Last posts on adler2024-03-29T07:18:56+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/adler/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlQuestionstag:textespretextes.blogspirit.com,2019-06-01:31382292019-06-01T08:30:00+02:002019-06-01T08:30:00+02:00 « En avril [1965] , Heinrich échappe, par miracle, à la...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1970973727.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1067553" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/863019720.jpg" alt="adler,dans les pas de hannah arendt,essai,pensée,vie,oeuvre,hannah arendt,heidegger,jaspers,blücher,philosophie,nazisme,engagement,politique,antisémitisme,juifs,culture" /></a>« En avril </span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">[1965]</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">, Heinrich échappe, par miracle, à la mort. Il rentrait avec des collègues de Bard College dans un taxi, sur l’autoroute, quand le chauffeur à ses côtés s’est effondré sur lui, mort : crise cardiaque. Heinrich a eu la présence d’esprit d’appuyer sur le frein. Hannah en tremble encore. Elle se réfugie avec lui en juin dans sa maison d’été pour nager et marcher dans la forêt. « Rester loyal envers le réel à travers vents et marées, c’est bien ce que réclame l’amour de la vérité ainsi que la gratitude d’avoir été mis au monde », écrit-elle à Jaspers. Elle travaille magnifiquement et transforme deux conférences en essais. La vérité et la politique, depuis l’aube de l’humanité, n’ont jamais fait bon ménage. Est-il de l’essence même de la vérité d’être impuissante et de l’essence même du pouvoir d’être trompeur ? Et une vérité impuissante n’est-elle pas aussi méprisable qu’un pouvoir insoucieux de la vérité ?</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Hannah Arendt formule avec acuité des questions fort embarrassantes que nous nous posons tous à un moment ou à un autre de notre existence. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Laure Adler,</span><a title="Suivre Hannah Arendt (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/05/21/suivre-hannah-arendt-3138228.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> Dans les pas de Hannah Arendt</span></em></a></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLa source du sontag:textespretextes.blogspirit.com,2018-02-10:31112732018-02-10T08:30:00+01:002018-02-10T08:30:00+01:00 « Je me souviens qu’une fois franchie la porte du palais, alors...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/251256388.gif" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-196997" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/277892757.gif" alt="adler,laure,immortelles,roman,littérature française,amitié,femmes,jeunesse,france,culture" /></a>« Je me souviens qu’une fois franchie la porte du palais, alors que nous étions très en avance, nous avons réalisé que le spectacle avait déjà commencé. Sur la scène, des danseurs s’échauffaient sans prendre garde au public qui s’installait. Un battement de tambour répétitif nous plongeait dans une temporalité inhabituelle. Nous cherchions la source du son. Ce sont nos voisins qui nous ont montré, accroché sur la façade sud du palais, un musicien sur une petite nacelle, le torse nu, les cheveux longs qui s’envolaient, puis se rabattaient sur son visage, pendant qu’il continuait, imperturbable, à jouer de son instrument. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Laure Adler,</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> <a title="Sarabande d'amitié (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/02/05/sarabande-d-amitie-1162998.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Immortelles</a></span></em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlSarabande d'amitiétag:textespretextes.blogspirit.com,2018-02-08:31112722018-02-08T08:30:00+01:002018-02-08T08:30:00+01:00 Premier roman de Laure Adler , publié en 2013, Immortelles « est...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Premier roman de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Laure_Adler" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Laure Adler</a>, publié en 2013, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/immortelles-9782246809012" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Immortelles</em></a><em> « est surtout un hymne à l’amitié féminine »</em> (couverture). Un extrait d’Annie Ernaux en épigraphe – <em>« (…) et pourtant je n’aime que retrouver ce temps où rien n’était arrivé » (Ecrire la vie)</em> – suggère une autre formule : <a title="Extrait à lire en ligne" href="https://liseuse-hachette.fr/file/18490?fullscreen=1#epubcfi(/6/2[autoid_cover]!/4/1:0)" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Immortelles</em> </a>est un hymne à la jeunesse.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4014758722.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-196996" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/332488809.jpg" alt="adler,laure,immortelles,roman,littérature française,amitié,femmes,france,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La narratrice, à qui sa famille reproche <em>« de vivre dans le passé »</em>, reconnaît vivre avec ses <em>« disparues »</em>, trois amies : <em>« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur force m’a construite et m’a rendue différente. Avec elles, j’ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifie. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Ces trois-là, connues en moins de six mois, séparément, elle va raconter leur histoire telle qu’elle en a eu connaissance, par séquences qui portent leur nom, de l’enfance jusqu’à leur rencontre et jusqu’à ce que leurs routes se séparent. En cinq parties : <em>« Le sentiment de l’innocence »</em>, <em>« la perception de l’existence »</em>, <em>« Le sentiment sexuel »</em>, <em>« Le surgissement du réel »</em>, <em>« L’apprentissage de la désillusion ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Florence avait <em>« le goût de disparaître »</em> : son visage changeait, elle n’était plus là. Fugueuse dès l’adolescence, et cela, même avant l’alcool, <em>« les substances ».</em> Sa mère, <em>« fille de bourgeois déclassés »</em>, avait choisi le secrétariat comme voie d’émancipation, avant de se marier et d’avoir deux filles – Florence était l’aînée. Son père parti travailler au Brésil, elle se souciait de sa mère, de ses crises d’absence quand son regard se figeait.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Suzanne aussi était en manque de gestes d’amour maternel ; sa mère était infirmière en Indochine, envoyait des cartes postales. Elle vivait avec sa grand-mère. Judith, en 1960, à un cours privé de français à Buenos Aires, se faisait traiter de <em>« youpine »</em> par les autres filles et découvrait un passé dont elle ne savait rien en interrogeant sa mère, Ethel, qui avait quitté la France pour l’Argentine après la seconde guerre mondiale.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>Immortelles</em> suit ces trois filles de milieux différents, dont le père est peu présent, dans leur famille d’abord, puis au lycée, avec leurs lectures, les musiques qu’elles écoutent, leur corps à apprivoiser, maquiller, vêtir. Puis, avec l’université, ce sont les rencontres qui deviennent les temps forts, les amitiés, les amours. Elles découvrent la vie dans les années d’ébullition de Mai 68, vont au festival d’Avignon, font de petits boulots, voyagent. Leurs trajectoires n’ont rien de lisse ni de prévisible. Elles racontent une époque.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Laure Adler, née en 1950, a attendu la soixantaine pour parler d’un temps qu’elle a vécu intensément. On y croise Vilar, Béjart, Deleuze, Kristeva, Lacan, Jankélévitch… Même si son roman n’est pas autobiographique, cette époque-là, avec sa grande liberté, les changements de la société, est vécue avec passion. Laure Adler restitue bien les hasards et les accrocs de la vie pour chacune de ses héroïnes <em>« et la manière qu’elles ont eue de devenir femme : sans facilité »</em> (Anne Diatkine, dans <em><a title="Article source" href="http://www.elle.fr/Loisirs/Livres/Genre/Roman/Immortelles-Premier-roman" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Elle</a>).</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>Immortelles</em> est un roman de souvenirs. Ces trois femmes ont disparu de la vie de la narratrice, mais tout au long du récit, on les sent présentes, indissociables de sa propre trajectoire. Et la fin insiste là-dessus : <em>« Pour moi, elles sont immortelles. »</em></span></p>