Last posts on adolescence
2024-03-28T14:59:46+01:00
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Tania
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Le même sourire
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-03-18:3339162
2023-03-18T08:00:00+01:00
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« Lara avait un jour demandé à Cléo comment juger du niveau d’une...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2837790053.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1351421" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/886963803.jpg" alt="Lafon couverture actes sud.jpg" /></a>« Lara avait un jour demandé à Cléo comment juger du niveau d’une danseuse. La rapidité de ses gestes, sa souplesse, sa grâce ? Devant l’écran, elle comprit que c’était autre chose : cette capacité à ravir l’attention, toutes les attentions, par millions, dont celle de Lara. Cette capacité à donner envie d’être Cléo, agile, athlétique, précise et troublante.<br /></span></em><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le générique de fin défilait sur les cuisses gainées de lycra noir de Cléo, elle enlaçait une danseuse d’un blond platine, toutes deux arboraient le même sourire laqué vermillon, la même frange de faux cils. La caméra hésita un instant entre elles deux puis choisit Cléo, zoomant sur sa peau scintillante, découpant la danseuse en vignettes dorées : seins, cuisses, fuselage d’une taille prise au plus serré, Cléo en pièces détachées, offerte à la France du samedi soir. » </span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Lola Lafon, </span><a title="Cléo, treize ans (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/03/13/cleo-treize-ans-3339137.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Chavirer</span></em></a></p>
Tania
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Cléo, treize ans
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2023-03-16T08:00:00+01:00
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Qu’écrire encore sur la Cléo de Lola Lafon ? Le titre donné à son roman...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Qu’écrire encore sur la Cléo de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lola_Lafon" target="_blank" rel="noopener">Lola Lafon</a> ? Le titre donné à son roman <a title="Site de l'éditeur et début en ligne" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/chavirer" target="_blank" rel="noopener"><em>Chavirer</em></a> vaut à la fois pour son héroïne, jeune danseuse prise dans le miroir aux alouettes d’une fondation aux vaines promesses de promotion pour les jeunes filles, et aussi pour ses lecteurs, spectateurs navrés de ce parcours d’enfance irrémédiablement gâché par de faux amis adultes et prédateurs.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/413661994.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1351394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2456309784.jpg" alt="lola lafon,chavirer,roman,littérature française,danse,pédophilie,culpabilité,adolescence,corps,société,spectacle,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Emission Champs-Elysées / Photo <a title="Article source" href="https://www.premiere.fr/Tele/Champs-Elysees-Michel-Drucker-nous-devoile-les-coulisses" target="_blank" rel="noopener">Première.fr</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Elle avait traversé tant de décors, des apparences, une vie de nuit et de recommencements. Elle savait tout des réinventions. »</em> Ce sont les premières phrases. Cléo s’est obstinée à se faire une place dans le monde des paillettes auxquelles elle attribue <em>« la beauté de l’incertitude »</em>, <em>« la beauté troublante de ce monde ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">A douze ans presque et demi, pour ne pas la voir traîner devant la télé, ses parents l’avaient inscrite à un cours de danse, un cours privé fréquenté par des élèves d’un milieu aisé, auxquelles elle cache son adresse – <em>« le Fontenay des grands ensembles ». </em>Mais après que Mme Nicolle, devant son manque de grâce, lui a suggéré en fin d’année de faire autre chose, Cléo trouve sa voie en regardant les danseurs sur le plateau de Champs-Elysées : <em>« voilà ce qu’elle voulait faire. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Place donc au modern jazz, au cours de Stan, <em>« un mélange de messe, de fête et de concentration »</em>. Cléo, qui trouve le temps des études interminable, écrit dans son journal que la danse <em>« ferait patienter sa vie, il n’y aurait rien d’autre. »</em> C’est là, dans le hall où les mères viennent chercher leur fille (pas la sienne), qu’une jeune femme élégante vient vers elle avec <em>« un sourire d’hôtesse de l’air ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cathy représente la fondation <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pygmalion_et_Galat%C3%A9e" target="_blank" rel="noopener">Galatée</a>, qui <em>« soutenait les adolescentes qui présentaient des capacités, des projets exceptionnels »</em>. Elle a <em>« tout de suite</em> repéré <em>Cléo au milieu des autres »</em>, elle admire ses cheveux longs. Une fois Cléo rentrée chez elle, il lui faut «<em> attendre la météo pour pouvoir raconter à ses parents que : une femme très chic / une fondation / une bourse / des écoles incroyables / apprendre beaucoup / [son] futur. » – « Tout était en place pour le reste de</em> l’histoire. <em>Le futur ressemblait à une ivresse. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cathy lui fait des cadeaux, l’invite au restaurant, fait miroiter un rendez-vous avec un membre du jury pour être sélectionnée et obtenir une bourse. Bien qu’on lui trouve une allure <em>« trop sage »</em>, encouragée à <em>« oser » </em>davantage, Cléo reçoit cent francs de Cathy pour sa prestation. Aux rendez-vous suivants avec des hommes bien habillés qui l’interrogent (d’autres filles attendent sur un canapé), Cléo tâche de ne pas broncher devant les questions indiscrètes, sans se douter des gestes qui vont suivre. Elle réussit à s’échapper sous un prétexte, bouleversée.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans son rêve à elle,<em> « Les danseuses, on ne les touchait pas. » </em>Cathy ne se laisse pas démonter pour autant. Quand elle réapparaît, c’est pour proposer à Cléo de faire elle-même du repérage. Elle sera payée pour renseigner <em>« les ambitieuses »</em> parmi les filles du collège et du centre de danse. Sa bonne fortune l’avait déjà rendue plus attirante dans la cour de récréation, plus d’une serait ravie qu’elle les aide à être recrutées.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’histoire de Cléo, qui accumule les mauvaises notes scolaires mais deviendra danseuse pour des spectacles de variétés, montre la discipline physique des entraînements jusqu’à la souffrance, la discipline mentale des filles décidées à y arriver coûte que coûte, une vie de solitude et de rencontres. Un corps à corps constant avec soi. Dans cet univers où l’on passe sans cesse de la lumière à la nuit, Cléo donne tout à la danse. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="La lecture d'Aifelle (Le goût des livres)" href="http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2020/09/25/38550570.html" target="_blank" rel="noopener">Lola Lafon</a> sait l’art des nuances, elle évite dans <a title="La lecture de Claudialucia (Ma librairie)" href="https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2020/09/lola-lafon-chavirer-rentree-litteraire.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Chavirer</em></a> le tout blanc ou le tout noir. Son héroïne est prête à tout pour sortir de son milieu, de la vie ordinaire. Le métier de la danse qu’elle a choisi d’exercer est décrit dans tous ses aspects : les coulisses, la condition des danseuses, l’importance des habilleuses, l’admiration ou le mépris des gens pour les spectacles populaires. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand, trente-cinq ans plus tard, la télévision diffusera un appel à témoins – <em>« celles qui, âgées d’une douzaine d’années entre 1984 et 1994, ont été en contact avec une certaine fondation Galatée</em> <em>»</em> –, Cléo qui n’a rien oublié de ces années-là, où elle a été à la fois victime et coupable, devra les affronter à nouveau et faire face à certaines figures de son passé à qui elle l’avait tu ou caché.</span></p>
Tania
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Faux-semblants
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-01-03:3325619
2023-01-03T18:00:00+01:00
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« Je m’efforçais de paraître passionné, m’extasiais, poussais des...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3502840745.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1299360" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/831684874.jpg" alt="tolstoï,enfance,roman,littérature russe,autobiographie,russie,culture,adolescence,jeunesse" /></a>« Je m’efforçais de paraître passionné, m’extasiais, poussais des exclamations, faisais des gestes dramatiques lorsque quelque chose me plaisait soi-disant beaucoup et, en même temps, je tâchais de paraître indifférent à tous les événements extraordinaires que je voyais ou qu’on me racontait ; je voulais me donner l’apparence d’un être méchant et ironique, pour qui il n’y avait rien de sacré, mais aussi celle d’un subtil observateur ; je tâchais de paraître logique dans tous mes actes, ponctuel et précis dans ma vie tout en méprisant ce qui était matériel. Je peux dire hardiment que j’étais bien mieux en réalité que l’être bizarre pour lequel j’essayais de me faire passer ; et cependant les Nekhlioudov m’aimaient tel que je faisais semblant d’être et, pour mon bonheur, ne se laissaient pas prendre, je crois, à ces faux-semblants. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Léon Tolstoï, </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Enfance. Adolescence. Jeunesse</span></em></p>
Tania
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Jeunesse et paraître
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-01-02:3325618
2023-01-02T08:00:00+01:00
2023-01-02T08:00:00+01:00
Quelle distance entre le jeune Nicolas Irténiev d’ Enfance . Adolescence....
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quelle distance entre le jeune Nicolas Irténiev d’<em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/12/16/enfance-de-tolstoi-3318335.html" target="_blank" rel="noopener">Enfance</a>. Adolescence. Jeunesse</em> (traduit du russe par Sylvie Luneau) et le vieux Tolstoï connu pour ses engagements humanistes ! Voilà qui illustre bien l’évolution de sa personnalité, à contre-courant, comme l’a décrite Dominique Fernandez dans <em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/10/06/a-contre-courant-3259286.html" target="_blank" rel="noopener">Avec Tolstoï</a>.</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3662133811.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1299359" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/565291738.jpg" alt="tolstoï,enfance,roman,littérature russe,autobiographie,russie,culture,adolescence,jeunesse" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Tolstoï à vingt ans (Lev Nikolayevich Tolstoy, 1848)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Avec son ami Dmitri, <em>« le merveilleux Mitia »</em>, une rencontre racontée dans <em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/12/18/un-etre-changeant-3318721.html" target="_blank" rel="noopener">Adolescence</a>,</em> les échanges de <em>« pensées vertueuses » </em>continuent, pensées que Nicolas sait très éloignées de la vie qu’il mène en réalité, <em>« mesquine, confuse et oisive ».</em> A l’approche de ses seize ans, il en a pris conscience et veut désormais <em>« appliquer ces pensées à [sa] vie ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Les premiers signes du printemps, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">comme porteurs d’un message </span><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">« de beauté, de bonheur, de vertu »,</em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> le distraient des révisions avant les examens d’entrée à l’Université et l’attirent à la fenêtre</span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">. Il prend mille résolutions, rêve d’aimer et d’être aimé, de devenir riche et célèbre, rêves mêlés au dégoût de lui-même et au repentir.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Avant Pâques, toute la famille se confesse, en commençant par son père qui se montre très gai avec ses enfants : il a beaucoup gagné au jeu cette année-là et s’est fait faire un costume à la mode. Nicolas est heureux de se sentir lavé de ses péchés, mais, saisi de scrupules, il se rend au monastère le lendemain matin pour compléter sa confession – <em>« pour la première fois de [sa] vie seul dans la rue ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Malgré ses bonnes intentions, il remet sans cesse l’écriture de ses <em>« règles de vie »</em>, peine à se concentrer sur un livre, ne tient pas en place. L’émotion du premier examen à l’Université est surtout liée au plaisir d’être en habit pour la première fois et de porter des vêtements <em>« dernier cri et de la meilleure qualité ».</em> Quelle déception de ne pas attirer l’attention au milieu de centaines de jeunes gens en uniforme ou en habit ! Nicolas reçoit la meilleure note en histoire et aussi en mathématiques, sur un point qu’il ne maîtrisait pas, mais que Dmitri venait juste de lui expliquer. En latin, ce ne sera pas brillant mais <em>« passable ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Je suis une grande personne » </em>: un magnifique uniforme, de l’argent, un cocher, un cheval bai et un <em>« <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Drojki" target="_blank" rel="noopener">drojki</a> »</em> à sa disposition font le bonheur de Nicolas qui se réjouit d’être sur le même pied que son frère Volodia et l’imite en faisant quelques achats futiles. Nicolas et Dmitri se rendent dans le bel appartement de Doubkov, l’ami de Volodia, avant de dîner tous ensemble au restaurant en l’honneur de Nicolas, qui s’enivre et se comporte stupidement.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dès le lendemain, le jeune étudiant a des devoirs à remplir : faire des visites (son père lui en a fait la liste), en particulier au riche prince Ivan Ivanovitch. Il vient d’apprendre qu’il fait partie de ses héritiers et cela le met mal à l’aise. Obsédé par l’impression qu’il donne en société, il joue un rôle et observe les comportements. Puis il se rend quelques jours dans la famille de Dmitri, à la campagne, averti par son ami des caractères de sa mère, de sa tante, de sa sœur Varenka et de la <em>« petite rousse »</em>, une <em>« demoiselle entre deux âges »</em> qui vit avec eux et dont Dmitri fait grand cas, ce qui inquiète sa mère.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Nicolas, qui pense beaucoup à l’amour, fait connaissance avec les Nekhlioudov et retombe dans ses travers : tantôt discutant avec les dames, tantôt silencieux, tantôt se ridiculisant à paraître intelligent et original, à mentir même. Il essaie de comprendre l’amour de Dmitri pour la petite femme qu’il trouve quelconque, s’interroge sur ses propres sentiments envers Sonia, son amour d’enfance qu’il a revue, et envers Varenka, qui lui plaît aussi.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Chez lui, les filles sont méprisées, comme si on ne pouvait discuter avec elles de quoi que ce soit. Mais elles jouent du piano, et Nicolas s’y met aussi, après la visite d’un voisin passionné de musique – serait-ce <em>« un moyen de charmer les jeunes filles »</em> ? Il lit des romans français et se retrouve dans les personnages, veut être <em>« passionné ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Une notion l’obsède. Il classe les gens en <em>« comme il faut » </em>et <em>« pas comme il faut »</em>. Ses critères ? Bien prononcer le français, des ongles impeccables, <em>« l’art de saluer, de danser et de faire la conversation »</em>, un air <em>« d’ennui distingué et méprisant »</em>. S’y ajoutent des codes d’élégance vestimentaire. Alors que Nicolas se sait inapte à remplir ces conditions, le <em>« comme il faut »</em> l’obsède et il envie aux autres, à son frère, leur aisance en toutes circonstances.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quel contraste avec le récit d’une journée dehors à la campagne dans le chapitre XXXII, <em>« Jeunesse » –</em> un chapitre dont Tolstoï était <em>« particulièrement content »</em> (Sylvie Luneau), – à contempler la nature et à se sentir envahi par la même <em>« force vitale »</em>, si heureux près des vieux bouleaux ! Puis ce sera le remariage inattendu de son père, l’université, les affaires de cœur, les plaisirs mondains : le jeune Nicolas se disperse, au risque de perdre sa voie.</span></p>
Tania
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Pitoyable
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-12-24:3318722
2022-12-24T08:00:00+01:00
2022-12-24T08:00:00+01:00
« Quel pitoyable et fragile pivot de l’activité morale est...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3100881398.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1297114" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3123071710.jpg" alt="tolstoï,enfance,adolescence,jeunesse,roman,littérature russe,autobiographie,russie,culture" /></a>« Quel pitoyable et fragile pivot de l’activité morale est l’esprit de l’homme !<br />Ma faible intelligence ne pouvait pénétrer l’impénétrable et, dans ce labeur au-dessus de mes forces, je perdais l’une après l’autre les convictions auxquelles pour mon bonheur je n’aurais jamais dû oser toucher.<br />De tout ce pénible labeur moral je ne sortis rien, si ce n’est une agilité d’esprit qui affaiblit en moi la volonté et une habitude de l’analyse morale perpétuelle qui détruisit la fraîcheur de mes sentiments et la clarté de mon jugement. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Léon Tolstoï,</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> Enfance. <a title="Un être changeant (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/12/18/un-etre-changeant-3318721.html" target="_blank" rel="noopener">Adolescence</a>. Jeunesse</span></em></p>
Tania
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Un être changeant
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2022-12-22T08:00:00+01:00
2022-12-22T08:00:00+01:00
La deuxième partie d’ Enfance , Adolescence, Jeunesse est la plus courte,...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La deuxième partie d’<em><a title="Enfance de Tolstoï (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/12/16/enfance-de-tolstoi-3318335.html" target="_blank" rel="noopener">Enfance</a>, Adolescence, Jeunesse</em> est la plus courte, une centaine de pages. A nouveau, Nicolas goûte pleinement le plaisir de voyager pendant quatre jours – ils quittent la maison de Petrovskoïe (inspirée de Iasnaïa Poliana) pour Moscou, son frère Volodia et lui en cabriolet, avec le valet Basile, les autres en landau. <em>« Les caisses des deux voitures commencent à tressauter sur le chemin raboteux et les bouleaux de la grande allée défilent à côté de nous à toute allure. Je n’éprouve nulle tristesse ; mon regard intérieur est tourné non vers ce que je laisse mais vers ce qui m’attend. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2687887834.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1297113" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/393095362.jpg" alt="tolstoï,enfance,adolescence,jeunesse,roman,littérature russe,autobiographie,russie,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Bouleaux à Iasnaïa Poliana</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Haltes, observations sur la route, plaisir de tenir un moment les rênes confiées par le cocher. Après un orage, N. parle avec Katenka venue s’asseoir dans le cabriolet : il la trouve changée, bizarrement indifférente quand il lui parle de Moscou où elle va pour la première fois. Il la sent s’éloigner de lui et ne s’attend pas à ses réponses quand il la questionne :<em> « nous ne vivrons pas toujours ensemble » </em>et <em>« de toute façon, nous nous séparerons un jour : vous êtes riches… vous avez Petrovskoïe, tandis que nous, nous sommes pauvres… maman n’a rien. »</em></span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">« Vous est-il arrivé, lecteur, à une certaine période de votre vie, de remarquer tout d’un coup que votre façon de regarder les choses change totalement, comme si tous les objets que vous avez vus jusqu’alors se présentaient soudain sous un autre angle, inconnu de vous ? Cette espèce de métamorphose morale se produisit en moi pour la première fois pendant notre voyage, auquel je fais remonter le début de mon adolescence. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cette prise de conscience est encore plus forte à Moscou où sa grand-mère, marquée par la perte de sa fille, laisse libre cours à sa tristesse. Nicolas n’a qu’un an et quelques mois de moins que Volodia, mais son aîné s’éloigne de lui et le surpasse en tout. De plus, il a un caractère <em>« heureux et noblement sincère »</em>, contrairement à lui, hypersensible et envieux. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Son regard sur les <em>« filles de chambre »</em> change aussi. Le garçon de quatorze ans observe que Macha, vingt-cinq ans, est très jolie et que Volodia ose à présent certains gestes – <em>« J’étais pudique de nature, mais ma pudeur était accrue par la conviction d’être un monstre. »</em> Il constate que rien dans son aspect extérieur ne pourrait attirer quelqu’un, aussi il s’efforce <em>« de mépriser tous les plaisirs procurés par un extérieur agréable » </em>et s’isole.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Leur grand-mère convainc leur père de l’insuffisance de Karl Ivanovitch comme <em>« chaperon » </em>et de la nécessité de leur apprendre de meilleures manières. Aussi <em>« </em><em>Saint-Jérôme</em> </span><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">» </em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">qui leur donne déjà des leçons va-t-il devenir leur </span><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">« gouverneur »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">. Ce </span><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">« jeune et élégant Français » </em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">va remplacer leur précepteur, qui raconte toute sa vie à Nicolas avant de partir.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« A la fin de la première année de deuil »</em>, du monde a été invité pour l’anniversaire de Lioubov, mais les garçons doivent suivre la leçon du maitre d’histoire avant de se mêler à la fête de leur sœur . Si Volodia travaille bien, Nicolas n’a eu que deux la dernière fois et Saint-Jérôme a promis une punition sévère s’il avait moins de trois la fois suivante. Or cela va de mal en pis et la soirée dont le garçon se réjouissait à l’avance va tourner au désastre.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Texte intégral de 1913 en ligne (Wikisource)" href="https://fr.wikisource.org/wiki/Souvenirs_(Tolsto%C3%AF)/Texte_entier" target="_blank" rel="noopener"><em>Adolescence</em></a> raconte les souffrances d’un garçon qui n’a rien pour plaire, n’aime pas étudier, se juge <em>« de faible intelligence »</em> mais s’adonne à l’introspection, à la recherche de vérités utiles pour vivre, à l’analyse philosophique. Tandis que Volodia entre à l’Université, que Katenka devient une beauté et que Lioubov joue du piano et s’exprime d’une façon de plus en plus semblable à leur mère, Nicolas patauge encore et s’enferre dans son penchant pour la <em>« ratiocination ». </em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Heureusement, l’un des amis de Volodia aime aussi beaucoup discuter et apprécie de se retrouver seul à seul avec Nicolas. Ils partagent le même <em>« idéal de vertu et la certitude que l’homme a pour mission de se perfectionner constamment ». </em>Ce sera moins simple qu’ils ne le pensent.</span></p>
Tania
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Enfance de Tolstoï
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-12-19:3318335
2022-12-19T08:00:00+01:00
2022-12-19T08:00:00+01:00
L’hiver arrivant, poursuivre son chemin dans la littérature russe, voilà...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’hiver arrivant, poursuivre son chemin dans la littérature russe, voilà une <a title="de Dominique (A sauts et à gamabades)" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2022/11/26/fumee-6413921.html" target="_blank" rel="noopener">proposition</a> qui me plaît. <em>Enfance</em> est le premier récit publié de Tolstoï, à vingt-quatre ans, après l’abandon de ses études de droit à Kazan <em>« pour aller vivre de ses rentes dans le domaine de Iasnaïa Poliana où il est né, où il a passé son enfance, et dont il est maintenant le propriétaire »</em>, écrit <a title="Michel Aucouturier (1933‑2017) par Catherine Depretto" href="https://journals.openedition.org/monderusse/10292" target="_blank" rel="noopener">Michel Aucouturier</a> dans la préface d’<em>Enfance, Adolescence, Jeunesse</em>. Il y raconte comment Léon Tolstoï (1828-1910) s’est mis à l’écriture.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3829439379.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1296358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2707816270.jpg" alt="tolstoï,enfance,roman,littérature russe,autobiographie,russie,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Valentin Serov,<em> Enfants. Sasha et Yura Serov, </em>1899, huile sur toile, <br />Musée russe, Saint-Pétersbourg (en couverture du Folio classique)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le titre initial, <em>« Quatre époques d’une évolution »</em>, a été abandonné lorsqu’il a décidé, au lieu de raconter l’histoire d’amis d’enfance, de puiser aussi dans ses propres souvenirs. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une autobiographie (il proteste quand <em>Le Contemporain</em> publie <em>Enfance</em> sous le titre <em>« Histoire de mon enfance »</em>, un titre qu’il avait envisagé auparavant), Tolstoï met beaucoup de lui-même dans le personnage de Nikolenka (le narrateur), le petit Nicolas qui comme lui a perdu sa mère trop tôt (Tolstoï à deux ans, N. à dix ans).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans de courts chapitres (chacun d’eux devant <em>« exprimer une seule pensée ou un seul sentiment »</em>, écrit Tolstoï dans son <em>Journal),</em> il fait d’abord les portraits du précepteur Karl Ivanovitch, de <em>« maman »</em> puis de <em>« papa »</em>, avant de raconter une journée d’été à la campagne, du réveil au coucher. Quand leur précepteur vient les réveiller dans leur chambre, son frère aîné Volodia et lui, l’enfant lui en veut et fait semblant de dormir, puis se reproche son ressentiment envers ce vieil homme si bon à leur égard.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">De sa mère adorée, il cherche à restituer le merveilleux sourire – <em>« Il me semble que le sourire à lui seul fait ce qu’on appelle la beauté d’un visage ; si le sourire ajoute de la grâce au visage, le visage est beau : s’il ne le transforme pas, il est ordinaire, s’il l’abîme, il est laid. » </em>Son père, il le revoit près de son bureau, s’emportant dans une discussion avec l’intendant Iakov, un serf dévoué, puis préparant une enveloppe destinée au précepteur, avant d’annoncer à ses fils leur départ avec lui pour Moscou, où ils vivront chez leur grand-mère, tandis que leurs sœurs resteront à la campagne avec leur mère.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ce jour-là, Karl Ivanovitch est <em>« de très mauvaise humeur »</em>. Si Volodia s’applique, son petit frère n’arrive pas à se concentrer et pleure à l’idée de leur proche séparation – il entend leur précepteur se plaindre au valet d’être congédié après douze ans de service assidu auprès des garçons auxquels il s’est attaché.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Après le portrait saisissant d’un <em>« Fou de Dieu »</em>, le pèlerin Gricha aux pieds nus hiver comme été, voici les préparatifs de la chasse et le plaisir de monter un petit cheval, même si N. envie son frère aîné, plus élégant. A la chasse s’ajoute le plaisir de <em>« prendre le thé sur l’herbe en forêt »</em>, une <em>« délectation »</em>. Et voilà N. qui tombe amoureux de Katenka, une petite paysanne. Ce soir-là, son père, ému par la peine du précepteur, change d’avis : celui-ci les accompagnera à Moscou.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Enfance</em> raconte en fait deux épisodes marquants, le premier se terminant le lendemain, jour de la séparation, quand <em>« tout le monde fut réuni dans le salon autour de la table ronde pour passer une dernière fois quelques minutes ensemble »</em>. Plutôt excité par le voyage, ce n’est qu’au moment de partir que N. perçoit soudain la tristesse de sa mère et ressent un profond chagrin en se serrant contre elle.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Heureux, heureux temps, temps à jamais écoulé de l’enfance ! Comment ne pas aimer, ne pas chérir les souvenirs qui vous en restent ? Ces souvenirs-là rafraîchissent, élèvent mon âme et sont pour moi la source des jouissances les plus pures. »</em> (Début du chapitre <em>« Enfance »</em>, XVe sur XXVIII) La suite sera d’abord des plus joyeuses (la fête de sa grand-mère à Moscou) puis des plus tristes (la mort de sa mère).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Tous les billets en lien avec Tolstoï sur T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/tolsto%C3%AF" target="_blank" rel="noopener">Tolstoï</a> réussit dans <em>Enfance</em> à rendre les perceptions enfantines des êtres et des événements, alliant l’observation et l’introspection. Si Nikolenka n’est pas encore un <em>« personnage »</em>, <em>« c’est parce qu’il est un enfant, et que c’est le propre de l’enfance que d’échapper encore, dans une certaine mesure, aux déterminations qui figent la personnalité en caractère ou en type social »</em> (Michel Aucouturier).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ce premier récit d’<em>Enfance, Adolescence, Jeunesse</em> (le quatrième devait raconter le départ pour le Caucase), outre qu’il réveille en moi certains souvenirs (surtout la visite de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/05/01/iasnaia-poliana.html" target="_blank" rel="noopener">Iasnaïa Poliana</a>, le domaine de Tolstoï), me rappelle d’autres lectures : <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/05/05/rivages-nabokoviens-3252094.html" target="_blank" rel="noopener">Nabokov</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/06/09/natacha-sarraute-3254128.html3261504.html" target="_blank" rel="noopener">Sarraute</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/06/29/retour-a-combray.html" target="_blank" rel="noopener">Proust</a>, forcément, ou plus récemment <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/11/11/paradis-prive-3294143.html" target="_blank" rel="noopener">Carlos Llop</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/09/19/six-ans-en-uruguay-3273854.html" target="_blank" rel="noopener">Amigorena</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/11/26/sur-la-rive-du-pruth-" target="_blank" rel="noopener">Appelfeld</a>… Mais l’enfance est bien plus qu’un thème littéraire, n'est-ce pas ?</span></p>
Tania
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Feu de joie
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-12-11:3261762
2021-12-11T08:00:00+01:00
2021-12-11T08:00:00+01:00
« Bon, bref, pour le rituel du feu de joie, l’initiation de...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2605023625.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1135990" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1756734062.jpg" alt="héloïse guay de bellissen,crions,c'est le jour du fracas,roman,littérature française,adolescence,rébellion,bandes,années 1990,pénitencier de l'île du levant,incendie,1866,révolte,histoire,culture" /></a>« Bon, bref, pour le rituel du feu de joie, l’initiation de Romuald avait été parfaitement réussie. Ça se passait à la plage, à quelques mètres à vol d’oiseau de la Table. C’était un moment extrêmement élaboré et que nous prenions très au sérieux. Enfin, c’est ce qu’on se disait, mais en fait ça ne l’était pas tant que ça. L’initié devait se rendre sur la plage, fringué comme son paternel et sa daronne en même temps. Par exemple, un chemisier de la mère et le pantalon du père. Nous allumions un feu sur le sable, ce qui était totalement interdit, et nous demandions à l’initié ceci : <br />– Jette ta famille au feu. <br />– Comment ça ? <br />– Ta famille, maintenant, c’est nous, donc enlève les fringues de tes parents et fous-les dans le feu.<br />Romuald a pas bronché, il a jeté les frusques dans les flammes, il s’est retrouvé en caleçon et chaussettes, et ensuite je lui ai dit : <br />– Maintenant, tu dois entrer dans la mer et plonger, après tu reviendras. <br />– Mais elle doit être glacée ! <br />– C’est toi qui vois, lui avait répondu Don. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Héloïse Guay de Bellissen, </span><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/12/02/le-jour-du-fracas-3261754.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Crions, C’est le jour du fracas !</span></em></a></p>
Tania
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Oeillères
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-08:3152339
2020-08-08T08:30:00+02:00
2020-08-08T08:30:00+02:00
« Je me rendis compte que je me souvenais à peine de ces membres...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2465599460.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095018" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4094800645.jpg" alt="ferrante,la vie mensongère des adultes,roman,littérature italienne,naples,adolescence,famille,amitié,études,amour,sexe,société,culture" /></a>« Je me rendis compte que je me souvenais à peine de ces membres de ma famille, je n’avais peut-être même jamais connu leurs noms. Je tentai de le cacher, mais Vittoria s’en aperçut et se mit aussitôt à dire du mal de mon père, qui m’avait privée de l’affection de personnes qui, certes, n’avaient pas fait d’études et n’étaient pas de beaux parleurs, mais qui avaient beaucoup de cœur. Elle le mettait toujours au premier rang, le cœur, et quand elle en parlait, frappait ses gros seins de sa main large aux doigts noueux. Ce fut dans ces circonstances qu’elle commença à me faire cette recommandation : Regarde bien comment on est, et comment sont ton père et ta mère, et puis tu me diras. Elle insista beaucoup sur cette question du regard. Elle disait que j’avais des œillères, comme les chevaux, je regardais mais ne voyais pas ce qui pouvait me gêner. Regarde, regarde, regarde, martela-t-elle. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elena Ferrante, </span><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/07/20/la-vie-mensongere-3152338.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La vie mensongère des adultes</span></em></a></p>
Tania
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La vie mensongère
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-06:3152338
2020-08-06T08:30:00+02:00
2020-08-06T08:30:00+02:00
La vie mensongère des adultes , le dernier roman d’ Elena Ferrante...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/La-vie-mensongere-des-adultes" target="_blank" rel="noopener"><em>La vie mensongère des adultes</em></a>, le dernier roman d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Elena_Ferrante" target="_blank" rel="noopener">Elena Ferrante</a> (traduit de l’italien par Elsa Damien), confirme son talent pour accrocher d’un bout à l’autre. Je l’ai dévoré avec appétit, c’est un roman facile à lire et il en faut pour nous distraire en cet été pas comme les autres.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3205163659.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095017" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2059799859.jpg" alt="ferrante,la vie mensongère des adultes,roman,littérature italienne,naples,adolescence,famille,amitié,études,amour,sexe,société,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Giovanna, douze - treize ans, fille unique, un âge où l’on est souvent mal dans sa peau, y raconte un tremblement de terre intérieur, annoncé dès la première phrase : <em>« Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père déclara à ma mère que j’étais très laide. »</em> Ce père professeur à l’université de Naples, qu’elle trouve intelligent et élégant, la couvre depuis toujours de compliments. Elle s’est habituée à sa voix douce et affectueuse, même si elle connaît son autre voix, tranchante et précise, lorsqu’il discute avec les autres.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pour la première fois, elle est rentrée avec de mauvaises notes qui inquiètent sa mère, une enseignante. Celle-ci met son père au courant de ce qu’on lui a dit à l’école et celui-ci laisse échapper, sans se douter que sa fille l’entend de sa chambre à la porte entrouverte : <em>« Ça n’a rien à voir avec l’adolescence : elle est en train de prendre les traits de Vittoria ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Giovanna a ses règles depuis un an, les changements de son corps la préoccupent, la rendent même apathique. Elle n’en revient pas d’être comparée à cette tante : son père a toujours associé sa sœur à la laideur et à la <em>« propension au mal ».</em> Contrairement à ce qu’elle espérait, sa mère réagit mollement. Elle en est si troublée qu’elle n’envisage qu’une solution : <em>« aller voir à quoi ressemblait vraiment Zia Vittoria. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle a connu ses grands-parents maternels et le frère de sa mère avant qu’il ne s’éloigne, mais elle ne sait pas grand-chose de la famille de son père qui vit <em>« au bout du bout de Naples »</em>, dans un quartier très différent du haut de la ville où ils habitent, pas loin du parc de la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Floridiana" target="_blank" rel="noopener">Floridiana</a>. Un jour où ses parents sont absents, elle fouille dans leurs albums de photos pour voir à quoi ressemble Vittoria et découvre que, là où elle figurait, on a gratté méthodiquement un petit rectangle à la place de son visage !</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Tout cela ne fait que la perturber davantage, à la maison où elle s’examine sans fin dans la glace et au collège où elle est trop distraite pour redevenir bonne élève. Ses meilleures amies, Angela, du même âge qu’elle, et sa petite sœur Ida, sont les filles d’un couple ami de ses parents, Mariano et Costanza. En leur présence aussi, Giovanna devient <em>« grincheuse ».</em> Quand ses amies la rassurent – elles aussi deviennent laides quand elles ont des soucis –, elle se demande si elles mentent, bien qu’on leur ait appris comme à elle de ne jamais dire de mensonges.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sa mère a vu qu’elle avait touché aux albums dans leur chambre, ses parents devinent qu’elle a entendu leur conversation et il leur faut bien répondre à ses questions au sujet de cette tante <em>« terrible »</em> qui travaille comme domestique et qu’ils disent envieuse, rancunière, destructrice. Vu son obstination, ils lui permettent de lui rendre visite, tout en la mettant en garde. Son père va la déposer devant sa porte un dimanche, dans les bas quartiers de Naples où il est né et où il a grandi.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« J’appris de plus en plus à mentir à mes parents. »</em> La tante Vittoria, bien habillée, bien coiffée, ne ressemble pas du tout à <em>« l’épouvantail »</em> de son enfance, même si façon de parler, brutale et grossière, dans un <em>« dialecte âpre »</em>, surprend Giovanna. Très vite, elle lui parle du bracelet qu’elle lui avait offert à sa naissance, qu’elle ne porte pas, et dont sa nièce n’a jamais entendu parler. Et d’Enzo, son grand amour, un homme marié, à qui elle va régulièrement parler au cimetière – Vittoria accuse son frère d’avoir fait son malheur.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sous son influence, Giovanna commence à regarder ses parents autrement. Ce qu’elle découvre derrière les apparences d’un couple uni et cultivé est inattendu, choquant même. Eux aussi mentent et l’adolescente va voir ce qui l’entoure d’une manière tout à fait nouvelle en oscillant désormais entre le monde dans lequel elle a été éduquée et celui de Vittoria, si différent, qu’elle va fréquenter davantage.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>La vie mensongère des adultes</em> développe les thèmes abordés dans <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/l%27amie+prodigieuse" target="_blank" rel="noopener"><em>L’amie prodigieuse</em></a> : la recherche chaotique de sa propre personnalité, les troubles du corps, les confidences et les rivalités entre amies, les rapports ambivalents avec les garçons, les débuts sexuels et amoureux, les études, les différences sociales. Ici aussi, l’héroïne est attirée par un jeune homme plus instruit, qui aime discuter avec elle bien qu’il soit fiancé. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Comme résumé dans <a href="https://www.lemonde.fr/critique-litteraire/article/2020/06/11/la-vie-mensongere-des-adultes-le-charme-un-peu-passe-d-elena-ferrante_6042467_5473203.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Monde</em>,</a> <em>« Portraits de femmes ciselés et Naples en toile de fond : c’est le nouveau roman de la mystérieuse écrivaine italienne. Le talent est là, guère la surprise. »</em> C’est très bien vu, très bien rendu, j’ai lu <a title="Critique de France TV Info" href="https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/le-dernier-roman-d-elena-ferrante-la-vie-mensongere-des-adultes-nous-plonge-dans-la-tete-d-une-adolescente_4009641.html" target="_blank" rel="noopener"><em>La vie mensongère des adultes</em></a> avec grand plaisir, tout en me demandant parfois si <a title="Sa véritable identité selon BibliObs" href="https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160910.OBS7818/la-veritable-identite-d-elena-ferrante-revelee.html" target="_blank" rel="noopener">Elena Ferrante</a> ne nous donne pas là une version disons plus intellectuelle des mélos sentimentaux d’autrefois.</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Schwer
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-10-26:3142639
2019-10-26T08:30:00+02:00
2019-10-26T08:30:00+02:00
« Dans ses partitions, Mahler donne parfois l’indication...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2624150121.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1076878" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3739045718.jpg" alt="ondaatje,ombres sur la tamise,roman,littérature anglaise,canada,londres,suffolk,après-guerre,famille,adolescence,secrets,clandestinité,culture" /></a><span style="font-size: 12pt;">« Dans ses partitions, Mahler donne parfois l’indication </span></span></em><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">schwer</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">. Pour « difficile », « pesant ». C’est le Papillon de nuit qui nous l’expliqua, comme pour nous mettre en garde. Nous devions nous préparer à de telles éventualités pour pouvoir les affronter efficacement, rassembler rapidement nos esprits. Nous connaissons tous de tels moments, répétait-il. De la même façon qu’aucune partition ne repose sur une seule note ou un seul mouvement de la part des musiciens. Il arrive qu’une partition privilégie le silence. Etrange mise en garde, en vérité. Admettre que plus rien n’est sûr… </span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">« Schwer »</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">, disait-il en traçant les guillemets dans l’air avec ses doigts. Nous articulions silencieusement le mot et sa traduction. Sinon, nous nous contentions de hocher la tête avec une reconnaissance empreinte de lassitude. Ma sœur et moi prîmes l’habitude de répéter le mot, comme des perroquets.</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> « Schwer ».</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Michael Ondaatje, </span><a title="Sur la Tamise (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/10/14/sur-la-tamise-3142638.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Ombres sur la Tamise</span></em></a></span></p>
Tania
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Sur la Tamise
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-10-24:3142638
2019-10-24T08:30:00+02:00
2019-10-24T08:30:00+02:00
Michael Ondaatje doit sa célébrité à L’homme flambé ( Le Patient...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Ondaatje" target="_blank" rel="noopener">Michael Ondaatje</a> doit sa célébrité à <span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>L’homme flambé</em> (<em>Le Patient anglais</em>)</span>, Booker Prize 1992. Son dernier roman, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782823612813-ombres-sur-la-tamise" target="_blank" rel="noopener"><em>Ombres sur la Tamise</em></a> (<em>Warlight</em>, 2018, traduit de l’anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné), s’ouvre sur un abandon : <em>« En 1945, nos parents partirent en nous laissant aux soins de deux hommes qui étaient peut-être des criminels. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1621572526.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1076875" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/620912781.jpg" alt="ondaatje,ombres sur la tamise,roman,littérature anglaise,canada,londres,suffolk,après-guerre,famille,adolescence,secrets,clandestinité,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Nous ? Nathanael, quatorze ans, le narrateur, et sa sœur Rachel, seize ans. Ils habitent à Londres et sont stupéfaits quand leur père annonce en août que leur mère et lui vont s’installer à Singapour pour un an – une promotion. Un collègue, leur locataire, qu’entre eux les adolescents appellent le Papillon de Nuit, prendra soin d’eux. Un arrangement bizarre, leur semble-t-il, mais l’après-guerre est une période déroutante et ils acceptent la décision <em>« ainsi que le font les enfants ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Après avoir emmené Nathanael avec lui au bureau une dernière fois, en haut d’un immeuble où il lui montre sur une carte immense les villes qu’il survolera, son père part seul finalement. Leur mère restera près d’eux jusqu’à la fin de l’été. Ils ne savent pas grand-chose de la vie de leurs parents, leur mère préfère leur raconter les histoires de chevaliers des légendes arthuriennes. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">«<em> Quelqu’un est soumis à une épreuve. Personne ne sait qui possède la vérité. Les gens ne sont pas ce que nous pensons, ne se trouvent pas là où nous pensons. Et quelqu’un nous observe d’un lieu inconnu. »</em> Voilà qui pourrait résumer <em>Ombres sur la Tamise</em>. Leur mère se met à leur parler de son enfance dans le Suffolk et de <em>« la famille sur le toit ».</em> Des couvreurs, un barbu et ses fils, étaient venus refaire leur toit de chaume, mais le benjamin était tombé du toit et s’était cassé la hanche. Il était resté chez eux sur un lit jusqu’à la fin des travaux et leur mère, huit ans, lui servait ses repas, lui apportait un livre.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le Papillon de nuit et leur mère ont des connaissances communes. Les enfants aimeraient savoir ce qu’il a fait pendant la guerre. La seule chose qu’ils apprennent, c’est que leur mère et lui ont travaillé comme <em>« guetteurs d’incendie »</em> sur le toit d’un hôtel. <em>« Pendant qu’il parlait, ma mère était si attentive, si entièrement absorbée par son récit d’ombre qu’elle avait tenu le fer en suspens dans sa main droite par crainte de brûler un col. »</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4168731102.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1076876" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1258380186.jpg" alt="ondaatje,ombres sur la tamise,roman,littérature anglaise,canada,londres,suffolk,après-guerre,famille,adolescence,secrets,clandestinité,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A certains détails, Rachel et son frère devinent qu’elle possède <em>« des aptitudes cachées ».</em> Ils sont enchantés de voir leur mère jusque-là <em>« efficace, aux gestes vifs, qui se rendait au travail quand [ils partaient] à l’école »</em>, plus affectueuse, présente, joueuse même. Elle les surnomme <em>« Stitch »</em> et <em>« Wren »</em>, prépare sa grande malle, puis soudain, plus tôt que prévu, sans explications, s’en va.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Très vite après la rentrée, Rachel et Nathanael écrivent pour supplier leurs parents de les retirer du pensionnat. Leurs écoles sont peu éloignées, ils finissent par trouver le moyen de rentrer chez eux. A leur grande surprise, le Papillon de nuit n’y est pas seul, mais en compagnie d’un ancien boxeur, <em>« Le Dard »</em>, qui les quitte rapidement. Le lendemain, leur tuteur les accompagne à l’école : ils seront dorénavant externes, sans que leurs parents aient été consultés.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Commence alors une tout autre vie. Le Papillon de nuit n’aime pas cuisiner, il les emmène manger dehors et les enfants découvrent un homme secret mais curieux de tout, très à l’aise en ville et aux activités incertaines (et en ce qui concerne le Dard, tout à fait douteuses). Un jour, Rachel découvre au sous-sol, sous une bâche, la malle de voyage de leur mère. Choquée, elle claque la porte et disparaît. A son frère, leur tuteur concède que leur mère n’est pas partie rejoindre leur père, mais dit ignorer où elle se trouve. Il lui promet de rester avec lui jusqu’à ce qu’elle revienne.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le Papillon de nuit qu’ils pensaient <em>« rangé et timide »</em> leur paraît désormais <em>« dangereux, lourd de secrets ».</em> Rachel change : <em>« J’eus l’impression, pour ma part, qu’elle avait franchi une rivière et qu’elle était désormais loin de moi, ailleurs. »</em> En compagnie du Dard, ils découvrent sur un bateau de pêche aux moules la navigation sur la Tamise et les trafics clandestins qui s’y déroulent à la faveur de la nuit.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1118054102.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1076877" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1387010726.jpg" alt="ondaatje,ombres sur la tamise,roman,littérature anglaise,canada,londres,suffolk,après-guerre,famille,adolescence,secrets,clandestinité,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Des femmes apparaissent dans cette vie-là, comme une chanteuse d’opéra et surtout Olive Lawrence, géographe et ethnographe, dont le garçon admire le calme, la curiosité, les connaissances. Bien que <em>« passagères et brèves »</em>, ces amitiés remplacent la vie de famille et font découvrir à Nathanael <em>« le plaisir singulier que procure la compagnie des femmes ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le narrateur écrit <em>« des années après les faits »</em> dans la solitude de sa maison au jardin clos, <em>« à l’abri du passé ».</em> Livrés à la troublante révélation de l’incertitude, Nathanael et Rachel s’interrogent sur les gens qu’ils rencontrent et sur leur mère absente. <em><a title="La critique du Guardian (en) qui en dit davantage sur l'histoire" href="https://www.theguardian.com/books/2018/jun/05/warlight-michael-ondaatje-review" target="_blank" rel="noopener">Warlight</a>,</em> le titre original d’<a title="La critique de Télérama" href="https://www.telerama.fr/livres/ombres-sur-la-tamise,n6197311.php" target="_blank" rel="noopener"><em>Ombres sur la Tamise</em></a>, met la guerre au cœur de ce roman de l’obscurité, un récit d’apprentissage doublé d’un grand suspense. On n’oubliera pas ses étonnants personnages, ces jeunes quasi livrés à eux-mêmes ni leur mère, ni le Londres nocturne, inédit, ni les lévriers des paris clandestins qui s’appuient, tremblants, contre Nathanael en route vers on ne sait où.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">* * *</span></p><p style="text-align: left; padding-left: 80px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;"><span style="font-size: 12pt;">P.-S. Pour info, je vous signale </span><span style="font-size: 12pt;">"Roues libres", <br />un court métrage de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/jacinthe+folon" target="_blank" rel="noopener">Jacinthe Folon</a>, <br />ce soir à 22h57 sur La Trois (RTBF, 3 min.)</span></span></p>
Tania
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A l'abri
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-04-14:3111310
2018-04-14T08:30:00+02:00
2018-04-14T08:30:00+02:00
« Tu pensais aller voir Vera à l’hôpital et...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4150507022.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199381" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/674783619.jpg" alt="Geary MP.jpg" /></a></span></em></span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">« Tu pensais aller voir Vera à l’hôpital et partager ta découverte avec elle, mais il s’était mis à pleuvoir et, de toute façon, tu t’étais dégonflé. La porte de derrière était ouverte, tu le savais, tu savais l’effet que cela produisait de s’introduire dans sa maison, à l’abri de la pluie. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Karl Geary,</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> <a title="Chez Vera (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/04/02/chez-vera-1164947.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Vera</a></span></em></span></p>
Tania
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Chez Vera
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-04-12:3111309
2018-04-12T08:30:00+02:00
2018-04-12T08:30:00+02:00
Acteur d’origine irlandaise, Karl Geary a publié l’an dernier un beau...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Acteur d’origine irlandaise, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Geary" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Karl Geary </a>a publié l’an dernier un beau premier roman, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/vera-9782743640552" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Vera</em> </a>(<em>Montpelier Parade</em>, traduit de l’anglais (Irlande) par Céline Leroy). Une fois habituée à la deuxième personne pour désigner Sonny, le garçon dont il raconte l’histoire, je me suis attachée à ce portrait d’un adolescent mal dans sa peau et à son amour fou pour Vera, une Anglaise qui lui révèle un autre milieu que le sien.</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3470643294.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/143704002.jpg" alt="geary,karl,vera,roman,littérature anglaise,irlande,roman d'amour,adolescence,société,mal de vivre,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Sonny travaille après l’école chez un boucher pour économiser un peu d’argent, les deux commis l’y asticotent. Un jour, un de leurs vieux clients se fait renverser par une voiture en sortant, Sonny en est si choqué qu’il n’en parle pas en rentrant. Chez lui, on ne se dit pas grand-chose en général, sa mère veille surtout à nourrir son père, dont chacun évite les colères, et il ne lui reste plus grand-chose pour ses enfants.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le père, un homme de la campagne arrivé à Dublin quand il était jeune, est maçon. Il emmène Sonny avec lui pour un travail à faire dans Montpelier Parade, <em>« un ensemble majestueux de demeures géorgiennes » </em>: un mur effondré à reconstruire dans un jardin. La femme qui habite là leur apporte un peu de thé : <em>« Elle n’était pas du tout vieille, pas comme tu l’avais imaginé – cela te surprit – mais elle n’était pas jeune non plus. Elle était belle. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Cette femme a <em>« des yeux verts et lointains »</em> et quand il lui ramène le plateau <em>« en bois, lisse et agréable au toucher »</em>, il demande à aller aux toilettes et en profite pour découvrir un peu la maison, sa belle hauteur sous plafond, son décor, un dessin de femme nue à l’encre… Il ose même entrer dans le salon où elle est assise sans bouger, le regard fixe, pour lui demander si elle va bien – ils échangent quelques mots, elle lui dit qu’il a <em>« un très beau visage ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le père de Sonny dépense presque tout dans les paris, il ne lui donne pas grand-chose. Le garçon de seize ans sort le soir pour retrouver Sharon, une copine, il n’hésite pas à s’adresser aux passants pour qu’on lui achète une bouteille à boire avec ses amis. C’est ainsi qu’il tombe sur la femme, qui le reconnaît et exige son petit discours de circonstance avant d’aller lui chercher une bouteille de vin rouge. Plus jeune, elle a fait pareil.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A l’Antre des Chats, entre des rochers près de la mer d’Irlande, il retrouve Sharon et lui raconte ce qui est arrivé au vieux client devant la boucherie. Celle-ci refuse et de boire avec lui et de l’accompagner pour voir un film <em>« du genre où faut lire des trucs en bas de l’écran ».</em> Il y va seul, se saoule, puis décide de retourner chez cette femme pour la remercier – il n’arrête pas de penser à elle. Elle le menace d’appeler la police pour l’avoir réveillée en pleine nuit et le renvoie chez lui.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A l’école, Sonny se fait pincer par un surveillant qui le voit voler un dérailleur sur un vélo : pièce par pièce trouvée ou dérobée, il essaie de s’en fabriquer un. Mais il arrive à le repousser et à s’enfuir. Il sera sans doute appelé chez le proviseur, tant pis. Puis la femme de Montpelier Parade débarque à la boucherie pour demander après lui, pour quelques bricoles à faire dans sa maison, elle laisse son numéro de téléphone.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">C’est ainsi que Sonny se rapproche de Vera Hatton, il fait des petits travaux pour elle et un jour, la voit s’écrouler dans sa cuisine et appelle l’ambulance – ce n’est pas sa première tentative de suicide. Il emporte le livre qu’elle lisait, des poèmes de T. S. Eliot, que sa mère envoie par terre quand elle le voit, puis aussi Sharon quand il le lui montre – <em>« Ça sert à rien. »</em> Alors il le prend pour rendre visite à Vera à l’hôpital et lui faire la lecture.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La relation improbable entre la belle Anglaise et le jeune Irlandais n’a rien d’idyllique. Ils souffrent tous les deux, elle d’un mal dont il ne sait rien, lui du malaise de vivre dans un milieu où il ne se sent pas bien, sans savoir à quoi il aspire, mais convaincu de le découvrir en fréquentant cette femme au mode de vie si différent.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="La lecture de Nicole Grundlinger (mots pour mots)" href="http://www.motspourmots.fr/2017/09/vera-karl-geary.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Vera</em> </a>est un roman d’apprentissage, un roman d’amour, ancré dans une réalité sociale difficile. Je me suis attachée à ces deux personnages que leur mal de vivre rapproche d’une certaine façon, même si l’on sent que ça finira mal. Un <a title="A feuilleter en ligne" href="https://vitrine.edenlivres.fr/resources/9782743641092" target="_blank" rel="noopener noreferrer">premier roman </a>très réussi de Karl Geary, né en 1972. Comme l’écrit Marine Landrot dans <em><a title="Article source" href="http://www.telerama.fr/livres/vera,n5196335.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Télérama</a>, « chaque phrase du récit subjugue, chaque détail est parole ».</em></span></p>
hommelibre
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Le jeune Emmanuel Macron : « Mais en même temps… »
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2017-04-09:3300054
2017-04-09T21:02:00+02:00
2017-04-09T21:02:00+02:00
Catalogue Le jeune Emmanuel navigue à vue de contradiction en...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/4057538028.jpg" target="_blank"><img id="media-222939" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3969147963.jpg" alt="emmanuel macron,en même temps,redoute,contradiction,synthèse,trou noir,adolescence,libéralisme,discrimination,gauche,droite,complexité,ancrage,échec" width="291" height="294" /></a>Catalogue</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le jeune Emmanuel navigue à vue de contradiction en contradiction. Par exemple sur la colonisation, qualifiée une fois de richesse et une autre fois de crime contre l’humanité. Il aurait pu s’expliquer davantage et faire la part des choses dans sa logique de synthèse, pour laisser émerger une doctrine fondamentale qui s’affranchisse du rétrécissement intellectuel et moral de notre époque. Il ne l’a pas fait et reste avec deux déclarations que rien ne lie, sans saisir l’opportunité d’emmener les français plus loin que les clivages de banlieue. Pour atteindre cet objectif il aurait eu besoin de plus d’un an. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Autres exemples: il déclare une fois qu’il est socialiste, une autre fois qu’il ne l’est pas. Il veut moins d’État mais insiste sur le rôle d’actionnaire de l’État dans des entreprises stratégiques. Il prône le libéralisme mais veut appliquer une politique (anti-libérale et anti-démocratique) de discrimination positive, financée par l’État, dans les banlieues devenues des territoires perdus de la République.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Sans donner clairement le coeur de son projet – parce qu’il n’en est pas encore capable, il n’a pas encore les mots pour le dire – Emmanuel Macron semble aligner des mesures comme dans un catalogue. Macron, c’est un catalogue en politique.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a cependant un point où je comprends sa démarche. Ce point se résume à cette formule qui lui a été reprochée après son émission politique sur France 2: <em>« Mais en même temps … »</em></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/120676676.jpg" target="_blank"><img id="media-222947" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/579618524.jpg" alt="emmanuel macron,en même temps,redoute,contradiction,synthèse,trou noir,adolescence,libéralisme,discrimination,gauche,droite,complexité,ancrage,échec" /></a>ET/ET</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette formule pourrait sembler opportuniste et destinée à satisfaire la chèvre et le chou. On dit une chose et son contraire et chacun devrait y trouver à manger.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je pense la chose autrement. L’Emmanuel est un concepteur. Son visage, son front, sont de la typologie des intellectuels qui manient l’abstraction avec un plaisir non feint. Il doit même trouver une forme de jouissance dans cette démarche, à tenter de sidérer un auditoire habitué à voir des catégories claires, en lui présentant les contraires sur la même page du catalogue. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>« En même temps »</em> est une expression que je fais mienne depuis longtemps. Elle exprime un des grands chantiers de ma vie. Elle est une des clés de langage et de pensée qui permettent d’envisager la complexité des choses. Car les choses ne sont pas OU ceci OU cela, comme nous avons l’habitude de le concevoir, ancrés que nous sommes dans les dualités clivantes.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les choses sont ET/ET: et ceci et cela, et noires et blanches, et sociales et économiques, et dans cette manière de penser des options de droites comme la méritocratie et l’initiative individuelle sont compatibles avec des options traditionnellement de gauche comme la protection sociale et la contestation de l’autoritarisme.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Quoique sur ce dernier point la réalité est encore plus complexe qu’il n’y paraît quand on voit que les socialistes français, pourtant héritiers de Mai 68, sont particulièrement autoritaires en politique.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/704666773.jpg" target="_blank"><img id="media-222941" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/372707570.jpg" alt="emmanuel macron,en même temps,redoute,contradiction,synthèse,trou noir,adolescence,libéralisme,discrimination,gauche,droite,complexité,ancrage,échec" width="280" height="398" /></a>Ado</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le problème du ET/ET, du « mais en même temps », est qu’ils n’a pas de traduction politique clairement identifiable. Cela reste de l’ordre de l’esthétisme rhétorique pour les gens en-dessous du seuil de pauvreté. Emmanuel Macron ne propose pas de colonne vertébrale (formule de Fillon que j’endosse) qui permette de lier les contraires et d’en faire une traduction concrète de nature à réellement réécrire le contrat social actuellement mis à mal. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Conséquemment, ses propositions restent comme un simple catalogue de mesures dont la contradiction n’est pas soluble – du moins dont il ne donne pas la perspective de solution. N’est pas Edgar Morin qui veut.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le langage de la complexité, le ET/ET (<em>et</em> gauche <em>et</em> droite), pourrait trouver une traduction politique si le candidat était ancré dans une réalité claire, dans une expérience qui lui donne une assise. N’en disposant pas il semble hors-sol, et il l’est. Sans même revenir sur sa prestation christique, sa photo sur son affiche de campagne le montre évanescent, les yeux cherchant un point dans le ciel au-dessus de nous</span><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">. D’ailleurs cette affiche est accompagnée d’un descriptif audio (écouter en fin de billet), ce qui ne devrait pas être le cas en langage visuel. Un défaut de jeunesse: trop dire <em>ce qui est</em>, alors que cela devrait aller de soi.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a donc une vraie démarche chez le jeune Emmanuel, quoiqu’on en dise. Mais il lui manque un ancrage et une vraie pédagogie. Je dis à dessein « le jeune Emmanuel » parce qu’il est typiquement dans la phase adolescente de ce processus. Une phase que j’ai traversé dès l’âge de 16 ans avec des amis branchés à la même mamelle de la complexité et de la contradiction, de l’ampleur multipolaire du monde. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/101842798.jpeg" target="_blank"><img id="media-222942" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1406032179.jpeg" alt="emmanuel macron,en même temps,redoute,contradiction,synthèse,trou noir,adolescence,libéralisme,discrimination,gauche,droite,complexité,ancrage,échec" /></a>Échec souhaité</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Accepter la contradiction n’est pas faire une nouvelle théorie. C’est ouvrir un espace. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="s1">Cela n’est possible que par l’expérience. Je pense qu’il ne s’est pas encore assez cassé les os sur les douloureux clivages du réel pour intégrer profondément, jusque dans son corps, dans ses mots, son ton, son humilité, dans ses ses balbutiements, l’horizon du trou noir si lumineux de la complexité. Sans cela le <em>« mais en même temps »</em> ne se résume qu’au spectacle des contradictions de la société, qui deviennent les siennes fautes d’être projetées dans cet espace. Peut-être aurait-il dû se déclarer </span><span class="s1"><em>et</em> de gauche <em>et</em> de droite plutôt que <em>ni</em> de gauche <em>ni</em> de droite.</span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je pense actuellement que pour donner place et corps au langage de la complexité, de la résolution des clivages, il faut boiter. C’est-à-dire être quand-même plutôt d’un côté idéologiquement, politiquement, culturellement, car avec une base définie il est possible d’intégrer les autres aspects pour que les contradictions soient dynamiques et non inhibantes. Faute de cela les contradictions restent incarnées dans des camps qui s’opposent et alternent la prise de pouvoir.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le jeune Emmanuel est pressé. C’est peu compatible avec le langage de la complexité. C’est sa faille. À cause de cela, s’il est élu, il ne pourra pas appliquer le <em>« mais en même temps »</em>. Il devra choisir, se raidir et trancher. Ce sera possiblement son échec.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il vaudrait mieux pour lui que l’échec vienne avant, qu’il ne soit pas au second tour et qu’il ne devienne pas président. C’est trop tôt, sa personnalité ni son expérience ne donnent de poids à son ambition. Alors que s’il échoue il prendra date et sera peut-être un jour, dans dix ou quinze ans, un nouveau Giscard d’Estaing, mieux outillé dans une époque plus propice.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2"> </p><p class="p2"><iframe width="100%" height="166" scrolling="no" frameborder="no" src="https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/tracks/316570530&color=00aabb"></iframe></p><p class="p2"> </p><p class="p2"> </p><p class="p2"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je suis étonné comme beaucoup de ce qu’un homme si mince en expérience puisse être considéré comme présidentiable. Je cherche encore un axe central dans son programme qui le rende identifiable.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Tania
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Tirer
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-12-20:3111047
2016-12-20T20:20:00+01:00
2016-12-20T20:20:00+01:00
« J’ai commencé à tirer. J’ai tiré et tiré jusqu’à perdre le...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1743363190.jpg" target="_blank"><img id="media-185751" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1279317177.jpg" alt="Carlos Llop couverture esp.jpg" /></a>« J’ai commencé à tirer. J’ai tiré et tiré jusqu’à perdre le compte du nombre de coups de carabine que j’avais tirés et l’odeur de poudre m’excitait de plus en plus, jusqu’au moment où je me suis mis à pleurer. Jusqu’au moment où j’ai jeté la carabine par terre et je me suis mis à pleurer comme je n’avais jamais pleuré, enlaçant l’oncle Federico. Nous étions là, serrés l’un contre l’autre sous la pluie et les chênes, sachant l’un comme l’autre qu’il était impossible d’oublier tout ce que j’avais entendu. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">José Carlos Llop</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, <a title="Le nouvel élève (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/12/13/le-nouvel-eleve-1154311.html" target="_blank">Le Rapport Stein</a></span></em></p>
Tania
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Le nouvel élève
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2016-12-19T08:30:00+01:00
2016-12-19T08:30:00+01:00
« Guillermo Stein est arrivé au collège au beau milieu de l’année...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;"><em>« Guillermo Stein est arrivé au collège au beau milieu de l’année scolaire, à bicyclette. Aucun d’entre nous n’allait à bicyclette. »</em> D’emblée, <a title="Notice de l'éditeur" href="http://www.actes-sud.fr/contributeurs/llop-jose-carlos-0" target="_blank">José Carlos </a>Llop (né à Majorque en 1956), nous introduit dans un collège de Jésuites à Majorque, dans les années soixante,</span> <span style="font-size: 12pt;">et dans la vie de Pablo Ridorsa, un garçon solitaire et sensible, élevé par ses grands-parents. <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/le-rapport-stein" target="_blank"><em>Le Rapport Stein</em> </a>(<em>El Informe Stein</em>, 2000, traduit de l’espagnol par Edmond Raillard, 2008), en moins de cent pages, raconte leur amitié.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/806730977.jpg" target="_blank"><img id="media-185749" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1790967305.jpg" alt="carlos llop,josé,le rapport stein,roman,littérature espagnole,école,adolescence,amitié,secrets de famille,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">José Carlos Llop donne un rythme très particulier à son récit – répétitions, explicitations, précisions : <em>« On ne le voyait presque pas, le nouveau, Stein, sur sa bicyclette, n’eût été cet imperméable rouge qu’il portait sur les épaules, une pèlerine en plastique nouée autour du cou, sur laquelle la pluie dégoulinait jusqu’au sol. »</em> En classe, Stein, avec ses pulls colorés, ses pantalons à poches, tranche avec eux tous habillés de gris ou de brun, <em>« de la couleur des plumes de perdrix ».</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Son arrivée coïncide avec la mort du père Azcárate, que les élèves de onze à seize ans, organisés par sections, doivent veiller dans la crypte de demi-heure en demi-heure, une coutume du collège pour leur tremper le caractère. Pablo est <em>« consul d’histoire »</em> et son groupe hérite du premier tour, suivi par celui de Palou, <em>« consul de mathématiques »</em> et <em>« capitaine de la classe ».</em> Pendant l’étude, Pablo surveille le nouveau, qui range ses affaires dans son pupitre, <em>« pour avoir quelque chose à raconter à Palou quand il remonterait de la crypte ».</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Tout les intrigue chez Stein, et en particulier la plaque ovale sur sa bicyclette, marquée des lettres <em>« C. D. »</em> et d’un blason <em>« avec une devise en latin, des licornes et des fleurs de lis ». </em>Rien qui ressemble à aucun drapeau de leur <em>Atlas universel</em>. Palou a décrété que c’était <em>« un type bizarre ».</em> Quand Stein referme son pupitre, il sourit à Pablo, qui lui sourit en retour.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A la maison, il raconte l’arrivée de Stein à ses grands-parents chez qui il vit, ses parents étant toujours en voyage : <em>« Mes parents étaient des cartes postales couleur d’ambre (…) »</em> postées à Nice ou à Marseille, au Caire ou à Tanger, remplies de formules creuses. Ses grands-parents échangent un drôle de regard quand il prononce le nom de Stein – <em>« et Stein, pour la première fois, m’a paru être le sifflement d’un cobra, le son d’une balle avant qu’elle atteigne la cible. »</em> Mais ils ne disent rien.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Blond aux yeux bleus, le nouveau sidère ses camarades de classe curieux en lâchant sans sourciller que son père <em>« a été l’ami du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Galeazzo_Ciano" target="_blank">comte Ciano </a>»</em> et que lui est <em>« un agent secret de Sa Sainteté ».</em> Alors les garçons décident de s’adresser à Planas, leur condisciple spécialiste de la Deuxième Guerre mondiale, dont un oncle a combattu dans la<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Division_Bleue_(Seconde_Guerre_mondiale)" target="_blank"><em> división Azul</em></a>. Planas sait que Ciano avait imaginé d’italianiser Majorque, d’en faire <em>« une base militaire et un lieu de repos pour les chefs du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascio" target="_blank">Fascio </a>»</em>, mais il doute que Stein soit un espion, <em>« aspirant <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Camerlingue" target="_blank">camerlingue</a>, tout au plus ».</em> Et aucun n’ose lui demander ce que le mot veut dire. Alors Palou commande à Planas <em>« un rapport écrit sur la famille de Stein ».</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Puis la routine scolaire reprend le dessus, avec les faits et gestes des professeurs plus typés les uns que les autres, souvent brutaux ou de parti-pris. Stein invite Pablo à passer un dimanche après-midi chez lui et son grand-père ne dit pas non, mais <em>« Méfie-toi de ce que tu ne connais pas et sois à la maison à huit heures ».</em> La maison lumineuse de Guillermo Stein, située dans un quartier aux jardins luxuriants, est très différente de ce que connaît Pablo : <em>« on voyait la mer depuis toutes les fenêtres ».</em> Il est ébloui par la vue sur le port et sur la ville de Palma,<em> « étalée en éventail sur la baie argentée »</em>, avec au centre le <em>« fantastique vaisseau de pierre ocre »</em> de la <a title="Photo" href="http://www.help.lu/files/2016/03/palma_de_majorque-Copie.jpg" target="_blank">cathédrale</a>.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ce n’est pas le seul sujet d’étonnement pour Pablo, et cette après-midi chez les Stein va nourrir ses rêves pour longtemps. Mais sa grand-mère, lui dit son grand-père, n’aime pas qu’il aille là-bas – <em>« Moi, ça m’est égal, dans cette vie tout ce qui doit arriver finit toujours par arriver. »</em> Il rôde bien des secrets autour de Stein, le nouvel ami de Pablo Ridorsa.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">L’arrivée d’un nouvel élève fascinant, les débuts d’une amitié hors du commun : de grands noms de la littérature ont traité ce sujet. <em>Le Rapport Stein</em> de José Carlos Llop, <em>« comparé par la critique au </em>Grand Meaulnes<em> et aux </em>Désarrois de l’èlève Törless <em>»</em> (<a title="A lire ici" href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/pochebabel/le-rapport-stein-babel" target="_blank">quatrième de couverture</a>) est un récit hanté par les histoires de guerre et les secrets de famille. Ce premier roman qu’on n’oubliera pas (merci, V.) donne envie de lire plus avant cet écrivain,<em> <a title="« José Carlos Llop, un Modiano majorquin » par Olivier Mony (Le Figaro, 7/3/2008)" href="http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/03/08/01006-20080308ARTFIG00059-un-modiano-majorquin.php" target="_blank">« un Modiano majorquin »</a> </em>(selon Olivier Mony dans <em>Le Figaro</em>) pour qui la littérature la plus intéressante s’appuie sur la mémoire et sur le temps.</span></p>
Tania
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Perdre une part
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-06-14:3110935
2016-06-14T20:20:00+02:00
2016-06-14T20:20:00+02:00
« Nous arrivâmes au parc, repartîmes en sens inverse et puis...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1645497024.jpg" target="_blank"><img id="media-181567" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3437508676.jpg" alt="ferrante,elena,l'amie prodigieuse,roman,littérature italienne,saga,naples,années 50,société,études,enfance,adolescence,apprentissage,culture" /></a>« Nous arrivâmes au parc, repartîmes en sens inverse et puis refîmes le chemin jusqu’au jardin. Il était tôt, il n’y avait pas encore le brouhaha du dimanche ni les vendeurs de noisettes, amandes grillées et lupins. Avec prudence, Lila m’interrogea à nouveau sur le lycée. Je lui dis le peu que je savais mais en l’exagérant le plus possible. Je voulais qu’elle soit intriguée, qu’elle désire participer au moins un peu, de l’extérieur, à ma nouvelle aventure et qu’elle sente qu’elle perdait quelque chose de moi, comme moi je craignais toujours de perdre une part – et une grande part – d’elle. Je marchais du côté de la rue et elle à l’intérieur. Je parlais et elle écoutait avec une grande attention.</font></span></em></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Puis la Millecento des Solara s’approcha de nous. Michele au volant et Marcello à ses côtés. Ce dernier commença à nous lancer des plaisanteries. »</font></span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Elena Ferrante,</font></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font> <a title="Amies d'enfance (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/06/09/amies-d-enfance-1151573.html" target="_blank">L’amie prodigieuse</a></font></span></em></p>
Tania
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Amies d'enfance
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2016-06-13T08:30:00+02:00
2016-06-13T08:30:00+02:00
Elena Ferrante raconte dans L’amie prodigieuse ( L’amica geniale ,...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena Ferrante raconte dans <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/L-amie-prodigieuse" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’amie prodigieuse</em> </a>(<em>L’amica geniale</em>, traduit de l’italien par Elsa Damien) l’amitié de deux fillettes, Elena et Lila, dans un quartier populaire de Naples, à la fin des annés cinquante, et son récit est si captivant que je compte bien lire la suite de cette saga à succès. <em>« Prologue / Enfance / Adolescence »</em> sont les trois parties du premier tome.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2354094787.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-181624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3577002191.jpg" alt="ferrante,elena,l'amie prodigieuse,roman,littérature italienne,saga,naples,années 50,société,études,enfance,adolescence,apprentissage,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Feuilleter le livre en ligne" href="http://cr.epagine.eu/cloudReading/9782072622861/569877dbdec56/preview/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’épigraphe </a>tirée du Faust de Goethe cite <em>« l’esprit de ruse et de malice »</em>, une formule qui convient à l’étonnante Lila – c’est elle, l’amie géniale, <em>« prodigieuse »</em>, à la fois fabuleuse et monstrueuse, dont Elena Greco a décidé de rédiger l’histoire quand son fils, Rino Cerullo, lui annonce sa disparition depuis deux semaines, à plus de soixante ans. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Retour en arrière. Le père de Lila est cordonnier, celui d’Elena est portier à la mairie. Autour d’eux gravitent d’autres familles annoncées au début dans un index des personnages : celles de Don Achille, du menuisier, de <em>« la veuve folle »</em>, du <em>« cheminot-poète »</em>, du vendeur de fruits et légumes, du bar-pâtisserie Solara, du pâtissier, sans oublier le fils du pharmacien et les enseignants.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Deux fillettes bravant l’interdit, montant l’escalier qui conduit jusqu’à l’appartement de Don Achille, <em>« l’ogre des contes »</em>, voilà comment Elena et Lila sont devenues amies, la première répondant sans rien dire aux défis que lui lance la seconde. <em>« A la quatrième volée de marches, Lila eut un comportement inattendu. Elle s’arrêta pour m’attendre et, quand je la rejoignis, me donna la main. Ce geste changea tout entre nous, et pour toujours. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Depuis la première année de primaire, Lila impressionne les autres par sa méchanceté et par son audace. Quand des garçons lui jettent des pierres, elle riposte – une enfance <em>« pleine de violence ».</em> <em>« Bien sûr, j’aurais aimé avoir les manières courtoises que prêchaient la maîtresse et le curé, mais je sentais qu’elles n’étaient pas adaptées à notre quartier, même pour les filles. »</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mme Oliviero, l’institutrice, qui aurait pu en vouloir à Lila de ses mauvais tours, la donne au contraire en exemple, consciente de son intelligence : elle sait déjà lire, elle a appris toute seule dans l’abécédaire de son frère. Très vite, les rôles seront distribués à l’école primaire : Lila, première ; Elena, deuxième. Mais si Mme Oliviero réussira ensuite à persuader les parents d’Elena de lui faire prendre des leçons particulières pour être admise au collège, il n’en va pas de même chez le cordonnier. Celui-ci ne voit aucun intérêt à ce que Lila continue des études, son grand frère l’aide déjà à la cordonnerie – et elle est une fille.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A l’adolescence, alors qu’Elena s’arrondit, Lila reste petite et maigre, <em>« légère et délicate ».</em> Incapable de s’intéresser aux cours de sténodactylo, une concession de son père à sa mère, elle a décidé de ne faire que ce qui lui plaît, elle aide sa mère à la maison, son père au magasin. C’est là que naît son rêve de fabriquer des chaussures originales, faites main, avec son frère Rino, en secret de leur père irascible. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les garçons s’intéressent de plus en plus aux deux filles et les manèges d’approche, les refus, les questions, elles se les racontent l’une à l’autre, mais sans dire tout. <em>« Pendant ces années de collège, beaucoup de choses changèrent autour de nous mais petit à petit, de sorte qu’on ne les perçut pas vraiment comme des changements. »</em> Le bar Solara devient aussi pâtisserie et prospère, les deux fils s’achètent une Fiat et paradent dans les rues.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena peine en latin, jusqu’à ce que Lila lui donne des conseils pour la traduction – sans le dire, elle apprend le latin de son côté et prend des livres à la bibliothèque, un pour chaque membre de sa famille pour pouvoir en emprunter plusieurs. Quand les cours reprennent, Elena devient la première de la classe, stimulée par Lila et travaillant davantage pour elle, pour rester à la hauteur, que pour le collège.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Ce qui devait changer, selon elle, c’était toujours la même chose : de pauvres nous devions devenir riches, et alors que nous n’avions rien nous devions arriver à tout avoir. »</em> Lila rêve de créer une usine de <em>« chaussures Cerullo »</em> et d’écrire un roman avec Elena. Les succès de celle-ci, devenue <em>« meilleure élève du collège »</em>, ne comptent pas tellement dans leur quartier où<em> « tout ce qui comptait, c’étaient les amours et les petits amis ».</em> Mais Mme Oliviero veille au grain : après, il faudra que sa protégée aille au lycée, poursuive des études : <em>« Cette jeune fille nous donnera d’immenses satisfactions ! »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena découvre que quand un garçon s’intéresse à elle, c’est ou pour sa poitrine toute neuve, ou pour approcher en réalité l’inaccessible Lila dont elle est la plus proche. Le monde au-delà des frontières du quartier va commencer à exister pour la jeune lycéenne, son père l’a emmenée en ville pour lui donner des repères – une belle journée, la seule qu’ils aient passée ensemble tous les deux, comme s’il voulait lui transmettre <em>« tout ce qu’il avait appris d’utile au cours de son existence ».</em> Difficile de partager cette nouvelle expérience avec Lila qui, d’un côté, ne s’intéresse qu’aux endroits qui lui sont accessibles et d’un autre, la surprend avec ses connaissances en grec, qu’elle a commencé à étudier avant elle.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Séduisante mais dangereuse, intelligente mais manipulatrice, telle est Lila aux yeux d’Elena, et encore plus depuis que son corps s’est métamorphosé : la belle Lila attire tous les regards et Rino, son grand frère, la défend contre ceux qui lui manquent de respect. L’histoire de leurs amours adolescentes sera fertile en questions, discussions et conflits. Elena aura bien du mal à comprendre ce que Lila cherche auprès de ses amoureux, et aussi ce qu’elle-même attend des garçons qui l’approchent, qu’elle accepte de fréquenter, alors qu’elle en a un autre en tête. Mais elle est consciente d’accéder peu à peu, par les études, à un autre monde que <em>« la plèbe »</em> dont elle est issue.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena Ferrante, qui donne son prénom à la narratrice, est un <a title="Article " href="https://www.actualitte.com/article/monde-edition/l-auteure-italienne-elena-ferrante-cherit-son-anonymat/60022" target="_blank" rel="noopener noreferrer">pseudonyme </a>au secret bien gardé. Ses consonances me rappellent la romancière Elsa Morante (<em>Mensonge et sortilège</em>, <em>L’île d’Arturo</em>, <em>La Storia</em>…) dont l’œuvre navigue, dans mes souvenirs, en eaux plus profondes. Mais <a title="Article de La Libre Belgique" href="http://www.lalibre.be/culture/livres-bd/le-poche-de-la-semaine-elena-ferrante-l-amie-prodigieuse-548fe0923570e99724e12fde" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’amie prodigieuse</em> </a>est un formidable tableau d’un quartier napolitain au milieu du XXe siècle, plein de ces détails concrets qui font la vie. L’argent et la réputation jouent un grand rôle dans ce <a title="Le billet de nuagesetvent" href="http://nuagesetvent.over-blog.com/2015/07/elena-ferrante-l-amie-prodigieuse.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">roman d’apprentissage </a>où Lila joue pour Elena à la fois la bonne et la mauvaise fée. Que vont-elles devenir ? On a envie de le savoir. Le lycée les éloigne l’une de l’autre, mais leur amitié-rivalité n’en est pas finie pour autant : qui aimera, qui se mariera la première, qui sera la plus heureuse ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Mise à jour 24/3/2019</span></p>
Tania
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Don du verbe
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-12-05:3110824
2015-12-05T08:30:00+01:00
2015-12-05T08:30:00+01:00
« Ma Pit Germaine possède le don du verbe, enrichi par la...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/237727618.jpg" target="_blank"><img id="media-176384" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2547241510.jpg" alt="Lanoye couverture.jpg" /></a>« Ma Pit Germaine possède le don du verbe, enrichi par la puissance d’une mémoire infaillible. Elle n’arrête pas de parler une seule seconde. Calme, imperturbable et dans les moindres détails, elle relate sa journée : qui elle a vu, à quelle autre personne ça lui a fait penser et ce qui est arrivé jadis à cette dernière, récit qu’elle tient d’une troisième qui était mariée à un quatrième, mais ces deux-là sont maintenant en bagarre à cause d’une cinquième personne, qui est justement le fils ou la fille d’une sixième, à qui, tiens, elle a parlé la semaine dernière quand elle était en route pour… Etcetera. Un flot irrépressible de récits, dont chacun a un centre bigarré et pittoresque, un début peu clair caché dans un récit précédent et une fin tout aussi indécise faisant déjà entièrement partie du récit suivant.<br /></font></span></em><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Elle est l’inventrice de ce que j’appelle </font></span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>le racontage automatique</font></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>. »</font></span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Tom Lanoye,</font></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font> <a title="Les boîtes de Lanoye (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/12/02/les-boites-de-lanoye-1148137.html" target="_blank">Les boîtes en carton</a></font></span></em></p>
Tania
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Les boîtes de Lanoye
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-12-03:3110823
2015-12-03T08:30:00+01:00
2015-12-03T08:30:00+01:00
« Petit branleur du Plat pays » , titrait Le Monde des livres à propos...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a title="Article du Monde" href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/01/17/petit-branleur-du-plat-pays_1818213_3260.html" target="_blank">« Petit branleur du Plat pays »</a>, titrait <em>Le Monde des livres</em> à propos du roman de <a title="« Le phénonème Tom Lanoye » (Septentrion, 1994)" href="http://www.dbnl.org/tekst/_sep001199401_01/_sep001199401_01_0033.php" target="_blank">Tom Lanoye</a>, <em><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.ladifference.fr/les-boites-en-carton" target="_blank">Les boîtes en carton</a></em> (<em>Kartonnen dozen</em>, 1991), traduit en français par Alain van Crutgen en 2013, bien après <em><a title="Langue maternelle (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/05/03/langue-maternelle.html" target="_blank">La langue de ma mère</a></em> qui l’a fait connaître aux francophones. Titre ironique et approprié pour ce récit d’inspiration autobiographique centré sur les émois d’un adolescent homosexuel. L’auteur, né en 1958, publiait de la poésie depuis 1980, mais selon la quatrième de couverture, c’est ce roman <em>« qui fit connaître Tom Lanoye en Flandre ».</em></font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1176012063.jpg" target="_blank"><img id="media-176368" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3554522450.jpg" alt="lanoye,tom,les boîtes en carton,roman,autobiographie,belgique,flandre,adolescence,famille,sexe,homosexualité,éducation,école,écriture,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Ceci est la révélation d’un amour banal et de son pouvoir dévorant »</em> – l’amour de Z. au début des années septante. Le narrateur l’a rencontré lors d’un voyage bon marché organisé par les Mutualités Chrétiennes quand il avait dix ans. A la réunion de présentation de ce séjour en Ardenne, chaque enfant a reçu <em>« deux feuilles de carton brun ultrasolide »</em> à plier pour en faire une valise – modèle obligatoire pour tous, par souci d’égalité. C’est la première des boîtes en carton du roman où Lanoye raconte trois voyages, avec les <em>« affections psychosomatiques »</em> et les <em>« images »</em> qui y sont liées. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Le garçon s’y amuse tellement qu’il n’écrit pas comme promis aux <em>« quatre femmes qui (l)’avaient élevé et fait entrer dans ce monde »</em> : sa sœur, cinq ans de plus que lui, pour qui il est une <em>« poupée vivante »</em> et un allié contre trois frères <em>« trop vieux pour jouer avec elle »</em> ; Wiske, <em>« amie de la maison »</em>, qui passe presque tout son temps chez eux et l’emmène au cinéma ; sa mère, qui a hésité à se faire opérer après le quatrième enfant, d’où son statut de <em>« tardillon »</em>, et a pour principes <em>« le sens du devoir, l’ardeur au travail, la nourriture saine et des sous-vêtements propres chaque jour »</em> ; enfin Pit Germaine, sœur aînée de sa mère et marraine du frère aîné, <em>« l’inventrice »</em> du <em>« racontage automatique »</em> ou <em>« la chroniqueuse magnifique ».</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Ces quelques lignes peinent à rendre la faconde de <a title="Dans les cartons de Tom (Marque-pages)" href="http://christianwery.blogspot.be/2014/12/dans-les-cartons-de-tom.html" target="_blank">Tom Lanoye </a>pour faire vivre son petit monde sous nos yeux, camper une ambiance de famille, avant de revenir à ce camp de vacances à l’époque où Z. lui semblait un <em>« alter ego »</em>, petit, cheveux noirs, souple et sportif, quasi son frère jumeau. La première chose qu’il a vue, le soir au dortoir, c’était son pyjama rouge foncé bordé de bleu en tissu synthétique souple et luisant – rien à voir avec le sien, <em>« à l’ancienne mode »</em>, du solide coton rayé, feutré et délavé. Il lui faudrait le même.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Durant ce séjour à A***, Z. avait épaté tout le monde en exécutant un double salto dans une prairie, appris au club de gymn. Le passage des infirmières à la douche pour savonner le dos des gamins et leur passer le gant de toilette entre les jambes avait été un autre moment inoubliable, et aussi ce garçon qui avait écarté l’élastique de son maillot sous une petite chute d’eau en montrant <em>« ses coucougnettes et son index de massepain comme sur un petit plat. »</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A douze ans, l’étape suivante, c’est la découverte, grâce au <em>« Petit Livre rouge Des Ecoliers »</em> chipé à sa sœur, de la pratique du plaisir solitaire, et l’arrivée de Z. dans son collège, un ancien petit séminaire, qui recrute ses élèves dans la bourgeoisie aisée – les écoles de l’Etat, <em>« c’était connu, étaient de véritables bordels. »</em> Z. et lui se retrouvent dans la même classe.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>La description de <em>« La Boîte »</em> et de la métamorphose du réseau d’enseignement catholique en Flandre au début des années septante pour contrer l’attrait du réseau officiel, <em>« sans dieu mais plus moderne »</em>, est un formidable résumé d’une époque, d’un système d’éducation, avec le passage des professeurs prêtres aux laïcs, l’arrivée de profs femmes, ceux qui fument la cigarette en classe, et les idéalistes à col roulé qui jouent les <em>« animateurs ».</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Et te rappelles-tu, lecteur, dans l’odeur de poudre de cette pitoyable révolution ratée, te rappelles-tu ce garçon-là, qui était toujours assis au premier rang dans la classe ? »</em> Ce <em>« petit emmerdeur »</em>,<em> « infatigable fayot »</em>, <em>« petit trouduc »</em>, <em>« demi-portion »</em> à lunettes et grande gueule, c’est lui, bien entendu, adepte de <em>« l’hypocrisie subversive ».</em> </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Nouvelle image de Z., au cours de gymn., pendu à l’envers sur un espalier : sa chemisette se rabat sur son visage et, <em>« coup de poing en pleine figure »</em> pour le narrateur, son ventre n’est pas <em>« mou et vulnérable »</em> comme celui des autres, les muscles sont tendus, <em>« tout ondule comme une vague lente au rythme de sa respiration ».</em> Emoi, fantasmes, dont l’onde de choc se mêle désormais à son <em>« rituel quotidien d’amusement solitaire ».</em> <a title="David Lambert et Tom Lanoye pour « Esclaves heureux » à Cosmopolitaine (France Inter)" href="http://www.franceinter.fr/emission-cosmopolitaine-david-lambert-et-tom-lanoye" target="_blank">Tom Lanoye </a>parle de la masturbation avec autant d'inventivité verbale que physique dans l’exploration des <em>« frontières de l’orgasme ».</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Viennent ensuite le voyage en Suisse, à quatorze ans, encore grâce aux Mutualités Chrétiennes, puis les professeurs marquants surnommés le Boche, le Jap, et en dernière année <a title="Un long extrait (Bon-à-tirer)" href="http://www.bon-a-tirer.com/volume158/lanoye.html" target="_blank">Mussolini</a>, leur prof de néerlandais, <em>« le monument de l’école »</em> – hommage et reconnaissance d’un écrivain à celui qui l’a encouragé. Et Z. ? vous demandez-vous peut-être. Eh bien, le voilà, et <em>« la maladie la plus douce qui existe en ce bas-monde »</em> vous sera contée, ainsi qu’un troisième voyage décisif.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a title="Critique de Guy Duplat (La Libre Belgique)" href="http://www.lalibre.be/culture/livres/un-grand-tom-lanoye-pour-la-rentree-litteraire-51b8f70de4b0de6db9c92d63" target="_blank">Ce livre</a> sera donc la quatrième boîte : <em>« Car qu’est-ce que la couverture d’un livre ? L’arrière est le fond, le devant est le couvercle d’une boîte en carton dans laquelle on découvre, côte à côte, tous les trésors et toutes les pommes pourries de l’existence. »</em> </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A la sortie en français des <a title="Lecture, extraits et plein de liens (Passion culture)" href="http://passionculture.be/2015/04/16/les-boites-en-carton-de-tom-lanoye/" target="_blank"><em>Boîtes en carton</em></a>, vingt-deux ans après sa publication, Lanoye confiait dans un <a title="Entretien (RTBF)" href="http://www.rtbf.be/culture/article/detail_tom-lanoye-propose-sa-version-francaise-du-celebre-les-boites-en-carton-aux-editions-de-la-difference?id=7908065" target="_blank">entretien </a>: <em>« J’avais 32 ans, et j’avais un ton léger et jeune. Et puis c’était l’âge de mon frère quand il est mort, et c’était important pour moi. Maintenant j’ai 54 ans, et ce serait dommage d’écrire un livre dans le même style ; mais c’est une double rencontre avec un personnage qui est moi-même, et celui d’un jeune écrivain qui connaît son premier grand succès. »</em> Tom Lanoye ou <a title="« Un Rabelais flamand: Tom Lanoye écrit un chef-d'oeuvre À la mémoire de sa mère » (Septentrion, 2010)" href="http://www.dbnl.org/tekst/_sep001201001_01/_sep001201001_01_0089.php" target="_blank">le raconteur magnifique</a>.</font></span></p>
theatre
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Sauver la peau
tag:www.theatreleperiscope.fr,2015-07-23:3056000
2015-07-23T17:07:00+02:00
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VENDREDI 6 NOVEMBRE 20:00 SAMEDI 7 NOVEMBRE 20:00 en 2ème partie...
<table style="text-align: left; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="vertical-align: top;"><table style="text-align: left; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="4"><tbody><tr><td style="vertical-align: top; background-color: #dedede;"><br /> <span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 12px; font-weight: bold; color: #44a12b;">VENDREDI 6 NOVEMBRE 20:00<br /> SAMEDI 7 NOVEMBRE 20:00 en 2ème partie de Un batman dans ta tête<br /> <br /> </span></td></tr><tr><td style="vertical-align: top;"><span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 12px; color: #333333;"><strong>Un éducateur, un frère, délivre une parole brute sur le carcan familial et institutionnel. Une pièce bouleversante qui peut se voir seule ou apporter un autre éclairage sur Un Batman dans ta tête.</strong><br /> <br /> Un homme dos au mur, frère acculé venant de perdre son cadet, annonce sa démission d'éducateur d’une institution spécialisée. Il livre une parole directe, confrontant ce qu’il nomme « le carcan familial » au « carcan institutionnel d’éducation ». Comme poussé à écrire pour survivre, il fait entendre de multiples voix : celles de la psychanalyste, des éducateurs, de l’amie, de la famille aussi... <br /> La littérature devient alors une arme et le seul moyen, pour celui qui raconte, de « sauver sa peau ».<br /> <br /> <em>« Un monologue percutant énoncé sur un grand miroir plaqué au sol mais qui, avec le temps qui passe, montre ses fêlures. Un jeu délicat que maîtrise superbement le narrateur/comédien Manuel Vallade. » </em> Jean-Pierre Bourcier, Rue du théâtre, février 2015 <br /> <br /> Lorsqu’Hélène Soulié, metteuse en scène, découvre ce texte de David Léon, elle travaille déjà à la mise en scène d’Un batman dans ta tête. Ces deux textes lui paraissent intimement liés et elle conçoit immédiatement de les présenter en diptyque. Il y est question des mêmes thèmes : de l’enfance, de la famille, du poids des mots, mais aussi dans Sauver la peau de l‘identité et de l’homosexualité.</span><br /> <br /> <span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 12px; color: #44a12b;">Le Périscope et le Théâtre de Nîmes vous proposent les deux spectacles du collectif Exit dans une même soirée le samedi. Expérience intense à tenter !<br /> <br /> </span></td></tr><tr><td style="vertical-align: top;"><span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 12px; color: #44a12b;">Spectacle co-accueilli avec le Théâtre de Nîmes<br /> </span></td></tr><tr><td style="vertical-align: top;"><span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 12px; color: #44a12b;">Théâtre, écriture actuelle<br /> Durée 1h15<br /> Tarif co-accueil<br /> </span></td></tr><tr><td style="vertical-align: top;"><a title="Acheter son billet" href="https://www.yesgolive.com/theatre-le-periscope/sauver-la-peau" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><img style="border: 0px solid; width: 96px; height: 41px;" src="http://www.theatreleperiscope.fr/files/Newsletter2015/Billetterie2.png" alt="Billetterie" /></span></a></td></tr></tbody></table></td><td style="vertical-align: top; width: 250px; background-color: #dedede;"><table style="text-align: left; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="vertical-align: top; width: 250px; background-color: #dedede;"><img style="width: 250px; height: 352px;" src="http://www.theatreleperiscope.fr/files/Siteinternet/Sauverlapeau2%C2%A9ChristopheRAYNAUDDELAGE.jpg" alt="Sauver la peau" /></td></tr><tr><td style="vertical-align: top; width: 250px; background-color: #dedede; text-align: right;"><span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 11px; color: #666666;">© Raynaud De Lage <br /> </span></td></tr></tbody></table><table style="text-align: left; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="8"><tbody><tr><td style="vertical-align: top; background-color: #dedede;"><span style="font-family: Tahoma,Geneva,Kalimati,sans-serif; font-size: 11px; color: #666666;"><strong>COLLECTIF EXIT</strong><br /> TEXTE David Léon (Éditions Espaces 34)<br /> CONCEPTION, MISE EN SCÈNE ET DRAMATURGIE Hélène Soulié<br /> INTERPRÉTATION Manuel Vallade<br /> SCÉNOGRAPHIE Emmanuelle Debeusscher, Hélène Soulié<br /> LUMIÈRE Maurice Fouilhé<br /> ADMINISTRATION DE PRODUCTION Julie R’Bibo<br /> DIFFUSION Sophie-Danièle Godo<br /> PRODUCTION Exit<br /> COPRODUCTION Le Périscope - Nîmes, Théâtre Ouvert - Paris<br /> EXIT est une compagnie soutenue par la DRAC L-R (au titre des compagnies conventionnées), le Conseil Régional L-R, la Ville de Montpellier, Montpellier Agglomération.<br /> <br /> Ce spectacle reçoit le soutien de Réseau en Scène L-R<br /> </span></td></tr></tbody></table></td></tr></tbody></table>
Ariane
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La Minute Gourmande du 28 mai : Ados, ne commencez pas votre premier régime !
tag:ariane.blogspirit.com,2013-05-28:2965361
2013-05-28T08:15:00+02:00
2013-05-28T08:15:00+02:00
Bien des femmes qui viennent me consulter ont commencé leur premier régime à...
<p>Bien des femmes qui viennent me consulter ont commencé leur premier régime à l'adolescence. Elles ne se sont pas arrêtées là et ne s'en réjouissent pas forcément... Que dire aux ados d'aujourd'hui ?</p><p><object id="boo_embed_1414898" width="400" height="129" data="http://abfiles.s3.amazonaws.com/swf/fullsize_player.swf" type="application/x-shockwave-flash"><param name="scale" value="noscale" /><param name="salign" value="lt" /><param name="bgColor" value="#FFFFFF" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="wmode" value="window" /><param name="FlashVars" value="mp3=http%3A%2F%2Faudioboo.fm%2Fboos%2F1414898-la-minute-gourmande-du-28-mai-ados-ne-commencez-pas-votre-premier-regime.mp3%3Fkeyed%3Dtrue%26source%3Dembed&mp3Title=La+Minute+Gourmande+du+28+mai+%3A+Ados%2C+ne+commencez+pas+votre+premier+r%C3%A9gime+%21&mp3Time=08.45am+26+May+2013&mp3LinkURL=http%3A%2F%2Faudioboo.fm%2Fboos%2F1414898-la-minute-gourmande-du-28-mai-ados-ne-commencez-pas-votre-premier-regime&mp3Author=ArianeGrumbach&rootID=boo_embed_1414898" /><param name="src" value="http://abfiles.s3.amazonaws.com/swf/fullsize_player.swf" /><iframe style="margin: 0px; padding: 0px; border: none; display: block; width: 400px; height: 145px;" allowtransparency="allowtransparency" cellspacing="0" frameborder="0" hspace="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" vspace="0" src="http://audioboo.fm/boos/1414898-la-minute-gourmande-du-28-mai-ados-ne-commencez-pas-votre-premier-regime/embed" title="Audioboo player"></iframe></object></p><p> </p><p>Petit rappel, il n'y a <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/10/23/3-m-pas-d-egalite-mesdames.html" target="_blank">pas d'uniformité des corps</a> mais tous devraient être égaux en droits !</p><p>Et pour enfoncer le clou, <strong><a href="http://www.youtube.com/watch?v=nanvtZxbCl8" target="_blank">une petite video</a></strong> chantée, réservée aux ados...</p>
Regis
http://regis-pnl-coaching.blogspirit.com/about.html
Facebook et autres addictions
tag:regis-pnl-coaching.blogspirit.com,2011-11-12:2433349
2011-11-12T22:08:00+01:00
2011-11-12T22:08:00+01:00
Selon Freud le « principe de plaisir » est le moteur de nos...
<p style="text-align: justify;"> Selon Freud le « principe de plaisir » est le moteur de nos actions, mais les organes associés à cette fonction n’ont été découverts que beaucoup plus tard.</p><p style="text-align: justify;">Le mécanisme du plaisir a été mis en évidence en 1954, par James Olds et JM Milner (Université McGill, Montréal). L’expérience consiste à présenter à un rat, un levier reliée à des électrodes dans le noyau accumbens du cerveau. Le rat actionne tout d'abord le levier par hasard, puis rapidement il comprend l’intérêt de la chose, et appuie de plus en plus fréquemment, jusqu'à même en oublier se nourrir... et c'est la mort assurée.</p><p style="widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #1f497d;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong><em>Des jeux très stimulants :</em></strong></span></span></span></p><p style="text-align: justify; widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;">Faisant apparaître à l’écran des situations conflictuelles, les jeux vidéo excitent le système émotionnel.</p><p style="text-align: justify;">Or il se trouve que le système émotionnel ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Dès l’apparition de monstres à l’écran, se produisent les réactions hormonales correspondant à une vraie bagarre : adrénaline et dopamine sont là pour motiver l’action et c'est très vivifiant. Aussi il n’est pas rare de voir un adolescent peu motivé pour ses devoirs, trouver en lui des ressources insoupçonnées, et pianoter des heures durant…</p><p style="text-align: justify; widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;">C’est que les jeux vidéo combinent adroitement le stress et le plaisir : les monstres sont hideux peut-être, et solidement armés, mais il est possible de les abattre. Il est possible de s’affirmer en héros et quand on gagne, le plaisir tant attendu arrive enfin. Bien sûr on ne peut se reposer trop longtemps, il y a toujours d’autres monstres, d’autres degrés à franchir dans l’art de se battre, d’autres citadelles à prendre.</p><p style="text-align: justify; widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;">Mettre un instrument de ce genre dans les mains d’un adolescent, est aussi dramatique que de fournir le levier du plaisir à un rat de laboratoire : l’addiction est quasiment assurée, à moins que l’adolescent n’ait acquis un sens aigu de sa propre valeur, en ayant accès à d’autres plaisirs, par le sport par exemple.</p><p style="text-align: justify; widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;">Il y a en effet une grande différence entre l’action virtuelle du jeu vidéo, et l’action réelle du sport : dans l’action réelle, l’adrénaline est consommée par le corps au cours de l’action, et l’organisme retrouve son équilibre hormonal. Ce n’est pas le cas dans le jeu vidéo.</p><p style="text-align: justify; widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;">Quand un adolescent se met en colère dès on l’appelle pour manger, quand il n’arrive plus à s’endormir, littéralement hypnotisé par le jeu, vous pouvez être sûr qu’il est tombé dans une addiction. Ce n’est nullement par manque d’intelligence, ni même par manque de maturité : le piège est d’ordre hormonal, comme dans toutes les addictions.</p><p style="text-align: justify; widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;">Quand un enfant ou un adolescent est pris au piège du jeu, il n’est plus en mesure d’en évaluer les risques. C’est donc aux parents de le protéger, en instituant des heures limites. L’adolescent se fâchera peut-être, comme tout drogué à qui l’on supprime sa dose, mais c’est le prix à payer pour la guérison. Parallèlement, il faut ouvrir la porte de la liberté, en direction du sport, de la nature et de l’amitié, les valeurs vraies de la vie au grand air.</p><p>(extrait tiré du livre <a href="http://www.lulu.com/spotlight/regisfagot" target="_blank"><em><strong>Du Stress au plaisir, le cerveau en action</strong></em></a>)</p><p style="widows: 0; orphans: 0; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #1f497d;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong><em><span style="font-size: small;">Vos ados adorent Facebook ?</span></em></strong></span></span></span></p><p> Ne vous privez donc pas de les faire profiter de cette amusante vidéo :</p><p><br /><object data="http://www.youtube.com/v/HciCLpiSWcY&rel=1" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="355"><param name="wmode" value="transparent" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/HciCLpiSWcY&rel=1" /></object></p><p> </p>
Jean Julien
http://leblogdejeanjulien.blogspirit.com/about.html
Des livres à découvrir cet été et sans modération
tag:leblogdejeanjulien.blogspirit.com,2011-07-15:2376762
2011-07-15T14:52:00+02:00
2011-07-15T14:52:00+02:00
Comme je te l'ai promis Alexandre, voici quelques auteurs qui t'apporteront...
<p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">Comme je te l'ai promis Alexandre, voici quelques auteurs qui t'apporteront de belles heures de lecture :</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- tout Jules Verne, c'est stimulant ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- Alexandre Dumas, pour le dépaysement et l'aventure ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- Jules Vallès, Le bachelier ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- Stendhal, Le rouge et le noir (attends peut-être d'arriver en seconde) ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- Flaubert, Madame Bovary, L'éducation sentimentale (même remarque) ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- Balzac : Le père Goriot (pour la comédie humaine) ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">- Zola, Germinal (la France du 19ème siècle dans les mines) ;</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;">J'arrête là. N'oublie pas la poésie que tu peux picorer comme bon te semble.</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: small;"><br /></span></p>
arlequin
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Le prix de la liberté
tag:arlequin.blogspirit.com,2010-11-28:2031075
2010-11-28T17:53:00+01:00
2010-11-28T17:53:00+01:00
Vu hier soir le beau film documentaire de Marie Dumora "Je voudrais...
<p style="text-align: center;"><img id="media-537939" style="margin: 0.7em 0;" src="http://arlequin.blogspirit.com/media/00/02/1937047112.jpg" alt="dumora.2.w.jpg" /></p><p>Vu hier soir le beau film documentaire de Marie Dumora <strong>"Je voudrais aimer personne".</strong><br />Une jeune fille de 16 ans, déjà maman d'un bébé d'un an, se débat entre ses charges de mère, ses conflits avec sa propre mère, ses incertitudes amoureuses et ses galères de boulot.<br /> Ayant revu récemment <strong>"Avec ou sans toi"</strong> de la même réalisatrice filmant la même petite fille 6 ans plus tôt, je me suis demandé ce que le mot "liberté" pouvait représenter pour cette jeune femme qui passe depuis 14 ans de Maison d'enfants à caractère social en Foyers d'Action éducative!<br />Rentrant à la Maison maternelle après un we plutôt difficile dans sa famille, on l'entend dire à son fils:"Tu vois N., on rentre en prison". Et pourtant les séquences filmées à l'intérieur de "l'Ermitage" montrent un travailleur social très bienveillant, et des conditions de vie plutôt "cool"!<br />Quelles idées se font ces jeunes de la<span style="font-size: small;"> LIBERTE</span>, alors que les contraintes qu'ils ont subies émanent toutes d'instances considérées comme illégitimes car extérieures à leur famille d'origine?<br />La disqualification de fait de cette famille que constitue le placement, rend-il possible l'émancipation de l'enfant ou du jeune adulte par rapport à cette famille déclarée pathogène ?<br />Ces deux films mais surtout<strong> "Je voudrais aimer personne"</strong> qui entre de façon impressionnante dans l'intimité de cette jeune fille, montrent combien <strong><span style="color: #800000;">la quête éperdue de l'amour du père et de la mère </span></strong>ne lui permet pas de s'ouvrir à d'autres préoccupations, c'est-à-dire la condamne à la dépendance des adultes qui la prennent en charge. Est-elle même capable d'élever son fils ? Elle se le demande !<br />Ayant vécu la disqualification de sa famille - qui d'ailleurs a tout fait pour ça - elle ne peut se révolter contre cette situation "anormale" qu'en dénigrant les structures d'aide dont elle sait avoir besoin, c'est-à-dire en s'enfermant encore plus en elle-même! Pas étonnant que les expériences d'insertion professionnelle fassent long feu!<br /><span style="color: #800000;"><strong>Quand le besoin légitime de se libérer des souffrances provoquées par l'incompréhension de l'entourage prend la forme d'une révolte qui se retourne contre soi, a-t-on accès à autre chose qu'au désespoir ?</strong></span><br />"Quand ma mère me dit que je suis une pute et que je veux deux queues, une à Mulhouse, une à Colmar, je crie, je pars et je pleure!"<br />à+</p>
Tania
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Eclats
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-09-18:3109756
2010-09-18T08:30:00+02:00
2010-09-18T08:30:00+02:00
« Il y avait toujours des éclats de rire qui fusaient dans la maison...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Il y avait toujours des éclats de rire qui fusaient dans la maison de Tatie Ifeoma, et peu importe d’où venait le rire, il rebondissait contre tous les murs et dans toutes les pièces. Les disputes éclataient vite et retombaient tout aussi vite. Les prières du matin et du soir étaient toujours ponctuées de chants, des chants de louanges ibos qui invitaient en général à taper des mains. Il y avait peu de viande à table, la part de chacun était longue d’un demi-doigt et pas plus large que deux doigts serrés l’un contre l’autre. L’appartement était toujours étincelant : Amaka frottait les sols avec une brosse raide, Obiora balayait, China tapotait les coussins des fauteuils. Chacun faisait la vaisselle à tour de rôle. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Chimamanda Ngozie Adichie, <em><a title="Kambili et son frère" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/09/13/kambili-et-son-frere.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’hibiscus pourpre</a></em></span></span> </p><div style="text-align: center;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2048399476.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-77175" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3309620600.jpg" alt="Trapman Jan Tête de JF.jpg" name="media-77175" /></a></span></div>
Tania
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Kambili et son frère
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-09-16:3109755
2010-09-16T08:30:00+02:00
2010-09-16T08:30:00+02:00
Kambili et son frère Jaja grandissent sous la coupe d’un père chrétien...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Kambili et son frère Jaja grandissent sous la coupe d’un père chrétien rigoriste qui fait l’admiration de tous. <em>« Frère Eugène »</em>, comme l’appelle le Père Bénédict, est le riche éditeur du journal nigérian <em>Le Standard</em>, sa générosité est sans mesure. <em>L’hibiscus pourpre</em> (2003), premier roman de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chimamanda_Ngozi_Adichie" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chimamanda Ngozi Adichie</a> (traduit de l’anglais (<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nigeria" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Nigéria</a>) par Mona de Pracontal) est le récit en quatre temps d’une adolescence dans un pays troublé, où les coups d’Etat successifs ne changent pas grand-chose aux conditions de vie, difficiles pour le plus grand nombre.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><div style="text-align: center;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3650187187.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-77108" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3714133410.jpg" alt="Hibiscus de Lali.jpg" name="media-77108" /></a><br /></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span lang="FR-BE" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE">Hibiscus photographié par Lali</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://lali.toutsimplement.be/?p=35790"><span style="color: #800080;">http://lali.toutsimplement.be/?p=35790</span></a></span></p></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Au retour de la messe du dimanche des Rameaux, Jaja, dix-sept ans, ose pour la première fois défier son père, furieux qu’il n’ait pas communié. Dans sa colère, il lance son missel à travers la pièce, sans atteindre son fils, mais les figurines en porcelaine de la mère, qu’elle essuie longuement sur leurs étagères de verre chaque fois que son mari a porté la main sur elle, sont brisées. Kambili, quinze ans, s’en désole. De la fenêtre<br /> de sa chambre, elle regarde les arbres dans la cour de la concession et les hibiscus, certains en fleurs, d’autres encore en bourgeons au début de la saison des pluies. Ce qui la bouleverse surtout, c’est la rébellion de son frère, qui ne respecte plus les règles strictes imposées en tout par le père – prière, conversation, emploi du temps, résultats scolaires, vêtements –, cette nouvelle <em>« liberté d’être, de faire ».</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Tout a commencé là, chez leur tante, Tatie Ifeoma, bien avant ce dimanche des Rameaux, quand ils ont quitté Enugu pour passer Noël dans leur ville natale. Kambili, d’habitude première de classe, avait été deuxième. Depuis que sa mère enceinte, battue par le père, avait fait une fausse couche, le sang perdu par Mama la hantait.<br /> Le sermon de son père, qui l’a accompagnée lui-même à l’école des Filles du Cœur Immaculé pour qu’elle lui montre la fille qui l’avait dépassée, l’arrestation d’Ade Coker, un journaliste emprisonné pour raisons politiques, le spectacle des femmes au marché maltraitées par des soldats, tout cela trouble la jeune fille au point qu’elle n’arrive plus à parler, bafouille, renforçant l’hostilité de ses compagnes qui l’accusent de <em>« se la jouer »</em>, elle qui court (sur ordre de son père) vers la voiture qui vient la chercher après les cours, au lieu de traîner un peu avec les autres.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Les gens d’Abba saluent leur arrivée en gratifiant le père du titre de <em>« Omelora »</em>, celui qui œuvre pour la communauté. Kambili est chaque fois époustouflée là-bas par leur maison blanche de trois étages avec sa fontaine, ses cocotiers, ses orangers. Quel contraste avec la masure de leur grand-père, <em>« Papa-Nnukwu »</em>, chez qui Kambili et Jaja ne peuvent rester qu’un quart d’heure maximum, leur père ne voulant pas pour eux de l’influence de son propre père, un <em>« païen »</em> qui a refusé de se convertir. Mais il finit par dire oui quand sa sœur Ifeoma, veuve, professeur à l’université, qui fascine Kambili <em>« par l’intrépidité de sa façon d’être, de parler avec les mains, de sourire en montrant ce grand espace entre les dents »</em>, insiste pour inviter les deux adolescents chez elle, pour qu’ils fassent connaissance avec leurs cousins.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Obiora, l’aîné, sa soeur Amaka, du même âge que Kambili, et Chima, un garçon de sept ans, mènent sur le campus universitaire de Nsukka une vie beaucoup moins facile mais beaucoup plus libre qu’eux. Quand leur tante découvre que leur père a prévu un emploi du temps pour ses enfants même chez elle, elle les en dispense et impose ses propres règles. Par exemple, elle entrecoupe la récitation du chapelet le soir de chants <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Igbo" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ibos</a>, une langue et des chants qu’Eugène interdit chez lui. Les visites du Père Amadi, un ami d’Ifeoma, plein de gentillesse à son égard – <em>« Je ne t’ai pas vue rire ni sourire aujourd’hui, Kambili »</em> – éveillent chez elle des sentiments nouveaux. Jaja, de son côté, aussi mal à l’aise au début, montre de plus en plus d’assurance, encouragé par la liberté de parole chez ses cousins. Eux vénèrent leur grand-père et s’intéressent à ses pratiques traditionalistes. <em>« Ne leur apprends jamais à perdre le respect de leurs pères »</em>, dit celui-ci au Père Amadi qui va sans doute être envoyé à l’étranger comme missionnaire.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>L’Hibiscus pourpre</em> est le roman d’une émancipation douloureuse, pour Jaja et Kambili, pour Mama aussi, et un témoignage parfois insoutenable sur la violence secrète d’un tyran domestique, chrétien fanatique, encensé par ailleurs. Comme dans son second roman, <a title="« L’autre moitié du soleil » sur le blog de Gangoueus" href="http://gangoueus.blogspot.com/2008/11/chimamanda-ngozi-adichie-lautre-moiti.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’autre moitié du soleil</em></a>, <a title="Le site non officiel de Chimimanda Ngozie Adichie (en anglais)" href="http://www.l3.ulg.ac.be/adichie/cnaintro.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chimamanda Ngozie Adichie</a> n’élude pas les soubresauts de l’Afrique contemporaine – agitation politique, coupures d’électricité, difficultés d’approvisionnement, émeutes à l’Université, tentation de l’exil. Les tiges d’hibiscus pourpre <em>« d’un violet intense qui était presque bleu »</em> données par Tatie Ifeoma à Jaja qui les admirait, finiront par prendre racine.</span></span></p>
Olivier Beaunay
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Survivre aux crises ? (1) L'exploration de soi
tag:oliverbe.blogspirit.com,2010-04-07:1917644
2010-04-07T22:23:47+02:00
2010-04-07T22:23:47+02:00
Voilà une idée ancienne que la précarité du monde aura pu, un temps,...
<p>Voilà une idée ancienne que la précarité du monde aura pu, un temps, paraître disqualifier quand elle la rend, au contraire, plus nécessaire. Nous gagnerions sans doute, entre l'adolescence et le premier état adulte, quelque part entre vingt et trente ans, dans cette première confrontation entre la formation et le réel que représente le premier "cycle septennaire" de la vie (*), à formuler quelques uns des principes et des règles de conduite qui nous semblent essentiels à une existence honorable.</p> <p>C'est à un semblable exercice que se livre Jacques Attali, au milieu de la tempête, dans "Survivre aux crises" autour de sept principes de survie. Ces principes, quels sont-ils ? 1) Etre soi-même ; 2) avoir un projet à long terme ; 3) être capable de résister à des attaques ; 4) transformer une attaque en moyen de résistance ; 5) comprendre les autres ; 6) changer radicalement d'activité ; et enfin, 7) bouger à très grande vitesse, y compris si cela doit conduire à ne pas respecter les codes.</p> <p>Voilà une proposition qui mérite commentaire.</p> <p>Sur l'identité d'abord. Le second principe vient là-dessus heureusement mettre en perspective le premier. Avant de se respecter, il faut se connaître un peu, faute de quoi il s'agit moins de se respecter que de se préserver : c'est le défi terrible des adolescences. Cela prend un peu de temps (il faudrait faire l'éloge de ce point de vue des psychanalyses de la quarantaine, même lorsqu'on ne les a pas faites, par principe en somme), mais passe surtout par le mouvement davantage que par l'introspection.</p> <p>Il reste qu'une fois cette connaissance acquise ou du moins un peu mieux cernée, être soi-même d'une façon qui serait, au long des années, moins "politique" et plus spirituelle, plus concentrée, <i>plus humaine</i> si l'on veut, ne va pas sans capacité de remise en cause ni sans courage. Ceux qui changent de bord politique ou religieux, les homosexuels qui font leur <i>coming out</i>, ou ceux qui remettent en cause leur carrière en savent quelque chose. Un mix en somme de Sartre et de Leiris remis au goût du jour, où le courage de devenir soi se conjuguerait au risque du dévoilement.</p> <p>C'est le syndrôme du traître, du pédé ou du raté, et il faut manifestement un peu d'estomac pour se coltiner alors l'empathie chaleureuse de la fraternité ordinaire. C'est sans doute là un propos un peu court, et d'une portée plus intimiste que ne le suggérait l'auteur : l'avantage avec les problèmes de survie, c'est qu'ils ne laissent guère le loisir de s'étendre trop longuement.</p> <p>_____</p> <p>(*) J'emprunte cette notion de cycle à Bernard Werber, auteur à mon avis injustement considéré, dans son "Encyclopédie du savoir relatif et absolu" (Albin Michel, 2000).</p> <p> </p>
hommelibre
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De l’enfance à plus loin
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-04-04:3297036
2010-04-04T22:09:00+02:00
2010-04-04T22:09:00+02:00
De ce flou initial parsemé de lait régurgité et des seins de la mère dont...
<p style="text-align: justify;">De ce flou initial parsemé de lait régurgité et des seins de la mère dont nous perdons tout souvenir, surgissent peu à peu des traces, des lieux furtifs, des portions de visages, premiers bouts de mémoire.<br /> <span style="color: #000080;"><br /> <em>«<strong>Enfance</strong><br /> <br /> Au jardin des cyprès je filais en rêvant,<br /> Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent<br /> Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées<br /> Jusqu'au bassin mourant que pleurent les saulaies<br /> Je marchais à pas lents, m'arrêtant aux jasmins,<br /> Me grisant du parfum des lys, tendant les mains<br /> Vers les iris fées gardés par les grenouilles.<br /> Et pour moi les cyprès n'étaient que des quenouilles,<br /> Et mon jardin, un monde où je vivais exprès<br /> Pour y filer un jour les éternels cyprès.»<br /> <br /> Guillaume Apollinaire</em></span><br /> <br /> Puis l’apprentissage des codes, des personnages, de la liberté ou de la souffrance. Ah, ces rêves d’envol, et ces ailes si lentes à pousser!<br /> <br /> Et l’adolescence quand le désir s’éveille, quand la fille devient femme et le garçon en perd le nord!<br /> <span style="color: #000080;"><br /> <strong><em>"Le cancre</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><em>Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><em>Jacques Prévert"</em></span><br /> <br /> Puis le début du temps de l’adulte, un autre voyage commence.<br /> <br /> Et Brel, qui a chanté ce temps, d’un voyage à l’autre, à sa manière.<br /> <br /> <object width="480" height="385" data="http://www.youtube.com/v/tqtqUABH4ig&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/tqtqUABH4ig&hl=fr_FR&fs=1&" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /> <br /> <br /> <br /> PS: Et Max Göldi, dans sa prison, sans savoir ce qu’il fait là comme un ado ayant perdu le nord.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-52537" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/796432251.jpg" alt="desert-wahiba-334126.jpg" width="311" height="207" /></p><p style="text-align: justify;">Etrangeté du temps, de ses multiples et successifs paysages qui se déroulent tels des décors peints par une armada d’artistes dont on ne sait s’ils se sont vraiment mis d’accord préalablement sur l’oeuvre.</p>
hommelibre
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Lisa retrouvée
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-02-28:3296962
2010-02-28T11:00:00+01:00
2010-02-28T11:00:00+01:00
Nous étions ados. Nous nous sommes rencontrés contre toute attente, car...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3420694986.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3166966755.jpg" id="media-50059" alt="prairie3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-50059" /></a>Nous étions ados. Nous nous sommes rencontrés contre toute attente, car quelle raison avait-elle de venir dans ce petit café, ce café où avec mes amis nous avions établi notre QG?<br /> <br /> Pourtant elle y est venue. Et voilà, elle y est revenue, parce que je le lui demandais, et elle est devenue membre de notre cercle pour le temps qui restait, soit environ un mois.<br /> <br /> Un mois où nous avons partagé des moments beaux, jusqu’à cette nuit magique avant son départ pour les USA.<br /> <br /> Nous ne nous sommes jamais écrit. Je crois que c’était le contrat. Mais par période je me demandais ce qu’elle devenait. Il y a 10 ans je l’ai cherchée sur le net, sans succès.<br /> <br /> Et puis cette semaine, je l’ai retrouvée sur Facebook. Elle écrit, fait des photos artistiques, a travaillé aussi dans les soins naturels et énergétiques.</p> <p style="text-align: justify;">Lisa est retrouvée. Elle a sa vie là-bas, j’ai la mienne ici, rien ne change. Mais quel plaisir de pouvoir se dire le bonheur que nous nous sommes donné alors. Tout était vif et doux. Jamais je n’aurais pu me fâcher avec elle. Enfin, avec plus de temps, je ne sais pas: les disputes sont parfois des ajustements utiles. Mais nous n’avons pas eu le temps de nous disputer.<br /> <br /> Il y a comme ça des histoires qui nous accompagnent, et qui nous donnent des doses régulières de sourire au coeur.<br /> <br /> Je lui ai envoyé cette chanson, que j’ai écrite pour elle il y a un an et demi:<br /> <br /> <br /> <img src="http://static.blog.tdg.ch/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" id="media-50060" alt="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/320514799.mp3" name="media-50060" /><br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PS: Otage Max Göldi, emprisonné sur le bon vouloir du führer de pacotille Kadhafi, vous restez dans nos pensées quotidiennement.</p><p style="text-align: justify;">Elle a sa vie là-bas, j’ai la mienne ici. Nous savions, en nous quittant, que nous ne nous reverrions probablement pas. Elle en Californie, moi à Genève, un mois d’une relation belle et claire comme un OANI (Objet Amoureux Non Identifié).</p>
BlueGrey
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Long week-end – Joyce Maynard [2009]
tag:descaillouxpleinleventre.blogspirit.com,2010-02-08:1891751
2010-02-08T10:24:00+01:00
2010-02-08T10:24:00+01:00
« Il n'est plus resté que nous deux, ma mère et moi,...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /> <img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /> <img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" name="media-16077" /> <img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/images/%C3%A9toile%20p%C3%A2le.gif" alt="" name="media-16077" /> <img id="media-16077" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/images/%C3%A9toile%20p%C3%A2le.gif" alt="" name="media-16077" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><img id="media-451009" style="border-width: 0; float: left; margin: 1em 0.3em 0em 0;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/02/01/599399722.gif" alt="Long week-end.gif" name="media-451009" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><strong>« Il n'est plus resté que nous deux, ma mère et moi, après le départ de mon père. Et il avait beau dire que je devais aussi considérer comme membre de ma famille le bébé qu'il venait d'avoir avec sa nouvelle femme Marjorie, plus Richard, le fils de Marjorie, qui avait six mois de moins que moi et qui pourtant me dominait dans tous les sports, ma famille, c'était ma mère, Adele, et moi, point barre. Plutôt y admettre le hamster Joe que ce bébé, Chloé.»</strong></span> (p. 9)</p><p style="text-align: justify;">En cette année 1987, Henry, le narrateur de <strong><em>Long week-end</em></strong>, a treize ans, la voix qui déraille, une imagination qui le travaille, des accidents nocturnes. Il vit seul avec sa mère et dîne tous les samedis avec son père qui les a quittés pour épouser sa secrétaire, Marjorie, qu'il ne supporte pas. Jusque-là rien d'extraordinaire ; on pourrait croire à un énième livre sur l'adolescence et ses questionnements. Sauf qu'Adele, la très jolie maman d'Henry, est loin d'être ordinaire, un peu à la marge, excentrique. Elle ne sort pratiquement plus de la maison, ne les nourrit que de surgelés et de soupes Campbell qu'elle achète pour des mois, se souvient de la période où elle rêvait d'être danseuse... Pendant ce temps, Henry s'ennuie ferme et espère « qu'il se passe quelque chose ». <a href="https://lecridulezard.wordpress.com/2016/02/27/roman-long-week-end-joyce-maynard/"><em><strong>Découvrir la suite...</strong></em></a></p>
Pierre Vallet
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Le Conseil de la jeunesse propose un ciné-débat autour du film « Les beaux gosses » à l’Entrepôt le 23 octobre, 18h30, p
tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2009-10-20:1840828
2009-10-20T19:28:00+02:00
2009-10-20T19:28:00+02:00
Le Conseil de la jeunesse du 14e organise, le vendredi 23 octobre, une...
<p style="text-align: justify;">Le Conseil de la jeunesse du 14e organise, le vendredi 23 octobre, une projection du film « Les beaux gosses » de Riad Sattouf.</p> <p style="text-align: justify;">La projection du film débute à 18h30. Elle sera suivie à 20h d'un débat autour de la question « l'adolescence est-elle vraiment une crise ? ».</p> <p style="text-align: justify;">Gratuit pour les moins de 25 ans ! Pour les autres spectateurs: 5,60€ et 7€</p> <p style="text-align: justify;">Cinéma l'Entrepôt- 7-9 rue Francis de Pressensé. M° Pernety. Renseignements : 01 53 90 67 24 <a href="http://fr.mc265.mail.yahoo.com/mc/compose?to=conseil.jeunesse14@paris.fr" target="_blank">http://fr.mc265.mail.yahoo.com/mc/compose?to=conseil.jeunesse14@paris.fr</a></p>
Jipes
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25 ans après
tag:jipesmood.blogspirit.com,2009-09-30:1831473
2009-09-30T22:56:00+02:00
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Chouette week-end que cette fin septembre ou nous nous sommes rendu en...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://jipesmood.blogspirit.com/media/01/01/1322871136.jpg" target="_blank"><img src="http://jipesmood.blogspirit.com/media/01/01/1110144579.jpg" id="media-405669" alt="DSCF4346-pola.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-405669" width="319" height="389" /></a>Chouette week-end que cette fin septembre ou nous nous sommes rendu en Vendée pour les 50ans de mon ami de jeunesse <b>Pierre Léoni</b>. A l'époque nous étions installé à Alfortville petite ville tranquille de la banlieue sud de Paris (le 94). J'ai fait classes commune avec Pierre depuis la 4ème jusqu'a notre Bac Biologie au Lycée d'Arsonval. En parallèle j'ai commencé à monter un groupe avec son frère <b>Frank</b> à la guitare solo en 1979-1980 ainsi que mon voisin du dessous <b>Michel Florin</b> à la Basse. On s'etait adjoint un bon batteur <b>Phillippe Rabouin</b> qui nous a permis de créer notre premier groupe <b>PREFACE</b>. Après quelques mois et premières parties de concert, la formation a évolué avec le départ de Michel et l'arrivée des deux frères respectifs <b>Pascal Florin</b> qui a repris avec brio la place de son frangin et <b>Pierre</b> qui nous a rejoint à l'harmonica. Sur la photo on retrouve les membres originaux du groupe 25 ans plus tard. De la gauche vers la droite Moi même, Pierre, Framk et Pascal (seul manquait à l'appel Philippe)</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Notre répertoire de l'époque se composait de reprises blues (Muddy Waters, Sonny Boy Williamson) et de compos écrits en francais par votre serviteur. Le groupe installé au sein du <b>Foyer Jean Macé</b> et avec le soutien de l'équipe d'animation a petit à petit pris de l'assurance et commencé a tourner dasn le circuit des MJC locales puis de la grande région parisienne. Les tremplins musicaux étaient légion à l'époque et on a participé a de nobreuses soirées ou les groupes de tout styles se trouvaient mélangés une belle école en quelque sorte.</p> <p style="text-align: justify;">La formation s'est vu complétée par l'arrivée de deux jeunes techniciens son et lumière <b>Gilles Rigaud</b> et <b>Philippe Delzescaux</b>. On a acheté un vieux J7 et on s'est mis à écumer les concerts un peu partout. On a fait une belle soirée au Foyer ou nous avions joué en avant première de la diffusion du film <b>The Blues Brothers</b> qui avait fait sensation à cette époque (en 83 il y avait peu de films musicaux).</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Je vous mets <b>Baby I want to be your dog tonight</b> un morceau de notre démo enregistrée en 1983 je crois, au studio de <b>Bob Mathieu</b> (prof de batterie de Philippe) on y avait couché sur bande magnétique trois titres avec beaucoup de conviction et d'envie. Pour les avoir réécouté récemment (j'ai fait des copies pour chaque musicien de l'époque) je trouve que ca n'a pas trop mal vieilli et vous qu'est ce que vous en pensez ?</p> <p style="text-align: center;"><br /> <img src="http://static.blogspirit.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" id="media-405863" alt="http://jipesmood.blogspirit.com/media/02/02/501663360.mp3" name="media-405863" /></p>
Françoise
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A tous les parents/enfants du monde !
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2009-04-26:1746771
2009-04-26T15:48:36+02:00
2009-04-26T15:48:36+02:00
Ce matin j'ai lu ce très beau texte publié par une femme coach, qui s'occupe...
Ce matin j'ai lu ce très beau texte publié par une femme coach, qui s'occupe particulièrement d'adolescents et d'enfants... si j'ai bien compris.A votre tour de le découvrir... et de le diffuser si vous le trouvez juste et beau et s'il vous touche aussi !Tu es une merveille"Chaque seconde que nous vivons est un moment nouveau et unique dans l'histoire de l'univers, un moment qui ne reviendra plus jamais.Et qu'enseignons-nous à nos enfants? Nous leur enseignons que deux et deux font quatre et que Paris est la capitale de la France.Quand leur enseignerons nous aussi à savoir qui ils sont?Nous devrions dire à chaque enfant : sais-tu qui tu ES ?Tu ES une merveille, Tu ES unique. Depuis le début des temps, il n'y a jamais eu un autre enfant comme toi. Tes jambes, tes bras, l'agilité de tes doigts, ta façon de marcher.Tu pourrais être un Shakespeare, un Michel Ange, un Beethoven.Tu ES capable de réussir en tout. Oui tu ES une merveille. Et quand tu seras grand, oserais-tu faire du mal à quelqu'un qui, comme toi, est une merveille?Tu dois travailler, nous devons travailler, à rendre le monde digne de ses enfants."Pablo Casals
BlueGrey
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La solitude des nombres premiers – Paolo Giordano (2008)
tag:descaillouxpleinleventre.blogspirit.com,2009-03-23:1729894
2009-03-23T18:26:00+01:00
2009-03-23T18:26:00+01:00
Ce sont deux enfants tristes et solitaires qui peinent à...
<p style="text-align: justify;"><img name="media-16077" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px" id="media-16077" /><img name="media-16077" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px" id="media-16077" /><img name="media-16077" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/01/02/5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" alt="5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif" style="float: left; margin: 0em 0em 0em 0px; border-width: 0px" id="media-16077" /></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/02/02/620930143.gif" id="media-334868" alt="La solitude des nombres premiers.gif" style="border-width: 0; float: left; margin: 1em 0.3em 0em 0;" name="media-334868" />Ce sont deux enfants tristes et solitaires qui peinent à grandir, deux êtres à part, deux vilains petits canards, deux ados au bord du précipice, jamais très loin du pire. Alice boite depuis un accident de ski dont elle rend son père responsable. Mattia est un génie des mathématiques, mais a un comportement d'autiste depuis que sa sœur jumelle handicapée a disparu par sa faute. Tous deux sont les ennemis de leur propre corps qu'ils maltraitent, elle en s'affamant, lui en se scarifiant. Tous deux creusent un gouffre autour d'eux pour que rien ni personne ne puisse les atteindre : ils vivent dans une solitude à la fois voulue et subie, jusqu'à leur rencontre... mais sauront-ils se reconnaître ?</p> <p style="text-align: justify;"><b><span style="color: #999933;">« Les autres furent les premiers à remarquer ce qu'Alice et Mattia ne comprirent qu'au bout de nombreuses années. Ils pénétrèrent dans la pièce main dans la main. Ils ne souriaient pas, leurs regards suivaient des trajectoires différentes, mais on aurait dit que leur corps coulaient l'un dans l'autre à travers leurs bras et leurs doigts joints. […] Il y avait entre eux un espace commun dont les confins n'étaient pas bien tracés, où rien ne semblait manquer et où l'air paraissait inerte, tranquille. »</span></b></p> <p style="text-align: justify;">Paolo Giordano n'est pas un styliste : sa langue est froide et blanche. Pourtant, il réussit à faire exister des personnages attachants, à faire ressentir leur extrême solitude et leur souffrance constituante, et à faire par moment monter l'émotion. <b><i>La solitude des nombres premiers</i></b> est une jolie histoire un peu triste, un roman mélancolique, un curieux mélange de violence et de délicatesse qui se lit vite, vite, sans reprendre son souffle.</p> <p style="text-align: left;">______________________________</p> <p style="text-align: left;">Paolo Giordano, <i>La solitude des nombres premiers (La solitudine dei numeri primi)</i>, traduit de l'italien par Nathalie Bauer, éd. du Seuil, 2009 (2008), 328 pages, 21 €.</p> <p style="text-align: left;">Les avis de <a target="_blank" href="http://ya-dla-joie.over-blog.com/article-29300544-6.html">Choupynette</a>, <a target="_blank" href="http://crapouillaud.canalblog.com/archives/2009/03/09/12831041.html">Crapouillaud</a> et <a target="_blank" href="Les%20http://lireouimaisquoi.over-blog.com/article-28614876.html">Yueyin</a>.</p> <p style="text-align: left;">Merci à <a target="_blank" href="http://www.chez-les-filles.com">Chez les filles</a> et aux <a target="_blank" href="http://www.editionsduseuil.fr">Editions du Seuil</a> de m'avoir envoyé ce livre.</p>
hommelibre
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Lucie
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-03-10:3296344
2009-03-10T10:42:00+01:00
2009-03-10T10:42:00+01:00
16 ans nouveau départ On quitte l’enfance On cherche son chemin 16 ans...
<p><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1423561522.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1171129981.jpg" id="media-22685" alt="Lucie.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: right;" name="media-22685" /></a>16 ans nouveau départ<br /> On quitte l’enfance<br /> On cherche son chemin<br /> 16 ans nouveau regard<br /> Comme ton regard<br /> <br /> C’est la force qui vient<br /> La force d’être soi<br /> De créer sa vie</p> <p> </p> <p>Cette vie qui vient<br /> Et qui s’en va<br /> <br /> Espoir de ta famille<br /> De ceux qui t’aimaient<br /> Espoir, promesse<br /> Qui se sont arrêtés<br /> Sous les coups d’un fou<br /> <br /> Lucie Lucie<br /> C’est maintenant le silence<br /> Il n’y a plus rien<br /> Que ton sourire<br /> Et ton regard sur cette photo<br /> <br /> Et l’amour blessé de ceux qui t’aiment</p> <p> </p> <p> </p> <p><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/640481349.jpg" id="media-22686" alt="7LybieTime.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-22686" /></p><p>16 ans, c’est le début de tout<br /> C’est la vie qui vient comme un sourire<br /> Comme ton sourire</p>
BlueGrey
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Impuretés – Philippe Djian [2005]
tag:descaillouxpleinleventre.blogspirit.com,2008-10-07:1643680
2008-10-07T07:20:00+02:00
2008-10-07T07:20:00+02:00
Evy est un ado, avec ses corollaires : un peu largué, pas mal désœuvré,...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-258734" style="border-width: 0; float: left; margin: 1em 0.3em 0em 0;" src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/media/02/02/1894380595.gif" alt="Impuretés.gif" name="media-258734" />Evy est un ado, avec ses corollaires : un peu largué, pas mal désœuvré, bien mal dans sa peau, totalement obsédé et entièrement désabusé. Et mutique. Surtout mutique. Alors que tout le monde autour de lui, son père ex-écrivain et ex-drogué, sa mère ex-star de cinéma prête à tout pour un come-back, son grand-père psychanalyste retraité, ses amis, ses camarades, ses professeurs, ses voisins, même ses plus vagues connaissances, tout le monde attend de lui qu'il parle. Qu'il raconte ce qui c'est passé. Comment sa sœur, Lisa, s'est-elle noyée. Mais Evy se tait. <strong><span style="color: #3366ff;">« C'était un <em>accident</em>. » <a href="https://lecridulezard.wordpress.com/2016/03/14/roman-impuretes-philippe-djian/"><span style="color: #000000;"><em>En savoir plus...</em></span></a><br /></span></strong></p>
Tania
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Mal dans sa peau
tag:textespretextes.blogspirit.com,2008-09-18:3109367
2008-09-18T08:15:00+02:00
2008-09-18T08:15:00+02:00
La petite Arabe , roman d’Alicia Erian (2005), vient d’être adapté au...
<font face="Times New Roman"><i><span style="font-size: 12pt">La petite Arabe</span></i><span style="font-size: 12pt">, roman d’Alicia Erian (2005), vient d’être adapté au cinéma par Alan Ball, le réalisateur d’<i>American Beauty</i>,. On y découvre comme dans ce film inoubliable des tensions familiales exacerbées, l’obsession du sexe, beaucoup de non-dit entre personnages de la classe moyenne américaine.</span></font> <p><span style="font-size: 12pt"><font face="Times New Roman">Jasira, treize ans, raconte son histoire : <i>« Parce que je plaisais trop à son petit ami, ma mère m’a envoyée habiter avec papa. »</i> Il y a huit ans que sa mère (d’origine irlandaise) a divorcé d’avec son père (d’origine libanaise) chez qui elle doit passer un mois tous les étés, bon gré mal gré. Mais l’intérêt que porte Barry, le petit ami en question, au développement physique précoce de l’adolescente a exaspéré sa mère, qui l’envoie vivre à Houston. Rifat, qui gagne bien sa vie à la NASA, est un père autoritaire et violent. Le premier matin, lorsque Jasira vient déjeuner en tee-shirt et culotte, il lui flanque d’emblée une gifle et l’envoie s’habiller. Ils emménagent dans un nouveau lotissement, où<span> </span> le premier contact avec leurs voisins, les Vuoso et Zack, leur fils de dix ans, est un peu tendu. Les Irakiens viennent d’envahir le Koweït et Vuoso, militaire de réserve, préjuge à tort des sympathies de son voisin libanais pour Saddam. Les deux hommes rivalisent dès lors de patriotisme, arborant l’un et l’autre la bannière étoilée devant chez eux. Ambiance.</font></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2755518446.jpg"><img name="media-41465" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2755518446.jpg" alt="e13a63c80def9f3dc618dd063ff807bd.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" title="(Artiste non identifié)" id="media-41465" /></a></span></div> <p><span style="font-size: 12pt"><font face="Times New Roman">Un autre malentendu surgit entre Jasira et son père : celui-ci veut profiter de la piscine du lotissement, mais elle n’ose pas s’y montrer, sa mère lui ayant interdit de se raser entre les jambes. Son père, quand il la découvre en maillot, trouve qu’elle « déborde de partout » et lui ordonne à nouveau de se rhabiller. En revanche, les voisins l’engagent pour garder Zack après l’école, ce qui rend le garçon furieux. C’est chez eux que Jasira découvre la revue <i>Playboy</i> que Zack emprunte régulièrement à son père. Quand elle tâche de l’en dissuader, il la traite « d’enturbannée ». Le père de Jasira est chrétien, <i>« comme tout le monde au Texas »</i>, mais cela n’empêche pas le racisme ordinaire.</font></span></p> <p><span style="font-size: 12pt"><font face="Times New Roman">Quand viennent ses premières règles, Jasira téléphone à sa mère, qui lui dit d’en parler à son père. Celui-ci l’emmène au drugstore et lui interdit les tampons hygiéniques avant le mariage, sans explication. L’adolescente, une fois de plus, est livrée à elle-même et c’est son drame. Personne à qui se confier, à qui poser ouvertement ses questions, pas de paroles réconfortantes, pas de gestes attentionnés. Alors Jasira se débrouille et fait les choses en cachette. Chez les voisins, elle aussi se réfugie dans l’univers de <i>Playboy</i>, y prend du plaisir, et vole des tampons dans la salle de bain de Mme Vuoso.</font></span></p> <p><span style="font-size: 12pt"><font face="Times New Roman">Cette gamine mal dans sa peau n’a de relation vraie avec personne et sera bientôt la proie des hommes, jeunes ou adultes, pour peu qu’ils lui manifestent de l’intérêt, surtout sexuel. Melina, une nouvelle voisine qui est enceinte, s’attache à elle et lui vient discrètement en aide. Chez elle, Jasira découvre une autre sorte de gens, qui expliquent leurs principes, se parlent et ont des gestes affectueux. Mais la sympathique voisine ne se doute pas des situations extrêmes où Jasira s’enfonce. Ni sa mère, trop préoccupée de sa propre vie sentimentale, ni son père, dépassé par cette fille rétive à l’éducation stricte qu’il veut lui imposer et surtout soucieux de sa propre réputation, ne devinent la vie cachée de Jasira qui n’a trouvé qu’une solution : dissimuler. Le manuel d’éducation sexuelle pour adolescents que lui a offert Melina à Noël, tout en le conservant chez elle pour ne pas que Jasira en soit privée, lui fournit de temps à autre une clé pour résoudre les problèmes qui se posent à elle. <i>« Le livre expliquait que ce n’était pas ma faute, que j’étais un être humain, pas une plante, et qu’on pouvait donc comprendre que mon corps ait réagi de cette façon. »</i></font></span></p> <p><span style="font-size: 12pt"><font face="Times New Roman">Alicia Erian rend crûment la solitude extrême de son héroïne aux prises à la fois avec un corps qui change, des parents égocentriques, le racisme, les interdits. Seule Melina regarde Jasira non comme « la petite Arabe », mais comme une adolescente en grande difficulté. Ce sera sa chance, malgré ses malheurs.</font></span></p>
Françoise
http://legranddeblocage.blogspirit.com/about.html
Quel bonheur !
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2008-07-26:1600160
2008-07-26T09:00:10+02:00
2008-07-26T09:00:10+02:00
Bonheur d'avoir une extraordinaire petite fille.Elle a 14 ans, en avance dans...
Bonheur d'avoir une extraordinaire petite fille.Elle a 14 ans, en avance dans son parcours scolaire.Pratique un sport depuis 5 ans et se trouve au même niveauque celles qui le font depuis 8 ans !En fait, elle refuse de ne pas progresser, comprendre, réussir !Elle a une sacré personnalité, cumulée avec les fameuxproblèmes dûs à l'adolescence, cela provoque parfoisde foutues explosions. Quel bonheur.... hier elle a voulu passer lasoirée ici et dormir chez moi.Elle peut tout me dire de sa vie, je ne la trahis jamais etnous avons une totale confiance réciproque.Heureusement, à 14 ans, malgré sa maturité...l'enfant existe toujours en elle !Je la respecte.Chut... elle dort là toutprès ! ne la réveillons pas !Je l'aime.
Jipes
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Souvenirs d'adolescence
tag:jipesmood.blogspirit.com,2007-11-28:1431859
2007-11-28T15:55:54+01:00
2007-11-28T15:55:54+01:00
Enfant j'ai eu la chance...
<div align="justify"><a href="http://jipesmood.blogspirit.com/media/01/01/04c97b2fc7d741ada81af16e02d40dd9.jpg" target="_blank"><img src="http://jipesmood.blogspirit.com/media/01/01/18fff602e01305a54422206936d17e3b.jpg" id="media-91703" alt="04c97b2fc7d741ada81af16e02d40dd9.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-91703" /></a></div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">Enfant j'ai eu la chance de partir tous les ans en vacances au bord de la mer. Mes parents faisaient du travail à la maison pour se payer leurs congés, notamment en remplissant des feuilles d'impôts (fastidieux très fastidieux) le soir après le travail. Bref jusqu'a mes 10 ans je crois on partaient en Normandie dans le Calvados sur une petite plage familiale à Villerville.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">Ensuite mes parents ont décidé de changer de destination et nous sommes allés en Bretagne et particulièrement à Binic dans les Côtes d'Armor. C'est là que nous avons passé <a href="http://jipesmood.blogspirit.com/media/01/02/47fd951fd456321da31221a4726130a3.jpg" target="_blank"><img src="http://jipesmood.blogspirit.com/media/01/02/ae8aa5d1c77aa2879f17fcf34f47dd72.jpg" id="media-91699" title="plougrescant l'antre de Caerwent" alt="47fd951fd456321da31221a4726130a3.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-91699" /></a>plusieurs vacances et elles sont restées gravées dans ma mémoire (sans oublier un chagrin d'amour). Cette partie de la Bretagne est vraiment magnifique avec entre autre le Gouffre de Plougrescant et ses falaises de granit rose. La photo de ce gouffre est tiré de l'excellent site <a href="http://caerwent.free.fr/?page=plougres">l'Antre de Caerwent</a> consacré à la Bretagne.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">En répondant sur une note du <a href="http://faceauvent.canalblog.com/">Blog de mon amie Laouen,</a> me sont revenu en mémoire certaines anecdotes de ces vacances<br /></div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">Notamment ma rencontre avec la musique celtique d'<a href="http://www.alan-stivell.com/fr/index.html">Alan Stivell</a> et son 33 Tours (oui je sais les plus jeunes d'entre vous vont sourire) Chemins de Terre. C'est grâce à des voisins bretons qui m'avaient invités chez eux pour une soirée crêpes que j'ai découvert cet artiste. Excellent chanteur et jouant entre autre de la harpe celtique, il s'est fait le défenseur et porte parole de la langue Bretonne et de la culture celte. A l'époque je suis tombé amoureux de cette langue et je reprennais à tue tête une des chansons de ce 33T: <b>Brezhoneg' Raok</b>. Malheureusement je n'ai pas trouvé de vidéo de ce titre, mais je vous propose le titre <b>Tri Martolod</b> Live qui illuster bien la beauté de cette langue et de la musique d'<a href="http://www.alan-stivell.com/fr/index.html">alan Stivell</a><br /></div> <div align="justify"> </div> <center> <div><object classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,29,0" width="425" height="364"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/1Ilmz0TIaNBX4eKSy" /> <param name="quality" value="high" /> <param name="menu" value="false" /> <param name="wmode" value="" /> <embed src="http://www.dailymotion.com/swf/1Ilmz0TIaNBX4eKSy" wmode="" quality="high" menu="false" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="364" /></object><br /> <b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x23dku_alan-stivell-bretagnes-tri-martolod_music">Alan Stivell & Bretagnes - Tri Martolod</a></b><br /> <i>Uploaded by <a href="http://www.dailymotion.com/Janobruce">Janobruce</a></i></div> </center>
Regis
http://regis-pnl-coaching.blogspirit.com/about.html
Accompagnement de l'adolescence
tag:regis-pnl-coaching.blogspirit.com,2007-10-19:1401543
2007-10-19T12:00:00+02:00
2007-10-19T12:00:00+02:00
J’ai rencontré beaucoup d’adolescents à l’époque où j’étais professeur, et...
<em>J’ai rencontré beaucoup d’adolescents à l’époque où j’étais professeur, et quelquefois aussi leurs parents. J’ai été moi-même parent de deux adolescentes, aujourd’hui adultes, dont je suis très fier. Le monde d’aujourd’hui demande une somme importante de connaissances et de savoirs faire, il nécessite plus qu’autrefois un apprentissage poussé. Passer du monde de l’enfance à celui de l’adulte, suppose d’acquérir rapidement le sens des nuances et une grande subtilité de communication, à une période de la vie où le système hormonal évolue et où les émotions sont difficiles à gérer. Pour conquérir leur autonomie, les adolescents doivent se confronter à la vie et à leur entourage, et cette période de la vie est éprouvante autant pour eux que pour les parents. Un accompagnement familial et un apprentissage de la communication émotionnelle, peuvent apporter des solutions confortables. </em>Consultations <a href="http://regis-pnl-coaching.blogspirit.com/3_consultations/" >>>>></a>
Pierre Vallet
http://www.paris14.info/about.html
Les Mangas s'invitent à la Maison de Solenn
tag:www.paris14.info,2006-06-07:826158
2006-06-07T05:00:00+02:00
2006-06-07T05:00:00+02:00
La Fondation Jean-Luc Lagardère organise, du 31 mai au 30 juin 2006, une...
<p>La Fondation Jean-Luc Lagardère organise, du 31 mai au 30 juin 2006, une exposition sur « les secrets du phénomène manga », à la Maison de Solenn, 97 boulevard de Port-Royal (...75014 Paris !).</p> <p>Depuis sa création, en décembre 2004, la Maison de Solenn répond aux problèmes des adolescents en privilégiant une démarche de "soins culturels" : une approche éducative et culturelle qui complète les dimensions purement médicales.</p> <p><img src="http://www.paris14.info/images/medium_expo_manga_maison_de_solenn.jpg" alt="medium_expo_manga_maison_de_solenn.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" />Pour le Professeur Marcel Rufo, responsable médical de cet établissement unique en Europe, <em>"les mangas sont un langage codé, un propos d'adolescence. Cette exposition organisée par la Fondation Jean-Luc Lagardère nous permettra de mieux approcher la culture manga, la façon d'être au monde des adolescents passionnés par le dessin et par les illustrations. Ce sera le début d'un échange où l'on s'enrichira grâce au monde des adolescents"</em>.</p> <p>Après avoir créé une médiathèque, la <a target="_blank" href="http://www.fondation-jean-luc-lagardere.org/">Fondation Jean-Luc Lagardère</a> marque, avec cette exposition, sa volonté d'accompagner la Maison de Solenn. <em>"Nous sommes convaincus par la démarche innovante du Professeur Marcel Rufo,</em> rappelle Arnaud Lagardère. <em>Nous la soutiendrons avec toute notre énergie"</em>.</p> <p>L'exposition a été conçue par deux lauréats de la "bourse libraire" de la Fondation Jean-Luc Lagardère, Virginie et Mathieu Ducros. Elle a été inaugurée mercredi 31 mai 2006 dernier par Madame Bernadette Chirac, présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, à l'origine de la Maison de Solenn en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.</p> <p>Camille</p> <p><strong>Plus d'info :</strong><br /> + Le lien vers <a target="_blank" href="http://www.mda.aphp.fr/">le site internet de la Maison de Solenn</a> vient rejoindre notre rubrique "14e on-line", ci-contre, colonne de droite.<br /> + Téléchargez le <a target="_blank" href="http://www.paris14.info/files/programme_mangas.pdf">programme_de l'exposition</a>.</p>
Jipes
http://jipesmood.blogspirit.com/about.html
Jeanine
tag:jipesmood.blogspirit.com,2005-09-15:302350
2005-09-15T10:35:00+02:00
2005-09-15T10:35:00+02:00
Adolescent quel cap difficile entre les boutons et les premieres amours que...
<div align="justify">Adolescent quel cap difficile entre les boutons et les premieres amours que de durs moments pour moi. J'etais arrivé dans cette ville de banlieue (Alfortville) en provenance de la capitale et tout etait différent. Vivre dans un grand ensemble, avoir sa chambre, ne pas avoir a allumer la lumière à 16h en hiver, avoir des toilettes ailleurs que sur le palier etc...<br /> <br /> Et puis il y avait le collège Langevin et cette rentrée en 4eme avec la dureté d'avoir a se faire de nouveaux amis. C'est d'ailleurs a cette période que j'ai fait la connaissance de <a href="http://jipesmood.blogspirit.com/archive/2005/08/23/retrouvailles.html">Pierre Léoni</a> qui deviendra un ami et avec qui je créerais "Préface" mon premier groupe de musique.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">Mais surtout cette année là il y eu <b>Jeanine Peretti</b>, elle a illuminé cette année de 4ème et provoqué mes premiers émois amoureux. J'en etais raide dingue, dès que je l'apercevais mon coeur se mettait en branle comme si il voulait quitter ma poitrine pour la rejoindre. J'aurais voulu etre le plus brillant ou le plus sportif pour lui plaire :o(</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">J'en suis même venu a me battre avec <strong>Pierre</strong> pour elle, ses cheveux bruns, son sourire, tout m'attirait chez elle. Je suis resté deux années dans la même classe qu'elle mais jamais je n'ai osé lui avouer a quel point elle me mettait en émoi. Je me serais même balancé à la Seine pour elle, j'ai bien failli le faire d'ailleurs. Je passais de longues heures au bord de la Seine a ruminer et a rêver a un hypothétique rendez-vous avec elle.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">Mon coeur ne s'en est jamais vraiment remis, il m'arrive souvent de penser que ma vie en aurait été changée si j'avais eu le bonheur, de partager un moment de vie avec elle. Le passé est cruel il revient vous hanter et même les souvenirs bien enfouis ressurgissent et vous consume ! La vie continue mais....</div>