’émotion esthétique est alors un leurre, car elle ne doit rien à la vérité. Elle nait même d’une confusion ontologique, prenant le risque d’égarer le spectateur, qui confondra les ombres avec la vérité, car il sera soumis au jeu de l’émotion. La critique de Platon porte alors sur l’art comme image de l’image de l’Idée, même si, lui-même, a recours très souvent à un type de discours qui est de l’ordre de l’imagination et qui est le mythe, afin de nous dire ce qu’est l’Être et la vérité.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #800000;"><strong>À voir aussi :</strong></span><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/1aUGHOIdNPg?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;"><em>Art,</em> de Yasmina Reza - passage culte !</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">2. L’art est ce qui produit le vrai à partir de l’imagination</strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cependant, ceci étant établi, ne peut-on pas dire toutefois, à l’inverse de la conception platonicienne de l’art, que c’est bien l’imagination qui produit le vrai, et nous ouvre l’accès à l’Être ? Si Platon nous a montré que l’artiste est un imitateur à l’inverse de l’artisan, qui nous ouvre essentiellement à des êtres particuliers et à des apparences trompeuses, Hegel apporte un flagrant démenti à cette thèse. Selon le philosophe allemand, l’art est la présentation de l’absolu, dans une triade qui comporte l’art, la religion et la philosophie. Bien sûr, l’art produit une vérité inférieure à ce que peut produire la religion et la philosophie, mais il constitue pourtant, le chemin qui prépare l’accès à la vérité absolue. La religion et la philosophie portent en elles une vérité de l'art à un degré plus élevé, certes, mais l’on trouve aussi une vérité immanente à l'art lui-même, parce que le vrai se trouve déjà là <em>dans</em> l'art. Par conséquent, si l’on peut penser l'art en termes de vérité c'est parce qu'il est déjà par lui-même un mode d'être du vrai, étant donné que la forme sensible n'est pas une simple enveloppe. Si l’on continue de suivre la thèse de Hegel dans son ouvrage <em>Esthétique</em>, on peut d’ors et déjà dire que la vérité de l'art s’entend comme la vérité à l'œuvre dans l'art. Et, comme l'art n'est rien hors des œuvres d'art, ou plutôt hors des mouvements produisant les œuvres d'art, la vérité de l'art est vérité en œuvre <em>dans</em> l'œuvre. Si donc il y a vérité de l'art c'est que l'art est surtout une pensée ne pouvant s'exprimer autrement qu’au moment où elle se présente. De plus, à l’inverse de Platon, selon Hegel, l’œuvre d’art n’est pas une simple imitation de la nature, créant un sentiment esthétique. Pourquoi ? Parce que la beauté que l’on trouve dans une œuvre d’art ne vient pas de l’artiste lui-même, de l’esprit qui est en elle. On ne peut donc parler à ce moment-là de beau artistique inférieur au beau naturel. C’est même plutôt le contraire. Parce que l’on trouve toujours l’Esprit dans une œuvre d’art, il en ressort une valeur spirituelle que présente un événement, saisit et jaillissant de manière plus vive et plus visible que ce qu’il nous est loisible de connaître dans le domaine de la vie réelle et non artistique. Aussi, si l’art est le lieu d’émergence de l’Esprit divin, il est aussi une occasion pour l’homme à travers les œuvres d’art de prendre conscience de lui-même. On peut même répondre à notre question, en disant, à la suite de Hegel, que l’art a pour fonction de dévoiler un contenu, qui est celui de l’Esprit en train de se former, et que le progrès de l’art dont parle Hegel, toujours dans son <em>Esthétique</em>, parvient au point final d’une harmonie de l’Esprit et de la forme artistique, lorsque l’art parvient au niveau le plus élevé lorsque l’idée et sa représentation expriment le vrai. Est-ce qu’il est possible cependant, de parler de la fin de l’art, comme <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2014/03/03/hegel-le-vrai-est-le-tout-3139616.html" target="_blank" rel="noopener">Hegel</a> </span>le présuppose, en parlant de l’art romantique, dans lequel l’art se dénaturalise et se libère de la matière ? Est-ce que l’art moderne ne vient pas remettre en question cette définition de l’art, au point de brouiller la définition que nous venons à peine d’évoquer, afin de montrer que plusieurs définitions sont possibles, ou plutôt qu’aucune ne peut convenir de manière dogmatique ?<br /><br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1106868" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/00/3487588451.jpg" alt="andy warhol.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Andy Warhol, en 1982</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">II. </span><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">En définissant l’art est-ce qu’on ne manque pas l’objet même de l’art qui est de déborder toute définition ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">1. La fin du beau en art</strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est Alexander Gottlieb Baumgarten qui, en 1735, opère un renversement dans l’histoire de la philosophie sous l’étiquette de « naissance de l’esthétique », en s’appuyant sur une nouvelle théorie de la sensibilité, vue désormais comme faculté de connaissance parallèle à la raison, et qu’il range sous le nom d’« esthétique » (<em>aesthetica</em>). En classant ainsi la <em>sensibilité</em> à un rang nouveau, qu’il place à un niveau comparable à la raison, Baumgarten opère une véritable révolution. En 1914, c’est un autre renversement dans l’histoire de l’art, cette fois-ci opéré par l’artiste Marcel Duchamp. Ce dernier a acheté et installé dans son atelier, un banal séchoir à bouteilles, qui fait désormais grand bruit dans le monde de l’art. À quoi faisons-nous face ? À la création du premier <em>ready-made</em>, qui est un objet « tout fait » promu au rang d’œuvre d’art, par le choix et le geste de l’artiste, et qui bouleverse la théorie esthétique et marque la naissance de l’<em>art conceptuel</em>. Ce
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlTarzanides du grenier n° 379tag:bar-zing.blogspirit.com,2019-10-05:31423352019-10-05T17:23:00+02:002019-10-05T17:23:00+02:00 Semaine écoulée, Tout un ramdam à propos de la vente record d'une...
<p align="justify"> </p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Semaine écoulée, Tout un ramdam à propos de la vente record d'une peinture d'art représentant le Parlement Anglais sous l'aspect d'une assemblée de singes gueules béantes ... C'est signé Banksy.</span></span></p><p align="justify"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/02/1831640709.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1075975" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/02/3415439929.jpg" alt="Bransky-assemblée-des-singe.jpg" width="362" height="181" /></a></p><p align="justify"> </p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Des singes substitués aux hommes ? pas de quoi étonner le lecteur des romans rédigés par E.R. Burroughs, non plus que surprendre les amateurs de bandes dessinées. </span></span></p><p align="justify"><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/02/507705522.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1075981" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/02/375613185.jpg" alt="tarzan,e.r. burroughs,banksy,rex maxon,francis lacassin,Éditeur pauvert,revue bizarre,bandes dessinées de collection,raphaël sanzio" width="449" height="307" /></a></p><p align="justify"> </p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dans la collection des Éditions Mondiales de l'année 1948 deux numéros, 48 et 49 existent ayant Tarzan pour acteur principal. Nous y assistons comme à la résurrection du monarque Charles VIII d'Angleterre dont le visage se métamorphose en un faciès de gorille. Il s'agit d'un savant humain expérimentateur en biologie et qui a la prétention de reconstituer autour de lui tout un royaume de courtisans pareil à celui du XVI<sup>e</sup> siècle anglican. Bien entendu toute la population ressemble à un monde simiesque.</span></span></p><p align="justify"><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/01/181163575.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1075976" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/01/3107482828.jpg" alt="BD-Tarzan-Lutte-sans-merci,.jpg" width="367" height="256" /></a></p><p align="justify"> </p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les dessins signés de Rex Maxon à ses débuts sont assez médiocres, et le critique français Lacassin écrivant dans le numéro spécial de BIZARRE, année 1963 reprochait à ce même Rex Maxon des "gambades insipides". Et, sois dit pour ceux qui l'ignoreraient encore, Lacassin décédé en 2008 était le grand spécialiste français du TARZAN de E.R. Burroughs. </span></span></p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/01/1172759893.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1075979" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/01/80981191.jpg" alt="Eglise-Montmarault-peinture.jpg" /></a></span></span></p><p align="justify"> </p><p align="justify"> </p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Doc Jivaro lorsqu'il ne flatte pas le cul des vaches dans Montmarault, visite l'église Saint Etienne du bourg. C'est pourquoi, récemment, il a retrouvé en dedans et au-dessus de l'entrée-sortie du bâtiment religieux une peinture absolument invisible dans la pénombre qui vous colle sur les yeux. C'est un Saint Michel terrassant le dragon-démon, une copie réussie de l'original créé par l'atelier de Raphaël Sanzio pendant la première moitié du XVI<sup>e</sup> siècle. </span></span></p><p align="justify"><br /><br /></p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: medium;">Il fallut toute la sensibilité de la fonction photo de mon smartphone pour obtenir cette image en regard plafonnant.</span></p><p align="justify"> </p><p align="justify"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Doc Jivaro </span></span></p><p align="justify"> </p>
Minh2909http://cine2909.blogspirit.com/about.htmlFaites le mur !tag:cine2909.blogspirit.com,2010-12-13:20395622010-12-13T15:00:00+01:002010-12-13T15:00:00+01:00 Thierry Guetta était vendeur dans un magasin de vêtement de Los...
<p style="text-align: center;"><img id="media-542028" style="margin: 0.7em 0;" src="http://cine2909.blogspirit.com/media/00/01/2167860595.4.jpg" alt="aff.jpg" /></p><p><strong>Thierry Guetta</strong> était vendeur dans un magasin de vêtement de <strong>Los Angeles</strong> jusqu’au jour où on lui a offert un cadeau inestimable : une caméra ! Depuis ce jour, il ne l’a plus quitté et n’a cessé de filmer tous les moments de sa vie ; c’était devenu pour lui un besoin vital et il a ainsi accumulé des milliers de cassettes. Un jour, lors d’une réunion familiale en France, il s’intéresse à l’activité de son cousin un certain <strong>Space Invader</strong> ; une rencontre qui va faire tomber Thierry dans la spirale du Street Art. Au départ, il suit ces artistes des temps modernes dans leur processus de création n’hésitant pas à braver les interdits mais va également se mettre à devenir lui-même un artiste poussé par le célèbre <strong>Banksy</strong>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-542029" style="margin: 0.7em 0;" src="http://cine2909.blogspirit.com/media/01/02/3502058702.4.jpg" alt="01.jpg" /></p><p>Pour les uns ce ne sont que des dégradations sur des biens publics pour d’autres c’est une véritable forme d’art, le Street Art ne nous laisse en tout cas pas indifférent tout comme ce documentaire. On se passionne rapidement pour Faites le mur où l’on suit les parcours de<strong> Space Invader</strong>, <strong>Shepard Fairey aka Obey</strong> et le célèbre <strong>Banksy </strong>qui s’était notamment illustré en œuvrant sur le mur de <strong>Gaza</strong>. La suite s’intéresse à un tout autre personnage : <strong>Thierry Guetta</strong> qui jusqu’alors avait suivi tous ces artistes avec sa caméra se lance soudainement dans le Street Art. Le portrait tourne alors au règlement de comptes ; le succès fulgurant rencontré par <strong>Mr. Brainwash </strong>fascine autant qu’il laisse perplexe. <strong>Faites le mur !</strong> est un excellent documentaire pour peu que le sujet vous intéresse.</p><p> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="text-decoration: underline; background-color: #ffff00;">Il faut le voir pour :</span> Eviter de faire des conneries à Disneyland !</strong></p>