Last posts on Théatre2024-03-28T14:20:29+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/Théatre/atom.xmlZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlUmwelt (2004) de Maguy Marintag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2008-02-23:14923342008-02-23T20:00:00+01:002008-02-23T20:00:00+01:00 Images du Monde Flottant. 4 ans après sa création, et après de...
<img src="http://mutualise.artishoc.com/arti_res/media/11/ficarti_marin.jpg" alt="Umwelt de Maguy Marin" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Images du Monde Flottant.</em></strong></u>4 ans après sa création, et après de nombreuses reprises, on pouvait penser que le public parisien accepterait mieux cette performance assez inclassable. Il n’en a rien été, abandons en cours de représentation et huées finales se sont succédés avec heureusement quelques applaudissements nourris. Les spectateurs parisiens achètent-ils leurs places les yeux fermés, seulement pour la pédantise de pouvoir dire « je suis allé au théâtre hier soir » ?Quoi qu’il en soit, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maguy_Marin" target="_blank">Maguy Marin</a> a réussi là une oeuvre géniale. En un peu plus d’une heure, elle arrive à exposer de façon particulièrement maîtrisée l’essence même de la Vie humaine.Amour, travail, gestes de la vie quotidienne et familiale, conflits individuels et collectifs, réduits à leur plus simple expression se répètent de façon apparemment aléatoire, sans paraître ni prévus et ni totalement effectués au hasard. Les individus sont à la fois indépendants les uns des autres, mais sont soumis aux mêmes contingences. Les déchets produits tout au long du spectacle s’accumulent progressivement sur le plateau, transformé en décharge.Le fond sonore est lui-même le produit d’une génération en partie aléatoire. Outre le bruit du vent soufflant entre les plaques métallisées, 3 guitares électriques accordées différemment, vibrent sous l’effet d’une corde glissant le long de la scène. L’effet est assez saisissant, et s’accorde particulièrement bien aux aspects visuels du spectacle. Mieux vaut néanmoins apprécier l'oeuvre de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Karlheinz_Stockhausen" target="_blank">Stockhausen</a>.Le tout forme un kaléidoscope d'images futiles, représentatif de la banalité et de l’absurdité du quotidien. La conjonction du hasard et la répétition des figures de base générent la complexité de l’ensemble, la variété et la diversité des situations finissant cependant par transparaître sous la finitude et l’uniformité apparente.La représentation se passe finalement sans qu’on ressente un quelconque ennui, ni impression de vivre une expérience de laboratoire digne d’un musée d’art moderne.A recommander à toute personne ayant l’esprit un peu ouvert, et désireux de se plonger dans une œuvre poético-philosophique assez atypique.Note: 8/10<a href="http://myspacetv.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=5172416">Umwelt</a><br><embed src="http://lads.myspace.com/videos/vplayer.swf" flashvars="m=5172416&v=2&type=video" type="application/x-shockwave-flash" width="430" height="346"></embed><br><a href="http://myspacetv.com/index.cfm?fuseaction=vids.addToProfileConfirm&videoid=5172416&title=Umwelt">Ajouter à mon profil</a> | <a href="http://myspacetv.com/index.cfm?fuseaction=vids.home">Plus de Vidéos</a><u><strong>Compléments :</strong></u>> "Umwelt" au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/danse/maguy-marin-1.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a>.> Le spectacle sur le site de <a href="http://www.compagnie-maguy-marin.fr/pieces/umwelt.html" target="_blank">la Compagnie Maguy Marin</a>.> Les critiques de LesEchos, LeMonde, LeFigaro, <a href="http://www.humanite.fr/2004-12-06_Cultures_Maguy-Marin-a-depasse-le-stade-du-miroir" target="_blank">L'Humanité</a>, <a href="http://www.telerama.fr/critiques/critique.php?id=25337" target="_blank">Telerama</a>, <a href="http://www.paris-art.com/agenda/evenements/d_evenement/Une-Heure-avec-10642.html" target="_blank">ParisArt</a>, <a href="http://www.scenesmagazine.com/spip.php?article156" target="_blank">ScènesMagazine</a>.> Sur les Blogs: <a href="http://paris.evous.fr/Maguy-Marin-electrise-le-Theatre,1159.html" target="_blank">Paris-evous</a>, <a href="http://favoritechoses.typepad.com/favorite_choses/2005/11/a_propos_dumwel.html" target="_blank">FavoriteChoses</a>, <a href="http://imagesdedanse.over-blog.com/article-1274151.html" target="_blank">ImagesDeDanse</a>, <a href="http://www.clochettes.net/article-1462245.html" target="_blank">Clochettes</a>, <a href="http://ledernierkilometre.blogspot.com/2007/05/chorgraphie-furtive-entre-miroirs.html" target="_blank">LeDernierKilomètre</a>, <a href="http://www.unairdetheatre.com/forum/les-spectacles/807-umwelt-de-maguy-marin.html" target="_blank">UnAirDeThéâtre</a>, <a href="http://www.resmusica.com/aff_articles.php3?num_art=5056" target="_blank">ResMusica</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlHop Là, Nous Vivons! (Ernst Toller) par Christophe Pertontag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2008-02-16:14853712008-02-16T20:00:00+01:002008-02-16T20:00:00+01:00 Le Crépuscule du 'Grand Soir'. Après " Retour à la Citadelle " et "...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/HopLaToller.jpg" alt="Hop Là, Nous Vivons!" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Le Crépuscule du 'Grand Soir'.</em></strong></u>Après "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/12/07/retour-a-la-citadelle-de-jean-luc-lagarce.html" target="_blank">Retour à la Citadelle</a>" et "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2008/01/27/maitre-puntila-et-son-valet-matti-de-b-brecht.html" target="_blank">Puntila</a>", "Hop Là, Nous Vivons" (1927) est la 3-ième représentation de la saison au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com" target="_blank">Théâtre de la Ville</a> à traiter de politique et de rapports de classes. C’est sans doute la plus impressionnante des 3. Il faut dire que l’auteur, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Toller" target="_blank">Ernst Toller</a>, connnaissait particulièrement bien son sujet pour l’avoir lui-même vécu dans l’Allemagne des années 20-30.Malgré tout la pièce est d’une modernité des plus étonnantes. Le parallèle entre les 2 époques est saisissant. Espoirs vites déçus liés à la fin des guerres (Der des Der ou Guerre Froide), crise économique, krach boursiers, montée des nationalismes et du communautarisme, star system et people-isation, remplacement des valeurs morales des périodes précédentes par un affairisme forcené, etc. se retrouvent de façon frappante à 70 ans d’intervalle.Le ‘héros’ est un révolutionnaire idéaliste qui redécouvre la société après en avoir été isolé pendant plusieurs années. Il subit de ce fait un fort décalage temporel, et est obligé de réapprendre à vivre dans un milieu qui n’est plus le sien, ce qui facilite également la compréhension du spectateur moderne. On imagine facilement <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Rouillan" target="_blank">Jean-Marc Rouillan</a> redécouvrant la vie parisienne après ses longues années de prison dans les quartiers d’isolement.Le texte de Toller est fort et pertinent, les scènes s’enchaînent de façon efficace, très bien servies par la mise en scène de <a href="http://www.comediedevalence.com/fr/equipe_artistique/parcours/fiche/3" target="_blank">Christophe Perton</a>. Ils n’hésitent pas à mettre l’accent sur les scènes ‘explicites’ pour dénoncer un monde dans lequel les faibles sont toujours victimes d’une ‘loi de la jungle’ parées des justifications les plus moralement contestables. Cynisme et retournement de vestes, intellectuels prétendument de gauche au service d’une idéologie néolibérale et anti-sociale, profits spéculatifs privilégiés au développement harmonieux de l’économie, lobbies au service des plus offrants, avec leur cortège habituel de corruption, de drogue et de prostitution.Triste constat qui résonne de façon encore plus significative dans la France du Bling-Bling. Liberté, Humanité, Justice, Fraternité ne sont plus que des mots creux dans la bouche de ceux qui sont chargés de les défendre. Tout homme, ou presque, est corruptible. Il suffit d’y mettre le prix. Chacun aura toujours de bonnes raisons de défendre ses propres intérêts sans se soucier de ceux des autres. La trajectoire du héros de l’histoire ne peut donc qu’être tragique. Soit il accepte la situation et se renie lui-même, soit il reste l’ennemi public numéro 1 qui remet en cause les fondements du système et doit être éliminé par tous les moyens possibles. Tous les opposants à des régimes non démocratiques ont été un jour ou l’autre confrontés à ce dilemme et y ont répondu selon leur sensibilité. La façon d’Ernst Toller de traiter le problème est en tout cas passionnante [*].Evidemment tout est désormais complet au Théâtre de la Ville (petite salle et petits prix obligent), mais ceux qui auront l’occasion d’être sur le parcours de la tournée de la troupe (Vanves, St-Etienne, Andrezieux, ...) peuvent réserver leurs places sans hésiter.[*] Lui-même s’est malheureusement suicidé en 1939, ayant sans doute désespéré du genre humain.Note: 9/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Le spectacle sur les sites du <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/hop-la-nous-vivons.html" target="_blank">Théatre de la Ville</a> et de la <a href="http://www.comediedevalence.com/fr/spectacle/fiche/presentation/5_140_1" target="_blank">Comédie de Valence</a>.> Les analyses et critiques de <a href="http://rl.federation-anarchiste.org/article.php3?id_article=282" target="_blank">RadioLibertaire</a>, <a href="http://www.journal-laterrasse.fr/hop-la-nous-vivons--1-2353.html" target="_blank">LaTerrasse</a>, <a href="http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/theatrechronique/dossier.asp?ida=465405&xtor=RSS-96" target="_blank">L'Express</a>, <a href="http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/02/18/theatre-decouvrir-ernst-toller-contemporain-de-brecht_1012768_3246.html?xtor=RSS-3246" target="_blank">LeMonde</a>, <a href="http://www.lestroiscoups.com/article-16453887.html" target="_blank">Les3Coups</a>, <a href="http://paris.evous.fr/Hop-la-nous-vivons-aux-Abbesses,1097.html" target="_blank">Paris.evous</a>, <a href="http://odile-quirot.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/02/12/standard-ou-pas-standard.html" target="_blank">ThéâtreEtCompagnies</a>, <a href="http://www.webthea.com/actualites/?Hop-la-nous-vivons-d-Ernst-Toller,1392" target="_blank">Webthea</a>, <a href="http://galand.blogspot.com/2008/02/ernst-toller-christophe-perton-hop-l.html" target="_blank">ChezGaland</a>, <a href="http://allegro-vivace.hautetfort.com/archive/2008/02/21/hop-la-nous-vivons.html" target="_blank">AllegroVivace</a>.<u><strong>Prologue :</strong></u>Toller. - <em>Les hommes ont-ils tiré les leçons des sacrifices et des souffrances, du désespoir d'un peuple, ont-ils compris le sens et l'avertissement, les devoirs imposés par ces temps ?Les républicains, qui livrent la république à ses ennemis.Les bureaucrates, qui étouffent courage et liberté, audace et foi.Les écrivains qui, après avoir créé une image romanesque du travailleur en lutte, renoncent, dès qu'ils se trouvent en face du véritable travailleur, avec sa force et sa faiblesse, sa grandeur et sa petitesse.Les politiciens réalistes, sourds à la magie du mot, aveugles à la puissance de l'idée, muets devant la force de l'esprit.Les fétichistes de l'économie, pour lesquels les forces morales du peuple et les grandes impulsions de l'homme, sa soif nostalgique de liberté, de justice et de beauté, ne sont que vices.Non, ils n'ont rien appris— tout oublié et rien appris.La barbarie triomphe, le nationalisme, la haine raciale abusent les yeux, les sens et les coeurs.Le peuple attend son salut de faux sauveurs et non de son jugement, de son travail et de sa responsabilité propres. Il se réjouit des chaînes qu'il se forge lui-même et, pour les faux fastes d'un plat de lentilles, vend sa liberté et sacrifie la raison.Car le peuple est fatigué de la raison, fatigué de la pensée et de la réflexion — « Qu'a donc fait la raison, ces dernières années ? demande-t-il, et de quelle aide lumières et jugement nous ont-ils été ? »Et il croit ce que lui disent les contempteurs de l'esprit, qui enseignent que la raison paralyse la volonté, ronge les racines de l'âme et détruit les fondements de la société, que toute misère, sociale ou privée, est son oeuvre.C'est toujours la même absurde croyance en la venue d'un homme, d'un chef, d'un César, d'un messie qui fera des miracles, prendra sur lui la responsabilité des temps à venir, réglera la vie de tous, bannira la peur, supprimera la misère.C'est toujours le même absurde désir de trouver le coupable qui endosse la responsabilité des temps passés, sur lequel on puisse se décharger de son propre renoncement, de ses propres fautes et de ses propres crimes.Liberté, humanité, fraternité et justice, autant de phrases vénéneuses — qu'on les jette aux ordures !Apprends les vertus du barbare, opprime le faible, élimine-le, brutalement et sans pitié, désapprends à sentir la souffrance d'autrui, n'oublie jamais que tu es né pour être un vengeur, venge-toi pour les offenses d'aujourd'hui, celles d'hier et celles que l'on peut te faire demain !Où est la jeunesse de l'Europe ?Elle, qui avait reconnu que les lois du vieux monde sont en pièces, qui a vécu jour après jour, heure après heure, leur effondrement ?Elle vivait et ne savait pas pourquoi. Elle avait soif de buts directeurs, de réaliser ses grands rêves hardis — on la consolait avec l'ivresse du vide.Suit-elle vraiment les faux prophètes, croit-elle le mensonge et méprise-t-elle la vérité ?</em>80 ans après, il n'y a rien à y changer.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlMaître Puntila et son Valet Matti (B.Brecht) par Omar Porrastag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2008-01-26:14726032008-01-26T20:00:00+01:002008-01-26T20:00:00+01:00 La Lutte des Classes est-elle Soluble dans l'Alcool ? En 1940, Brecht...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/PuntilaPorras.jpg" alt="Maître Puntila par Omar Porras" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>La Lutte des Classes est-elle Soluble dans l'Alcool ?</em></strong></u> En 1940, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht" target="_blank">Brecht</a> est obligé de vivre en exil en Finlande. C’est l’occasion d’écrire <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AEtre_Puntila_et_son_valet_Matti" target="_blank">cette pièce</a>, assez datée et dans la lignée des nombreuses comédies de maîtres et serviteurs qui parsèment l’œuvre des grands auteurs. Plutôt classique dans sa structure, elle permet de dénoncer la toute puissance d’un grand propriétaire terrien, gérant ‘ses’ gens de façon plus ou moins paternaliste selon son degré d’ébriété. Ouvriers agricoles exploités, domestiques corvéables à merci, syndicalistes pourchassés, jeunes filles pauvres séduites et abandonnées, fille qui n’a pas son mot à dire sur son futur mariage forment la longue liste des victimes des notables, quand ceux-ci ne noient pas leur oisiveté dans l’alcool. Cette construction forme à la fois la force et la faiblesse de cette pièce. D’un côté, ça permet de réactualiser des propos déjà dénoncés par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Scapin" target="_blank">Scapin</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dom_Juan_ou_le_Festin_de_pierre" target="_blank">Sganarelle</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Figaro" target="_blank">Figaro</a> et tant d’autres, tout en montrant que pas grand-chose n’a malheureusement changé dans la condition des petites gens. Les ressorts comiques sont largement éprouvés et toujours aussi efficaces. La mise en scène d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Porras" target="_blank">Omar Porras</a>, particulièrement inventive et foisonnante, permet par ailleurs de gommer les aspects trop rébarbatifs du mélo pro-communiste de Brecht, tout en gardant la féroce dénonciation de l’exploitation des travailleurs par certaines classes dirigeantes. La forme de comédie musicale est particulièrement appropriée, les intermèdes chantés par le chœur soulignant l’action de façon comique comme dans les pièces antiques.Le côté négatif de ce système est qu’il n’est pas très original, et qu’on a une forte impression de déjà-vu. Le décalage des situations de cette période avec notre époque à la fois si proche et si différente introduit également une distance préjudiciable.Il est donc un peu difficile de rentrer dans la pièce, sensation renforcée par le jeu un peu outrancier des acteurs, par leurs masques, leurs voix faussées [*], et du décor volontairement décalé et biscornu. Mais finalement, les 2h20 finissent par s’écouler rapidement, bien rythmées par le découpage de la pièce et les nombreux rebondissements. Rien à voir avec le "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/03/21/homme-pour-homme.html" target="_blank">Homme pour Homme</a>" dont j’avais l’année dernière dénoncé les faiblesses.Côté interprétation, c’est un sans-faute, tant au niveau des premiers rôles, impressionnants, que des petites mains multipliant les apparitions sous de multiples identités. Le jeu sur les postures et les gesticulations est notamment remarquable (serviteurs toujours courbés par le travail et la déférence, bourgeois en équilibre instable signifiant leur ivresse et la fragilité de leur position sociale).La pièce, quoique bourrée d’humour, est assez noire, constatant l’impossibilité du dialogue entre travailleurs pauvres et nantis imbus d’eux-mêmes, les 2 catégories étant conditionnées dès la naissance à être ce qu’elles sont. Matti, le chauffeur, est le valet traditionnel qui symbolise la conscience collective du peuple, intelligent, persifleur, mais condamné à subir les injustices de ses patrons, tout en rêvant au jour '<em>où chacun pourra enfin être son propre maître</em>'. Il est le descendant direct de Figaro, dont le discours annonçait la Révolution Française, modèle mythique de toutes les luttes visant à libérer les peuples de leurs ‘élites’ héréditaires.Bref, un bon Brecht, à découvrir même par ceux qui craindraient la prise de tête politico-philosophique. Note: 8/10[*] accentuées par le fait que certains rôles masculins sont joués par des femmes et vice-versa.<object width="425" height="373"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/8LTsOXH7rOU&rel=1&border=1"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/8LTsOXH7rOU&rel=1&border=1" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" width="425" height="373"></embed></object><u><strong>Compléments :</strong></u>> Le spectacle sur les sites du <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/maitre-puntila-et-son-valet.html" target="_blank">Théatre de la Ville</a> et du <a href="http://www.malandro.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=2" target="_blank">Teatro Malendro</a>.> Les analyses et critiques de <a href="http://www.evene.fr/culture/agenda/maitre-puntila-et-son-valet-matti-18930.php" target="_blank">Evene</a>, <a href="http://www.journal-laterrasse.fr/maitre-puntila-et-son-valet-matti-1-2108.html" target="_blank">LaTerrasse</a>, <a href="http://www.telerama.fr/critiques/critique.php?id=24536" target="_blank">Télérama</a>, <a href="http://www.lesechos.fr/info/loisirs/4671103.htm?xtor=RSS-2067" target="_blank">LesEchos</a>, <a href="http://www.figaroscope.com/theatre/2008011500025828.html" target="_blank">LeFigaro</a>, <a href="http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article4391" target="_blank">LeMague</a>, <a href="http://www.webthea.com/actualites/?Maitre-Puntila-et-son-valet-Matti,1360" target="_blank">Webthea</a>, <a href="http://tartalacrem.blog.lemonde.fr/2008/01/13/13/" target="_blank">Tartalacrem</a>, <a href="http://galand.blogspot.com/2008/01/brecht-omar-porras-matre-punitila-et.html" target="_blank">ChezGaland</a>, <a href="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/archive/2008/01/09/maitre-brecht.html" target="_blank">D.Dumas</a>, <a href="http://blog.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.view&friendID=112676273&blogID=264112658" target="_blank">AimablePetiteConne</a>, <a href="http://biffures.org/actualite/2008/01/maitres-et-valets-baroques" target="_blank">Biffures</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlRetour à la Citadelle (Jean-Luc Lagarce) par François Rancillactag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-12-08:14386582007-12-08T20:00:00+01:002007-12-08T20:00:00+01:00 La Colonie Plénipotentiaire. La ‘Cité’ est une colonie qui s’est...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/RetourALaCitadelle.jpg" alt="Retour à la Citadelle" style="border-width: 0; float: center; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>La Colonie Plénipotentiaire.</em></strong></u> La ‘Cité’ est une colonie qui s’est implantée comme une grosse verrue sur le territoire d’un pays étranger, dont on ne connaît rien sinon qu’il est très loin de la métropole.Il y a 30 ans, l’Ancien Gouverneur s’y est installé avec sa femme à la suite, semble-t-il, d’une erreur administrative ou d’une mauvaise blague d’un sous-secrétaire du Vice-Roi. Malgré les difficultés, l’éloignement de la Mère-Patrie, et l’absence de relations avec quiconque, la colonie s’est développée et perdure à la manière d’un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gibraltar" target="_blank">Gibraltar</a>, d’un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceuta" target="_blank">Ceuta</a> ou d’un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Guant%C3%A1namo" target="_blank">Guantanamo</a>.Il y a 10 ans, un jeune homme révolté, issu d’un famille nombreuse et pauvre (elles le sont toutes, à part celles des dirigeants), a quitté le territoire sans espoir de retour et sans jamais donner de ses nouvelles.Aujourd’hui il revient, muni d’une lettre de cachet l’intronisant comme étant le nouveau Gouverneur. Tous l’attendent (au tournant), essaient de se souvenir, craignent ses réactions et les conséquences de ses décisions. La politique de l’Etat central a-t-elle changé ? Vient-il pour condamner les excès de l’administration en place ? A-t-il été exilé dans un placard doré ? Où n’a-t-il simplement fait qu’intriguer pour prendre une place somme toute bien confortable, tout en continuant à perpétuer les injustices ?C’est, en passant, une féroce dénonciation d’un colonialisme né sans raisons et se perpétuant sans but, de l’exploitation des masses par des dirigeants sans scrupules, uniquement occupés à se remplir les poches tout en proférant de grands discours dans lesquels ils se perdent eux-mêmes. Aux anciens responsables imbus de leurs personnes, mais craignant pour leur fortune et leur avenir, et aux hauts fonctionnaires arrivistes et zélés, mais intellectuels ratés, répondent la famille et les prétendus anciens ‘meilleurs amis d’enfance’ qui cherchent à profiter des faveurs du nouveau pouvoir.La mise en scène de <a href="http://www.theatre-contemporain.net/cv/rancillac/rancillac.htm" target="_blank">François Rancillac</a> reprend celle de 1990 [*], dans un décor de sable gris, entrecoupée de nombreux ‘fondus au noir’ et ‘mouvements de caméras’ tournants. On est loin de la <a href="http://www.dailymotion.com/video/x15i3j_retour-a-la-citadelle_creation" target="_blank">version de Jean-Charles Mouveaux</a>, présentée début 2007 au théâtre du Marais et <a href="http://rl.federation-anarchiste.org/article.php3?id_article=226" target="_blank">critiquée à juste titre</a>, qui en faisait une farce circassienne.On est beaucoup plus dans la tradition de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Beckett" target="_blank">Beckett</a> et de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Franz_Kafka" target="_blank">Kafka</a>, questionnant notre humanité, soulignant les motifs d’incompréhensions mutuelles, les comportements dérisoires, le renoncement à vouloir améliorer le monde.On se croirait lors du tournage d’une hagiographie officielle par une télé aux ordres, chacun étant invité à apporter tout à tour son témoignage élogieux en faveur du nouvel homme fort. Mais avec le temps qui passe et les bouteilles qui se vident lors du banquet officiel, les langues se délient et expriment en filigrane des vérités moins superficielles.Alors, si le tempo est un peu lent et s’il ne se passe pas grand-chose sinon une succession de discours désenchantés, la pièce se révèle passionnante, excellemment servie par une brochette d’acteurs qui ont su en exprimer toute la dérision et la tendresse.Une mention spéciale pour Olivier Achard, l’éminence grise à l’éloquence ampoulée, et pour <a href="http://www.theatre-contemporain.net/cv/graffey/graffey.htm" target="_blank">Yves Graffey</a>, le père que personne ne laisse parler et qui ne peut exprimer ses sentiments autrement que par des gestes plus ou moins refoulés. [*] dans une version approuvée par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Lagarce" target="_blank">Jean-Luc Lagarce</a>, mort en 1995.Note: 9/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Le spectacle sur le site du <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/retour-a-la-citadelle.html" target="_blank">Théatre de la Ville</a>.> Le site consacré à l'année <a href="http://www.lagarce.net/" target="_blank">Jean-Luc Lagarce</a>.> Interview de François Rancillac sur <a href="http://www.france-info.com/spip.php?article48490&theme=36&sous_theme=40" target="_blank">France-Info</a>.> Les analyses et critiques de <a href="http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Retour-A-La-Citadelle-FR" target="_blank">ThéâtreContemporain</a>, <a href="http://www.lestroiscoups.com/article-13510728.html" target="_blank">Les3Coups</a>, <a href="http://www.lagds.fr/spip.php?rubrique16&id_mot=6" target="_blank">LaGestionDesSpectacles</a>, <a href="http://www.journal-laterrasse.fr/retour-a-la-citadelle-1-2028.html" target="_blank">LaTerrasse</a>, <a href="http://www.festivalier.net/article-14475045.html" target="_blank">Tadorne</a>, <a href="http://www.niko-blog.fr/archive/2007/12/05/retour-a-la-citadelle.html" target="_blank">InBlogWeTrust</a>, <a href="http://bladsurb.blogspot.com/2007/12/jean-luc-lagarce-retour-la-citadelle.html" target="_blank">BienCulturel</a>, <a href="http://www.unairdetheatre.com/au-programme/les-spectacles/au-theatre-de-cavaillon-le-cocktail-molotov-de-lagarce-resonne..html" target="_blank">UnAirDeThéâtre</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlRegarde Maman, Je Danse de Vanessa Van Durmetag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-11-24:14284022007-11-24T20:00:00+01:002007-11-24T20:00:00+01:00 Histoire Ordinaire d'Une Femme Extra-Ordinaire. Souvenirs de la vie...
<img src="http://www.theatre-contemporain.net/images/upload/jpg/5367101120.jpg" alt="Regarde Maman, Je Danse" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Histoire Ordinaire d'Une Femme Extra-Ordinaire.</em></strong></u> Souvenirs de la vie quotidienne d’une femme malmenée par la vie (enfance difficile, premiers pas professionnels pitoyables, prostitution, mariage raté, …) qui s'interroge à l'orée de ses 60 ans.Naissance laborieuse dans une famille flamande nombreuse et populaire, difficulté de vivre d’un enfant timide et trop sensible, cruauté des relations scolaires, vocation contrariée pour la danse et le théâtre, sensation étouffante de ne pas être comme les autres.Tout ceci ne serait déjà pas banal pour une actrice lambda, si <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vanessa_van_Durme" target="_blank">Vanessa</a> n’était pas en plus née de sexe masculin. Et les années 60-70 n’étaient pas vraiment le terreau idéal pour revendiquer un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Transgenre" target="_blank">changement de genre</a>.Inspiré des faits marquants de sa vie, la pièce navigue entre nostalgie et ironie, égrenant la difficile condition d’une femme pas tout à fait comme les autres, accumulant les peines et les douleurs trop souvent liées au 2-ième et au 3-ième sexe.En définitive, cela valait-il le coup de quitter le confort d’une vie 'normale' de mâle dominant ?Vanessa répond 'Oui' sans trop d’hésitations, certain(e) de n’avoir fait que remettre dans l’ordre une vie perturbée à la naissance par un détail sans importance.<img src="http://images-eu.amazon.com/images/P/208160230X.10.MZZZZZZZ.jpg" alt="Le Vilain Petit Canard" title="Le Vilain Petit Canard" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.7em 0 1.4em 0.7em;" /></a>Elle a heureusement pu bénéficier de la compréhension de ses parents, dépassés par les événements, mais n’ayant jamais rejeté leur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Vilain_Petit_Canard" target="_blank">vilain petit canard</a>.Finalement, le cygne s’est révélé dans toute sa splendeur (chez <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Platel" target="_blank">Alain Platel</a> entre autres [*]), ce qui nous vaut ce One-WoMan Show aussi émouvant que réussi. La scène <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gand" target="_blank">gantoise</a> est décidément toujours aussi géniale que surprenante.[*] "Tous des Indiens" (1999), "<a href="http://server.host2mpact.be/victoria.be/v2/presenteert.php?archief&voorstelling=62&taal=fr" target="_blank">White Star</a>" (2005).Note: 9/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Le spectacle sur le site du <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/regarde-maman-je-danse.html" target="_blank">Théatre de la Ville</a>, <a href="http://www.charleroi-culture.be/Public/Spectacle.php?ID=665&ancestor1=6" target="_blank">CharleroiCulture </a>et de <a href="http://www.swanlake.be/" target="_blank">SwanLake</a>.> Les <a href="http://www.fransbrood.com/FR/productions_cal.mv?id=222" target="_blank">dates de la tournée</a> en France, Belgique, Pays-Bas.> Les analyses et critiques de <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-980885,0.html?xtor=RSS-3246" target="_blank">LeMonde</a>, <a href="http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Regarde-maman-je-danse/" target="_blank">ThéatreContemporain</a>, <a href="http://leblogdeblanche.over-blog.com/article-13879754.html" target="_blank">LeBlogDeBlanche</a>, <a href="http://www.festivalier.net/article-5732801.html" target="_blank">Tadorne</a>, <a href="http://catherine-fekrane.blogspot.com/2007/03/une-soire-avec-vanessa-van-durme.html" target="_blank">D'UneVoixàL'Autre</a>, <a href="http://pepitotheque.blogspot.com/2007/11/ppitoscope-24-novembre-2007.html" target="_blank">LaMémoireQuiFlanche</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlN.Q.Z.C./Arkiologi de Wayn Traubtag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-11-10:14179002007-11-10T20:00:00+01:002007-11-10T20:00:00+01:00 L'Amour, la Science, le Diable. Wayn Traub est certainement le plus...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/NQZC.jpg" alt="NQZC" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>L'Amour, la Science, le Diable.</em></strong></u> <a href="http://www.attitudes.ch/expos/batie/traub%20bio.htm" target="_blank">Wayn Traub</a> est certainement le plus grand dramaturge belge actuel. L'idée m'avait déjà effleuré lors de la représentation de "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/03/09/mariadolores.html" target="_blank">Maria Dolorès</a>", sa première grande création (2002), mais après "<a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/n-q-z-c-wayn-traub.html" target="_blank">N.Q.Z.C.</a>" le doute n'est plus permis."N.Q.Z.C." est l’aboutissement d’un atelier de création théâtrale appelé "Arkiologi" qui a exploré un certain nombre de pistes pas toujours retenues dans la version finale. Le thème principal est en fait proche de celui du film "<a href="http://www.commeaucinema.com/film=the-fountain,49668.html" target="_blank">The Fountain</a>" de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Darren_Aronofsky" target="_blank">Darren Aronofsky</a>, à savoir celui d’un scientifique/astronaute essayant de retrouver l’amour de sa femme, dont on ne sait si elle l’a quitté ou s’il l’a supprimée un jour de colère.Trois époques s’entremêlent. L’une est moyenâgeuse, qui voit un damoiseau et une damoiselle se jurer fidélité éternelle, et le Diable mettre à profit leurs inquiétudes pour les amener à pactiser avec lui. L’éternité promise est évidemment trompeuse, comme le montrait déjà <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Carn%C3%A9" target="_blank">Marcel Carné</a> dans "<a href="http://www.commeaucinema.com/film=les-visiteurs-du-soir,11941.html" target="_blank">Les Visiteurs du Soir</a>".La deuxième est contemporaine, et met en scène un couple mal assorti, composé d’une danseuse/psychothérapeute délurée et sensuelle, et un professeur pédant et cynique ne rêvant que de partir dans l’Espace. Le rôle du démon est joué par la psychologue chargé d’effectuer les tests d’évaluation et d’aptitude des candidats astronautes. La signature du contrat et ses prémices impliquent aussi la rupture du couple, aucune réponse du QCM n'étant compatible avec la durabilité d’une notion impermanente.La troisième est futuriste, et correspond à un univers fantasmé, celui de l’astronaute revivant son passé à l’approche d’une nouvelle planète de style "<a href="http://www.commeaucinema.com/film=solaris,7685.html" target="_blank">Solaris</a>". Le récit s’inspire alors du mythe d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Orph%C3%A9e" target="_blank">Orphée</a> essayant de retrouver son <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Eurydice_%28femme_d%27Orph%C3%A9e%29" target="_blank">Eurydice</a>, et de l’impossibilité de refaire une nouvelle réalité à partir des souvenirs passés.Les 3 univers se mélangent, se répondent par delà l’espace et le temps, s’éclairent l’un l’autre dans la répétition des situations et de leurs décalages. Interrogeant notre humanité/animalité, il pose la question de l’éternité, du sacrifice, de la justesse de nos choix.Esthétiquement, la pièce est une vraie réussite, jouant avec les ombres et les lumières, le symbolisme des couleurs très primaires (noir/blanc/gris/rouge), les accessoires très typés, une musique techno/hypno/religieuse. Les 4 acteurs qui ont participé à la conception de la pièce sont absolument excellents, appuyés de temps en temps par Wayn Traub, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Coryph%C3%A9e" target="_blank">coryphée</a> masqué/casqué (inspiré par l'<a href="http://www.fandesannees80.com/articles/premier_episode_de_goldorak.html" target="_blank">Actarus</a> de <a href="http://www.mp-studio.com/top80/tv80s/Goldorak/Goldorak.htm" target="_blank">Goldorak</a> ?) qui assure le prologue musical (à la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Daft_Punk" target="_blank">Daft Punk</a>) ainsi que certains enchaînements.Quand traditions et modernité se combinent de façon aussi virtuose, on en redemande.Note: 10/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Le spectacle sur le site du <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/n-q-z-c-wayn-traub.html" target="_blank">Théatre de la Ville</a> et de la <a href="http://www.toneelhuis.be/productie.jsp?id=128" target="_blank">ToneelHuis</a>.> Les analyses et critiques de <a href="http://www.journal-laterrasse.fr/n-q-z-c--2-1841.html" target="_blank">LaTerrasse</a>, <a href="http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/NQZC/" target="_blank">ThéatreContemporain</a>, <a href="http://allegro-vivace.hautetfort.com/archive/2007/11/10/n-q-z-c.html" target="_blank">AllegroVivace</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlMonkey, Journey to the West de Chen Shi Zhengtag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-10-10:13907612007-10-10T20:00:00+02:002007-10-10T20:00:00+02:00 A l’Ouest, du Nouveau. Succès incontestable pour le Théâtre du...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/MonkeyChatelet.jpg" alt="Monkey au Chatelet" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>A l’Ouest, du Nouveau.</em></strong></u>Succès incontestable pour le <a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/06/19/theatre-du-chatelet-2007-paris.html" target="_blank">Théâtre du Châtelet</a>, qui était sorti de sa programmation habituelle en nous proposant une variante modernisée du "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_en_Occident" target="_blank">Voyage en Occident</a>". Il faut dire que le metteur en scène, Chen Shi Zheng, n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il avait déjà (re)créé une exceptionnelle version intégrale du "<a href="http://www.fipa.tm.fr/programmes/?2001spe_01227" target="_blank">Pavillon aux Pivoines (Mudan Ting)</a>" (<a href="http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/label-france_5343/les-numeros-label-france_5570/lf33-investir-france_13829/culture_13836/festival-automne-paris_37753.html" target="_blank">La Villette, Nov.99</a>) [*].La salle était pleine, et plutôt peuplé d’une faune de bobos et d'otakus entre 2 âges, peu courante en ces lieux. Il est vrai que le message délivré par les pérégrinations du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sun_Wukong" target="_blank">Roi-Singe</a> est assez universel, et supporte facilement plusieurs niveaux de lecture.Il y a d’abord le récit d’aventures fantastiques animalières, aptes à captiver les plus jeunes, et qui ont assuré sa transmission au cours des siècles sous forme de conte enfantin.Il y a ensuite la fable politique, où un moins que rien, né de la Terre et sans ascendants prestigieux, finit par arriver au sommet de la Création, après avoir remis en cause l’ordre établi par les puissants, la bonne société et ses conventions, malgré un passage en prison qui dure quand même 500 ans.Il y a enfin la parabole bouddhiste, particulièrement présente dans "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Monkey%2C_Journey_to_the_West" target="_blank">Monkey</a>", même si de nombreux spectateurs n’y ont peut-être pas été très sensibles (textes en chinois, sur-titrés en français). Le Singe est au départ le symbole de la pensée anarchique, non maîtrisée. Animal, né de la roche, il parcourt successivement les 5 éléments (Terre, Eau, Air, Feu, Ether), en s’élevant au passage, matériellement comme spirituellement. Le cheminement au cours des 9 tableaux renvoie à l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Noble_sentier_octuple" target="_blank">Octuple Sentier</a> et sa mise en œuvre des qualités qui vont le conduire à devenir un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddha" target="_blank">Bouddha</a> accompli. La <a href="http://centrebouddhisteparis.org/Meditation/Stoupa/stoupa.html" target="_blank">symbolique standard</a> de ce trajet est celle qui est représentée dans tous les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Stupa" target="_blank">stupas</a>/<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pagode" target="_blank">pagodes</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mandala" target="_blank">mandalas</a> du monde bouddhiste.L’Opéra chinois est déjà un spectacle complet incluant le théâtre, la musique, le chant, le mime, la danse, les acrobaties, les arts martiaux. Avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jamie_Hewlett" target="_blank">Jamie Hewlett</a>, on a en plus des décors, des effets spéciaux et des dessins animés (excellents) qui en font un spectacle total parfaitement intégré. Le résultat est remarquable, quelque que soit le tableau et les personnages (Forêt des Singes, Mer Orientale, Royaume des Cieux, Paume de Bouddha, Femmes Araignées, Montagne Volcanique, …).A côté, la partition musicale de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Damon_Albarn" target="_blank">Damon Albarn</a>, bien qu’intéressante parait un peu trop sage et en retrait. Il réussit néanmoins parfaitement à concilier un style occidental plutôt pop symphonique avec un type mélodique plutôt asiatique (sans les crin-crins des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Erhu" target="_blank">erhus</a>). Seule petite faiblesse, le chant de certains interprètes chinois, sans doute peu habitués à une musique aussi occidentalisée.Bref une petite merveille, à ne pas manquer pour ceux qui auraient encore l’occasion de le voir (au pire à Berlin en 2008).[*] <a href="http://www.mcm.asso.fr/site02/inedit/cd260060.htm" target="_blank">CD disponible</a> dans la <a href="http://www.mcm.asso.fr/site02/inedit/ineditA.htm" target="_blank">collection Inédits</a>, <a href="http://pluton1.club.fr/citation/pavillon.htm" target="_blank">Enregistrement video</a> effectué par <a href="http://www.artepro.com/programmes/52644/presentation.htm" target="_blank">Arte</a>. Note: 9/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Les critiques de <a href="http://www.rue89.com/2007/09/27/un-singe-au-chatelet-mariage-dopera-chinois-et-de-brit-pop" target="_blank">Rue89</a>, <a href="http://www.fluctuat.net/5801-L-opera-pop-Monkey-Journey-to-The-West" target="_blank">Fluctuat</a>, <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-961589,0.html" target="_blank">LeMonde</a>, <a href="http://www.lalibre.be/article.phtml?id=5&subid=104&art_id=374718" target="_blank">LaLibreBe</a>.> Sur les blogs: <a href="http://www.etapes.com/blog/?q=node/2901" target="_blank">Etapes</a>, <a href="http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29612" target="_blank">Agoravox</a>, <a href="http://blog.matoo.net/index.php/archives/2007/10/03/monkey-journey-to-the-west/" target="_blank">Matoo</a>, <a href="http://blog.cizion.gayattitude.com/20070927224336/monkey-journey-to-the-west-au-theatre-du-chatelet/" target="_blank">Cizion</a>, <a href="http://pierre.equoy.free.fr/blog/index.php?2007/10/03/monkey-journey-to-the-west" target="_blank">PierreEquoy</a>.> Video explicative/illustrative de Vincent Durand-Dastès sur <a href="http://www.telerama.fr/scenes/20230-aux_origines_de_monkey.php" target="_blank">Telerama</a>:<embed src="http://statique-telerama.sdv.fr/players/flvplayer_fullscreen.swf?image=http://icon-telerama.sdv.fr/medias/2007/10/media_20230/M1449_a.png&letitre=&file=http://icon-telerama.sdv.fr/medias/2007/10/media_20230/M1449.flv&autoStart=false&total=25394688" width="420" height="365" quality="high" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed><u><strong>Sur la légende du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Roi_singe" target="_blank"><u>Roi-Singe</u></a> :</strong></u>> la version originale ("Xi You Ji") de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wu_Cheng%27en" target="_blank">Wu ChengEn</a>, paru dans la Pléiade.> la meilleure version ciné: celle de Jeffrey Lau et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Chow" target="_blank">Stephen Chow</a> (Cf <a href="http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=610" target="_blank">DeVilDead</a>, <a href="http://www.cineasie.com/Le_Roi_Singe.html" target="_blank">CinéAsie</a>, <a href="http://www.dvdrama.com/fiche.php?3155" target="_blank">DvdRama</a>).> la version mythique <a href="http://www.planete-jeunesse.com/sources/series.php3?cle=952&sec=4" target="_blank">en dessin animé</a> du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Studio_d'animation_de_Shanghai" target="_blank">studio de Shanghai</a>.> la meilleure adaptation en dessin animé: celle de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Univers_de_Saiyuki" target="_blank">Saiyuki</a>.> la version <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhua" target="_blank">bande dessinée chinoise</a>, "<a href="http://www.xiaopan.com/album.php?id=39" target="_blank">Le Voyage en Occident</a>" par Chen WeiDong et Peng Chao, en cours de publication en France chez <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Xiao_Pan" target="_blank">Xiao Pan</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlThéâtre du Châtelet 2007 (Paris)tag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-06-21:13079952007-06-21T20:00:00+02:002007-06-21T20:00:00+02:00 Monkey Business. Deux théâtres sur la même place, deux politiques...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/Chatelet2007.jpg" alt="Théâtre du Châtelet saison 2007-2008" title="" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Monkey Business.</em></strong></u>Deux théâtres sur la même place, deux politiques commerciales différentes.Autant le <a href="http://www.theatredelaville-paris.com" target="_blank">Théâtre de la Ville</a> est dans la tradition du "théâtre populaire", avec une programmation riche et variée, des salles modernes et confortables, et une tarification accessible à tous, autant le <a href="http://www.chatelet-theatre.com" target="_blank">Théâtre du Châtelet</a> s'incrit dans la lignée du spectacle élististe pour CSP++, dans une salle historiquement tarabiscotée, et des tarifs aussi diversifiés que les catégories de confort visuel et acoustique.Dans le programme de la nouvelle saison, on notera tout de même un spectacle qui devrait mériter de se déplacer (du 26 septembre au 13 octobre 2007).Il s'agit d'une nouvelle version du "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_en_Occident" target="_blank">Voyage vers l'Occident</a>", chef d'oeuvre de la littérature chinoise, mainte fois adapté sous forme d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ra_de_P%C3%A9kin" target="_blank">Opéra de Pékin</a> [1], de <a href="http://www.eurasie.net/webzine/Le-roi-des-singes-seme-le-chaos-au.html" target="_blank">spectacle de marionnettes</a>, de <a href="http://www.cineasie.com/Le_Roi_Singe.html" target="_blank">film</a>, de <a href="http://www.devildead.com/monkeyking/monkeyking.htm" target="_blank">téléfilm</a>, de <a href="http://www.planete-jeunesse.com/sources/series.php3?cle=952&sec=4" target="_blank">dessin animé</a> classique ou de japanime (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_Ball" target="_blank">Dragon Ball</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Univers_de_Saiyuki" target="_blank">Saiyuki</a>, ...).Mélange de <a href="http://www.chatelet-theatre.com/prochaine_saison/pop_up_mediaImages.php?id=144" target="_blank">tradition chinoise</a>, <a href="http://www.chatelet-theatre.com/prochaine_saison/pop_up_infos.php?id=144" target="_blank">revue et interprétée</a> par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Damon_Albarn" target="_blank">Damon Albarn</a> (créateur de "<a href="http://musique.fluctuat.net/blur.html" target="_blank">Blur</a>" [2], "<a href="http://musique.fluctuat.net/gorillaz.html" target="_blank">Gorillaz</a>" [3], "<a href="http://musique.fluctuat.net/the-good-the-bad-the-queen.html" target="_blank">The Good, the Bad & the Queen</a>" [4]), le résultat ne devrait pas être trop mauvais...On évitera tout de même d'avoir un compte bancaire en difficulté, car à 75 ou 90 € pour une bonne place, on se demande comment ils vont arriver à remplir la salle à toutes les dates.> Tous les détails du programme sur <a href="http://www.chatelet-theatre.com/prochaine_saison/fiche_spectacle.php?id=144" target="_blank">le site du théâtre du Châtelet</a> et sur <a href="http://www.chine-informations.com/mods/news/spectacle-musical-a-paris-monkey-journey-to-the-west-xi-you-ji_6797.html" target="_blank">Chine-Informations</a>.[1] présenté <a href="http://mcm.base-alexandrie.fr:8080/Record.htm?idlist=5&record=793412451169" target="_blank">à Paris en 1994</a>, au Théâtre du Rond-Point (Champ-Elysées), par la <a href="http://mcm.base-alexandrie.fr:8080/Record.htm?Record=795515751379&idlist=3" target="_blank">troupe de Li Bao Chun</a> (Taïwan).[2] <embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://stat.radioblogclub.com/radio.blog/skins/mini/player.swf" allowScriptAccess="always" width="180px" height="23px" bgcolor="#FFFFFF" id="radioblog_player_0" FlashVars="id=0&status=maximize&filepath=http://www.radioblogclub.com/listen?u=..wLzRmb192cvc2bsJ0bpRWYS9icm5SZ0J3bwVGa05Cdm9mY/Blur%2520-%2520Song%25202%25203.rbs&colors=body:#FFFFFF;border:#336699;button:#668cb2;player_text:#000000;playlist_text:#999999;"></embed> ('<a href="http://musique.fluctuat.net/blur/song-2-t23655.html" target="_blank">Song 2</a>', 1997)[3] <embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://stat.radioblogclub.com/radio.blog/skins/mini/player.swf" allowScriptAccess="always" width="180px" height="23px" bgcolor="#FFFFFF" id="radioblog_player_0" FlashVars="id=0&status=maximize&filepath=http://www.radioblogclub.com/listen?u=vMHZuV3bz9yZvxmYu8WakFmcvInZukXY6FGaj5yd3d3LyZmLlVmcm5ybul2btJXZwV3c/Gorillaz%2520-%2520ClintEastwood.rbs&colors=body:#FFFFFF;border:#336699;button:#668cb2;player_text:#000000;playlist_text:#999999;"></embed> ('<a href="http://musique.fluctuat.net/gorillaz/clint-eastwood-t52.html" target="_blank">Clint Eastwood</a>', 2001)[4] <embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://stat.radioblogclub.com/radio.blog/skins/mini/player.swf" allowScriptAccess="always" width="180px" height="23px" bgcolor="#FFFFFF" id="radioblog_player_0" FlashVars="id=0&status=maximize&filepath=http://www.radioblogclub.com/listen?u=vMHZuV3bz9yZvxmYf9WakFmcvInZuUWZyZmLoNWYlJ2Z/The%2520Good%252C%2520The%2520Bad%2520%2526%2520The%2520Queen%2520-%2520History%2520Song.rbs&colors=body:#FFFFFF;border:#336699;button:#668cb2;player_text:#000000;playlist_text:#999999;"></embed> ('<a href="http://musique.fluctuat.net/the-good-the-bad-the-queen/history-song-t145026.html" target="_blank">History Song</a>', 2007)
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlThéatre de la Ville 2007 (Paris)tag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-06-19:13079642007-06-19T20:00:00+02:002007-06-19T20:00:00+02:00 Bis Repetita Placent. La programmation de la saison 2007/2008 est...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/TheatreVille.jpg" alt="Théatre de la Ville" title="" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Bis Repetita Placent.</em></strong></u>La <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/index.htm" target="_blank">programmation de la saison 2007/2008</a> est désormais connue, et les locations sont ouvertes sur <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/abonnement/cadre_abonnement.htm" target="_blank">abonnement</a>.Pas de bouleversement cette année. On retrouve à peu près les mêmes têtes que d'habitude, avec un grand nombre de reprises des années précédentes. C'est avantageux pour ceux qui ont raté certains spectacles des années passées, mais ça dénote une certaine routine chez les programmateurs, qu'on a connu plus à l'écoute des nouveaux talents.Quoi qu'il en soit, il reste largement de quoi satisfaire les habitués de ces 2 salles, mais on espère un petit renouveau la saison prochaine...J'ai particulièrement noté cette année:<strong>Théatre/Opéra:</strong>. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/10/14/huis-clos-jean-paul-sartre-par-michel-raskine.html" target="_blank">Huis Clos</a>" (1944) de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre" target="_blank">Jean-Paul Sartre</a>, par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Raskine" target="_blank">Michel Raskine</a>, du 2 au 26 octobre 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/11/09/n-q-z-c-de-wayn-traub.html" target="_blank">N.Q.Z.C Arkiologi</a>" de et par <a href="http://www.attitudes.ch/expos/batie/traub%20bio.htm" target="_blank">Wayn Traub</a>, du 7 au 10 novembre 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/11/23/regarde-maman-je-danse-de-vanessa-van-durme.html" target="_blank">Regarde Maman, Je Danse</a>" de et avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vanessa_van_Durme" target="_blank">Vanessa Van Durme</a>, par Frank Van Laecke, du 20 au 24 novembre 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/12/07/retour-a-la-citadelle-de-jean-luc-lagarce.html" target="_blank">Retour à la Citadelle</a>" (1984) de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Lagarce" target="_blank">Jean-Luc Lagarce</a>, par François Rancillac, du 5 au 21 décembre 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2008/01/27/maitre-puntila-et-son-valet-matti-de-b-brecht.html" target="_blank">Maitre Puntila et son Valet Matti</a>" (1940) de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht" target="_blank">Bertolt Brecht</a>, par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Porras" target="_blank">Omar Porras</a>, du 8 au 26 janvier 2008.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2008/02/13/hop-la-nous-vivons-d-ernst-toller.html" target="_blank">Hop Là, Nous Vivons!</a>" (1927) de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Toller" target="_blank">Ernst Toller</a>, par <a href="http://www.comediedevalence.com/fr/equipe_artistique/parcours/fiche/3" target="_blank">Christophe Perton</a>, du 6 au 23 février 2008.<strong>Danse:</strong>. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/09/30/myth-de-sidi-larbi-cherkaoui.html" target="_blank">Myth</a>" par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sidi_Larbi_Cherkaoui" target="_blank">Sidi Larbi Cherkaoui</a>, du 25 septembre au 6 octobre 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/10/21/vsprs-d-alain-platel.html" target="_blank">Vsprs</a>" (2006) par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Platel" target="_blank">Alain Platel</a> (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ballets_C_de_la_B" target="_blank">Ballets C. de la B.</a>), du 16 au 27 octobre 2007.. "<a href="http://www.compagnie-maguy-marin.fr/pieces/umwelt.html" target="_blank">Umwelt</a>" (2004) par la <a href="http://www.compagnie-maguy-marin.fr/hier/maguy%20marin.htm" target="_blank">compagnie Maguy Marin</a>, du 21 au 23 février 2008.. "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9lude_%C3%A0_l%27apr%C3%A8s-midi_d%27un_faune" target="_blank">Prélude à l'Après-Midi d'un Faune</a>" (1994) et "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sacre_du_printemps" target="_blank">Le Sacre du Printemps</a>" (1993) par la compagnie <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Chouinard" target="_blank">Marie Chouinard</a>, du 1 au 6 avril 2008.. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sankai_Juku" target="_blank">Sankai Juku</a> (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/But%C5%8D" target="_blank">buto</a>) du 5 au 17 mai 2008.. "Pushed" (2006) par Padmini Chettur, du 5 au 7 mai 2008. <strong>Concerts:</strong>. Musique des Steppes (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mongolie" target="_blank">Mongolie</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kalmoukie" target="_blank">Kalmoukie</a>), le 13 octobre 2007 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=24" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. Ballaké Sissoko (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kora" target="_blank">kora</a>, Mali), le 20 octobre 2007 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=02" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. <a href="http://www.theatredelaville.com/monde/wu-man.html" target="_blank">Wu Man</a> (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pipa" target="_blank">pipa</a>, Chine), le 24 novembre 2007 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=29" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. Farez Ayaz & Party (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Qawwal%C3%AE" target="_blank">qawwali</a>, Pakistan), le 13 décembre 2007 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=13" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. Hussein Al-Bechari et Mohamed Abou Zied (chants nomades, Egypte), le 19 janvier 2008 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=08" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. Musique du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sind" target="_blank">Sind</a> et du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Balouchistan" target="_blank">Baloutchistan</a>, le 18 février 2008 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=23" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. Homayoun Sakhi (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rubab" target="_blank">rubâb</a>), Noor Mohammad Keshmi (ghijak) et Ustad Bahauddin (tanbur) (Afghanistan), le 29 mars 2008 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=14" target="_blank">Ecouter un titre</a>].. Ensemble Tyva Kyzy (chant diphonique féminin, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Touva" target="_blank">Touva</a>), le 5 avril 2008 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=15" target="_blank">Ecouter un titre</a>]. . Chant et Musique du Khorezm (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouzb%C3%A9kistan" target="_blank">Ouzbékistan</a>), le 24 mai 2008 [<a href="http://www.theatredelaville.com/player/mp3player.php?current_song=27" target="_blank">Ecouter un titre</a>].> Le <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/telecharger/brochure.pdf" target="_blank">programme en pdf</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlHomme Pour Homme (Mann Ist Mann) de B.Brechttag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-03-17:12265802007-03-17T20:00:00+01:002007-03-17T20:00:00+01:00 Questions d’Identités. Bertolt Brecht , Hugues Quester et Emmanuel...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/MannIstMann.jpg" alt="Homme Pour Homme" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Questions d’Identités.</em></strong></u> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht" target="_blank">Bertolt Brecht</a>, Hugues Quester et <a href="http://www.theatre-contemporain.net/met-emmanuel-demarcy-mota-1153.html" target="_blank">Emmanuel Demarcy-Mota</a>, tout devait être réuni pour une représentation intéressante dans la lignée de "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Six_personnages_en_qu%C3%AAte_d%27auteur" target="_blank">6 Personnages en Quête d’Auteur</a>" ou de "<a href="http://www.evene.fr/culture/agenda/rhinoceros-1795.php" target="_blank">Rhinocéros</a>", présentés ces dernières années au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/" target="_blank">Théâtre de la Vi</a>lle. A la sortie, l’impression qui subsiste est plutôt mitigée.L’interprétation des acteurs est globalement très bonne (Hugues Quester en tête), les décors intelligents et bien utilisés, la mise en scène inventive et impeccable comme toujours de la part de Demarcy-Mota.L’argument de la pièce est pourtant intéressant : comment un brave type ordinaire et sans histoire(s) devient un soldat sanguinaire sous l’influence corruptrice d’une société militarisée. L’action se passe dans une Inde soumise au joug colonial anglais, et où les troupes de sa ‘gracieuse majesté’ sont au dessus des lois applicables au commun des mortels.Mais le déroulement de la pièce est assez surréaliste, et les dialogues très décevant de la part d’un auteur tel que Brecht. La charge du propos et la férocité de la dénonciation sont complètement désamorcés par le peu de sérieux dans l’enchaînement de la démonstration.Le démarrage est plutôt bon avec d’une part la vie tranquille du docker Galy Gay, d’autre part la tentative de pillage d’un temple par une bande de soldat en goguette, proche des meilleures pièces satiriques propres à l’Europe Centrale ("<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Brave_Soldat_Chv%C3%A9%C3%AFk" target="_blank">Le Brave Soldat Chvéik</a>", "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhinoc%C3%A9ros_%28Ionesco%29" target="_blank">Rhinocéros</a>", …). Mais les scènes où le civil est amené de force à endosser l’uniforme, sont plutôt grotesques et inconsistantes de la part de quelqu’un qui a vécu les 2 guerres mondiales. Ces époques n’ont pourtant pas manqué de moutons tranquilles devenus des chiens enragés, après avoir été convenablement conditionnés par le système militaire. On vraiment très loin des réussites que sont "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Full_Metal_Jacket" target="_blank">Full Metal Jacket</a>" ou "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jarhead%2C_la_fin_de_l%27innocence" target="_blank">JarHead</a>" pour prendre quelques exemples cinématographiques.La narration est également assez bancale, avec une longue digression concernant le soldat laissé blessé dans le temple et instrumentalisé par le prêtre. N’apportant rien de plus au récit principal, elle n’est que l’occasion de critiquer, en passant, la crédulité religieuse de la population. Cette scène sans intérêt aurait mieux fait d’être coupée pour améliorer celles concernant l’évolution psychologique du pauvre conscrit malgré lui, partagé entre soumission à l’autorité, désir de puissance et de reconnaissance, pouvoir de devenir quelqu’un d’autre en changeant d’identité. Cette pièce a pourtant connu 3 versions (1926, 1938, 1953), ce qui aurait pu être mis à profit pour en corriger les défauts. Bref, "Mann ist Mann" est vraiment une pièce mineure de Brecht et elle ferait mieux de rester peu connue.Note: 6/10.<u><strong>Compléments :</strong></u>> "Homme Pour Homme" au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/homme-pour-homme.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a> en 2007.> Les critiques de <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-880690,0.html" target="_blank">LeMonde</a>, <a href="http://www.lesechos.fr/info/loisirs/4548806.htm" target="_blank">LesEchos</a>, <a href="http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-19/2007-03-19-847960" target="_blank">L'Humanité</a>.> Sur les Blogs: <a href="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/archive/2007/03/12/un-homme-sans-volonté.html" target="_blank">EnMargeDuThéatre</a> , <a href="http://www.lelitteraire.com/article2868.html" target="_blank">LeLittéraire</a>, <a href="http://just4plays.blogspot.com/2007/03/homme-pour-homme.html" target="_blank">LeThéâtred'Antoine</a>, <a href="http://bladsurb.blogspot.com/2007/03/homme-pour-homme-thtre-de-la-ville-23.html" target="_blank">BienCulturel</a>.> <a href="http://www.mots-auteurs.fr/auteurs_citations/bertolt-brecht.html" target="_blank">Citations de Brecht</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlLes Géants de la Montagne, de Luigi Pirandellotag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-01-21:11708102007-01-21T20:00:00+01:002007-01-21T20:00:00+01:00 L’Oeil du Maître. "Les Géants de la Montagne" est la dernière pièce,...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/GeantsMontagne.jpg" alt="Les Géants de la Montagne" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>L’Oeil du Maître.</em></strong></u> "Les Géants de la Montagne" est la dernière pièce, inachevée, de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Pirandello" target="_blank">Pirandello</a>. Laurent Laffargue a choisi de ne jouer que les 3 premiers actes de la main du maître, à l’exclusion du dernier acte rajouté par son fils après sa mort. Cela entraîne une fin un peu abrupte (Ilse seule devant un rideau blanc brutalement baissé derrière elle), mais l’ensemble forme un tout cohérent qui se suffit à lui-même (près de 2h de représentation tout de même).Très bonne mise en scène, excellents premiers rôles (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Pierre" target="_blank">Hervé Pierre</a>, Océane Mozas), seconds rôles un peu moins marquants (mais peu de texte à dire), on ne voit en tout cas pas le temps passer.Comme dans "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Six_personnages_en_qu%C3%AAte_d%27auteur" target="_blank">6 Personnages en Quête d’Auteurs</a>", le théâtre est le sujet et l’objet apparent de la pièce. Une troupe de comédiens itinérants, au bout du rouleau, arrive dans la villa du magicien Coltrone, à la recherche d’un public qui se dérobe sous eux. L’action se passe dans une villa abandonnée, loin de la ville et proche des montagnes où les anciens faisaient vivre les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyclope" target="_blank">cyclopes</a> et certains dieux de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Olympe" target="_blank">l’Olympe</a>.Dans ce contexte, chaque acteur est à la fois lui-même, son personnage et la représentation de celui-ci, ce qui donne lieu à une superbe scénographie à base de masques, de pantins, de personnages démultipliés. On retrouve là les origines siciliennes de Pirandello, certainement influencé par le théâtre de marionnettes local. La pièce est l’occasion de confronter 2 points de vue différents. Celui des acteurs, devenus saltimbanques, ne vivant que pour leur Art sans compromission envisageable, mais toujours à la recherche des honneurs. Et celui de la bande de Coltrone, pour qui l’Art se suffit à lui-même, et préfère vivre retiré du monde dans une Utopie réaliste, quitte à flatter quelques puissants pour assurer sa tranquillité.Vaut-il mieux essayer de convaincre les autres en leur assénant un discours militant qu’ils ne sont pas capables de comprendre, ou vaut-il mieux approfondir sa perception du réel en s’isolant des futilités de la vie quotidienne ? Dans les 2 cas, on a une conception assez religieuse du rôle de l’artiste dans la société. L’Art est un sacerdoce, que l’on choisisse la prédication ou le monastère. Pour appréhender le Tout, il faut savoir ne s’attacher à Rien.L’acteur est un chamane, un passeur entre le monde des esprits et le monde des vivants. Il est habité par son personnage, et celui-ci, comme les fantômes, les dieux et les anges, n’est vivant que parce qu’il existe une audience qui y croit. Dans le contexte des années 30, où la technologie supplante le merveilleux, et où les fascismes remplacent les démocraties, la pièce est aussi une interrogation sur la survivance de l’esprit face à la stupidité de la force brute symbolisée par les géants cyclopéens. Pirandello semble espérer en la possibilité de réveiller les consciences et de réintroduire par le théâtre une intelligence dans le corps des géants. La villa de Coltrone, conservatoire des Arts et de la Pensée humaine est alors le monastère moyenâgeux d’où une '<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Renaissance_du_XIIe_si%C3%A8cle" target="_blank">Renaissance</a>' sera possible. Mort en 1936, Pirandello n’aura évidemment pas vu les bouleversements du siècle passé. Mais son message sur le rôle de l’artiste se doit de rester le même, n’en déplaise aux nouveaux industriels de la communication.<u><strong>Compléments :</strong></u>> "Les Géants de la Montagne" au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/les-geants-de-la-montagne.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a> en 2006.> Les critiques de <a href="http://www.lesouffleur.net/article.php3?id_article=747" target="_blank">LeSouffleur</a>, <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-854376,0.html" target="_blank">LeMonde</a>, <a href="http://www.lefigaro.fr/culture/20070112.FIG000000161_fantasmagorie_crepusculaire.html" target="_blank">LeFigaro</a>, <a href="http://www.figaroscope.fr/theatre/2007010900022960.html" target="_blank">LeFigaroscope</a>.> Sur les Blogs: <a href="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/archive/2007/01/09/inventer-les-geants-de-la-montagne.html" target="_blank">EnMargeDuThéatre</a> , <a href="http://unsoirouunautre.hautetfort.com/archive/2007/01/16/pirandello-les-geants-de-la-montagne.html" target="_blank">UnSoirOuUnAutre</a>.> <a href="http://www.mots-auteurs.fr/auteurs_citations/luigi-pirandello.html" target="_blank">Citations de Pirandello</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlLaurent Gerra Flingue la Télétag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2007-01-02:11442772007-01-02T20:00:00+01:002007-01-02T20:00:00+01:00 Pan sur le PAF. Laurent Gerra aimait bien la télé. Celle de son...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/LaurentGerraDVD.jpg" alt="Laurent Gerra" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong>Pan sur le PAF.</strong></u> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Gerra" target="_blank">Laurent Gerra</a> aimait bien la télé. Celle de son enfance. Celle de ses débuts comme amuseur public. D’où sa déception quand il regarde ce qu’est devenu son media préféré, et les évolutions de certains de ses anciens collègues.Plutôt qu’un imitateur, genre qui tombe en désuétude, c’est avant tout un humoriste et un caricaturiste. Qu’importe si ses imitations n’ont pas toujours la bonne intonation, c’est d’abord ses textes et ses attitudes qui le rendent intéressant. On retrouve dans l’écriture de ses sketches les mêmes qualités qui l’ont fait devenir le scénariste des derniers "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucky_Luke" target="_blank">Lucky Luke</a>". Sans s’élever au chef d’œuvre, son travail ne dépare pas celui des regrettés <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Morris_%28dessinateur%29" target="_blank">Morris</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Goscinny" target="_blank">Goscinny</a>.A l’évocation nostalgique des émissions d’il y a vingt ans, revisitées de façon plus que facétieuse, succède un mitraillage en règle de la télé poubelle de ces dernières années.Abandonnant la langue de bois en usage dans le milieu, il pointe de façon féroce et corrosive les dérives de la course à l’audience, le nivellement par le bas, le passage de la culture au cul, du service public aux sévices en public.Toute la faune interlope des plateaux de télé en prend pour son grade. Pseudo-vedettes à la gloire bien passée, chanteurs ringards élevé en batterie, rappeurs bas du front, ‘experts’ racoleurs, animateurs vulgaires et ripoux côtoient les hommes politiques habitués du fenestron. Certes, il n’est visiblement pas socialiste, mais il tape aussi bien à gauche qu’à droite avec le même plaisir jubilatoire (Jack Lang, Delanoë, Chirac, Le Pen, ...). D’autres sketches évoquent néanmoins avec tendresse et sympathie quelques grandes figures du music-hall et du petit écran.Enregistré au Palais des Sports de Paris en février 2006, le DVD ne prend pas en compte les derniers rebondissements du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paysage_audiovisuel_fran%C3%A7ais" target="_blank">PAF</a>. Mais le recul d’un an n’en rend que plus drôle les promesses électorales jamais tenues, et le jeu de chaises musicales des animateurs sur les chaînes. De facture assez classique, le spectacle rappelle le travail qu’effectuait <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Le_Luron" target="_blank">Thierry Le Luron</a> à son époque. Très politiquement incorrect, il a la force des sketches les plus corrosifs de <a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/10/10/florence-foresti.html" target="_blank">Florence Foresti</a> (<a href="http://www.youtube.com/watch?v=GlwyGOmG2Gg" target="_blank">Ségolène Royal</a> ou <a href="http://www.youtube.com/watch?v=MYBQ96b2BdY" target="_blank">Cécilia Sarkozy</a>). Bref une salutaire thérapie par le rire, que n’aimeront pas les accros de la télé commerciale française d’aujourd’hui. Mais, outre ceux qui ont jeté leur poste, ce spectacle devrait faire le bonheur des francophones étrangers toujours prêts à remettre dans son tas de fumier un coq gaulois trop imbu de lui-même.Note: 9/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Sa bio sur <a href="http://www.evene.fr/celebre/biographie/laurent-gerra-17098.php" target="_blank">Evene</a>.> Un point de vue belge sur "<a href="http://www.dhnet.be/dhculture/article.phtml?id=143855" target="_blank">DhNet</a>".> Quelques critiques sur "<a href="http://www.commeaucinema.com/film=66060.html" target="_blank">CommeAuCinéma</a>", "<a href="http://www.dvdrama.com/fiche.php?6967" target="_blank">DvdRama</a>", "<a href="http://www.krinein.com/medias/Laurent-Gerra-flingue-la-tele-5289.html" target="_blank">KrinEin</a>", "<a href="http://www.dvdalliance.net/article.php?sid=12336" target="_blank">DvdAlliance</a>", "<a href="http://www.infosjeunes.com/Laurent-Gerra-flingue-la-tele-en-DVD_a39056.html" target="_blank">InfosJeunes</a>".> Les Videos disponibles sur <a href="http://www.youtube.com/results?search_query=laurent+gerra" target="_blank">YouTube</a>.<u><strong>Illustration :</strong></u>> La télé selon Jean-Luc Delarue.<object width="425" height="350"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Xok_-mWReZ4"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/Xok_-mWReZ4" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" width="425" height="350"></embed></object>
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlMay B, de Maguy Marintag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-11-17:10815102006-11-17T20:00:00+01:002006-11-17T20:00:00+01:00 Poupées d’Argile, Poupées de Sons. Sur scène, 10 personnages sortis...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/MayB.jpg" alt="May B de Maguy Marin" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Poupées d’Argile, Poupées de Sons.</em></strong></u> Sur scène, 10 personnages sortis des mains de leur Créateur, après une genèse qui démarre dans l’obscurité.Ils ne sont pas encore mûrs, ils râlent, grognent, crient. Ce sont des 'primitifs', réagissants en groupe aux rythmes de musiques primaires, martiales ou commerciales. Pas d’individualités, ni d’individualismes. Ils semblent heureux.Petit à petit, ils évoluent et s’individualisent. Les groupes se scindent, puis se fragmentent en couples. Des rivalités naissent. Des conflits éclatent. Des rapports de domination s’installent. La richesse commune devient un gâteau inégalement réparti. Les minorités sont condamnées à partir, là où croient-elles l’herbe est plus verte. Des frontières sont passées avec de maigres valises. Le groupe de migrants s’étiole au fur et à mesure des tentations et des mauvaises rencontres jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un individu, tout seul, ayant perdu tout ce qui faisait le bonheur de la communauté humaine du départ. Triste destin de cette créature pourtant si bien dotée.Toute ressemblance avec un peuple passé du jardin d’Eden aux camps de la Shoah, n’est évidemment pas fortuite. On y pourra également y voir de façon plus moderne le destin de populations émigrées passés de l’autonomie aux cités ghetto via de troubles épisodes coloniaux.<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/Beckett.jpg" alt="Beckett" style="border-width: 0; float: right; margin: margin: 0.7em 0 1.4em 0.7em;" />Le théâtre de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Beckett" target="_blank">Beckett</a> n’est pas parmi les plus hilarants. Adapter son univers de silence, d’obscurité et d’immobilité, sous forme de pièce dansée n’était pas non plus particulièrement évident. "May B" (que Beckett soit ?) est donc un objet assez improbable, mais singulièrement réussi. Croisement incongru entre la danse, le mime et le théâtre, il démarre sous forme de chorus endiablé pour finir dans la tragédie existentialiste la plus noire. La musique omniprésente y a le même rôle que les fils qui manipulent les marionnettes [1]. C’est elle qui impulse le rythme, règle les chorégraphies, définit l’humeur (the 'mood') du moment.Œuvre culte en avance sur son temps, "May B" fut largement incomprise et mal-aimée à sa création (1981). Mais elle est maintenant régulièrement remise sur scène, et permet souvent à la <a href="http://www.compagnie-maguy-marin.fr/hier/maguy%20marin.htm" target="_blank">compagnie Maguy Marin</a> de financer ses nouveaux projets. Elle est reprise cette année à l’occasion du "<a href="http://www.parisbeckett.com/" target="_blank">Festival Paris Beckett</a>", organisé à l’occasion du 100-ième anniversaire de la naissance du dramaturge franco-irlandais. Pendant un an, de septembre 2006 à mai 2007, l’ensemble du répertoire dramatique du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel_de_litt%C3%A9rature" target="_blank">Prix Nobel 1969</a> fera l’objet de manifestations dans toutes les disciplines artistiques. L'occasion de revisiter l'ensemble d'une œuvre sur la fin d’un monde [2], où les mots sont rares, mais qui donne la parole aux sans-voix.[1] C’est encore plus évident en anglais, 'strings' désignant à la fois les cordes des instruments de musique, et les fils des marionnettes.[2] "<em>La Fin. C’est la Fin. C’est <u>peut-être</u> la Fin</em>" ("May B").<u><strong>Compléments :</strong></u>> "May B" au <a href="http://theatredelaville-paris.com/danse/maguy-marin.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a> en 2006.> Le spectacle sur le site de <a href="http://www.compagnie-maguy-marin.fr/pieces/mayb.html" target="_blank">la Compagnie Maguy Marin</a>.> Les critiques de <a href="http://www.lesechos.fr/info/loisirs/4493120.htm" target="_blank">LesEchos</a>, <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-833878@51-810853,0.html" target="_blank">LeMonde</a>, <a href="http://www.lefigaro.fr/culture/20061113.FIG000000052_maguy_marin_sans_compromis.html" target="_blank">LeFigaro</a>.> Sur les Blogs: <a href="http://j-lbjournal.blogspot.com/2006/10/may-b.html" target="_blank">J-LB Journal</a> , <a href="http://ndambre.blogspot.com/2006/11/maguy-marin-recre-may-b-la-pice-may-b.html" target="_blank">NicolasDambre</a>, <a href="http://www.clochettes.net/article-5484951.html" target="_blank">Clochettes</a>, <a href="http://couroujardin.blogspot.com/2007/02/may-b-maguy-morin-vendredi-9-fvrier.html" target="_blank">CourOuJardin</a>.> Le programme du <a href="http://www.parisbeckett.com/av-prog-beckett.pdf" target="_blank">Festival Paris Beckett</a> (en pdf).> <a href="http://www.mots-auteurs.fr/auteurs/Samuel+Beckett.htm" target="_blank">Citations de Beckett</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlLa Déesse de la Rivière Luo (Luo Shen Fu)tag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-10-26:10597432006-10-26T20:00:00+02:002006-10-26T20:00:00+02:00 Rencontre Ephémère, Regrets Éternels. Une rencontre fugace entre 2...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/GoddessLuo.jpg" alt="Goddess Luo de Zhao Meiyun" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Rencontre Ephémère, Regrets Éternels.</em></strong></u> Une rencontre fugace entre 2 personnages, dont le coup de foudre se mélange aux souvenirs d’expériences malheureuses. Ils hésitent, et gardent leurs distances. Leurs sentiments réciproques ne deviennent évidents que lorsqu’ils s’éloignent l’un de l’autre à tout jamais. Mais il est évidemment trop tard."Luo Shen Fu" est d’abord un poème de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cao_Zhi" target="_blank">Cao Zhi</a> (192-232), un des plus grands poètes chinois de l’époque des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_Royaumes_de_Chine" target="_blank">3 Royaumes</a>. Outre sa poésie, il est célèbre pour avoir été immortalisé dans le roman "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Trois_royaumes" target="_blank">Histoire des 3 Royaumes</a>" qui a fait l’objet de maintes adaptations (surtout connues en occident par "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Adieu_ma_concubine" target="_blank">Adieu ma Concubine</a>"). C’est l’histoire d’une rencontre passagère faite dans un rêve, entre un voyageur fatigué et le fantôme de sa bien aimée, morte de mélancolie, assimilé à la déesse de la rivière. Le thème est récurrent dans l’imaginaire chinois, que ce soit avec la rencontre entre un vivant et une défunte ("<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_fant%C3%B4mes_chinois" target="_blank">Histoires de Fantômes Chinois</a>"), ou entre un homme et une divinité (la "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Green_Snake" target="_blank">Légende du Grand Serpent Blanc</a>"), et illustre la difficulté de vivre ensemble quand on appartient à 2 mondes différents.<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/ApsaraMogao.jpg" alt="Apsara à Mogao" style="border-width: 0; float: right; margin: margin: 0.7em 0 1.4em 0.7em;" />A <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Taiwan" target="_blank">Taiwan</a>, le texte est devenu le support d’une pièce de théâtre dansé de styles Liyuanxi (Opéra du "Jardin des Poiriers") et Nanguan (le "Vent du Sud"), mélange de danse, musique et chant. Contrairement à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ra_de_P%C3%A9kin" target="_blank">l’Opéra de Pékin</a>, il n’y a ni acrobaties, ni rythmique criarde, ni texte dit par les personnages. La musique, raffinée, est de la famille 'Soie et Bambou' (cordes et flûtes). On est plus beaucoup plus proche des formes poétiques et contemplatives du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_n%C5%8D" target="_blank">Nô</a> et du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/But%C3%B4" target="_blank">Butô</a> japonais. On y trouve de nombreuses influences <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Taoisme" target="_blank">taoïstes</a> (dieux primitifs), mais aussi bouddhistes. La 'déesse aux mille bras' est ainsi directement inspirée du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bodhisattva" target="_blank">boddhisattva</a> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Guanyin" target="_blank">GuanYin</a>, tandis que les danseuses aux longs voiles renvoient aux apsaras des grottes de la Route de la Soie. Danses et Musiques expriment l’absence et le vide, la légèreté des sentiments et de l’existence dans un monde évanescent.La version présentée au <a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/06/11/theatre-de-la-ville.html" target="_blank">Théâtre de la Ville</a> est une re-création moderne (mai 2006), qui résulte de la collaboration de la chorégraphe Chen Mei-E et du metteur en scène franco-allemand Lukas Hemleb. Les costumes sont de William Chang, décorateur attitré de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wong_Kar-Wai" target="_blank">Wong Kar Wai</a> ("<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/In_the_Mood_for_Love" target="_blank">In The Mood for Love</a>"). C’est un bon mélange entre tradition et modernité, et témoigne de la vitalité de la scène taïwanaise. Si le démarrage est un peu trop long pour nos habitudes occidentales (les 3 premiers actes gagneraient à être un peu raccourcis), le reste de la pièce est un réel enchantement et laisse le public sous le charme à l’issue des 2h20 que dure la représentation.<u><strong>Compléments :</strong></u>> La Déesse de la Rivière Luo au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/la-deesse-de-la-riviere-luo.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a> en 2006.> Le spectacle sur le site de <a href="http://www.fi-taipei.org/article.php3?id_article=542" target="_blank">l'Institut Français de Taipei</a>.> La critique du <a href="http://www.figaroscope.fr/opera_danse/2006101700022095.html" target="_blank">Figaroscope</a>.> Les <a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/11/12/danse-de-guanyin-aux-mille-bras1.html" target="_blank">danses de GuanYin aux mille bras</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlFlorence Foresti: Sketchestag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-10-09:10291792006-10-09T20:00:00+02:002006-10-09T20:00:00+02:00 Une bonne Cervelle de Canut. J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/FlorenceForesti.jpg" alt="Florence Foresti" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong>Une bonne Cervelle de Canut.</strong></u> J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pensais de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Florence_Foresti" target="_blank">cette actrice/humoriste</a> à l’occasion de la sortie de "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/07/08/dikkenek.html" target="_blank">Dikkenek</a>". Elle y interprétait le rôle d’une commissaire de police belge lesbienne, avec une force de conviction redoutable.Un DVD de son spectacle à La Cigale, vient également de sortir, suites de satires de la vie quotidienne où elle brocarde les bobos, les célibattantes, les 'pipôles', etc.<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/ForestiOlympia.gif" alt="Foresti à l'Olympia" style="border-width: 0; float: right; margin: margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />Ceux qui regardent encore la TV peuvent également la retrouver dans les émissions de Laurent Ruquier (France2), avec des personnages hauts en couleurs qui commentent l’actualité franco-parisienne. Pour ceux qui ont jeté leur poste depuis plusieurs années, il est possible de retrouver ces petits bricolages, en partie improvisés sur le site de vidéos partagées <a href="http://www.youtube.com/results?search_query=Foresti" target="_blank">YouTube</a> [1]. Il y du bon (Ségolène Royal, 'Brigitte', 'Clotilde', …) et du moins bon, mais c’est souvent très drôle et ça dénote un vrai talent, tant dans la construction des sketches que dans leur interprétation. A Voir sans modération [2].Note: 8/10[1] Merci à "<a href="http://blog.matoo.net/index.php/archives/2006/10/07/florence-foresti-en-segolene-royal/" target="_blank">Matoo</a>" et au "<a href="http://nainmasque.canalblog.com/archives/2006/10/07/2849521.html" target="_blank">Nain de Jardin Masqué</a>" de m’avoir fait indirectement connaître ce site.[2] A l’Olympia (Paris) du 26 au 31 décembre 2006, et en tournée <a href="http://www.evene.fr/culture/agenda/florence-foresti-9722.php" target="_blank">actuellement en province</a>.> Son <a href="http://www.florenceforesti.com/" target="_blank">site</a>.> Sa bio sur <a href="http://www.evene.fr/celebre/biographie/florence-foresti-19461.php" target="_blank">Evene</a>.> Interview à l’occasion de la <a href="http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=19768" target="_blank">sortie de Dikkenek</a>.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlPelléas et Mélisande, de Maurice Maeterlinck.tag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-10-01:10164682006-10-01T20:00:00+02:002006-10-01T20:00:00+02:00 Une Tragédie en Noir et Gris : le Passage à l’Age Adulte. Hier soir,...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/PelleasAndMelisande.jpg" alt="Pelléas & Mélisande" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Une Tragédie en Noir et Gris : le Passage à l’Age Adulte.</em></strong></u> Hier soir, superbe <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pell%C3%A9as_et_M%C3%A9lisande" target="_blank">Pelléas et Mélisande</a> au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com" target="_blank">Théâtre de la Ville de Paris</a>. On peut penser ce que l’on veut du texte de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Maeterlinck" target="_blank">Maeterlinck</a> (très novateur en 1892, un peu vieilli pour nos oreilles modernes), mais la pièce reste étonnamment actuelle, comme tous les contes et légendes de notre enfance.Certes, le fond de l’histoire n’est pas très original. Une jeune femme recueillie et épousée par un vieux barbon jaloux, tombe amoureuse de son jeune beau-frère, et les 2 jeunes amants finiront par en mourir. On a déjà vu cent fois ce thème de l’amour interdit entre 2 jeunes gens emportés par une passion nouvelle pour eux (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_%28mythologie%29" target="_blank">Hélène</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ris" target="_blank">Pâris</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tristan_et_Iseut" target="_blank">Tristan et Iseult</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lancelot_du_Lac" target="_blank">Lancelot</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Reine_Gueni%C3%A8vre" target="_blank">Guenièvre</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Romeo_et_Juliette" target="_blank">Roméo et Juliette</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pocahontas" target="_blank">Pocahontas</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Smith_of_Jamestown" target="_blank">John Smith</a>, etc.).L’intérêt est ailleurs. D’abord dans la modernité de la narration, formée de petites scènes très courtes, aux dialogues serrés suggérant beaucoup plus qu’ils n’en disent.Dans la sonorité des textes, travaillés pour exprimer au mieux les sentiments des personnages. Figure de proue du symbolisme au théâtre, Maeterlinck a bien mérité son <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel_de_litt%C3%A9rature" target="_blank">prix Nobel (1911)</a>.<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/Rapunzel.jpg" alt="Rapunzel" style="border-width: 0; float: right; margin: margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />Dans la mise en scène parfaite de Jean-Christophe Saïs. Le décor sobre, tout en noir et en gris, servi par un éclairage digne d’un futur '<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_des_Moli%C3%A8res" target="_blank">Molières</a>', rend excellemment l’atmosphère humide et glauque, ainsi que les ombres et les brouillards dans laquelle baigne toute la pièce. Heureusement la salle est petite, sinon les spectateurs du fond risqueraient de ne pas voir grand-chose dans cette pénombre. Seules notes de clarté, les vêtements de Yniold et de Mélisande, symboles de leur innocence.Tout l’ensemble respire les influences <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Romantisme" target="_blank">romantiques</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_gothique" target="_blank">gothiques</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Symbolisme_%28art%29" target="_blank">symbolistes</a> du 19-ième siècle, mais on y détecte aussi d’autres tendances plus modernes pour l’époque (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychanalyse" target="_blank">psychanalyse</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme" target="_blank">féminisme</a>). On notera les longs chevaux de Mélisande qui se déroulent comme ceux de la Rapunzel des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacob_et_Wilhelm_Grimm" target="_blank">frères Grimm</a>, et dont la charge érotique est évidente sur ce pauvre Pelléas. L’omniprésence des forêts touffues, grottes, souterrains, fontaines, mares aux odeurs moites et troublantes. La scène de voyeurisme initiée par Golaud, mari jaloux et brutal, qui entraîne la perte de l’innocence du jeune Yniold, propulsé malgré lui dans une réalité pas encore de son âge.<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/PelleasMelisande.jpg" alt="Cris Alvarez Magliano 2004" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Il y a aussi cette découverte de Mélisande par Golaud, en état de choc, parée comme une princesse et probablement violée par son premier mari le jour de son mariage; la femme battue et humiliée en public par son mari jaloux. Une Mélisande mystérieuse, marquée par le Destin, condamnée à séduire son entourage pour exister, mais dont la présence apporte nécessairement le malheur autour d’elle, une femme fatale dont le thème est omniprésent dans notre monde moderne.En bref, une très bonne pièce, bien mise en en scène, servi par de bons acteurs, qui devrait envoûter ceux qui savent se laisser séduire par des légendes intemporelles. Elle donne en tout cas envie de voir l’opéra qu’en a donné <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Debussy" target="_blank">Debussy</a>, dont les nombreuses versions montées ces dernières années sont une preuve supplémentaire de son actualité.Note: 7/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Pelléas et Mélisande au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/pelleas-et-melisande.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a> en 2006.> Les critiques de <a href="http://www.telerama.fr/art/seance.php?id=1982694" target="_blank">Télérama</a>, <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-815403,0.html?xtor=RSS-3246" target="_blank">LeMonde</a>.> Pelléas et Mélisande sur <a href="http://www.kuleuven.ac.be/vlr/983pelleas.htm" target="_blank">VLRom.be</a>.> L'opéra de Debussy sur le <a href="http://pierrecormary.blogspirit.com/archive/2005/05/02/l%E2%80%99immaculee_fatale.html" target="_blank">blog de Pierry Cormary</a>.> Le texte du <a href="http://www.karadar.com/Librettos/debussy_pelleas.html" target="_blank">livret de Debussy</a>, presque identique à celui de Maeterlinck.> L'histoire de <a href="http://pegasus.ouvaton.org/article.php3?id_article=67" target="_blank">Rapunzel</a> des frères Grimm.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlThéatre de la Ville 2006 (Paris)tag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-06-12:8425212006-06-12T20:00:00+02:002006-06-12T20:00:00+02:00 Fin de Saison, Poussées de Sève. Juin, les beaux jours arrivent...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/TheatreVille.jpg" alt="Théatre de la Ville" title="" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Fin de Saison, Poussées de Sève.</em></strong></u>Juin, les beaux jours arrivent (enfin!). La saison parisienne se termine. Celle des Festivals d'Eté va bientôt commencer. C'est aussi le moment de penser à s'abonner pour la prochaine saison.Le <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/" target="_blank">Théatre de la Ville</a> occupe une place à part sur la scène parisienne. Doté d'un budget important, il accumule les spectacles tout au long de l'année, tant en Théatre et Danse, qu'en Musique Classique ou Mondiale. Subventionné à 100% par la Mairie de Paris, il peut se permettre de prendre des risques que n'osent assumer les secteurs privés et associatifs, et possède une équipe qui a fait ses preuves sur la durée, avec des objectifs de 'Théatre Populaire', loin de l'élitisme branchouille de nombreux 'Théatres Nationaux'. L'abonnement permet de réserver des places à des tarifs particulièrement intéressants.Cette année encore, de nombreuses petites perles devraient agrémenter nos soirées. Dans le '<a href="http://www.theatredelaville-paris.com/saison-2006-2007.htm" target="_blank">Programme 2006-2007</a>', je recommande (et aurai peut-être l'occasion de chroniquer ici) les quelques spectacles suivants :<strong>Théatre/Opéra:</strong>. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/10/01/pelleas-et-melisande.html" target="_blank">Pelléas et Mélisande</a>" de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Maeterlinck" target="_blank">Maurice Maeterlinck</a>, par Jean-Christophe Saïs, du 19 septembre au 5 octobre 2006.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/11/02/la-deesse-de-la-riviere-luo.html" target="_blank">La Déesse de la rivière Luo</a>" (opéra chinois NanGuan, Taïwan), par Lukas Hemleb, Chen Mei-O et l'ensemble Han Tang Yuefu, du 24 au 26 octobre 2006.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/01/27/les-geants-de-la-montagne.html" target="_blank">Les Géants de la Montagne</a>" de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Pirandello" target="_blank">Luigi Pirandello</a>, par Laurent Laffargue, du 8 au 27 janvier 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/03/21/homme-pour-homme.html" target="_blank">Homme pour Homme</a>" de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht" target="_blank">Bertolt Brecht</a>, par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Demarcy-Mota" target="_blank">Emmanuel Demarcy-Mota</a>, du 6 au 24 mars 2007.<strong>Danse:</strong>. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/11/18/mayb.html" target="_blank">May B</a>" (1981) par la compagnie Maguy Marin, du 14 au 18 novembre 2006.. "Zero Degrees" (2005) par Akram Khan et Sidi Larbi Cherkaoui, du 19 au 23 décembre 2006.. "<a href="http://imagesdedanse.over-blog.com/article-5552877.html" target="_blank">Does the English Queen Know What Real Life is About</a>" et "<a href="http://bladsurb.blogspot.com/2007/02/olga-pona-thtre-des-abbesses-2-fvrier.html" target="_blank">The Other Side of the River</a>", par Olga Pona, du 30 janvier au 3 février 2007.. "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2007/04/08/peplum-pop-life-ii.html" target="_blank">Péplum (Pop Life II)</a>", par Nasser Martin-Gousset, du 3 au 6 avril 2007.. "La Face Cachée" (bhârata natyam), par Maria-Kiran, du 12 au 16 juin 2007.. "Gamaka" (kuchipudi), par Shantala Shivalingappa du 19 au 23 juin 2007.<strong>Concerts:</strong>. Ballaké Sissoko (kora, Mali) & l'Ensemble Diddal Jaalal (Mauritanie), le 16 octobre 2006.. L'Ensemble Chulawatit (Thaïlande), le 21 octobre 2006.. Elshan et Malik Mansurov, Sevindj Sarieva, Rovshan Mammadov (Azerbaïdjan), le 18 novembre 2006.. Wu Man (pipa, Chine), le 25 novembre 2006.. Shujaat Khan (sitar, Inde) & Tejendra Majumdar (sarod, Inde), le 16 décembre 2006.. Maîtres du Dotar d'Asie Centrale & Chants de Kalmoukie (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kalmoukie), le 24 janvier 2007.. Etsudo Chida (kato, Japon), le 3 février 2007.. Dhruba Ghosh (sarangi, Inde), le 17 février 2007.. Ba Banga Nyeck (balafon, Côte d'Ivoire), le 31 mars 2007.. U.Shrinivas (mandoline, Inde) & Debashish Bhattacharya (guitare, Inde), le 26 mai 2007.> Plus d'infos musicales sur "<a href="http://www.mondomix.com/" target="_blank">Mondomix</a>"
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlMaria Dolorès, de Wayn Traubtag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-03-08:6214742006-03-08T20:00:00+01:002006-03-08T20:00:00+01:00 Yin et Yang: La Vierge et la Madone. Difficile de raconter "Maria...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/MariaDolores.jpg" alt="" style="border-width: 0; float: center; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong><em>Yin et Yang: La Vierge et la Madone.</em></strong></u> Difficile de raconter "Maria Dolorès", première grande création (2002) de <a href="http://www.attitudes.ch/expos/batie/traub%20bio.htm" target="_blank">Wayn Traub</a>, dandy esthète dans le droit fil d’Oscar Wilde. La pièce est longue, complexe, foisonnante et brasse les grands thèmes philosophico-religieux de notre société occidentale. A la représentation de mardi, quelques rares personnes (âgées) sont parties au bout d’une demi-heure, quelques autres ont hué à la fin, mais les applaudissement ont été nourris, preuve que le public parisien avait apprécié, même si les conversations montraient qu’il n’avait apparemment pas tout compris.La pièce mixte la performance de 2 actrices sur scène, avec un film diffusé dans le fond qui explique et commente l’action de façon décalée. Ce dispositif est proche du '<a href="http://www.cinemasie.com/fr/fiche/dossier/211/" target="_blank">benshi</a>' japonais, où des comédiens jouent et commentent devant un film muet. Le dispositif scénique est sobre, surmonté d’une couronne d’épines lumineuses, et joue essentiellement sur les jeux de lumières, et les interactions entre la scène et le film diffusé en continu.Maria Dolorès, c’est Maria et Dolorès (les religieuses), Marie et Dolly (les actrices), la Vierge et les douleurs (de l’enfantement, des contritions), les 2 faces d’une même pièce, les 2 aspects d’une même réalité <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Yin-yang" target="_blank">Yin et Yang</a>. La pièce joue en permanence sur les oppositions: jeune/vieille, blonde/brune, classique/moderne, blanc/noir, lumières/ténèbres, vie/mort, vierge/démon, etc. Les thèmes abordés sont ceux de la vie, de la vieillesse, de la mort, de la naissance, du désir, des illusions, des regrets...Sur scène, le conflit s’installe entre la Mère supérieure d’un couvent médiéval, orpheline de naissance, dont les pénitences sont un chemin pour trouver la voie vers sa mère, assimilée à la Vierge Marie, et la jeune novice, spontanée, qui accumule les visions d’une 'Dame' auréolée de lumière, mais munie d’une faux et d’un miroir.En parallèle dans le film, 2 actrices belges, l’une jeune-wallonne-blonde-moderne-delurée, l’autre âgée-flamande-brune-classique-complexée, se préparent à jouer la pièce et s’immergent dans leurs rôles. Elles sont filmées en permanence par une caméra de télé-réalité, le réalisateur étant le compagnon de l’une et devenant l’amant de l’autre. On y trouve aussi les tractations des producteurs, un dessin animé iconoclaste sur la relation Joseph/Marie, un concert symphonique, une pseudo émission littéraire confrontant l’auteur supposé du texte et un critique professionnel jargonnant.Le film est donc à la fois un écho moderne de l’histoire de base, un 'making-off', un commentaire de l’action, une critique du milieu théâtral traditionnel, le tout s’interpénétrant et permettant une meilleure compréhension de l’ensemble.<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/ApparitionVierge.jpg" alt="" style="border-width: 0; float: right; margin: margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />A la fin, la boucle est bouclée telle un <a href="http://www.mathcurve.com/surfaces/mobius/mobius.shtml" target="_blank">ruban de Möbius</a> qui se retourne sur lui-même. Brune et blonde ont échangés leurs rôles, la jeune est devenue mère, on retrouve la brune dans la peau de l’enfant orpheline, l’apparition invisible est devenue visible, la vivante est morte, la morte a repris vie. Les différents éléments disparates ont finit par converger en une impressionnante cohérence, mettant en évidence la qualité du travail d’écriture et de montage des concepteurs.Wayn Traub, concepteur-scénariste-scénographe-chorégraphe-metteur en scène, participe également, par le mime et une voix off, en assurant un prologue et un épilogue, proche du théâtre classique élisabéthain (Cf. "<a href="http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=8241" target="_blank">Roméo & Juliette</a>" par exemple). Les actrices-comédiennes-scénaristes sont particulièrement impressionnantes, de par leurs performances scéniques et filmiques.En bref, un petit chef d’œuvre, à recommander à ceux que n’effraient pas une création artistique difficile, mais très stimulante pour l’esprit de celui qui la regarde. Par contre, ceux qui n’ont pas aimé "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/02/19/le-nouveau-monde-the-new-world.html" target="_blank">Le Nouveau Monde</a>" ou "<a href="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/archive/2006/02/27/syriana.html" target="_blank">Syriana</a>", par exemple, feront bien de ne pas s’y frotter, ils ne pourraient qu’en sortir déçus.<u><strong>Compléments :</strong></u>> Wayn Traub vu par <a href="http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-06-06/2005-06-06-808033" target="_blank">L’Humanité</a> (France).> Wayn Traub au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/wayn-traub.html" target="_blank">Théatre de la Ville de Paris</a> en mars 2006.> Wayn Traub au <a href="http://www.batie.ch/vault/2002/traub.html" target="_blank">Festival de Genève</a> en septembre 2005.> Le film "<a href="http://www.cinergie.be/critique.php?action=display&id=18" target="_blank">Maria Dolores</a>" qui est sorti de façon indépendante en 2004.> "<a href="http://www.mcm.asso.fr/site02/festival/fi2004-automovil.htm" target="_blank">El Automovil Gris</a>" : un benshi nippo-mexicain, passé le 01/04/2004 au Festival de l’Imaginaire de la Maison des Cultures du Monde (Alliance Française, Paris).> "<a href="http://www.cinefil.com/cinema/fichefilm.cfm?ref=11770" target="_blank">Epidemic</a>" de Lars Von Trier pour un mélange fiction/réalité analogue dans un univers cinématographique.
ZenAttitudehttp://surl-octuplesentier.blogspirit.com/about.htmlA & C, de Lewis Fureytag:surl-octuplesentier.blogspirit.com,2006-02-04:5539722006-02-04T20:00:00+01:002006-02-04T20:00:00+01:00 Antoine et Cléopâtre : Orient vs Occident Lewis Furey, c’est le...
<img src="http://surl-octuplesentier.blogspirit.com/images/AetC.jpg" alt="" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><u><strong>Antoine et Cléopâtre : Orient vs Occident</strong></u>Lewis Furey, c’est le compositeur et compagnon de Carole Laure, le metteur en scène de "<a href="http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B00004VXUU/blogspirit-21/" target="_blank">Starmania</a>". "A & C", c’est "<a href="http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2080708953/blogspirit-21/" target="_blank">Antoine et Cléopâtre</a>" de Shakespeare, repris en version 'théatre musical'.Autant le dire tout de suite, le résultat n’est qu’à moitié satisfaisant. Si les comédiens/chanteurs/danseurs/musiciens sont particulièrement bons, si le choix des scènes extraites de la pièce originale permet d’avoir une intrigue assez complète et cohérente (mise à part la sous-intrigue des pirates, sans intérêt), il y a néanmoins de grosses lacunes du côté de la chorégraphie et du livret musical. Les paroles et musiques de Lewis Furey, sans être inintéressantes sont quand même loin de la grandeur tragique que le sujet réclamait. Le texte frôle quelquefois le ridicule, plus proche de la presse 'people' que d’une revue politico-stratégique.Antoine et Cléopâtre, c’est quand même d’abord et avant tout une tragédie. Un conflit amoureux où les protagonistes accumulent les scènes de ménage. Une histoire d’adultères où les affaires privées se confondent avec les affaires publiques. L’honneur bafoué des épouses successives et de leurs familles se répercute sur celui de Rome toute entière.Antoine et Cléopâtre, c’est aussi et surtout un choc culturel immémorial entre l’Orient et l’Occident. Une incompréhension mutuelle entre 2 modes de vie et de pensée difficilement compatibles. D’un côté l’Ouest: rationnel, logique, réfléchi, légaliste, rigoureux, simplificateur, … De l’autre l’Orient: irrationnel, intuitif, émotionnel, permissif, passionné, complexe, extravagant, sensuel, …Cet antagonisme nous a également donné les conflits gréco-perses, les guerres puniques, l'éclatement de l’empire romain, les schismes entre catholiques et orthodoxes, la Guerre Froide, sans compter tous les conflits actuels au Proche-Orient.Ce sujet méritait donc un peu plus que ce que Lewis Furey nous en a donné.Note : 6/10<u><strong>Compléments :</strong></u>> Au <a href="http://www.theatredelaville-paris.com/theatre/antoine-et-cleopatre.html" target="_blank">Théâtre de la Ville (Paris)</a> du 31/01 au 04/02/2006, plus une tournée en Province.> Un bon point de vue québécois sur "<a href="http://www.montheatre.qc.ca/archives/13-tnm/2006/cleo.html" target="_blank">MonThéatre</a>".> La critique mordante de "<a href="http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/Plus/2005/11/05/004-cleo.asp" target="_blank">Radio Canada</a>".> Les réactions parisiennes ambiguës, vues du Québec sur "<a href="http://www2.canoe.com/artsetculture/actualites/general/archives/2006/02/20060201-124949.html" target="_blank">Canoe</a>".